Aller au contenu

Fumiko Enchi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Fumiko Enchi
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Asakusa-ku (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Ikenohata (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
円地文子Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinctions
Liste détaillée

Fumiko Enchi (円地 文子, Enchi Fumiko), née le , et morte le , de son vrai nom Fumi Ueda, est une écrivain japonaise, considérée comme l'un des plus importants de l'ère Shōwa.

Élément biographiques

[modifier | modifier le code]

Elle naît à Tokyo, dans le quartier Asakusa. Son père était un linguiste reconnu, Ueda Kazutoshi (上田万年). De santé fragile, elle ne peut suivre une scolarité normale et reçoit un enseignement privé. Elle se familiarise notamment avec les littératures chinoises, anglaises et françaises. Sa grand-mère exerce également sur elle une influence déterminante en lui faisant découvrir la littérature classique japonaise, en particulier Le Dit du Genji (源氏物語, Genji monogatari) ou le théâtre kabuki et bunraku. À l'âge de 13 ans, elle étend la liste de ses lectures à des auteurs comme Oscar Wilde, Edgar Allan Poe, Kyōka Izumi, Nagai Kafu, Ryūnosuke Akutagawa. Elle est marquée par la lecture de Jun'ichirō Tanizaki, dont l'esthétique sado-masochiste exercera sur elle une fascination profonde.

En 1930, elle épouse un journaliste, Yoshimatsu Enchi. Le couple aura une fille.

Les années 1930 et plus encore 1940 sont celles d'une longue période de souffrances, tant physiques que morales. Elle subit en 1938 une mastectomie puis en 1946 une hystérectomie. En 1945, sa maison et toutes ses possessions sont détruites lors d'un raid aérien. Immédiatement après la guerre, et pendant de nombreuses années, elle lutte contre un cancer et ses séquelles.

Toutefois, elle poursuit son œuvre littéraire et les années 1950 marquent celles d'une véritable renaissance. S'ensuivront une série d’œuvres qui l'imposeront comme un auteur de premier plan et lui vaudront d'être décorée de l'Ordre de la Culture en 1985.

Elle meurt d'une crise cardiaque en 1986 et est enterrée au cimetière de Yanaka à Tokyo. Elle est élue à l'Académie japonaise des arts peu avant sa mort.

Elle commence sa carrière d'écrivain dans les années 1920 en proposant une série de pièces de théâtre qui montrent sa proximité avec le mouvement littéraire prolétarien. Citons notamment, en 1928, Banshu soya. En 1935, elle publie un recueil de drames, le Regret du printemps, avant de se tourner vers l'écriture romanesque. Toutefois, elle éprouva de grandes difficultés à faire publier ses romans. Elle s'impose en 1953 avec un roman Himojii Tsukihi (Jours de fringale), tout à la fois émouvante et violente description de la destinée d'une femme malheureuse et endurante, œuvre qui marque un nouveau départ. En 1957 paraît Onna Zaka (Chemin de femmes) puis Onna Men (Masque de femme, 1958) et Chroniques glorieuses (1959-1960). Elle écrit également une suite autobiographique : l'Incarnat dérobé (1955), les Ailes blessées (1960), l'Arc-en-ciel et l'Enfer (1968) qui lui valent le prix Tanizaki. Elle est également l'auteur d'une traduction en langue moderne du chef-d’œuvre de Murasaki Shikibu, Le Dit du Genji

Prix et distinctions

[modifier | modifier le code]

Liste des œuvres traduites en français

[modifier | modifier le code]
  • 1956 : Envoûtement (), dans Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines (Tome I), nouvelle traduite par Marc Mécréant, Gallimard, 1986.
  • 1957 : Chemin de femmes (女坂), roman traduit par Anne Bayard-Sakai et Cécile Sakai, Gallimard (collection "Du monde entier"), 1999.
  • 1958 : Masque de femme (女面) , roman traduit par René de Ceccatty et Ryôji Nakamura, Gallimard (collection "Du monde entier"), 1988.
  • 1965 : Chroniques glorieuses (なまみこ物語), roman traduit par Catherine Ancelot, Editions Philippe Picquier, 1993.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Irmela Hijiya-Kirschnereit (Hrsg.), Japanische Gegenwartsliteratur: Ein Handbuch, Edition text + kritik, München, 2000, (ISBN 978-3-88377-639-2).
  • Irmela Hijiya-Kirschnereit (Hrsg.): Die Zauberin. Zum Tode von Enchi Fumiko. In: Bochumer Jahrbuch der Ostasienforschung. 10, München 1987, p. 325–331.
  • Barbara Yoshida-Krafft (Hrsg.): Das elfte Haus. Erzählungen japanischer Gegenwarts-Autorinnen. iudicium, München 1987, (ISBN 3-89129-301-1), p. 290-291.
  • La Littérature japonaise, Jean-Jacques Tschudin, Daniel Struve, PUF, 2007
  • Dawn to the West: Japanese Literature in the Modern Era: Poetry, Drama, Criticism, Donald Keene, Columbia University Press, 1999
  • Cornyetz, Nina. Dangerous Women, Deadly Words: Phallic Fantasy and Modernity in Three Japanese Writers, Stanford University Press, 1999. (ISBN 0804732124)
  • Schierbeck, Sachiko. Japanese Women Novelists in the 20th Century. Museum Tusculanum Press (1994). (ISBN 8772892684)

Liens externes

[modifier | modifier le code]