« | Moi je suis celui qui a des tâches partout, je m'appelle Pongo. | » |
— Pongo se présentant, Les 101 Dalmatiens de Clyde Geronimi, Wolfgang Reitherman et Hamilton Luske.
Pongo et le premier personnage principal du film d'animation de Walt Disney, Les 101 Dalmatiens sorti en 1961. C'est un chien mâle de race Dalmatien, ainsi que l'animal de compagnie de Roger Radcliffe. Quand il s'accouple avec Perdita, un Dalmatien femelle appartenant à Anita, Pongo se voit devenir l'heureux père d'une portée de 15 chiots.
Présentation[]
Personnalité[]
Tout comme son propriétaire, Roger, Pongo est décontracté, enjoué et un peu maladroit. En dehors de cela, il est extrêmement loyal et a pris note de la solitude de Roger en tant que célibataire auteur-compositeur, se donnant ainsi pour mission de trouver à son bon ami une compagne appropriée. Avec cela, Pongo est la raison pour laquelle Roger et sa femme, Anita, se sont rencontrés. C'était un exemple de l'amour de Pongo pour Roger, et le chien et son maître se sont révélés être les meilleurs amis du monde, ayant une compréhension mutuelle l'un de l'autre. Roger appelle affectueusement Pongo « mon vieux » et on voit même les deux personnages en train de partager leur propre danse, à laquelle ils se livraient chaque fois qu'il se passait quelque chose de festif.
Après l'union de Roger et Anita, et aussi celle de Pongo et Perdita, le mâle a conservé sa nature décontractée, bien que sa personnalité enjouée se soit considérablement atténuée à la naissance de ses quinze chiots et de ceux de Perdita. À leur arrivée, Pongo est resté taquin mais s'est révélé être un père responsable et aimant. Ses enfants, comme Patch et Penny , admiraient particulièrement leur père et l'aimaient beaucoup. Son amour pour ses enfants a été mis à l'épreuve lorsque la méchante Cruella d'Enfer a fomenté un complot pour utiliser leur peau pour des manteaux de fourrure, ce qui a conduit Pongo et Perdita à se lancer dans un voyage périlleux pour sauver leurs deux enfants et les quatre-vingt-quatre autres chiots retenus en captivité.
Tout au long de l'aventure, différentes facettes de la personnalité de Pongo ont été mises en valeur. Il s'est révélé intelligent, tactique et furtif. Grâce à son intelligence, il a facilement réussi à déjouer les plans de Cruella et de ses acolytes maladroits Jasper et Horace, presque sans faute, et grâce à ces atouts, Pongo et sa famille ont pu rentrer chez eux sains et saufs.
Apparitions[]
Les 101 Dalmatiens (1961)[]
Une belle journée de printemps pour se rencontrer[]
« | Mon histoire a commencé à Londres, il n'y a pas si longtemps. Il s'est passé temps de choses depuis, que ça me semble avoir duré une éternité. À cette époque, je vivais avec mon fidèle compagnon dans une garçonnière à deux pas de Regents Park. Il faisait une journée merveilleuse de bel Printemps, saison pénible pour les célibataires. | » |
— Pongo ouvrant le début du film avec son récit.
Pongo, narrateur interne, raconte le début des événements de l'histoire. Résidant avec son maître Roger dans un studio à côté de Regent's Park, il s'ennuie beaucoup, ce qui justifie, d'après lui, que la vie de célibataire, contrairement à l'avis des autres qui est une vie en or, n'est pas joyeuse. Résolu à trouver une compagne pour son maître et à lui-même, il regarde défiler dans la rue les femmes humaines avec leurs chiennes dont chacune partagent des traits physiques similaires. Finalement, il pose ses yeux sur une ravissante dalmatienne de son gabarit et la jolie demoiselle qui l'accompagne. Sans plus tarder, il essaie d'organiser la rencontre entre lui et son maître avec les deux prétendantes. Pongo avance l'heure permettant de faire croire à Roger qu'il est déjà 17h passé pour aller promener son chien et cesser sa journée de travail.
Pongo entraîne son maître dans tout le parc à la recherche des deux dames et finit par les retrouver. En essayant d'attirer l'attention, les deux prétendantes finissent par s'en aller, et Pongo n'a pas d'autres choix que forcer la rencontre. Il noue alors son maître avec la jeune femme, et les deux humains, ligotés par la laisse au niveau des jambes, perdent l'équilibre et tombent dans une mare voisine. Pongo croit que son plan est tombé à l'eau, mais remarque alors que les deux maîtres finissent par s'entendre.
La naissance des chiots[]
Ainsi, les deux humains Roger et Anita se marient, permettant à Pongo de se mettre en couple avec Perdita la chienne d'Anita. Le couple s'installe dans une maison à côté de Regent's Park, et embauche une gouvernante, Nanny. Durant cette période heureuse de ménage, Pongo est sur le point de devenir père d'une portée de chiots qu'attend Perdita. Mais cette nouvelle arrive aux oreilles d'une ancienne camarade d'école d'Anita, Cruella d'Enfer, une passionnée des manteaux de fourrure et chez qui Pongo déteste. Il apprécie néanmoins la chanson que son maître Roger a composée sur Cruella. Après la visite de cette dernière, Pongo tente de réconforter Perdita qui est inquiète pour ses chiots.
Le jour venu, Pongo est le père d'une belle portée de quinze chiots, dont le dernier est miraculeusement ramené à la vie après avoir trouvé la mort à la naissance. La visite intrusive et imprévisible de Cruella vient tout chambouler quand celle-ci veut acheter les chiots. Pongo assiste à la confrontation entre son maître Roger et Cruella quand celui-ci clame fermement vouloir garder la portée. Cruella s'en va dans une colère monstrueuse et Pongo, soulagé, va retrouver sa moitié avec ses petits pour lui annoncer la belle nouvelle.
Enlèvement de chien[]
Quelque temps plus tard, Pongo et ses enfants, un peu plus grands, regardent la télévision et visionnent un épisode du feuilleton sur Ouragan. Après l'émission, Pongo et Perdita partent se promener avec leurs maîtres, mais ceux-ci découvrent à leur retour que les bébés chiens ont été enlevés par des ravisseurs qui ne sont autres que Jasper et Horace, deux laquais à la solde de Cruella. Les jours passent et Pongo voyant que ses maîtres sont impuissants pour retrouver les chiots, décide avec sa compagne de donner l'alerte aux autres chiens de la ville. Le soir venu, il transmet son message de détresse que reçoit le Grand Danois de Hampstead qui ensuite l'envoie à un autre chien, qui va l'envoyer à un autre chien, et ainsi de suite, le message se répand dans toute la ville de Londres.
Le début d'une longue mission de sauvetage[]
Quelque temps après, Pongo reçoit des nouvelles du Grand Danois. Avec Perdita, ils s'enfuient et vont le retrouver à Primrose Hill pour connaître les dernières nouvelles. Apprenant que les chiots sont retenus prisonniers au Castel d'Enfer dans le Suffolk, Pongo et Perdita entreprennent un long voyage périlleux dans la campagne anglaise, bravant ainsi tous les dangers, les tempêtes de neiges et les rivières glacées.
Arrivés à une intersection, Pongo aboie de nouveau et entend alors le Colonel qui les attirent au castel d'Enfer. Pongo et Perdita entrent par une fenêtre et engagent un combat féroce avec Horace et Jasper qui s'apprêtent à tuer les chiots. Pongo s'en prend sauvagement à Jasper et après avoir réglé leur compte aux deux bandits, les deux chiens retournent à la ferme pour retrouver leurs petits. Pongo en apprend plus sur les motivations de Cruella, et décide d'embarquer les autres chiots avec lui jusqu'à Londres.
Le retour pour Londres[]
Durant le voyage, ils font en sorte ne pas se faire pister par Cruella et ses laquais en passant par les rivières gelées pour ne pas laisser de traces. Dans une forte tempête de neige, il passe en revue le nombre de chiots et voit son fils Lucky immobile, gelé jusqu'aux pattes. En le portant, il entend un Colley se rapprocher et ce dernier lui indique la ferme de l'autre côté de la route pour s'y abriter. Les dalmatiens se réfugient dans l'étable où s'y trouvent des vaches et se reposent pour la nuit.
Le lendemain, les dalmatiens se rendent à Dinsford pour emprunter un camion qui les ramènera à Londres. Seulement Cruella et ses sbires retrouvent leurs traces et fouillent le village. Pongo eut alors une idée géniale, en se roulant dans la suie, il prend l'apparence d'un labrador permettant à la meute de se travestir et leurrer les gredins. Pongo emmène groupe par groupe les chiots jusqu'au camion et emmène le dernier groupe alors que les membres de celui-ci finissent par perdre leurs déguisements avec les gouttes d'eau des gouttières qui tombent sur leur pelage. Pongo se dépêche de monter à bord du camion en mouvement et Cruella qui vient de découvrir la supercherie les poursuit dans une course poursuite effrénée. Les dalmatiens réussissent enfin à semer leurs poursuivants après que Cruella a heurté le camion d'Horace et Jasper.
Enfin à la maison[]
Les dalmatiens regagnent le foyer d'Anita et Roger, ce dernier heureux de retrouver son chien. Constatant le nombre impressionnant de Dalmatiens présents dans la pièce, Roger décide de s'acheter une maison de campagne pour élever les chiots grâce à la fortune qu'il s'est faite avec sa chanson. Pongo, heureux, célèbre le triomphe de Roger avec sa grande famille.
101 Dalmatiens 2 : Sur la Trace des Héros[]
Pongo et sa famille s'apprêtent à emménager dans la nouvelle résidence rurale qu'a acheté Roger. La veille du départ, il remarque que son fils Patch n'est pas d'humeur, car celui-ci se sent insignifiant dans sa grande fratrie. Pongo tente de le réconforter en lui promettant qu'une fois dans leur nouvelle maison, ils s'amuseront tous les deux entre père et fils. Le lendemain, Pongo ne remarque pas que Patch manque à l'appel en faisant le décompte à la ferme, et il découvre plus tard que Patch est toujours à Londres en compagnie d'Ouragan. Sans plus tarder Pongo et Perdita et leurs maîtres retournent en ville récupérer le petit. Après les évènements durant lesquels Patch sauva ses frères et sœurs avec Ouragan de Cruella d'Enfer, Pongo le retrouve de nouveau à son grand soulagement.
Les 101 Dalmatiens, la série[]
Pongo et sa famille ont emménagé dans la ferme que Roger a achetée. Bien que se soient ses trois chiots, Lucky, Chipounette et Rolly, les héros de la série, il fait quelques apparitions régulières quand il est au contact de ses petits.Tous en Boîte[]
Pongo avec Perdita et ses chiots apparaissent régulièrement dans le club de Mickey dans quelques épisodes.101 rue des Dalmatiens[]
Comme l'histoire se déroule cinquante ans après les évènements du Grand Classique, Pongo ne figure pas dans la série. Il n'est apercevable qu'à travers des images que les propriétaires de Delilah ont conservées.Autres apparitions[]
- Le 24 septembre 1961 dans le premier épisode de la huitième saison du feuilleton Le monde merveilleux de Disney: An Adventure in Color / Mathmagic Land dans lequel il court avec d'autres chiens après le Professeur Ludwig von Drake tenant un morceau de steak.
- Dans Oliver et Compagnie où on le voit durant la chanson Mais pourquoi m'en faire ? avec d'autres chiens de la Belle et le Clochard.
- Dans le film Ralph 2.0 sa silhouette figure sur la bannière web du site "Oh My Disney!".
- Dans Toi, moi... et Fifi Pongo joue aux cartes avec d'autres chiens de Disney (Pluto, Sultan, Dingo, Clochard, Rouky, Nana, Tito et Peg).
- Pongo et tous les membres de sa famille sont présents dans le court métrage Il était une fois un studio pour célébrer le 100e anniversaire de la Walt Disney Company.
Les 101 Dalmatiens (1996)[]
Dans le film en prise de vues réelles, adaptée du Grand Classique, Pongo conserve le rôle de personnage principal, a l'exception de sa langue. Il appartient toujours à Roger, qui dans ce film est concepteur de jeux vidéos. Un jour, Pongo lors d'une promenade, finit par rencontrer Perdita et envoie son maître à vélo dans une mare. Plus tard, Pongo et Perdita comme Roger et Anita se mettent en couple et donnent naissance à une portée de quinze chiots qui se font enlever après par Cruella et ses laquais. Pongo comme dans le film original, envoie un message de détresse aux autres chiens de Londres et part plus tard sauver ses chiots qui sont actuellement au château de Cruella. Pongo et Perdita retrouvent leurs petits et partent vivre dans une grande maison de campagne avec leurs maîtres qui viennent de donner naissance à une petite fille.Once Upon a Time[]
A Storybrooke, Pongo est le chien d'Archibald Hopper, l'alter-ego de Jiminy Cricket. Il est brièvement adopté par Henry, après l'enlèvement de son maître par Cora et Crochet. Plus tard, sous l'emprise de Cruella, il piège le jeune homme en l'emmenant dans une ruelle où la sorcière l'attendait. Henry est alors conduit dans la forêt de Storybrooke, mais parvient à s'échapper. Cruella ordonne alors au dalmatien de le rattraper, et Pongo parvient à acculer le fugitif au bord d'une ravin.Cruella[]
Dans le spin-off se concentrant sur les origines de Cruella, Pongo fait une apparition dans la scène post-générique. Étant dans cette intrigue un chiot, il est offert par Cruella d'Enfer à Roger Radcliffe, en guise, probablement, d'excuse pour l'avoir fait virer par la baronne Von Hellman. La carte attachée au cadeau révèle que le Dalmatien se nomme Pongo et elle promet de se revoir très prochainement.
Descendants : L'île de l'oubli[]
Dans le livre, Pongo et Perdita sont présentés comme membres du conseil des acolytes, capables de communiquer avec le prince Ben (fils de Belle et Bête) grâce à un appareil de traduction placé sur l'oreille de Ben. Au cours de la réunion, Pongo admet que même si s'occuper de quatre-vingt-dix-neuf chiots peut lui causer un manque de sommeil, lui et Perdita sont préoccupés par l'éducation de leurs chiots. Le prince Ben passe ensuite l'avantage de la " bourse pour chiots " pour offrir une aide financière aux Dalmatiens, ce que Grincheux affirme que Pongo appréciera.
Kingdom Hearts[]
Article détaillé : Pour plus d'informations, consultez Pongo sur Kingdom Hearts Wiki. |
Livre Animé Interactif — Les 101 Dalmatiens[]
Dans ce jeu, Pongo joue le rôle de narrateur pendant deux pages : la première étant celle où Roger se réveille, et la troisième celle où il organise la rencontre de Roger et Anita dans le parc.
Walt Disney World Resort[]
Au Disney's All-Star Movies Resort , on peut voir une statue surdimensionnée de Pongo dans la section 101 Dalmatiens de l'hôtel.
Pongo joue un rôle important dans le jeu interactif Sorcerers of the Magic Kingdom de Walt Disney World. Ici, Pongo sert de guide pour la mission visant à vaincre Cruella sur Main Street, USA, et fait équipe avec les visiteurs du parc et Merlin l'Enchanteur dans une quête pour empêcher Cruella de récupérer une partie du cristal du Magic Kingdom. Dans cette attraction, Pongo communique avec les visiteurs du parc par des aboiements traduits par Merlin. Pongo a également sa propre carte de sorts appelée « Pongo's Soot Bucket ».
Disney Cruise Line[]
Pongo est également présent dans le jeu interactif « Midship Detective Agency ». Ici, les chiots de Pongo sont une fois de plus volés. Pour les sauver, il fait équipe avec Mickey Mouse, Donald Duck et Dingo pour fouiller le navire afin de les retrouver et de découvrir quel méchant a commis le crime.Conception du personnage[]
Développement[]
Premier film d'animation avec un animal à la narration[]
Pongo est élaboré à partir de son alter-ego dans le livre de Dodie Smith The Hundred and One Dalmatian, paru en 1956, que Disney adapta en film d'animation cinq ans plus tard. Si les 101 Dalmatiens ont connu un succès fulgurant avec l'antagoniste du film, Cruella d'Enfer, c'est aussi par ce que sur ce long métrage, l'intrigue est relatée du point de vue d'un animal.[7][8][9] Pongo est incontestablement le premier animal d'un Grand Classique à raconter une histoire (les autres films comme Dumbo et La Belle et le Clochard sont narrés d'un point de vue humain).[10] C’est un chien très civilisé à tous égards, possédant une sagesse douce dans la voix et le comportement qui défie ses années.[11] Il est très paternaliste envers son « animal de compagnie », Roger Radcliffe, mais en même temps qu’il veille à ses intérêts, il n’hésite pas du tout à l’utiliser pour ses propres fins : Il est heureux que Roger et Anita s’entendent si bien, mais Pongo est vraiment intéressé à promouvoir leur romance seulement comme un moyen de promouvoir le sien avec Perdita.[11]
Pongo et Perdita sont peut-être cultivés, mais ils sont aussi durs et courageux quand le besoin se présente. Leur arrivée furieuse au Castel d'Enfer pour affronter Jasper et Horace, qui ont l’intention de tuer les chiots, fait trembler de terreur non seulement le deux méchants, mais aussi, au début, de nombreux jeunes membres du public.[11] Et ils sont tous deux intelligents, un fait que Cruella réalise vaguement, mais qu’Horace et surtout Jasper ne parviennent pas à leur coût répété. La réflexion de Pongo sur les dalmatiens qui se couvrent de suie pour échapper à la détection est vraiment inspirée.[11]
Pongo et Perdita sont des héros très aimables — de deux façons. Ils ne sont pas seulement les chiens idéaux de tout le monde, ils sont également attrayants en termes humains : à travers des voix, des dialogues et des actions, ils donnent l’impression qu’ils sont aussi les amis humains idéaux de tout le monde.[11]
Animation[]
L'innovation de la xérographie[]
La problématique qui aurait pu empêcher la réalisation du film, était que dessiner et animer 101 Dalmatiens, était une « tâche » insurmontable, en raison du nombre considérable de chiots dalmates et de leur tâches par millier (6 469 952 au total sur l'intégralité du film).[11] Si cet inconvénient n'avait pas été résolu, le film n'aurait jamais eu raison d'être.[13] Mais un vétéran et partenaire de longue date de Walt Disney, allait remédier à ce désagrément. Ub Iwerks, qui avait durant les années 1920 contribué à la création des Alice Comedies, à l'élaboration des personnages de Oswald le Lapin Chanceux, et à celle de « la célèbre souris avec laquelle tout a commencé », Mickey, a trouvé depuis quelque temps une place au studio Disney au département des effets spéciaux.[14] Vers 1959, il faisait des tests avec une photocopieuse de la société Xerox[15] : Dans ces tests, il a utilisé une caméra Xerox pour transférer les dessins des animateurs directement sur les cellules d’animation, éliminant ainsi le processus d’encrage. Cela permet de gagner du temps et de l’argent tout en préservant la spontanéité des éléments à la plume.[16][15] Cependant, en raison de ses limites, la caméra n’a pas pu s’écarter du contour noir et rayé et il ne possédait pas la qualité somptueuse de l’encrage à la main.[17]
Cette technique a été expérimentée sur les décors de La Belle au bois dormant,[17] puis en intégralité sur un court métrage, Goliath II (1960),[16] et ces deux essais, s'avérant être une réussite, a pu permettre aux artistes d'assurer l'animation de Pongo, de Perdita et des 99 chiots qui peuplent le film.
Un nouveau chien dans l'animation traditionnelle[]
Pongo, qui avait 72 tâche,[11] a été animé à partir d'un vrai dalmatien, comme modèle « vivant » de référence,[12] tout comme sur les précédentes productions impliquant des animaux comme Bambi et La Belle et le Clochard. L'animation du dalmatien mâle est confiée au duo Milt Kahl et Frank Thomas,[15] de l'équipe de « Nine Old Men », leur troisième animal protagoniste après Bambi et le Clochard. Le troisième vétéran à les rejoindre est le vieil ami de Frank, Ollie Johnston.[15] Depuis « Mélodie du Sud » il avait été établi que Kahl examinerait toujours les dessins des scénarios de Bill Peet, (scénariste sur Les 101 Dalmatiens), et à partir de là, il peaufinerait l'apparence des personnages pour l'animation.[19] Le plus souvent, ce procédé fonctionnait à merveille. Peet fournissait le concept global et Kahl le peaufinait grâce à un design et un dessin remarquables.[19] Mais lorsqu'il s'est agi de trouver le design final de Pongo, les deux artistes se sont retrouvés en désaccord.[19]
Dans les designs précoces du personnage, Kahl avait attribué à Pongo un museau plus large.[20][12] Ce détail a été débattu quand le scénariste du film, Bill Peet, a revisité le concept du personnage dans sa propre version.[19] En effet, Peet trouvait que l'aspect du Pongo de Milton ressemblait beaucoup trop à un Grand Danois, musclé avec son grand museau et ses fines pattes.[19] Bill avait des idées bien précises sur la construction et le déroulement de l'histoire, mais il avait également des opinions bien arrêtées sur ce à quoi les personnages devraient ressembler à l'écran.[19]
Les séquences[]
À Londres où tout commence[]
Milt Kahl, Frank Thomas et Ollie Johnston animent tous les trois Pongo sur la majorité du film. Ils partagent les scènes d'introduction du mâle au commencement du film avec Henry Tanous, jusqu'à la fin de la séquence se déroulant à Regent's Park (où se déroule la rencontre entre Anita et Roger). Johnston prend la main sur la scène durant laquelle, Pongo, installé dans sa nouvelle maison avec Perdita, fait la connaissance de Cruella d'Enfer, sa Némésis.[21]
Kahl, Johnston et Thomas travaillent à nouveau ensemble sur la naissance des bébés chiens, assistés de Blaine Gibson. Hal King et Eric Larson, chargés d'animer les chiots,[15] animent la séquence se déroulant devant un poste de télévision duquel est diffusée une des aventures d'Ouragan, que regarde habituellement la famille.
Johnston esquisse le couple de Dalmatiens après que leurs chiots ont été enlevés, tandis que Thomas crayonne Pongo qui lance l'appel de détresse aux autres chiens de Londres.
- Sources : A. Film L.A. — 101 Dalmatians
Le voyage d'aller-retour périlleux[]
Frank Thomas et Milt Kahl abordent le départ du périple que le couple de Dalmatiens entame pour aller sauver leurs petits. Ils sont toujours assistés de Gibson sur quelques plans. Thomas et Gibson arbitrent juste après le combat opposant Pongo et Perdita avec Jasper et Horace. Du quartier général du colonel jusqu'à une rivière gelé, Thomas et Gibson poursuivent leurs travaux.
Ollie Johnston continue d'animer Pongo sur le voyage du retour, notamment quand le groupe, après avoir essuyé une immense tempête de neige glaciale, fait une halte dans une laiterie occupée par des vaches. Il est assisté de d'Eric Larson et Hal King sur ce passage.
Avant d'arriver à Dinsford, Pongo efface les traces de la meute derrière lui avec une branche de sapin. Ces plans sont l'œuvre de John Lounsbery, un autre « Old Man », entouré de son équipe, Amby Palidowa, Fred Kopietz, Bill Keil et Ted Berman.
À Dinsford, ville dans laquelle commence le point culminant du film, Gibson s'occupe de l'arrivée de la meute dans le village, avant de laisser Kahl dessiner Pongo, qui établit son plan de se déguiser en labrador pour passer inaperçu. Thomas s'occupe du chargement du camion, par lequel les dalmatiens montent à bord pour rentrer à Londres. Eric Cleworth et Cliff Nordberg animent quelques plans sur ce passage, avant de prendre la main sur la poursuite entre la voiture de Cruella et le camion. Les scènes du dénouement se déroulant chez les Radcliffe à Noël est assuré par Kahl.
- Sources : A. Film L.A. — 101 Dalmatians
Voix[]
Pongo reçoit comme première voix celle de l'acteur Rod Taylor. Quelques années plus tard, Kevin Schon la deuxième voix de Timon du Roi Lion, assure la voix du dalmatien dans la série dérivée du film d'animation. Le rôle est ensuite transmis à Samuel West sur la suite du Grand Classique, tandis que Frank Welker s'occupait de faire les aboiement.
Les 101 Dalmatiens est le premier long métrage duquel figure à l'affiche, dans la distribution française, l'acteur Roger Carel dans le rôle de Pongo. Il entamera ensuite une grande carrière de doublage sur de nombreux films et séries d'animations de la société Disney pour incarner les personnages comme Jiminy Cricket, Chat du Cheshire, Kaa, Winnie l'Ourson, Coco Lapin, Porcinet et plein d'autre même en dehors de Disney (Astérix, Kermit, Alf, C-3P0 et Maestro...), lui donnant ainsi le pseudonyme de « homme aux mille voix ».
Dans la série d'animation dérivée du film d'animation, Guy Chapellier assure la voix de Pongo. Il a été la voix française du Prince Philippe dans la la Belle au Bois Dormant, avant d'incarner plus tard les antagonistes réguliers, le premier étant Hadès dans les séries et jeux dérivées du film Hercule et le second, Scar dans les séries et jeux dérivées du Roi Lion.
Bruno Choël (Kenai, Éric, Aladar, Jack Sparrow, Obi-Wan Kenobi et Searcher Clade), s'occupe d'interpréter les personnage dans la suite du Grand Classique.
Anecdotes[]
- Le nom de Pongo est celui-ci du chien que le nouvel époux et manageur de Dodie Smith, Alec Beesley, lui offrit. Après la mort du Dalmatien, le couple s'achète un deux dalmates un mâle et une femelle donnant ainsi naissance à un portée de quinze chiots.
- Quand Pongo saute dans les bras de Roger après avoir été surpris par l’explosion d’excitation de Nanny à l’arrivée des chiots, il semble similaire à la façon dont Scooby-Doo saute souvent dans les bras de son propriétaire, Sammy Rogers quand les deux personnages sont effrayés pendant un mystère.
- Dans le film d’animation, Pongo porte un col rouge et Perdita un col bleu. Mais dans le remake en prise de vues réelles, c’est l’inverse.
Galerie[]
Références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 Les 101 Dalmatiens (1961)
- ↑ 2,0 et 2,1 Les 101 Dalmatiens, la série
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 101 Dalmatiens 2 : Sur la Trace des Héros
- ↑ 4,0 et 4,1 Tous en Boîte
- ↑ Livre animé interactif : Les 101 Dalmatiens
- ↑ 6,0 et 6,1 L'Art des 101 Dalmatiens — DejaView Blog
- ↑ Charles Salomon — The Disney That Never Was
- ↑ F. Thomas et O. Johnston — Disney Animation : The Illusion of Life
- ↑ Lynda Haas, Elizabeth Bell, Laura Sells — From Mouse to Mermaid
- ↑ R. Allan — Walt Disney and Europe
- ↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 11,5 et 11,6 Walt Disney's Animated Characters — John Grant
- ↑ 12,0 12,1 et 12,2 Pongo — DejaView Blog
- ↑ Bob Thomas — Disney's Art of Animation : From Mickey Mouse to Beauty and the Beast
- ↑ Dave Smith — Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia
- ↑ 15,0 15,1 15,2 15,3 et 15,4 Walt Disney, l'âge d'or — Pierre Lambert
- ↑ 16,0 et 16,1 Christopher Finch, — Chapter 10: Limited Animation. The Art of Walt Disney: From Mickey Mouse to the Magic Kingdom
- ↑ 17,0 et 17,1 Michael Barrier — Hollywood Cartoons: American Animation in Its Golden Age
- ↑ Frank Thomas et les Dalmatiens — DejaView Blog
- ↑ 19,0 19,1 19,2 19,3 19,4 19,5 et 19,6 Le débat du museau de Pongo — DejaView Blog
- ↑ Pongo Précoce — DejaView Blog
- ↑ 21,0 et 21,1 101 Dalmatiens, Séquence 2, Scène 54 — DejaView Blog
- ↑ Relation entre personnages — DejaView Blog
Liens externes[]
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