Signal 100

Vous êtes prof ? Lassé(e) par des élèves qui ont autant d’éducation qu’un chimpanzé enragé ? Votre autorité a désormais l’aura aussi menaçante qu’un ultimatum du genre « à trois, je compte jusqu’à dix » ? Alors, venez vous délasser devant cette adaptation hardcore du manga éponyme d’Arata Miyatsuki et de Shigure Kondo, ça va vous faire un bien fou ! Imaginez une classe de 36 élèves, smartphone en main, chique en mâchage intempestif, et langue qui se balade dans la bouche du roudoudou d’amour en plein cours. Rajoutez-y un prof au bout du rouleau qui décide d’hypnotiser tout ce beau monde : désormais, tous les élèves sont susceptibles de se suicider en activant des signaux particuliers. Répondre au téléphone ? Suicide immédiat. Pleurer ? Idem. Boire à la bouteille ? Zkouik. Batifoler ? Hasta la vista… Pédagogue jusqu’au bout, le prof leur annonce quand même une bonne nouvelle : pour rompre le sort, il suffit d’être le dernier survivant de ce dégraissage sauvage. Mais attention : faire du mal à son prochain est également l’un des signaux fatals. Alors, on s’applique et on fait travailler ses méninges, sans prêter attention aux défenestrations, aux tranchages de carotides, aux seppuku faits maison et aux crânes qui s’explosent sur le tableau noir à un rythme effréné… La réalisatrice Lisa Takeba ne fait pas dans le détail avec ce Battle Royale infusé, avec une bonne dose de sarcasme gore, à la pédagogie Montessori ! (Brussels International Fantastic Film Festival)