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tenir pour

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Composé de tenir et pour.

Locution verbale

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tenir pour \tə.niʁ puʁ\ transitif ou pronominal (préposition séparable) (se conjugue → voir la conjugaison de tenir)

  1. (Soutenu) Considérer comme.
    • Il faut […] tenir pour maxime que chaque partie qu’on écrit en débit doit avoir son encontre en crédit. — (Le stile des marchands pour tenir liures de raison, ou de comptes, de l’imprimerie de Claude Cayne, 1631, page 2)
    • En conséquence, nous vous tenons pour parjure, et dans cette conviction, nous ne saurions vous obéir plus longtemps. — (John Allen Giles, Saint Thomas Becket … sa vie et ses lettres, volume 2, Ambroise Bray, Libraire-Éditeur, 1860, page 24)
    • Il y avait, aux carmélites de Lerma, une béate, tenue pour sainte, la mère Agueda. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e édition, Hachette & Paulin, 1845, page 178)
    • Quant à l'action de queuter ou de billarder, ce n'est pas trop, comme il est d'usage en France, de tenir pour nul le carambolage qu'on a pu faire ainsi; il serait même juste que le fauteur fût puni de la perte d'un point, car c'est une espèce de filouterie. — (Benjamin Pifteau, Grande encyclopédie générale des jeux, article « Billard », Paris : chez A. Fayard, 1880, p. 68)
    • Pourvu qu'il n'y eût pas de « frandouilles » aux serviettes, ni de « minons » sous les meubles, — c'est-à-dire ni effilochages, ni duvet, elle se tenait pour satisfaite. — (Les bonnes gens de chez nous, dans la Revue des deux mondes, tome 40, 1917, page 849)
  2. (Politique) Rester partisan de.
    • Paris fut dès ce moment divisé en deux camps : l’un qui embrassait dans son enceinte les Tuileries, le Carrousel, le Palais-Royal, tous les quartiers opulents ou commerçants de la ville dont les bataillons, composés de citoyens amis de l’ordre tenaient encore pour les Girondins. — (Alphonse de Lamartine, Histoire des Girondins, 1847, page 99)
    • Le sujet le plus débattu à Laubardon, c’était le conflit qui mettait alors aux prises L’Action française et l’Église. Les Mabille réclamaient énergiquement que tous les catholiques se soumettent au pape ; les Labarthète — sauf Xavier, qui ne se prononçait pas — tenaient pour Maurras et Daudet. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 362)

Prononciation

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