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Tony Curtis

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Tony Curtis
Description de cette image, également commentée ci-après
Tony Curtis en 1958.
Nom de naissance Bernard Schwartz
Surnom Anthony Curtis
Bernie Schwartz
Naissance
New York, État de New York, États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 85 ans)
Henderson, Nevada, États-Unis
Profession Acteur
Producteur
Artiste-peintre
Films notables Trapèze
Le Grand Chantage
Les Vikings
Certains l'aiment chaud
Spartacus
L'Étrangleur de Boston
Séries notables Amicalement vôtre
Site internet tonycurtis.com

Tony Curtis, de son nom de naissance Bernard Schwartz, est un acteur et producteur américain, né le à New York (États-Unis) et mort le à Henderson (États-Unis)[1],[2].

Acteur incontournable des années 1950 et 1960, il est entré dans la légende du cinéma grâce à ses rôles dans Le Grand Chantage, Les Vikings, Spartacus et surtout Certains l'aiment chaud, qu'il a tourné aux côtés de Jack Lemmon et de Marilyn Monroe. Habitué des rôles de playboy dans des comédies légères, il a su toutefois montrer sa capacité à jouer dans un registre dramatique, notamment dans L'Étrangleur de Boston. Il est également connu pour sa participation à la série télévisée Amicalement Vôtre avec Roger Moore. Retiré du cinéma depuis les années 1980, il s'adonnait principalement à la peinture et à la photographie.

Jeunesse et débuts au cinéma

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Bernard Schwartz est le fils aîné de Manuel et Helen Schwartz, émigrés juifs hongrois. Il vit dans la misère, dans la boutique de tailleur de son père en compagnie de ses deux frères cadets, Julius (1929-1938) et Robert (1940-1992), auprès d'une mère schizophrène et dure : « Quand j'étais enfant, maman me battait et fut très agressive et hostile ». Le plus jeune de ses frères, Robert, est placé en institution psychiatrique en conséquence du comportement de sa mère. Julius est heurté et tué par un camion lorsque Tony a treize ans. Tony Curtis est profondément marqué par cet accident, son frère étant son meilleur — et peut-être son seul — ami. Il passe beaucoup de temps dans les rues du Bronx, où il a de mauvaises fréquentations, et finit par se faire arrêter et placer en centre de redressement[3]. C'est là qu'il découvre le théâtre et le cinéma, et son envie de vouloir y briller.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans l'U.S. Navy entre 1942 et 1945, à bord du ravitailleur de sous-marins USS Proteus (AS-19) (en). À l'âge de 20 ans, il assiste à la capitulation du Japon dans la baie de Tokyo, le . En tant qu'ancien combattant, il lui est octroyé une bourse qui lui permet de s'inscrire dans un cours d'art dramatique à New York. C'est au cours d'une représentation de la pièce de théâtre Golden Boy qu'il est repéré par un agent d'Universal Pictures, Bob Goldstein, qui lui fait signer un contrat de sept ans[4]. Il arrive à Hollywood en 1948, âgé de 23 ans. De son propre aveu, à cette époque, il est surtout intéressé par les filles et l'argent. Universal souhaitant masquer les origines juives de son nom, Bernard propose d'adopter comme pseudonyme le patronyme d'un de ses ancêtres hongrois, Kertész, mais le dénicheur de talent Bob Goldstein l'incite à l'angliciser en Curtis. L'acteur choisit le prénom Anthony en référence au roman d'Hervey Allen Anthony Adverse qu'il affectionne. Le pseudonyme Anthony Curtis se transforme rapidement en Tony Curtis qui apparaît pour la première fois dans le film Kansas en feu en 1950[5].

Star internationale

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Tony Curtis, Janet Leigh, leurs enfants Kelly et Jamie Lee Curtis en 1960.

Son premier film comme figurant est Pour toi j'ai tué de Robert Siodmak, où on le voit danser avec Yvonne De Carlo[6]. Il tourne ensuite un certain nombre de séries B. Il obtient un petit rôle auprès de James Stewart dans Winchester '73 et la même année dans Le Voleur de Tanger de Rudolph Maté où son physique athlétique et son visage bronzé lui permettent de jouer les personnages « orientaux », comme dans Houdini le grand magicien ou Le Fils d'Ali Baba. Il rencontre, et épouse l'actrice Janet Leigh le . Ils auront deux enfants : Kelly (1956) et Jamie (1958), toutes deux plus connues sous les noms de Kelly Curtis et de Jamie Lee Curtis.

Son premier grand film est Trapèze avec Burt Lancaster en 1956, qui reçoit plusieurs récompenses. Sa performance dramatique ne passe pas inaperçue. L'année suivante, il reforme avec Lancaster un duo pour un film charnière dans sa carrière, Le Grand Chantage (Sweet Smell of Success), qui le consacre véritablement à Hollywood.

Tony Curtis et Sidney Poitier dans La Chaîne (1958).

La superstar Kirk Douglas, producteur et acteur principal du film Les Vikings, l'engage avec Janet Leigh pour jouer Eric, l'esclave demi-frère et ennemi de Einar (interprété par Douglas). Cette fresque historique est un immense succès à travers le monde. Toujours avec sa femme, il tourne sous la direction de Blake Edwards Vacances à Paris, une comédie romantique légère, ainsi qu'Opération Jupons, dans lequel il interprète un officier de l'US Navy. Ces films le confortent dans les rôles de séducteur playboy. La Chaîne, de Stanley Kramer la même année est également un grand succès : il est nommé à l'Oscar du Meilleur Acteur sans toutefois le remporter.

Un autre maître de la comédie, Billy Wilder, fait appel à lui et à Jack Lemmon pour donner la réplique à Marilyn Monroe dans Certains l'aiment chaud, film aujourd'hui considéré par l'AFI comme la plus grande comédie de tous les temps. Associé avec sa femme dans une société de production, il produit et interprète Qui était donc cette dame ?. Insistant pour avoir un rôle dans la nouvelle superproduction de Kirk Douglas, ce dernier lui crée un rôle dans Spartacus, celui du poète Antoninus. Il apporte de la fraîcheur au film Deux têtes folles avec Audrey Hepburn et William Holden et, retrouvant Douglas et Lancaster, il participe au naufrage commercial du film Le Dernier de la liste de John Huston. Le , il divorce de Janet Leigh.

Les films qui suivent ne marquent pas la mémoire des cinéphiles : Une vierge sur canapé ou La Grande Course autour du monde, tous les deux avec Natalie Wood comme partenaire, constituent toutefois des divertissements de qualité. Il donne la réplique à Jerry Lewis dans Boeing Boeing en 1965 et prête sa voix à Roman Polanski pour son Rosemary's baby. Dans un registre encore subtilement comique, il joue d'une finesse chatoyante le rôle d'un serial killer des dames dans Arrivederci baby. Voulant réellement prouver qu'il est un acteur dramatique capable, et pas seulement un comique bon pour les films commerciaux, il insiste pour jouer le rôle principal de L'Étrangleur de Boston. Appuyé par le réalisateur Richard Fleischer, et pour un cachet ridicule, il obtient le rôle et une nomination aux Golden Globes.

Fin de carrière

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Tony Curtis au Festival de Cannes 1997.

Dès lors, Tony Curtis se tourne vers la télévision. Son dernier grand rôle marquant au cinéma est celui de Chester Schofield dans Gonflés à bloc de Ken Annakin en 1969. Une seconde carrière s'ouvre alors à lui, grâce à la série Amicalement vôtre en 1971 avec Roger Moore qui ne dura qu'une seule saison, faute d'avoir plu au public américain. En France, on se souvient autant de son personnage que de sa voix française, doublée par Michel Roux. Il apparaît aussi dans les séries McCoy et Vega$, ainsi que dans le dernier épisode de la saison 5 (24-25) des Experts, réalisé par Quentin Tarantino, où il fait une brève apparition.

Retiré du cinéma et de la télévision, Tony Curtis tombe dans la dépression et la drogue, fait une cure et emménage dans le manoir Playboy[7]. Il mène une carrière de peintre à partir des années 1980. Ses toiles valent à présent[Quand ?] près de 25 000 dollars et sont exposées à la galerie Tony Vanderploeg à Carmel en Californie. En 1995, il édite son autobiographie, il vient en France présenter celle-ci au festival international de Beauvais où il est invité [8], dans le même temps, il est fait chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres. Il possède son étoile sur le Hollywood Walk of Fame à Los Angeles.

En 2002, Tony Curtis reprend en tournée le rôle du millionnaire Osgood Fielding III dans Certains l'aiment chaud, une version révisée de la comédie musicale Sugar donnée à Broadway en 1972 et inspirée du film de Billy Wilder dans lequel ce rôle avait été interprété par Joe E. Brown. Il faillit mourir d'une pneumonie lors du Noël 2006.

Acteur populaire et internationalement connu, il n'a cependant jamais reçu de Golden Globe, ni d'Oscar.

Tony Curtis meurt le à l'âge de 85 ans à son domicile[9] à Henderson[10], à la suite d'une insuffisance cardiaque. Il est inhumé dans le Palm Memorial Park de Las Vegas. Sur sa pierre tombale figure un extrait du poème narratif Richard Cory d'Edwin Arlington Robinson[11]. Curiosité, il se fait enterrer avec son téléphone[7].

Vie privée

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Tony Curtis en 2009.

Tony Curtis a été marié six fois, et est père de six enfants[12] :

  • Sa première épouse, de loin la plus connue, était l'actrice Janet Leigh (1927-2004), avec qui il est resté marié onze ans, et qui lui donnera deux filles : Kelly Curtis (née en 1956) et Jamie Lee Curtis (née en 1958), toutes deux actrices ;
  • Christine Kaufmann (1945-2017), dont il aura deux filles : Alexandra (née en 1964) et Allegra (née en 1966) ;
  • Leslie Allen, qui lui donnera deux fils : Nicholas Curtis, (1970-1994[13], mort d'overdose), acteur, et Benjamin Curtis (1973) ;
  • Andrea Savio ;
  • Lisa Deutsch ;
  • Jill Vandenberg Curtis (née en 1971)[14], sa veuve.

En 1948, il a eu une liaison avec Marilyn Monroe[7].

Il souffrait de la peur de l'avion (aérodromophobie). Il a milité avec l'actrice Bo Derek contre l'abattage des chevaux. En hommage à ses origines hongroises et juives, Tony Curtis a participé financièrement à la restauration de la Grande synagogue de Budapest (la plus grande d'Europe).

Filmographie

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Cinéma

Années 1940

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Années 1950

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Années 1960

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Années 1970

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Années 1980

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Années 1990

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Années 2000

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Télévision

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Années 1950

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Années 1960

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Années 1970

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Années 1980

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Années 1990

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Années 2000

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Publication

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  • Tony Curtis et Barry Paris (trad. de l'anglais par Christiane et David Ellis), Tony Curtis, l'autobiographie, Paris, France, Belfond, , 345 p. (ISBN 978-2714432322)
  • Tony Curtis et Mark Vieira (trad. de l'anglais par David Fauquemberg), Certains l'aiment chaud et Marilyn, Monaco-Paris, France, Le Serpent à Plumes, , 316 p. (ISBN 978-2-268-06924-1)

Voix françaises

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Au début de sa carrière, Tony Curtis était principalement doublé par Hubert Noël puis occasionnellement par Jean-Claude Michel. Par la suite, Michel Roux devint sa voix française régulière.

Notes et références

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  1. (en-US) Dave Kehr, « Tony Curtis, Hollywood Leading Man, Dies at 85 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  2. « L'acteur américain Tony Curtis est mort à l'âge de 85 ans », sur France 24, (consulté le ).
  3. (en) Aubrey Malone, The Defiant One. A Biography of Tony Curtis, McFarland, , p. 11.
  4. (en) Aubrey Malone, The Defiant One. A Biography of Tony Curtis, McFarland, , p. 15.
  5. (en) Aubrey Malone, The Defiant One. A Biography of Tony Curtis, McFarland, , p. 25.
  6. « Mort de l'acteur Tony Curtis », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a b et c Éric Neuhoff, « Tony Curtis, itinéraire d'un enfant du Bronx », Le Figaro,‎ 23-24 janvier 2021, p. 33 (lire en ligne).
  8. (en) « Tony Curtis - Conférence de presse (Audio) (1995) » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  9. (en) « Tony Curtis' House in Henderson, NV », sur Virtual Globetrotting, (consulté le ), Domicile de Tony Curtis
  10. « Breaking News : Actor Tony Curtis Has Passed Away »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur etonline.com.
  11. « Tony Curtis (1925-2010) - Mémorial Find a Grave », sur fr.findagrave.com (consulté le ).
  12. sur NNDB
  13. « Nicholas B. Curtis (1970-1994) - Mémorial Find a... », sur fr.findagrave.com (consulté le ).
  14. « Jill Vandenberg Curtis » (présentation), sur l'Internet Movie Database

Liens externes

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