Subdivisions de Madagascar
Les subdivisions de Madagascar ont évolué au gré de l'histoire pour se structurer en provinces ou faritany, régions ou faritra, districts (départements) ou départemanta, communes ou kaominina, fokonolona et fokontany. La dernière constitution de 2010 retient comme collectivités territoriales décentralisées les provinces, les régions, et les communes.
Évolution historique
[modifier | modifier le code]En 1959, lorsque l’île de Madagascar officialise la 1re république de son indépendance, sa constitution définit les provinces et les communes comme collectivités territoriales décentralisées[1].
Entre 1975 et 1991, à l’époque de la deuxième république malgache, le pays était divisé en cinq niveaux :
- six faritany (provinces), qui deviendront temporairement faritany mizaka-tena (provinces autonomes)
- les fivondronana (ou fivondronam-pokontany, anciennes préfectures et sous-préfectures devenues districts)
- les firaisana (ou firaisam-pokontany, anciens cantons)
- les fokontany (villages, hameaux ou quartiers) (en moyenne 10 par commune)[2]
- les fokonolona (anciennes communautés villageoises traditionnelles) (en moyenne 30 par commune)[2].
En 1992, la constitution de la 3e république[3] reporte sur la loi 93-005[4] les règles de définition des collectivités territoriales qui seront les régions, les départements et les communes. Sur cette base, la loi 94-001[5] dénombre alors 28 régions, 158 départements et 1295 communes.
La révision 1998[6] de la constitution de 1992 réintroduit les provinces : « Les provinces autonomes sont des collectivités publiques dotées de la personnalité juridique ainsi que de l’autonomie administrative et financière. » Les régions et communes se fondent sous l’autorité de ces provinces autonomes.
La loi 2004-001[7] du recrée 22 régions sans supprimer le rôle administratif des provinces : « Les Régions seront à la fois des Collectivités Territoriales Décentralisées et des circonscriptions administratives. »
La révision 2007[8] de la constitution de 1992 entérinera cette hiérarchie territoriale en régions et communes, et ôtera tout rôle aux provinces et aux départements.
Structure actuelle
[modifier | modifier le code]Avec la 4e république et la constitution de 2010[9], les provinces, les régions, et les communes (kaominina) deviennent les nouvelles collectivités territoriales décentralisées. Les Fokonolona sont représentés par les responsables de fokontany qui participent au fonctionnement communal.
6 provinces, 22 régions, et 1549 communes urbaines ou rurales, forment alors l'ensemble des Collectivités territoriales décentralisées d'après la loi 2014-020[10], avant que le décret 2015-592[11] redécoupe le pays en 1693 communes.
Des provinces aux régions
[modifier | modifier le code]Les 6 provinces de Madagascar ont été découpées en 22 régions en 2004, et la constitution de 2010 conserve ces niveaux de territoires :
- province d'Antananarivo
- région d’Itasy (3)
- région d’Analamanga (4)
- région de Vakinankaratra (5)
- région de Bongolava (6)
- province d'Antsiranana
- province de Fianarantsoa
- région d’Amoron’i Mania (14)
- région de Haute Matsiatra (15)
- région de Vatovavy-Fitovinany (16)
- région d’Atsimo-Atsinanana (17)
- région de Ihorombe (18)
- Province de Majunga
- Province de Tamatave
- région d’Alaotra-Mangoro (11)
- région d’Atsinanana (12)
- région d’Analanjirofo (13)
- province de Toliara
- région de Menabe (19)
- région d’Atsimo-Andrefana (20)
- région d’Androy (21)
- région d’Anosy (22)
Communes
[modifier | modifier le code]Madagascar est divisée en 1 693 communes dotées chacune d’un conseil municipal et d’un maire élu pour quatre années consécutives[12].
Enfin la capitale Antananarivo dispose d’un statut spécial en raison du nombre élevé de la population, ses 6 arrondissements totalisant environ 1 620 000 habitants en 2015.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [PDF]« Constitution de 1959 - Première République de Madagascar », sur mjp.univ-perp.fr, Université de Perpignan, (consulté le ), art. 55.
- (en + fr) Decentralization in Madagascar, World Bank, coll. « A World Bank country study », (ISBN 978-0-8213-5841-2 et 978-0-8213-5842-9, lire en ligne), p. 48
- [PDF]« Constitution de 1992 - Troisième République », sur assemblee-nationale.mg, , art. 126.
- [PDF]« Loi 1993-005 - Orientation générale de la politique de décentralisation », sur www.mefb.gov.mg, Ministère des Finances et du Budget, , art. 4.
- [PDF]« Loi 1994-001 fixant le nombre, la dénomination... des Collectivités territoriales décentralisées », sur www.mefb.gov.mg, Ministère des Finances et du Budget, .
- [PDF]« Constitution de 1992, révision de 1998 », sur assemblee-nationale.mg, , art. 2 et 126.
- [PDF]« Loi 2004-001 relative aux régions », sur www.assemblee-nationale.mg, , art. 3 et 4.
- [PDF]« Constitution de 1992, révision de 2007 », sur www.assemblee-nationale.mg, , art. 138.
- [PDF]« Constitution de 2010 - Quatrième République », sur www.hcc.gov.mg, Haute Cour Constitutionnelle de Madagascar, , art. 2.
- [PDF]« Loi 2014-020 fixant le nombre, la dénomination... des Collectivités territoriales décentralisées », sur www.assemblee-nationale.mg, .
- [PDF]« Décret 2015-592 portant classement des Communes en Communes urbaines ou en Communes rurales. », sur www.mefb.gov.mg, Ministère des Finances et du Budget, .
- Sahondra Rabenarivo, « Communales – Madagascar-Tribune.com », sur Madagascar-Tribune.com, (consulté le ).