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Raymond Kurzweil

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Raymond Kurzweil
Raymond Kurzweil en 2005.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Raymond C. Kurzweil
Nationalité
américaine
Domicile
Formation
Institut de technologie du Massachusetts
Martin Van Buren High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Sonya R. Kurzweil
Enfant
Amy Kurzweil (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Google (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Raymond C. Kurzweil (ou Ray) (kɚzwaɪl), né le dans l'arrondissement new-yorkais de Queens, est un auteur, ingénieur, chercheur, et futurologue[2] américain. Il est créateur de plusieurs entreprises pionnières[2] dans le domaine de la reconnaissance optique de caractères (OCR), de la synthèse et de la reconnaissance vocales, et des synthétiseurs électroniques. Il est également l'auteur de nombreux ouvrages sur la santé, l'intelligence artificielle, la prospective et la futurologie[2]. Professeur au MIT[3], titulaire du prix américain de la technologie, il est décrit comme une « machine cérébrale ultime » dans un article de Forbes[4] et comme « un véritable génie » dans un article du Wall Street Journal[5]. Il est depuis 2012 directeur de l'ingénierie chez Google.

Ray Kurzweil est né et a grandi dans le Queens, à New York. Son père est musicien et chef d'orchestre, et sa mère peintre. Tous deux sont des Juifs laïques originaires d'Europe qui ont quitté l'Autriche peu avant la Seconde Guerre mondiale. Son éducation est marquée par l'éclectisme religieux au sein d'une église unitarienne. À 5 ans, il conçoit ses propres modèles réduits de bateaux, de voitures ; il s'essaie même, sans succès, à la construction d'un vaisseau spatial[6]. C'est son oncle, ingénieur dans les Laboratoires Bell, qui l'initie à l'informatique[7].

À 15 ans, il met au point un logiciel de reconnaissance de thèmes musicaux analysant les œuvres de compositeurs classiques, puis synthétisant ses propres chansons en imitant leurs styles. Les capacités de ce programme sont telles qu'en 1965 Ray est invité sur la chaîne CBS, à participer à l'émission I've Got a Secret (en), où il interprète au piano une œuvre composée par un ordinateur de sa propre fabrication[8]. La même année, il gagne pour cette invention le premier prix de l'International Science Fair[9], et est également distingué par le Westinghouse Talent Search.

En 1968, durant sa deuxième année d'études au MIT, il crée sa première entreprise, utilisant un programme informatique de sa conception pour orienter les étudiants vers des établissements d'enseignement supérieur. Ce programme, appelé Select College Consulting Program, croise les réponses à un questionnaire rempli par chaque étudiant avec des milliers d'éléments associés à chaque établissement. Peu de temps après il le revend au groupe Harcourt Brace (en). Il obtient en 1970 une licence (Bachelor of Science) en informatique et littérature.

Kurzweil fut le développeur principal du premier OCR reconnaissant toutes les polices, du premier relecteur d'écran pour les non-voyants, du premier instrument électronique capable de recréer le son d'un piano à queue et d'autres instruments d'orchestre ainsi que d'un système de reconnaissance vocale. Il ne créa pas moins de neuf entreprises dans le secteur du traitement de signal.

Il est notamment président fondateur de la Fondation Kurzweil, soutenant le développement de technologies destinées aux personnes handicapées.

Il est aussi (en 2006) membre du conseil d'administration du Massachusetts Institute of Technology.[réf. nécessaire]

En , il annonce qu'il rejoint Google pour travailler à de nouveaux projets impliquant « l'apprentissage automatisé et le traitement automatique des langues »[10].

Raymond Kurzweil fait partie de l'Army Science Advisory Board, chargé de conseiller l'armée américaine dans les domaines scientifiques et techniques. Il a témoigné devant le Congrès sur le thème des nanotechnologies. Il voit un potentiel considérable dans ces technologies pour résoudre des problèmes mondiaux comme le changement climatique[11].

Il prévoit que des nanorobots seront utilisés pour maintenir le corps humain en bonne santé[2] et prolonger la durée de vie humaine[12].

Il a souligné l'extrême danger des nanotechnologies mais fait valoir que, dans la pratique, les progrès ne peuvent pas être arrêtés, et toute tentative de le faire ne fera que retarder les progrès des technologies de défense, augmentant ainsi le danger.

Raymond Kurzweil a rejoint la Alcor Life Extension Foundation, une entreprise spécialisée en cryonie. Au moment de son décès, il est prévu qu'il soit perfusé avec des cryoprotectants (en), vitrifié dans de l'azote liquide et stocké dans une installation d'Alcor dans l'espoir que de futures technologies médicales permettent de réparer ses tissus et de le faire revivre[13].

  • « Télécharger un cerveau humain signifie scanner tous les détails essentiels et les installer ensuite sur un système de calcul suffisamment puissant. Ce processus permettrait de capturer l'intégralité de la personnalité d'une personne, sa mémoire, ses talents, son histoire. » (Humanité 2.0, la Bible du changement, 2007)
  • The Age of Intelligent Machines, MIT Press, 1990
  • The 10% Solution for a Healthy Life, Crown Publishers, 1993
  • The Age of Spiritual Machines : when Computers Exceed Human Intelligence, Viking / Penguin Books, 1999
  • Are We Spiritual Machines ? Ray Kurzweil versus the Critics of Strong AI, The Discovery Institute Press, 2002
  • Fantastic Voyage: Live Long Enough to Live Forever, en collaboration avec Terry Grossman, M.D., Rodale Books, 2004
    Publié en français sous le titre Serons-nous immortels ? : Oméga 3, nanotechnologies, clonage..., traduit par le Dr Serge Weinman, Paris, Dunod, coll. « Quai des sciences », 2006, 526 p. (ISBN 978-2100494194)
  • (en) Ray Kurzweil, The Singularity is Near : When Humans Transcend Biology, New York, Penguin, , 652 p. (ISBN 0-14-303788-9 et 978-0-14-303788-0)
    Publié en français sous le titre Humanité 2.0 : La Bible du changement, traduit par Adeline Mesmin, Paris, M21, 2007, 647 p. (ISBN 978-2-916260-04-4) (OCLC 300279007) (BNF 41462577)
  • (en) Ray Kurzweil, How to Create a Mind : The Secret of Human Thought Revealed, Viking, , 336 p.

Références

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  1. « http://www.computerhistory.org/collections/catalog/102702108 » (consulté le )
  2. a b c et d Dominique de Gramont, Le Christianisme est un transhumanisme, Paris, Les éditions du cerf, , 365 p. (ISBN 978-2-204-11217-8), chap. 1 (« A la recherche du transhumain »)
  3. « Innovation Everywhere How the Acceleration of "GNR" (genetics, nanotechnology, robotics) Will Create a Flat and Equitable World », sur MIT.edu,
  4. « Ray Kurzwel. The ultimate thinking machine. », sur Forbes,
  5. Bulkeley, William (1989-06-23). "Kurzweil Applied Intelligence, Inc.". The Wall Street Journal. p. A3A."Among the leaders is Kurzweil, a closely held company run by Raymond Kurzweil, a restless 41-year-old genius who developed both optical character recognition and speech synthesis to make a machine that reads aloud to the blind."
  6. Kurzweil 2005, prologue.
  7. (en) « Raymond Kurzweil: Reading Machine for the Blind », Inventor of the Week: Archive, sur web.mit.edu, s.d. (consulté le ).
  8. Piano performance is seen au début de son interview dans l'émission Book TV sur la chaine CSPAN-2, le 5 novembre 2006
  9. Intel Science Talent Search (STS): STS Alumni & Their Honors
  10. (en) « Kurzweil joins Google to work on new projects involving machine learning and language processing », sur Kurzweil Artifical Intelligence, (consulté le )
  11. Nanotech Could Give Global Warming a Big Chill
  12. D. de Gramont, Le Christianisme est un transhumanisme, Paris, Les éditions du cerf, (ISBN 978-2-204-11217-8)

    « Dans l'âge des machines spirituelles, j'ai introduit l'idée que l'intelligence envahirait un jour l'univers et qu'elle serait le destin du cosmos »

  13. (en) Kirsten Philipkoski, « Ray Kurzweil's Plan: Never Die », Wired, (consulté le )

Article connexe

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Liens externes

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