NGC 6621
NGC 6621 | |
La galaxie spirale NGC 6621. | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Dragon |
Ascension droite (α) | 18h 12m 55,31s[1] |
Déclinaison (δ) | +68° 21′ 48,4″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 13,6[2] 14,4 dans la Bande B[2] |
Brillance de surface | 14,16 mag/am2[2] |
Dimensions apparentes (V) | 2,1′ × 0,8′[2] |
Décalage vers le rouge | 0,020652 ± 0,000007[1] |
Angle de position | 145°[2] |
Localisation dans la constellation : Dragon | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 6 191 ± 2 km/s [1] |
Distance | 90,17 ± 6,31 Mpc (∼294 millions d'al)[1] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie spirale |
Type de galaxie | Sb: pec[1],[3] Sb/P[2] Sb[4] |
Dimensions | environ 42,51 kpc (∼139 000 al)[1],[a] |
Découverte | |
Découvreur(s) | Lewis Swift[3] |
Date | [3] |
Désignation(s) | PGC 61582 UGC 11175 MCG 11-22-30 CGCG 322-36 IRAS 18131+6820 KAZ 194 7ZW 778 Arp 81 VV 247[2] NGC 6621N[1] |
Liste des galaxies spirales | |
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NGC 6621 est une galaxie spirale particulière située dans la constellation du Dragon. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 6 114 ± 6 km/s[1], ce qui correspond à une distance de Hubble de 90,2 ± 6,3 Mpc (∼294 millions d'al)[1]. NGC 6621 a été découverte par l'astronome américain Lewis Swift en [3].
La classe de luminosité de NGC 6621 est II et elle présente une large raie HI. Elle est aussi une galaxie lumineuses en infrarouge (LIRG) et renferme des régions d'hydrogène ionisé (HII)[1]. NGC 6621 émet dans l'infrarouge. Sa luminosité dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 1,26 × 1011 (1011,10) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 1,70 × 1011 (1011,23)[5].
Avec une brillance de surface égale à 14,16 mag/am2, on peut qualifier NGC 6621 de galaxie à faible brillance de surface (LSB en anglais pour low surface brightness). Les galaxies LSB sont des galaxies diffuses (D) avec une brillance de surface inférieure de moins d'une magnitude à celle du ciel nocturne ambiant.
NGC 6621 forme une paire de galaxies en interaction avec sa voisine NGC 6622[1]. À l’origine, la désignation NGC 6621 était assignée à la galaxie du sud-est, mais elle se réfère à présent à la galaxie du nord. La paire figurent dans l'atlas des galaxies particulières d'Halton Arp sous la cote Arp 81[3].
À ce jour, trois mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 62,033 ± 1,650 Mpc (∼202 millions d'al)[6], ce qui est nettement à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie et qu'en conséquence le diamètre de NGC 6621 pourrait être d'environ 57,4 kpc (∼187 000 al) si on utilisait la distance de Hubble pour le calculer.
Morphologie
[modifier | modifier le code]Eskridge, Frogel et Pogge ont publié un article en décrivant la morphologie de 205 galaxies spirales rapprochées. Les observations ont été réalisées dans la bande H de l'infrarouge et dans la bande B (le bleu). Selon Eskridge et ses collègues, NGC 6221 est une galaxie spirale de type SBb: qui présente une source centrale ponctuelle intégrée dans un bulbe légèrement elliptique et modérément brillant. Le bulbe est traversé par une barre qui présente des zones d'absorption. La barre est alignée avec le petit axe du bulbe[7].
Galaxies en interaction
[modifier | modifier le code]La paire de galaxies en interaction NGC 6621/22 est aujourd'hui observée environ 100 millions d'années après leur approche maximale[8]. Elles s'éloignent donc actuellement l'une de l'autre, ne rendant toutefois pas impossible un potentiel scénario de fusion pour un avenir lointain.
Leur rencontre a arraché une longue queue de marée à NGC 6621, queue de marré s'étant à présent enroulée au nord de la paire. La collision a également déclenché une importante vague de formation d’étoiles, principalement autour du noyau de NGC 6621. À mi-chemin entre les deux galaxies, se trouve une vaste région de formation d’étoiles où une grande population d’amas lumineux, également connus sous le nom d’amas de super-étoiles, sont observées[9]. L’emplacement de cette région de formation stellaire, la plus active de la paire, attire l’attention sur un possible rôle du seuil de stabilité de Toomre dans la formation d'étoiles au sein des galaxies en interaction[10].
Un transfert de masse a lieu entre les deux galaxies, principalement de NGC 6621 vers NGC 6622[11].
Supernova
[modifier | modifier le code]La supernova SN 2010hi a été découverte dans NGC 6621 le 2010 par l'astronome amateur britannique Ron Arbour[12]. D'une magnitude apparente de 18,0 au moment de sa découverte, son type n'a pu être identifié[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Diamètre dans la bande RC3 D_0 (blue).
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Results for object NGC 6621 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6600 à 6699 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6621 » (consulté le ).
- (en) « NGC 6621 sur HyperLeda » (consulté le )
- D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4, , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
- « NED Query Results for NGC 6621 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- Paul B. Eskridge, Jay A. Frogel, Richard W. Pogge et et al., « Near-Infrared and Optical Morphology of Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Serie, vol. 143, no 1, , p. 73-111 (DOI 10.1086/342340, Bibcode 2002ApJS..143...73E, lire en ligne [PDF])
- (en) « NGC 6621, NGC 6622 », sur www.spacetelescope.org (consulté le )
- (en) Saul Rappaport, « The X-Ray Population of the Colliding Galaxy Pair Arp 81 », Chandra Proposal, , p. 4663 (lire en ligne, consulté le )
- (en) William C. Keel et Kirk D. Borne, « Massive Star Clusters in Ongoing Galaxy Interactions: Clues to Cluster Formation », The Astronomical Journal, vol. 126, , p. 1257–1275 (ISSN 0004-6256, DOI 10.1086/377482, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Modeling and Analysis of the Nearby Colliding Galaxy Pair NGC 6621/22 », Article, (lire en ligne)
- (en) T. Boles et S. Nakano, « Supernova 2010hi in NGC 6621 », Central Bureau Electronic Telegrams, vol. 2436, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
- « 2010hi | Transient Name Server », sur www.wis-tns.org (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) NGC 6621 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 6621 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 6621 sur la base de données LEDA
- NGC 6621 sur le site de SEDS
- (en) NGC 6621 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 6621 sur le site du professeur C. Seligman
- (en) « Arp 81: 100 Million Years Later », sur Astronomy Picture of the Day, NASA, (consulté le ) (traduction/adaptation française).