Muzoon Almellehan
Ambassadrice de bonne volonté | |
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Kenton School (en) |
Activité |
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100 Women ( et ) Prix Dresde |
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Muzoon Almellehan, née en 1998, est une activiste syrienne réfugiée au Royaume-Uni. Elle milite pour que les filles syriennes restent davantage à l'école, ce qui lui vaut d'être comparée à la jeune pakistanaise Malala Yousafzai[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Almellehan a pour parents Eman et Rakan Almellehan[2]. Elle est élevée dans la ville syrienne de Deraa[3],[2]. Son père est instituteur.
Pendant le soulèvement des printemps arabes puis la guerre civile syrienne, leur ville est assiégée par le gouvernement puis est reprise par les forces islamistes. Sa famille déménage en Jordanie alors que les combats s'aggravent en 2013, et vit dans des camps de réfugiés pendant trois ans[4]. La famille Almellehan est forcée de changer plusieurs fois de camp, à Za'atari puis Azraq.
Sa famille reçoit des offres de déménagement au Canada et en Suède, mais le père d'Almellehan les décline pour des raisons logistiques[5]. Il obtient finalement le déménagement de sa famille au Royaume-Uni, dans le cadre d'un plan annoncé en par David Cameron[5] qui prévoit l'accueil de 20 000 réfugiés syriens[3].
La famille s'installe à Newcastle deux mois et demi plus tard[5] ; ils sont parmi les premiers réfugiés syriens admis au Royaume-Uni[3]. Les enfants Almellehan sont inscrits dans une école locale. Muzoon Almellehan est une des neuf enfants réfugiés accueillis à l'école de Kenton[5]. Elle exprime son souhait de devenir journaliste[3].
En , elle est nommée ambassadrice de l'UNICEF[6].
Activisme
[modifier | modifier le code]Almellehan s'engage à défendre l'éducation des filles quand elle apprend que la moitié des quarante filles de sa classe à Za'atari abandonnent l'école pour se marier. Le mariage des enfants, qui n'était pourtant pas particulièrement fréquent en Syrie, augmente de façon spectaculaire avec la guerre civile. Almellehan essaie de persuader les parents de laisser leurs enfants, en particulier les filles, dans les écoles pour réfugiés plutôt que de les faire se marier tôt. Elle tente également de convaincre les enfants de rester à l'école.
Almellehan et Malala Yousafzai se rencontrent en 2014, alors que Yousafzai visite le camp de réfugiés où se trouve Almellehan. Almellehan est invitée à la cérémonie où Yousafzai reçoit le prix Nobel de la paix. L'activisme d'Almellehan attire une reconnaissance publique dans un certain nombre de pays, et lui vaut d'être qualifiée parfois de « Malala de la Syrie »[7],[8].
Références
[modifier | modifier le code]- (en-GB) Helen Pidd, « Muzoon Almellehan: the Syrian teenager who is the talk of the Tyne », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- Craig Thompson, « Newcastle offers new homes to Syrian refugees – but Sunderland has offered no help », sur Chronicle Live, (consulté le )
- Lizzie Dearden, « Syrian refugee girl's message to world leaders: 'Give us the power to make our hopes and dreams come true' », sur The Independent, (consulté le )
- « La jeune réfugiée syrienne Muzoon Almellehan nommée ambassadrice de l'UNICEF, une première historique », UNICEF France, (lire en ligne, consulté le )
- « Muzoon Almellehan: the Syrian teenager who is the talk of the Tyne », sur The Guardian, (consulté le )
- La jeune réfugiée syrienne Muzoon Almellehan nommée ambassadrice de l'UNICEF, une première historique
- (en) Shay Maunz, « Meet the Malala of Syria », Glamour, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Nina Strochlic, « Meet the Malala of Syria », sur The Daily Beast, (consulté le )