Mitsubishi Ki-67
Ki-67 du Service aérien de l'Armée impériale japonaise | |
Constructeur | Mitsubishi |
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Rôle | Bombardier |
Statut | Retiré du service |
Premier vol | |
Mise en service | |
Nombre construits | 767 |
Équipage | |
De 6 à 8 personnes | |
Motorisation | |
Moteur | Mitsubishi Ha-104 |
Nombre | 2 |
Puissance unitaire | 1 900 ch |
Dimensions | |
Envergure | 22,50 m |
Longueur | 18,70 m |
Hauteur | 7,70 m |
Surface alaire | 65,9 m2 |
Masses | |
À vide | 8 649 kg |
Maximale | 13 765 kg |
Performances | |
Vitesse de croisière | 400 km/h |
Vitesse maximale | 537 km/h |
Plafond | 9 470 m |
Rayon d'action | 3 800 km |
Charge alaire | 208 kg/m2 |
Rapport poids/puissance | 0,21 kg/ch |
Armement | |
Interne | • 1 canon automatique de 20 mm • 5 mitrailleuses de 12,7 mm |
Externe | Jusqu'à 1 600 kg de bombes |
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Le Mitsubishi Ki-67 (飛龍, Hiryu, littéralement « Dragon volant ») est un bombardier bimoteur. Dès sa mise en service, il sert principalement durant la guerre du Pacifique. Il est connu des Alliés sous le nom de Peggy.
Conception et développement
[modifier | modifier le code]Le Ki-67 est le résultat d'une volonté de l'Armée japonaise, en 1941, de trouver un successeur au Nakajima Ki-49. Ce nouvel appareil est spécifié pour être un bombardier lourd bimoteur rapide approprié pour d'éventuels conflits avec l'Union soviétique sur la frontière de la Mandchourie-Sibérie. Contrairement à de nombreux avions de guerre japonais, il a été nécessaire de lui inclure un lourd armement défensif et la capacité de subir de lourds dommages structurels. Il a également été nécessaire de le rendre très maniable, lui permettant de mener des bombardements en piqué et de manœuvrer à basse altitude[1],[2].
Le Ki-67 est conçu par une équipe dirigée par Kyūnojō Ozawa, ingénieur en chef chez Mitsubishi. Il s'agit d'un avion monoplan de construction entièrement métallique avec un train d'atterrissage rétractable. Il est équipé d'un réservoir de carburant auto-obturant, qui était monnaie courante chez les chasseurs et les bombardiers américains[2],[3]. Avec ces caractéristiques et ses deux moteurs de 1 900 ch en étoile refroidis par air, le Ki-67 était peut-être l'un des avions japonais les plus solides et résistants de la Seconde Guerre mondiale.
Histoire opérationnelle
[modifier | modifier le code]Le Ki-67 est d'abord utilisé par l'armée japonaise puis la marine contre la US 3rd Fleet lors de frappes contre Formosa et les îles Ryūkyū. Dans les dernières étapes de la Seconde Guerre mondiale, des versions spéciales d'attaque de Ki-67 (les modèles I-KAI et Sakura-dan) ont été utilisés dans des missions kamikazes.
À la fin de la guerre, 767 Ki-67 sont produits. D'autres sources rapportent que 698 Ki-67 ont été fabriqués, à l'exception des conversions KAI et Sakura-dan.
Variantes
[modifier | modifier le code]- Ki-67-I : Prototypes. Divers modèles avec différents types d'armes. 19 produits ;
- Ki-67-Ia « Hiryu » Army Type 4 Heavy Bomber Model 1 : Modèle de production principal. La majorité ont été modifiés en usine comme bombardier-torpilleur ;
- Ki-67-II : Prototypes. Version modifiée du Ki-67-I avec deux moteurs Mitsubishi Ha-214 de 2 150 ch chacun. 2 produits ;
- Ki-69 : Modèle lourdement armé pour escorte de chasseurs. Seulement un projet ;
- Ki-97 : Modèle de transport. Seulement un projet ;
- Ki-109 : Prototype de chasseurs de nuit. Ki-67-I modifié pour le combat de nuit. Le Ki-109a avec un radar/réflecteur pour la transmission et la détection, et le Ki-109b armé de canons de 37 mm Ho-203 en « Schräge Musik ». Seulement un projet ;
- Ki-112 : Projet de construction entièrement en bois du Ki-69 ;
- Q2M1 « Taiyo » : Version navale basé sur le Ki-67-I, spécialement conçu pour la guerre anti-sous-marine. Seulement un projet.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Avions aux rôles et aux configurations comparables
- Dornier Do 217
- Douglas A-20 Havoc
- Douglas A-26 Invader
- Martin B-26 Marauder
- Nakajima Ki-49
- North American B-25 Mitchell
- Vickers Wellington
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Francillon 1970, p. 186.
- Air International 1983, p. 28.
- Francillon 1970, p. 187.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mitsubishi Ki-67 » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Les avions, t. 4 : La Seconde Guerre mondiale - U.S.A., Japon, U.R.S.S., etc..., Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », (ISBN 2-8003-0277-1), p. 190-191.
- (en) Bueschel, Richard M. Mitsubishi Ki-67/Ki-109 Hiryu in Japanese Army Air Force Service. Atglen, PA: Schiffer Publishing, Ltd., 1997. (ISBN 0-7643-0350-3).
- (en) René Francillon, Japanese Aircraft of the Pacific War, Londres, Putnam and Company Ltd., , 2e éd. (ISBN 0-370-00033-1 et 0-370-30251-6)
- (en) René J. Francillon, Japanese aircraft of the Pacific war, Annapolis, Naval Institute Press, , 570 p. (ISBN 978-0-870-21313-7 et 978-0-870-21313-7, OCLC 174529394).
- (en) Green, William. Famous Bombers of the Second World War. London: MacDonald & Jane's (Publishers) Ltd., 1975 (2nd Edition). (ISBN 0-356-08333-0).
- (en) Green, William. Warplanes of the Second World War, Volume Three: Fighters. London: Macdonald & Co. (Publishers) Ltd., 1961 (seventh impression 1973). (ISBN 0-356-01447-9). (On the Ki-109 Fighter version)
- (en) Air International, Masterpiece to Manned Missile... Mitsubishi's Final Bomber, vol. 25, (ISSN 0306-5634), chap. 1, p. 25–33, 47
- (en) Eidai Hayashi, Suicide heavy bomber "Sakura-dan", Tohoshuppan (Osaka, Japon), 2005, (ISBN 978-488591955-8).
- (en) Richard M. Bueschel, Mitsubishi Ki-67/Ki-109 Hiryu in Japanese Army Air Force Service. Atglen, PA: Schiffer Publishing, Ltd., 1997. (ISBN 0-76430-350-3).