Izumi Shikibu nikki
L'Izumi Shikibu nikki (和泉式部日記, Izumi Shikibu nikki , littéralement Journal intime d'Izumi Shikibu), appelé également l'Izumi Shikibu monogatari (和泉式部物語, Izumi Shikibu monogatari , litt. Dit d'Izumi Shikibu) est une œuvre japonaise et un exemple du genre littéraire nikki, probablement écrite par Izumi Shikibu.
Titre
[modifier | modifier le code]Connu sous le nom de Izumi Shikibu nikki pendant des siècles[1], il est également désigné dans beaucoup de manuscrits sous le titre de Izumi Shikibu monogatari[2].
Paternité
[modifier | modifier le code]Malgré son titre, l'œuvre est narrée à la troisième personne. On désigne toujours la protagoniste (Izumi Shikibu) en tant que onna (女, littéralement « la femme »), et on y décrit parfois des pensées et des sentiments d'autres personnages qu'elle. Pour cette raison, entre autres, quelques spécialistes de la littérature japonaise ont supposé que l'écrivain n'était pas Izumi Shikibu[3]. Kazuma Kawase l'a suggéré à Fujiwara no Shunzei, qui a assemblé deux cents ans plus tard des kotobagaki[4] d'une anthologie poétique des wakas d'Izumi Shikibu[5]. Yamagishi Tokuhei a quant à lui proposé six raisons démontrant qu'on ne peut plus accepter la paternité d'Izumi Shikibu vis-à-vis de l'œuvre[5]. Cependant, l'avis général des spécialistes est qu'Izumi Shikibu elle-même n'en était pas l'unique écrivain[3],[2].
Genre
[modifier | modifier le code]Faute de connaître l'identité exacte de l'écrivain, il est approximatif d'appeler l'œuvre un nikki (« journal intime »)[3] : elle est quelquefois décrite comme un « roman d'amour[6] ». Elle est aussi considérée comme un monogatari[3].
Contenu
[modifier | modifier le code]Le nikki se déroule au XIe siècle, de l'été 1003 au printemps 1004[3]. L'œuvre décrit l'aventure romantique d'Izumi Shikibu et du prince Atsumichi, un fils de l'empereur Reizei[3]. Atsumichi avait 23 ans au début de l'histoire, et Izumi était probablement âgée de quelques années de plus que lui[3].
Manuscrits
[modifier | modifier le code]Il y a trois manuscrits : le Sanjōnishi-bon, l'Ōei-bon et le Kangen-bon[7]. Le Sanjōnishi-bon est composé d'un seul manuscrit en possession de l'Agence impériale[7]. L'Ōei-bon est commencé par un manuscrit produit par Reizei Tamemasa (冷泉為尹) en 1414[7].
Références
[modifier | modifier le code]- Keene, 1999, p. 405, note 45.
- Nomura, 1983, p. 141.
- Keene, 1999, p. 375.
- (en) « Kotobagaki », sur aisf.or.jp (consulté le ).
- Keene, 1999, p. 405, note 44.
- Keene, 1999, p. 405, note 46.
- Nomura, 1983, p. 142.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Donald Keene, A History of Japanese Literature: Seeds in the Heart – Japanese Literature from Earliest Times to the Late Sixteenth Century, vol. 1, New York, NY, Columbia University Press, (1re éd. 1993), 1265 p. (ISBN 978-0-231-11441-7), p. 375-377, n. 405, n. 406, 554-555.
- (ja) Seiichi Nomura, Nihon Koten Bungaku Daijiten (I), Tokyo, Iwanami Shoten, , « Izumi Shikibu Nikki », p. 141-142.
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :