Histoire de la Coupe du monde de football
La Coupe du monde de football trouve son origine en 1904 avec la création de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) qui regroupe à l'origine les Pays-Bas, la Belgique, la Suède, le Danemark, la Suisse, l'Espagne et la France. Le premier tournoi mondial officiel de football a lieu lors des Jeux olympiques de Londres en 1908, puis ce n'est qu'en 1930, sous l'impulsion de son président, Jules Rimet[1], que la FIFA organise pour la première fois la Coupe du monde de football association.
1930, 1934 et 1938 : Les débuts de la Coupe du monde
[modifier | modifier le code]La FIFA confie l'organisation de la première édition de la Coupe du monde de football[2] en 1930, à l'Uruguay, double champion olympique, qui fête le centenaire de son indépendance cette année-là. À cette occasion, on y construit le stade Centenario avec un objectif initial de 100 000 places. Treize pays participent à cette première édition, dont 4 pays européens : Mexique, Chili, Argentine, Brésil, Bolivie, Pérou, Uruguay, Paraguay, États-Unis, France, Yougoslavie, Roumanie, et Belgique. Beaucoup de pays situés hors du continent américain avaient reculé devant la durée du déplacement en bateau, seule possibilité de transport viable à l'époque.
Le dimanche , devant plus de 2 000 spectateurs, le français Lucien Laurent inscrit le premier but de la première Coupe du monde de football face au Mexique, à la 19e minute[3].
Le 30 juillet, au Stade Centenario, a lieu la première finale de la Coupe du monde. L'Uruguay triomphe de l'Argentine sur un score de 4-2. Le capitaine uruguayen José Nasazzi se voit remettre le trophée de la Coupe du monde de football association (une sculpture représentant la Victoire ailée) par Jules Rimet.
La FIFA prend alors la décision d'organiser une Coupe du monde tous les 4 ans, en alternance bi-annuelle avec les Jeux olympiques. De nombreux joueurs étant encore amateurs, ils pouvaient ainsi disputer les deux compétitions.
C'est en Italie[4] que se déroule la deuxième Coupe du monde de football. Dans un contexte international tendu, deux ans avant les Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin, cette Coupe du monde devient un outil de propagande politique puissant pour l'Italie fasciste de Benito Mussolini. C'est aussi la première coupe du monde médiatisée, avec la présence sur le sol italien de 249 journalistes du monde entier, dont 65 italiens, 27 français, 23 allemands et un anglais. Les Britanniques, ayant quitté la FIFA, boudent à nouveau le tournoi mondial, tandis que le champion sortant, l'Uruguay, renonce à faire le déplacement pour défendre son titre.
A l'issue de la compétition, c'est l'Italie qui remporte la Coupe du monde de football de 1934, chez elle à Rome, face à la Tchécoslovaquie[5].
La France est le pays organisateur de la Coupe du monde 1938[6]. Alors que la Seconde Guerre mondiale se profile, l'Autriche, récemment annexée par l'Allemagne, est contrainte de déclarer forfait. Le Brésil répond présent à la suite d'une tombola organisée pour financer le voyage. L'Italie conserve son titre.
1950 et 1954 : L'après-guerre
[modifier | modifier le code]La première Coupe du monde après la Seconde Guerre mondiale se déroule au Brésil[7]. Le , au stade Maracanã à Rio de Janeiro, l'Uruguay bat le pays hôte, 2 contre 1 en clôture du tournoi, le Brésil aurait pu faire match nul pour s'adjuger le titre mondial, mais contre toute attente, c'est l'Uruguay qui s'impose finalement face à la Seleção[8]. L'opposition entre les deux sélections sud-américaines entrainera une vague de suicides au Brésil[9].
Pour l'édition de 1954, c'est la Suisse qui se voit confier l'organisation de la 5e coupe du monde de football en 1954. La République Fédérale d'Allemagne, absente quatre ans plus tôt, s'impose en finale à Berne devant 65 000 spectateurs face à la Hongrie, grande favorite, emmenée par Ferenc Puskás. Cette Coupe du monde est marquée par une nouvelle ère médiatique : les spectateurs ont pu suivre huit matches en direct à la télévision.
1958, 1962, 1966 et 1970 : « le roi Pelé »
[modifier | modifier le code]En partant pour la Suède, Just Fontaine ignore qu'il sera sacré meilleur buteur de la Coupe du monde de football 1958 avec 13 réalisations, record encore d'actualité. De plus, un jeune brésilien fait une apparition qui va marquer les mémoires : Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, qui est alors le plus jeune joueur à être sacré champion du monde. En demi-finale à lui seul, il inscrit 3 buts à la France de Raymond Kopa avant d'inscrire l'un des buts les plus célèbres de l'histoire de la Coupe du monde, en finale contre la Suède le 29 juin 1958[10].
En 1962, le Chili organise la coupe du monde[11]. Pelé se blesse dès le match d'ouverture. Cela n'empêche pas ses coéquipiers de remporter une deuxième coupe du monde d'affilée, en battant la Tchécoslovaquie en finale[12]. Le match Italie - Chili à Santiago, connu comme la « Bataille de Santiago », dégénère en une bataille rangée : deux joueurs italiens sont expulsés et un troisième a le nez cassé[13].
Lors d'une exposition à Londres, la coupe Jules Rimet est volée. Un chien appelé Pickles la retrouve dans un buisson au cœur d'un jardin de banlieue du sud de Londres[14]. Les cartons jaunes et rouges n'existant pas encore, les joueurs n'hésitent pas à se montrer très violent, en blessant même Pelé qui ne jouera que deux matchs. Le tenant du titre, le Brésil est éliminé au premier tour. C'est un autre lusophone qui se distingue : le Portugais Eusébio, avec 9 réalisations, est le meilleur buteur de cette édition. L'Angleterre à domicile s'impose en finale face à l'Allemagne de l'Ouest[15] à la suite d'un but de la polémique en prolongation.
En 1970, au Mexique, les attaquants sont à la fête (2,97 buts par match en moyenne) et spécialement Gerd Müller, auteur de dix buts dont deux triplés. La demi-finale Italie-RFA, qui se termine sur le score de 4 buts à 3 après prolongation, entre dans la légende. Ce mondial est marqué par la qualité du jeu pratiqué et aucun joueur n'est expulsé du terrain au cours du tournoi[16]. Après ses deux blessures lors des précédentes éditions, Pelé ne se voyait plus participer à la Coupe du Monde, mais revient finalement sur sa décision, ce qui aidera grandement le Brésil pour la suite de la compétition. Pelé et le Brésil décrochent ainsi leur troisième titre mondial, et gagnent ainsi le droit de conserver définitivement la Coupe Jules Rimet (volée une nouvelle fois). Le tournoi se termine en apothéose pour le Brésil, 4-1 en finale contre l'Italie.
1974, 1978 et 1982 : le secret des stratégies
[modifier | modifier le code]Avec l'avènement du football total, l'Allemagne de l'Ouest remporte à domicile son second titre mondial et soulève le nouveau trophée, la Coupe du monde de la FIFA[17], en s'imposant en finale face aux Pays-Bas, emmenés par Johan Cruyff.
L'Argentine, favorisée par une organisation à domicile, remporte sa première coupe du monde en battant en finale les Néerlandais, finalistes malheureux de l'édition précédente. Mario Kempes n'est pas seulement champion du monde avec son équipe, il est aussi le meilleur buteur du tournoi.
En Espagne, lors du match France - Koweït au premier tour, le frère de l'émir du Koweït, président de la fédération koweïtienne descend sur le terrain pour faire annuler le quatrième but français, une première à laquelle l'arbitre cède. Celui-ci sera par la suite radié par la FIFA. Le match se terminera malgré tout sur le score de 4 à 1.
L’Algérie, participant à sa première Coupe du monde, réalise l'exploit de battre l'Allemagne de l'Ouest dès le premier match. Mais à la suite du « Match de la Honte », un match probablement arrangé entre la RFA et l'Autriche, elle est éliminé.
La compétition se démarque également par un format unique, à double phase de poule. La demi-finale à rebondissement entre la France et l'Allemagne de l'Ouest marque l'histoire de la Coupe du monde. Le match se termine par un score nul de 3 à 3 après prolongation et voit la toute première séance de tirs au but, celle-ci étant fatale aux Français. Ce match a marqué les français, étant donné l'arbitrage "scandaleux", avec notamment une sortie du gardien allemand, Harald Schumacher, qui blessera grièvement le défenseur français Patrick Battiston.
L'Italie remporte son troisième sacre mondial à Madrid au Stade Santiago Bernabéu en battant les Allemands 3 buts à 1. Dino Zoff devient ainsi le plus vieux joueur sacré champion du monde, à 40 ans.
1986 : un nouveau roi
[modifier | modifier le code]Cette compétition aurait dû se dérouler en Colombie. Mais dès 1983, l'organisation est confiée au Mexique car la Colombie, se sentant dans l'incapacité d'accueillir le tournoi notamment à la suite catastrophes naturelles, renonce.
Le Maroc est la première équipe africaine à passer le premier tour d'une Coupe du monde en devançant l'Angleterre, la Pologne et le Portugal.
La France rencontre le Brésil en quart de finale. Le match devient légendaire et est indécis jusqu'au bout de la prolongation (1-1). La France dispute sa deuxième séance de tirs au but en Coupe du monde et connait cette fois la joie de la remporter. Mais son parcours s'arrête à nouveau en demi-finale contre l'Allemagne (2-0).
Diego Armando Maradona est déjà une personnalité controversée du milieu du football. Le , lors du quart de finale Argentine - Angleterre, les tensions sont fortes entre les deux pays depuis la Guerre des Malouines. À la 51e minute, Maradona inscrit un but de la main, validé par l'arbitre qui n'a pas vu le geste illicite. Pour se justifier, Diego ne dira que cette phrase quasi provocatrice : « c'était la Main de Dieu ». Cinq minutes plus tard, l'Argentin se manifeste cette fois en inscrivant un but exceptionnel. Partant de son camp, il dribble en effet toute la défense anglaise, y compris le gardien, pour aller glisser le ballon dans le but. Mais ce but non plus n'aurait pas dut être validé. En effet, l'arbitre n'a pas signalé un tacle largement en retard au moment ou Diego Maradona s'empare du ballon.
L'Argentine remporte sa deuxième Coupe du monde une semaine plus tard, face à l'Allemagne qui égale le record des Pays-Bas en échouant deux fois de suite en finale.
1990 : La perle africaine
[modifier | modifier le code]Bien peu sont ceux qui pouvaient prédire aux Camerounais qu'ils seraient les héros d'une Coupe du monde qualifiée d'ennuyeuse. À 38 ans, Roger Milla, qui avait pourtant posé ses crampons sur l'île de La Réunion, est rappelé par son équipe nationale. Le spectacle qu'il offrira durant cette compétition en aura bien valu la peine. Il inscrira 4 buts durant la phase finale, dont un mémorable contre la Colombie où il viendra prendre le ballon au fantasque gardien colombien René Higuita. Leur parcours s'arrêtera en quart de final, après un match très serré contre l'Angleterre.
L'Allemagne triomphe en Italie après avoir entre autres sorti les Pays-Bas en huitième de finale, l'Angleterre en demi, et l'Argentine en finale sur un penalty à la 85e minute, transformé par Andreas Brehme.
1994 : Au pays de l'autre football
[modifier | modifier le code]C'est une Coupe du monde avec beaucoup de buts, qui s'achève par un match où il y en eut trop peu. C'est la première finale de l'histoire qui se termine aux tirs au but. Le Brésil renaît et remporte son trophée préféré. L'Italie n'avait jamais accepté son élimination aux tirs au but 4 ans plus tôt, il en sera de même quatre ans plus tard.
Roger Milla devient à 42 ans le plus vieux buteur de l'histoire de la Coupe du monde. Diego Maradona, contrôlé positif à l'éphédrine, sort humilié de la Coupe du monde.
1998 : La France en rêvait
[modifier | modifier le code]Le , peu de Brésiliens connaissent Zinédine Zidane. De deux buts de la tête, il fait basculer la France dans une fête multiculturelle imprévue. Emmanuel Petit achève le tableau par un but à la dernière minute. La France complète la liste des pays ayant organisé la Coupe du monde et l'ayant gagnée à domicile.
La Croatie fait son apparition dans le dernier carré et Davor Šuker finit meilleur buteur de la compétition.
2002 : Aux pays du Soleil levant et du matin calme
[modifier | modifier le code]Fait unique dans l'histoire de la Coupe du monde, deux pays coorganisent la coupe du monde de football de 2002, la Corée du Sud et le Japon.
Le tenant du titre, la France, est battu en match d'ouverture par les Lions du Sénégal (1 - 0, but de Papa Bouba DIOP) et est éliminée dès le premier tour sans même avoir inscrit un but à l'instar l'Argentine pourtant les deux favoris de la compétition.
La Corée du Sud brillera jusqu'en demi-finale, c'est la première nation asiatique à atteindre ce niveau, malgré de nombreuses polémiques.
Le Brésil bat l'Allemagne et Ronaldo inscrit 8 buts dans le tournoi mettant ainsi terme à la longue lignée des meilleurs buteurs de la Coupe du monde, bloquée à 6 buts depuis la coupe du monde de football 1982. Mais ne dépassant pas le record de Just Fontaine de 13 buts en 1958.
2006 : La fin du roi Français
[modifier | modifier le code]L'édition 2006 s'est déroulée en Allemagne. Le pays organisateur brilla une nouvelle fois dans cette compétition, mais l'Italie mit fin au rêve allemand pendant la demi-finale en remportant la victoire par 2 - 0 après la prolongation. L'issue de la finale face à la France penche en faveur de l'Italie ; l'Italie bat la France aux penaltys (5 - 3) 1 - 1 après prolongation. L'Italie décroche ainsi son quatrième titre de champion du monde et se rapproche du record actuel, détenu par le Brésil, qui est de cinq victoires.
Il faut également noter la très bonne performance du Portugal, demi-finaliste de la coupe du monde.
Pour son dernier tournoi, Zinédine Zidane est élu meilleur joueur.
2010 : Les inédits
[modifier | modifier le code]L'édition 2010 se déroule en Afrique du Sud, qui devient ainsi le premier pays africain à accueillir l'épreuve. L'Afrique du Sud devient également le premier pays organisateur à ne pas dépasser les poules.
Pour le match pour la troisième place entre l'Allemagne et l'Uruguay, Paul le poulpe parviendra à annoncer la vainqueur : l'Allemagne s'imposera 3 buts à 2. La finale oppose l'Espagne et les Pays-Bas, débouchant sur une victoire arrachée dans les prolongations par la Roja : l'Espagne est effectivement championne du monde (1-0), avec un seul but d'Iniesta à la 117e minute (3 minutes avant les tirs au but).
2014 : L'humiliation du Brésil
[modifier | modifier le code]L'édition 2014 se déroule au Brésil. Toutes les équipes championnes du monde depuis 1930 y sont qualifiées. La demi-finale du Brésil face à l'Allemagne est marquée par le score historique de 7-1 en faveur de la Mannschaft. La finale a lieu le 13 juillet au stade Maracanã. L'Allemagne s'impose 1-0 en prolongation sur un but de Mario Götze face à l'Argentine, et remporte sa quatrième Coupe du monde.
2018 : Deuxième étoile pour la France
[modifier | modifier le code]La 21e édition se déroule en Russie. C'est la première avec l'assistance vidéo à l'arbitrage. Elle est marquée par l'absence de l'Italie, par l'élimination dès les phases de poule des cinq équipes africaines et de l'Allemagne, tenante du titre. L'Espagne est étonnamment éliminée par la Russie en huitièmes de finale et le Brésil en quart contre la Belgique. La France remporte sa deuxième étoile (après 1998) en battant en finale la Croatie sur le score de 4-2[18].
2022 : Plus belle édition selon les internautes
[modifier | modifier le code]Pour la 22e édition, le Qatar accueille la compétition et sera le fief d'exploits extraordinaires et du sacre de Lionel Messi.
Lors de la phase de groupes, le Qatar réalise la pire performance pour un pays hôte, avec 3 défaites, derrière l'Afrique du Sud en 2010 qui n'était pas parvenue à sortir de la phase de poule, mais avait gagné un match contre la France.
La compétition a également vu le plus grand nombre de buts marqués (172) à la suite de matchs d'anthologie (Espagne 7 - 0 Costa Rica ; Angleterre 6 - 2 Iran ; Argentine 3 - 3 France). La France terminera la compétition avec 16 buts, meilleur total.
À la suite de l'élimination au premier tour de l'Allemagne et celles d'autres grandes nations du football comme l'Espagne ou le Brésil dans les premiers tours de la phase à élimination directe, le Maroc parvient à réaliser l'exploit de figurer dans le dernier carré de la compétition. De fait, pour la première fois de l'histoire, une nation africaine termine à la quatrième place d'une coupe du monde de football[19].
En finale, l'Argentine parvient à faire le break dès la 36e minute. Mais après l'heure de jeu, l'Albiceleste faiblit légèrement et laisse les Français revenir au score après deux buts de Kylian Mbappé, entraînant alors les deux équipes en prolongations. Au terme des deux périodes de prolongations, l'Argentine s'impose aux tirs au but.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Yves Guillain, "La Coupe du monde de football, l'œuvre de Jules Rimet", Paris, Éditions Amphora, 1998.
- (en-GB) FIFA.com, « FIFA - FIFA.com », sur www.fifa.com (consulté le ).
- « Lucien Laurent, un but pour entrer dans la légende », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Coupe du monde de 1930.
- « Coupe du Monde 1934 : la rétro (victoire de l'Italie en Italie) », sur www.eurosport.fr (consulté le )
- Coupe du monde de 1938.
- « Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 1950™ », sur www.fifa.com (consulté le )
- « Calendrier et résultats Coupe du monde 1950 : finale - Football », sur L'Équipe (consulté le )
- « Mondial 1950 : l'Uruguay fait plonger le Brésil dans la dépression », sur Le Point, (consulté le )
- (en) Gabriel Moabre, « Pele goal vs Sweden final World Cup 1958 COLOUR » [.mp4], sur https://www.youtube.com, (consulté le )
- « La Coupe du monde à travers l'histoire : Chili 1962 », sur Le Point, (consulté le )
- « Coupe du monde 1962, Pelé fait le doublé », sur L'Équipe (consulté le )
- « Le 2 juin 1962, la « Bataille de Santiago » », sur SOFOOT.com, (consulté le )
- Coupe du monde 1966.
- Goal.com 1966 & 1974 World Cups Were Fixed - Former FIFA President.
- Coupe du monde de 1970.
- Coupe du monde 1974.
- « Calendrier et résultats Coupe du monde 2018 », sur L'Équipe, (consulté le )
- Nicolas Kohlhuber, « Coupe du monde 2022 : Le Maroc a écrit l’histoire et ouvre une nouvelle ère pour le football africain », (consulté le )