Ferdinand Hiller
Naissance |
Francfort-sur-le-Main, Grand-duché de Francfort |
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Décès |
(à 73 ans) Cologne, Royaume de Prusse |
Activité principale | Compositeur, chef d'orchestre, pédagogue |
Activités annexes | pianiste |
Maîtres | Aloys Schmitt, Hummel |
Élèves | Joseph Brambach, Max Bruch, Engelbert Humperdinck |
Ferdinand Hiller est un compositeur, chef d'orchestre et professeur de musique allemand, né à Francfort-sur-le-Main le et mort à Cologne le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Ferdinand Hiller est né à Francfort-sur-le-Main où son père Justus (originellement Isaac Hildesheim) était un marchand de textiles juif installé en Angleterre – affaire qui a été reprise par Joseph, le frère Ferdinand. Le talent d'Hiller a été découvert très tôt et il a appris le piano auprès d'Aloys Schmitt, musicien vivant à Francfort, le violon auprès d'Hofmann, et l'harmonie et le contrepoint avec Vollweiler. Son père l'envoya, alors qu'il était âgé de treize ans, à Weimar auprès de Hummel, impressionné par le talent qu'il manifestait d'ores et déjà dans le domaine musical. Il s'y consacra à la composition, réalisant par exemple un entracte pour Marie Stuart, qui lui permit de faire la connaissance de Goethe. Grâce à Hummel, Hiller fit d'importants progrès comme pianiste, et lorsqu'il eut atteint sa quinzième année, en 1827, ils firent ensemble un voyage à Vienne, où ils visitèrent un Beethoven mourant.
En 1829, il se rendit à Paris, où il séjourna jusqu'en 1836 et où il rencontra Chopin et fut également, pendant toutes ces années, très proche de Berlioz, qu'il admirait beaucoup[1]. Le décès de son père en 1836 lui rendit un retour à Francfort nécessaire, mais il conduisit le 8 janvier 1839 son opéra La Romilda à Milan et entama la composition de son oratorio La Destruction de Jérusalem, que l'on considère aujourd'hui comme l'une de ses meilleures œuvres. Il se rendit ensuite chez son ami Mendelssohn à Leipzig, où il dirigea une série de concerts avec le Gewandhaus de Leipzig et donna son oratorio en 1840.
Après un autre voyage en Italie qu'il fit en 1841 dans l'intention d'étudier la musique sacrée, il dirigea deux autres opéras, Le Rêve de la nuit de Noël et Conradin à Dresde. Il dirige les concerts du Gewandhaus de Leipzig lors de la saison 1843-44. C'est en chef d'orchestre qu'il gagna en 1847 la ville de Düsseldorf et Cologne en 1850 où il fonda le Conservatorium der Musik in Coeln dont il assurera la direction jusqu'à sa mort. Il fit autorité à Cologne comme chef de l'orchestre de Gürzenich et du conservatoire. Il est engagé pour diriger l'Opéra Italien de Paris de 1851 à 1852 et à Saint-Pétersbourg pour des concerts donnés en 1870. Il séjourne plusieurs fois à Londres entre 1852 et 1872. Se retirant en 1884, il meurt l'année suivante. Il est enterré au Melaten-Friedhof de Cologne.
Œuvres
[modifier | modifier le code]Opéras
[modifier | modifier le code]- La Romilda, (Milan, 1839)
- Der Traum in der Christmacht (Dresde, 1845)
- Konradin, (Dresde, )
- Der Advocat, (Cologne, 1854)
- Die Katakomben, (Wiesbaden, )
- Der Deserteur, (Cologne, )
Oratorios et musique chorale
[modifier | modifier le code]- Die Zerstörung Jerusalems (La Destruction de Jérusalem), oratorio (Leipzig, )
- Lorelei,cantate
- Nalund Damajanti
- Israels Siegesgesang
- Prometeus
- Rebecca
- Prinz Papagei
Musique orchestrale
[modifier | modifier le code]- 3 Symphonies
- 3 Ouvertures
- 3 Concertos pour piano
Musique de chambre
[modifier | modifier le code]- 5 Quatuors à cordes
- 5 Quatuors avec piano
- 5 Trios avec piano
Autres musiques
[modifier | modifier le code]- plus de cent mélodies
- pièces pour le piano
Élèves
[modifier | modifier le code]- Caspar Joseph Brambach (1833–1902)
- Max Bruch (1838–1920)
- Julius Buths (1851–1920)
- Hugo Grüters (de) (1851–1928)
- Friedrich Gernsheim (1839–1916)
- Gisbert Enzian (de) (1847–1919)
- Engelbert Humperdinck (1854–1921)
- Carl Venth (de) (1860–1938)
Discographie
[modifier | modifier le code]- Concertos pour piano & orchestre N°.1 en La bémol majeur, op. 5 ; N°.2 en Fa dièse mineur, op. 69 & N°.3 en La bémol majeur op. 170 : Howard Shelley (piano & direction d'orchestre) & Tasmanian Symphony Orchestra, 1 CD Hyperion 2008 (Collection Le Concerto romantique pour piano, Vol. 45).
- Pièce de concert, op. 27 (+ Clara Schumann ; Henri Herz & Friedrich Kalkbrenner) : Howard Shelley (piano & direction d'orchestre) & Tasmanian Symphony Orchestra, 1 CD Hyperion 2019 (Collection Le Concerto romantique pour piano, Vol. 78).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 2 : H-O, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-06787-8), p. 1791
- (de) Robert Eitner, « Hiller, Ferdinand von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 50, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 339-341
- Carl Reinecke: Und manche liebe Schatten steigen auf – Gedenkblätter an berühmte Musiker. Verlag von G. Reinecke, 1900, Google Books
- (de) Rudolf Bockholdt (de), « Hiller, Ferdinand von », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 9, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 152–153 (original numérisé).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Correspondance Générale, Mémoires de Berlioz.
Article connexe
[modifier | modifier le code]- Elizabeth Philp, une de ses élèves
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Ferdinand Hiller » (partitions libres de droits), sur le site de l'IMSLP
- (de) « Publications de et sur Ferdinand Hiller », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).