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Famille Belosselsky Belozersky

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Armoiries des Princes Belosselsky-Belozersky.

La famille Belosselsky Belozersky (en russe : Белосельский Белозерский) est une illustre famille princière russe, issue du prince varègue Riourik (ou Rurik), fondateur de l'État russe en 862.

Leurs ancêtres descendent de Vladimir II Monomaque, grand-prince de la Rus' de Kiev, et régnèrent à Novgorod, jusqu'à Vsevolod de Pskov. Ils tirèrent leur nom de leur fief de Beloïé Sélo (Belo Selo), près de la ville de Belozersk, longtemps sous l'influence de la République de Novgorod, et gouvernèrent ce fief de manière indépendante jusqu'au XVe siècle.

Le prince Alexandre Mikhaïlovitch Belosselsky obtint l'autorisation de porter le double nom Belosselsky Belozersky par oukase de l'empereur Paul Ier, daté du , pour lui et sa descendance, en souvenir de la souveraineté de sa famille sur la principauté de Beloozero. La famille Belosselsky Belozersky est mentionnée dans le Livre de velours au 33e rang de préséance princière et est inscrite dans la Ve partie – Noblesse titrée – des registres nobiliaires.

La famille Belosselsky Belozersky, de souche riourikide, obtient en apanage la principauté de Beloozero ou Belozersk (Lac Blanc), au nord de Moscou, sous le règne d'Ivan Kalita. Gleb Vassilkovitch devient le premier prince Belozersky à y régner en 1238[1].

Lors d'une de ses visites annuelles à Saraï (le siège de la Horde d'Or, près de l'actuelle Astrakhan), afin de renouveler son yarlik (décret du khan) reçu du Khan régnant et dirigeant de la Horde d'Or, Sartak Khan permet au prince russe Gleb Vassilkovitch Belozersky de gouverner et taxer, en paix, ses terres pour une année supplémentaire. Lors de cette visite, Sartak Khan donne la main de sa fille Feodora Sartakovna à Gleb Vassilkovitch ; Feodora Sartakovna est par ailleurs la petite-fille du Khan régnant des Mongols, Batu Khan, et l'arrière-arrière-petite-fille de Gengis Khan[2]. Par cette alliance, le prince Gleb Vassilkovitch et le khan Sartak consolident mutuellement leur pouvoir.

En 1380, la famille princière de Belozersk, après avoir perdu la majorité de ses hommes dans la bataille de Kulikovo, contre la domination tatare-mongole de la Horde d'Or, perd sa principauté de Belozersk (Belozersky, signifiant "du Lac Blanc") pour être reléguée au simple fief de Belo Selo (Belosselsky, signifiant "du Village Blanc") au sud de Belozersk, au moment même où la principauté de Moscou commence à prendre lentement le contrôle de toutes les autres principautés russes indépendantes ou semi-indépendantes.[réf. nécessaire]

Trois siècles plus tard, les descendants de la maison féodale Belosselsky reviennent sur le devant de la scène en participant aux réformes politiques et diplomatiques de Pierre le Grand, dans la mise en place d'une marine russe performante et en fournissant diplomates et militaires au nouvel Empire de Russie. En 1799, le prince Alexandre Mikhaïlovitch Belosselsky (titré prince de l'Empire russe la même année et intégré à l'Armorial général de la noblesse de l'Empire russe), en raison de "ses contributions significatives à l'Empire dans les domaines de la diplomatie, de la science et de la culture"[3], obtint le droit de porter le double nom Belosselsky Belozersky, par décret de l'empereur Paul Ier, en reconnaissance à la branche Belosselsky de son ascendance et de son statut d'héritière des anciens princes de Beloozero (Belo Ozero) ayant gouverné sur Belozersk.[réf. nécessaire]

L'île Krestovsky

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Les princes Belosselsky Belozersky possédaient l'île de Krestovsky, quand elle fut achetée par le prince Alexandre Mikhaïlovitch Belosselsky Belozersky, vers 1800, et utilisée comme résidence d'été.[réf. nécessaire]

Vers 1885, les Belosselsky Belozersky déménagent de leur perspective Nevski no 41 « Palais Belosselsky-Belozersky », près du canal Fontanka et du pont Anitchkov à Saint-Petersbourg, après avoir vendu leur palais au grand-duc Sergueï Alexandrovitch de Russie, pour emménager sur l'île Krestovsky.

Les derniers princes Belosselsky-Belozersky à résider sur l'île Krestovsky sont les fils du prince Konstantin Esperovitch Belosselsky-Belozersky (1843-1920), Sergueï Konstantinovitch et Esper Konstantinovitch Belosselsky-Belozersky. Le "Krestovsky" était leur résidence à Saint-Pétersbourg jusqu'à ce que la Révolution russe de 1917 les oblige à abandonner la Russie et tous leurs biens, y compris l'île Krestovsky et leurs autres propriétés terriennes et immobilières.

Palais Belosselsky-Belozersky sur la perspective Nevsky, à Saint-Petersbourg.

Les deux jeunes princes Belosselsky-Belozersky étaient des sportifs accomplis et des promoteurs des sports équestres et nautiques :

  • Esper Konstantinovitch Belosselsky Belozersky (1871-1921)[4], le cadet, était un marin passionné qui a remporté une médaille de bronze pour la Russie aux Jeux olympiques de Stockholm de 1912, dans la classe des 10 mètres.[réf. nécessaire]

Après la révolution russe (1917)

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La famille Belosselsky-Belozersky a été contrainte de fuir vers l’Ouest au moment de la révolution de 1917.

Le prince Konstantin Esperovitch Belosselsky-Belozersky (1843-1920) et son épouse Nadejda Dimitrievna (décédée en 1920, née Skobeleva et sœur du général Mikhaïl Skobelev) eurent trois filles et deux fils (Sergueï et Esper)[4].

La révolution russe a divisé la famille Belosselsky-Belozersky : le prince Konstantin Esperovitch et son épouse la princesse Nadejda Dimitrievna ont fui vers Vyborg (Viipuri) en Finlande à la fin du printemps/été 1917. Ils avaient acquis un immeuble privé à plusieurs étages près de la gare de Vyborg, où la famille et leurs proches ont pu s'installer après avoir fui les troubles de Pétrograd. Les événements de Petrograd n'étant plus de l'ordre du « temporaire » et la guerre civile finlandaise entre l'Armée Rouge et les Armées Blanches ayant également commencé, les Belosselsky-Belozersky abandonnèrent tout espoir de retour à Saint-Petersbourg/Petrograd et s'installèrent d'abord à Londres, puis à Paris. Les princes Belosselsky-Belozersky ne vivront plus jamais en Russie.

L'aînée des filles du prince Konstantin Esperovitch Belosselsky-Belozersky et de son épouse Nadejda Dimitrievna, la princesse Olga Konstantinovna, princesse Orlova[4], son fils le prince Nicolas Vladimirovitch Orlov ainsi que l'épouse de celui-ci, la princesse Nadejda Petrovna de Russie, et leur fille la princesse Irina Nikolaïevna Orlova, quittèrent la Crimée, à partir de Yalta, en compagnie de l'impératrice douairière Maria Feodorovna de Russie et d'une quinzaine d'autres membres de la famille impériale, en avril 1919, vers la France sur le navire de guerre britannique, HMS Marlborough, sur les ordres du neveu de l'impératrice Maria, le roi George V du Royaume-Uni.

Le mari de la princesse Olga Konstantinovna était le lieutenant général-prince Vladimir Nikolaïevitch Orlov, adjudant général de l'empereur Nicolas II et chef de la Chancellerie impériale. Le peintre Valentin Serov les a peints et ces œuvres sont actuellement conservées au Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg.

La sœur cadette de la princesse Olga Konstantinovna, la princesse Elena Konstantinovna, a quitté la Russie pour Paris, avec son époux le prince Viktor Sergueïevitch Kotchoubeï. Leur domaine ukrainien de Dykanka, près de Poltava, faisait l'objet d'éloges de la part d'Alexandre Pouchkine et de Nicolas Gogol dans leurs poèmes.

La jeune sœur d'Olga et d'Elena, la princesse Maria Konstantinovna Belosselsky Belozersky, a terminé son exil à Bruxelles et fut mariée au major-général Boris E. Hartmann, commandant du régiment des chevaliers-gardes impériaux russes.

L'aîné des fils de Konstantin Esperovitch et de Nadejda Dimitrievna Belosselsky Belozersky, le prince Sergueï Konstantinovitch (1867-1951), après une carrière militaire en tant que commandant des dragons de Novorossiïsk, au sein du régiment des lanciers de Sa Majesté impériale, trouva refuge également en Finlande, à Vyborg, au cours de l'année 1917. Il participa ensuite au "Mouvement blanc", en tant que conseiller du général Ioudenitch qui commandait l'Armée blanche du Nord-Ouest et qui était chef du "gouvernement contre-révolutionnaire russe du Nord-Ouest", financés avec l'aide du Royaume-Uni et basée à cette époque en Finlande.

À ce titre, Sergueï Konstantinovitch fut nommé en 1918 agent de liaison auprès du général finlandais (devenu plus tard maréchal) Gustaf Mannerheim, allié de l'armée impériale russe et lui-même chef de l'armée blanche de Finlande. Mannerheim et Belosselsky Belozersky se connaissaient depuis leurs années à la haute école d'équitation militaire française et d'application de cavalerie à Saumur, en France. Sergueï Konstantinovitch tenta de persuader Gustaf Mannerheim de joindre les forces de l'Armée blanche de Finlande à l'armée Ioudenitch dans une tentative de reprise de Petrograd/Saint-Pétersbourg, mais sa requête fut un échec, en raison de la fraîche reconnaissance de l'indépendance de la Finlande par le nouveau « Gouvernement Rouge russe ».

Sergueï Konstantinovitch abandonna toute activité contre-révolutionnaire et s'installa définitivement en Angleterre, vers la fin de l'année 1919, à Tonbridge dans le Kent, où il mourut le 20 avril 1951 et où il fut enterré, comme son épouse américaine Susan Carlovna, née Susan Tucker Whittier (morte en décembre 1934)[4], et qui était la sœur de la golfeuse Pauline Whittier et la petite-fille du médecin James Read Chadwick.

Le fils aîné du prince Sergueï Konstantinovitch, le prince Sergueï Sergueïevitch Belosselsky Belozersky (1898-1978)[5], combattit avec la cavalerie de la Garde Impériale, lors des batailles de la Première Guerre mondiale, et rentra à Petrograd en 1918 où il fut arrêté au milieu de l'année 1918 par les gardes rouges et fut emprisonné dans la forteresse Pierre-et-Paul, puis dans une prison de la cité fortifiée de Kronstadt, sur l'île de Kotline, mais libéré sur ordre de Moïsseï Ouritsky[3]. Il rejoignit son père, son grand-père et d'autres membres de la famille Belosselsky-Belozersky en Finlande. À l'été 1919, il se rendit à Tallinn (anciennement Reval) pour rejoindre l'Armée Blanche du Nord-Ouest, dans ses dernières tentatives visant à conquérir Petrograd et vaincre l'Armée Rouge. Cependant face à cette tentative militaire avortée, il retourna en Finlande à la fin de l'année 1919 et s'installa en janvier 1920 à Londres, puis s'installa plus longuement à Paris, avant de quitter définitivement l'Europe, pour les États-Unis, juste avant la Seconde Guerre mondiale.

Le fils cadet du prince Sergueï Konstantinovitch, le prince Andreï Sergueïevitch, alors mineur, s'installa avec ses parents à Londres, puis à Tonbridge. Il mourut sans alliance ni descendance en 1961 à Reading.

Les familles subsistantes de cette branche issue de Sergueï Konstantinovitch sont les descendants de celui-ci par ses deux filles, la princesse Marina Sergueïevna [épouse Kasarda] (née en 1945) et la princesse Tatiana Sergueïevna [épouse Bezamat] (née en 1947)[4].

Il ne reste aucun représentant mâle descendant de Sergueï Konstantinovitch Belosselsky Belozersky (1867-1951) ; cependant, en juillet 2012, le chef en exil de la dynastie impériale russe, S.A.I. Maria Vladimirovna Romanova, en tant que chef titulaire – de jure honorum – de la noblesse russe, a accordé au fils aîné de la fille aînée (Marina Sergueïevna) de Sergueï Sergueïevitch Belosselsky Belozersky (1898-1978), Peter Kasarda (qui est de nationalité américaine), le droit de porter le titre de courtoisie de knyaz (prince) et le nom de Peter Belosselsky-Belozersky-Kasarda,[réf. nécessaire] relatifs à son grand-père maternel, ainsi que tous les droits héraldiques et autres droits nobiliaires qui y sont liés ; ces droits étant transmissibles au fils aîné de sa branche familiale, et au fils aîné de chaque génération suivante, et cela à perpétuité.[réf. nécessaire]

Le fils cadet du prince Konstantin Esperovitch Belosselsky Belozersky (1843-1920) et frère cadet du prince Sergueï Konstantinovitch, le prince Esper Konstantinovitch (1871-1921), était officier de la flotte baltique dans le corps d'élite de la « Garde-Marine » et avait servi comme officier sur les yachts impériaux Alexandria et Polar Star. Les deux yachts avaient servi l'empereur et sa famille jusqu'à la construction du Standart, plus moderne et destiné à l'impératrice douairière Maria. Lors des premières mutineries des marins de la flotte baltique, en poste sur la base navale de Kronstadt, à l'extérieur de Petrograd, Esper Konstantinovitch parvint de justesse à éviter sa capture — et probablement son assassinat — par les marins mutinés. Avec ses deux jeunes fils, Georges Esperovitch (1913-2005)[4] et Paul Esperovitch (1917-2005)[4], leur mère française Madeleine Jakovlevna (née Moulin)[4], et leurs nourrices et domestiques, ils réussirent à fuir la Russie et à trouver refuge en Finlande, au cours de l'été 1917. Sans espoir de retour possible en Russie, ils se rendirent en France à la fin de l'année 1919, trouvant asile à Paris.

Le fils aîné d'Esper Konstantinovitch (1871-1921) et de sa première épouse Olga Alexandrovna Basilevsky (décédée ou divorcée ?)[4], Konstantin Esperovitch (1899-1918), fraîchement promu enseigne des chevaliers-gardes en octobre 1917, et officier âgé de seulement 18 ans, était avec son détachement de chevaliers-gardes en Ukraine, quand il fut assassiné le par un marin de la Garde rouge, qui lui tira une balle derrière la tête dans les rues de Kiev ; ce meurtre eu lieu au cours des premiers combats révolutionnaires et nationalistes dans la région de Kiev, où les officiers de l'armée impériale étaient des cibles. Le prince Konstantin Esperovitch Belosselsky-Belozersky fut enterré à Kiev et repose au monastère Pokrovsky.

Ordre de Saint-Jean de Jérusalem puis de Malte

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En 1928, douze familles de la noblesse russe descendantes des commandeurs héréditaires du Grand prieuré de Russie d'origine se réunirent au sein du « Grand prieuré russe œcuménique de Saint-Jean de Jérusalem », organe successeur du prieuré russe. La famille Belosselsky-Belozersky était l'une de ces douze familles, dont Alexandre Mikhaïlovitch Belosselsky (1752-1809), titré prince Belosselsky-Belozersky [ou Belosselsky Belozersky] en 1799, fut nommé par le tsar Paul Ier commandeur héréditaire dans l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en l'an 1800.

Patrick Georgievitch Belosselsky-Belozersky (né en 1955 à Paris[6]) et Stéphane Georgievitch Belosselsky-Belozersky (né en 1957 à Paris[7]), petit-fils du prince Esper Konstantinovitch Belosselsky-Belozersky (1871-1921) et de sa seconde épouse[8] Madeleine Moulin[4],[7], assurent respectivement la fonction honorifique de « commandeur héréditaire de l'Ordre »[9], poursuivant une tradition commencée sous le règne de l'empereur Paul Ier de Russie, lorsque l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem siégeant sur l'île de Malte trouva refuge à Saint-Petersbourg quand les troupes de Bonaparte débarquent dans l'archipel maltais le .

Notes et références

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  1. (en) Janet Martin, « Medieval Russia, 980-1584 », Cambridge University Press, (ISBN 978-0521859165, consulté le ), p. 179.
  2. Les membres actuels de la famille Belosselsky-Belozersky, issue de Gleb Vassilkovitch et de Feodora Sartakovna, sont ainsi les descendants de Gengis Khan autant que du fondateur de la Russie, le prince Riourik.
  3. a et b « les Mémoires du prince Serge Sergueïevitch Belosselsky Belozersky », publiés par Jacques Ferrand, édités par Marvin Lyons.
  4. a b c d e f g h i j et k (en) « Belosselsky-Belozersky », sur Paul Theroff Online Gotha (consulté le ).
  5. (en) « Portrait – Prince Sergei Sergeievich Belosselsky Belozersky », sur National Portrait Gallery, (consulté le ).
  6. (en) S.V. Dunin, « Families of the Nobility of the Russian Empire - Volume III » (consulté le ).
  7. a et b (en) Ronald Elward, « Belosselsky-Belozersky », sur Heirs of Europe, (consulté le ).
  8. La légitimité ou validité juridique du second mariage du prince Esper Konstantinovitch Belosselsky-Belozersky, avec Madeleine Julie Thérèse Moulin (Luxembourg 1890 † Helsinki 1973), semble contestée car ayant été contracté sans confirmation du décès de la première épouse du prince, Olga Alexandrovna Basilevsky, ou de leur divorce (épousée en 1898).
  9. Jean-François Julien, « Le prince Stéphane Belosselsky-Belozersky commandeur du Grand-Prieuré russe », sur Le Populaire du Centre, (consulté le ).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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