Emmanuel Drake del Castillo
Président Société botanique de France | |
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Maire de Saint-Cyran-du-Jambot | |
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Muséum national d'histoire naturelle (doctorat) (jusqu'en ) Faculté de droit de Paris (d) (licence) |
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Manoir de la Belle Jonchère, château de Saint Cyran (d) |
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Abréviation en botanique |
Drake |
Le comte Emmanuel Drake del Castillo, né le à Paris et mort le au château de Saint-Cyran-du-Jambot (Indre), est un botaniste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Emmanuel Drake del Castillo est l'un des fils de Santiago Drake del Castillo, un richissime planteur de canne à sucre anglo-espagnol installé à Cuba, et de Charlotte Claire Spitz, sa seconde épouse française. En 1876, cinq ans après la mort de Santiago, Emmanuel ayant atteint la majorité rentre en possession du château de Montalan à Saint-Hilaire-les-Andrésis (Loiret). Son frère Jacques dispose quant à lui du château de Candé à Monts (Indre-et-Loire) ; il devient plus tard député dans le même département. En 1883, Emmanuel achète le château de Saint-Cyran-du-Jambot (département de l'Indre)[1].
Après avoir suivi des études de droit à Paris et obtenu une licence, passionné par la botanique, il devient l'élève d'Édouard Bureau (1830-1918), professeur au Muséum national d'histoire naturelle à Paris[2].
Il épouse en 1882 Marthe de La Ville Le Roulx avec laquelle il aura six enfants. Il fait planter dans le parc du château de Saint-Cyran des arbres remarquables[3][source insuffisante].
Il est maire de Saint-Cyran-du-Jambot de 1884 à sa mort, survenue le , probablement des suites de la grippe[4].
Reconnaissance scientifique
[modifier | modifier le code]Entre 1886 et 1892, il publie Illustrationes Florae Insulae Maris Pacifici synthèse de son étude sur la flore de la Polynésie française. Il s'intéresse ensuite à la flore de Madagascar dont il étudie les récoltes de Guillaume Grandidier[5].
Parallèlement à ces travaux il constitue un herbier qui à sa mort comprend plus de 500 000 échantillons et que sa veuve lègue au Muséum national d'histoire naturelle[1]. La plus grande partie de son herbier est constituée par l'herbier de Franqueville (lui-même formé des herbiers Richard, Steudel, Franchkt et des collections réalisées entre 1845 et 1880) ; il possède aussi des dons du Muséum d'histoire naturelle de Paris et de l'herbier de Calcutta[6].
Botaniste réputé, Emmanuel Drake del Castillo est membre de nombreuses institutions comme la Société royale de botanique de Belgique, la Société royale bavaroise de botanique de Ratisbonne, la Société philomathique de Paris, la Société linnéenne entre autres. Il est président de la Société botanique de France en 1900 et officier de l'Instruction publique[7][source insuffisante].
Emmanuel Drake del Castillo dédie le genre Alluaudia de la famille des Didiereaceae à Charles Alluaud.
Liste partielle des plantes qu'il a décrites
[modifier | modifier le code]- Alluandia, famille Didiereaceae.
- Alluaudia, famille Didiereaceae
- Apaloxylon, famille Leguminosae
- Bathiaea, famille Leguminosae
- Cullumiopsis, famille Asteraceae
- Gigasiphon, famille Leguminosae
- Leptomischus, famille Rubiaceae
- Poortmannia, famille Solanaceae[8]
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Illustrationes florae insularum maris Pacifici, 1886-1892
- avec Henri Baillon, Histoire naturelle des plantes (2 vol.) (Histoire physique, naturelle et politique de Madagascar, vol. 30 & 36), 1897-1902
- Remarques sur la flore de la Polynésie et sur ses rapports avec celle des terres voisines, 1890
- Flore de la Polynésie française : description des plantes vasculaires qui crossent spontanément ou qui sont généralement cultivées aux Iles de la Société Marquises, Pomotou, Gambier et Wallis, 1892
- Notice sur la vie et les travaux de A. Franchet, p. 158-172 - Société botanique de France, Bull. Soc. bot. Fr., Comptes rendus des séances, Tome 47 - Fascicule 1, 1900
- Madagascar Au Début Du XXe siècle, 1902
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Académie des sciences, arts et belles-lettres de Touraine (ouvrage collectif), Dictionnaire des scientifiques de Touraine, Tours, Presses universitaires François-Rabelais, , 414 p. (ISBN 978-2-86906-433-1), p. 184-185.
- Bureau 1904, p. CXVIII.
- château de St Cyran
- Bureau 1904, p. CXXII.
- (en) G.E. Wickens (avec la collaboration de Pat Lowe), The Baobabs : Pachycauls of Africa, Madagascar and Australia, Berlin/New York, Springer Science & Business Media, , 498 p. (ISBN 978-1-4020-6431-9, lire en ligne), p. 24.
- Actes du 1er Congrès international de botanique, 1900 — Visite a l'Herbier de M. E. DRAKE DEL CASTILLO.
- Généalogie Emmanuel Drake del Castillo
- Noms des plantes IPNI
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Édouard Bureau, « Notice sur Emmanuel Drake del Castillo », Bulletin de la Société botanique de France, t. 51 « supplément no 1 : session extraordinaire », , p. CXVII-CXXVIII (DOI 10.1080/00378941.1904.10831095)
- Dictionnaire des scientifiques de Touraine, Académie des sciences, arts et belles-lettres de Touraine, 2017
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Drake est l’abréviation botanique standard de Emmanuel Drake del Castillo.
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- Botaniste français du XIXe siècle
- Étudiant de la faculté de droit de Paris
- Docteur du Muséum national d'histoire naturelle
- Professeur au Muséum national d'histoire naturelle
- Membre de la Société botanique de France
- Naissance en décembre 1855
- Naissance dans l'ancien 1er arrondissement de Paris
- Décès en mai 1904
- Décès dans l'Indre
- Décès à 48 ans