Compagnie de navigation mixte
Compagnie de navigation mixte | |
Affiche de la CNM (vers 1925). | |
Création | 1850 |
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Disparition | 1981 |
Fondateurs | Louis Arnaud et Touache frères |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) (d)[1] |
Action | Transport maritime |
Siège social | Paris |
Activité | Transports par eau (d)[2] |
SIREN | 056800147 |
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La Compagnie de navigation mixte est une ancienne compagnie maritime française active de 1850 à 1981, dont l'histoire est liée aux colonies françaises en Afrique du Nord. Après 1969, elle est transformée en un conglomérat financier diversifié. Elle est absorbée par Paribas en 1996.
Historique
[modifier | modifier le code]Louis Arnaud, agent maritime à Marseille, et les frères Touache, des banquiers lyonnais, fondent en la Société Louis Arnaud, Touache Frères et compagnie, société en commandite dont l'objet de « contribuer au développement des relations entre la Métropole et la Colonie, de les rapprocher l'une et l'autre […] en réduisant autant que possible la durée des traversées ».
La société lance son premier navire en , le Du Tremblay, un vapeur à hélice pouvant transporter 50 passagers et 350 tonnes de fret, qui est affecté à la ligne Marseille - Alger.
Elle prend le nom de Compagnie de navigation mixte en 1855, reflétant ainsi la volonté de la compagnie de s'orienter sur l'exploitation de navires à propulsion mixte (voile et vapeur).
En 1855, la société assure un service régulier de douze voyages par mois (4 sur Alger, 3 sur Oran, 3 sur Philippeville, 1 sur Bône et 1 sur Tunis).
En 1858, elle devient une société anonyme par actions.
En 1888, elle est renommée compagnie de navigation mixte (compagnie Touache).
En 1911 son paquebot Émir fit naufrage dans le détroit de Gibraltar (86 noyés)[3].
En 1929, la CNM inaugure une gare maritime [1] à Port-Vendres en partenariat avec la Compagnie du Midi.
La compagnie subit de lourdes pertes pendant la Seconde Guerre mondiale : en 1945, il ne lui reste que 3 navires sur 15 en 1939 et sa base de Port-Vendres est lourdement endommagée.
La guerre d'Algérie et l'accession à l'indépendance en 1962 enlèvent une importante partie du chiffre d'affaires de la compagnie.
En 1967, le capital de la compagnie appartient à la société d'assurances La Fortune.
En 1969, elle s'associe à la Compagnie générale transatlantique pour créer la Compagnie générale transméditerranéenne à qui elle cède l'ensemble de sa flotte.
Le , La Fortune nomme Marc Fournier PDG[4]. Dans les années suivantes, il transforme la compagnie de navigation mixte en un conglomérat financier diversifié après plusieurs opérations financières (fusions-absorptions et augmentations de capital)[5]. Les prises de participations se concentrent dans les secteurs d'activités suivantes : immeubles et terrains, transports, tourisme (hôtellerie et agences de voyages), banques et assurances, agroalimentaire (Huiles Lesieur de 1972 à 1977[6])[5],[7],[8].
La compagnie cesse ses activités maritimes en 1981 avec la vente des deux porte-conteneurs, le Pagnol et le Raimu[9], qu'elle possédait encore[10].
Le , la banque Paribas lance une OPA qui échoue[11].
En 1995, Paribas allié à Allianz et au groupe Jean-Marc Vernes prend le pouvoir lui permettant l'année suivante de lancer une nouvelle OPA qui lui permet d'absorber la Compagnie de navigation mixte[12],[13],[14].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sirene (registre national des sociétés).
- Pressearchiv 20. Jahrhundert (organisation), [lire en ligne], consulté le .
- « Le paquebot français Émir abordé au large de Gibraltar », Le Journal, , p. 1.
- « M. de Cazalet est révoqué de la présidence de la compagnie de navigation mixte », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « La Compagnie de navigation mixte malade de Lesieur Le capitalisme climatise », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « La Navigation Mixte a cédé sa participation dans le capital du groupe alimentaire français », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Jacques Mornand, « La chasse est ouverte », Le Nouvel Obs, , p. 48 (lire en ligne)
- « La navigation mixte, comme son nom l'indique », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Kota Indah (ex-Elisa Dio, ex-Raimol, ex-Raimu), À la casse.com no 13 - Robin des Bois, septembre 2008.
- (en) « Compagnie de Navigation Mixte (Shipping company, France) » [archive], sur Flags of the World, CRW Flags, (consulté le ).
- Coup d'État réussi à la Navigation mixte Paribas s'est vengé de son OPA manquée de 1989 en prenant le pouvoir, Libération, 1995.
- Paribas, Allianz et le groupe Jean-Marc Vernes ont décidé, avec l'appui du Crédit Lyonnais, d'évincer l'homme qui présidait aux destinées de la Navigation Mixte depuis vingt-six ans, Les Échos, 1995.
- Compagnie de Navigation Mixte : le symbole de la stratégie de mobilité du groupe, Les Échos, 1997.
- « Les patrons de la BNP et de la Société générale vont être auditionnés une dernière fois. Petites concessions avant le verdict », sur Libération.fr, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative aux organisations :
- « La Compagnie de navigation mixte : L'histoire d'une compagnie maritime, de la réussite à la décadence », d'Émile Gaborit (archive.org)