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Adrien Conus

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Adrien Conus, né le à Moscou, mort le à Bangui, est un officier français, Compagnon de la Libération.

Né à Moscou en 1900, il gagne la France avec ses parents, qui ne sont pas favorables au nouveau pouvoir léniniste, après la révolution bolchevique d'octobre 1917. Il effectue des études d'ingénieur et est diplômé de l’École des travaux publics en 1923. Lors de son service militaire, qu'il effectue en tant que sous-officier, il participe aux combats du Maroc de 1924 à 1926. Ingénieur des travaux publics à Bangui, il est mobilisé comme sergent-chef de réserve en . En , il participe au ralliement de l'Oubangui-Chari et s'engage dans les Forces françaises libres. Promu sous-lieutenant en 1941, il rejoint le corps franc du 2e bataillon de marche (BM2) du colonel Robert de Roux, créé le à Bangui, où il est placé sous les ordres du futur colonel Pierre-Louis Bourgoin.

Au début de , il quitte Bangui avec le BM2 pour le camp de Qastina, en Palestine, et prend part, en juin suivant, à la campagne de Syrie, où il mène des opérations remarquées avec son corps franc à Abou, Atriss-Kaden et Nébec.

En , son sens de l'organisation et ses qualités d'ingénieur lui permettent d'améliorer les patrouilles motorisées en montant sur les Bren Carrier britanniques un canon de 25 mm français. Elles ont infligé de lourdes pertes aux véhicules allemands dans la guerre du désert. Il participe notamment aux combats d'El Michellé et d'El Tellin. Lors de la bataille de Bir-Hakeim, il brise grâce à ses Bren Carrier tous les assauts blindés germano-italiens dans son secteur. Lors de la sortie du 11 juin, son véhicule est détruit par un anti-char et lui-même est blessé à l'épaule par une balle. Puis il passe à l’Experimental Work Shop du Middle East, où il met au point le canon spécifique appelé « Conus Gun », canon de 75 mm français monté sur le châssis d'un camion, qui équipe deux pelotons de la bataille d'El Alamein à la campagne de Tunisie.

En , il rejoint le 1er régiment de marche de spahis marocains, au sein duquel il prend part à la campagne de Tunisie. Toutefois, un éclat d'obus le blesse au pied.

Parti en pour Londres où il passe une brève convalescence, il rejoint les parachutistes SAS du colonel Bourgoin. Au début de , sous le pseudonyme de « Volume », il est parachuté dans l'Ain puis rejoint le maquis du Vercors où il sert sous les ordres du colonel François Huet. Volontaire pour une mission de liaison avec le maquis de l'Oisans, il est capturé avec plusieurs camarades (notamment Jean Foillard et Léon Jail ) le 1944, torturé dans une ferme du Genevrey de Vif (en Isère), puis conduit à Saint-Guillaume où il parvient à échapper à son peloton d'exécution en se jetant dans un ravin et en se cachant dans un trou recouvert de feuilles. Il parvient à rallier le maquis de l'Oisans où il fait son rapport et fait envoyer un message à Londres depuis un poste émetteur de maquisards: «Arrêté-torturé-fusillé-bonne santé.»[1]. Puis il retourne vers le Vercors, où il participe aux combats du maquis du Dauphinois.

Nommé chef de bataillon en , il prend part à la campagne d'Allemagne au sein du commando A220 du colonel Duclos, qui intervient derrière les lignes ennemies.

Après la capitulation allemande, il rejoint l'Indochine, où il met en place le commando Conus, une unité parachutiste. Sa santé déclinant en , il quitte l'Indochine au début de juillet et rentre en France. Nommé lieutenant-colonel, il part en pour l'Afrique, où il est nommé inspecteur des chasses pour l'Afrique équatoriale française. Malade, il décède à l'hôpital de Bangui le .

Décorations

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Bibliographie

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Liens externes

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  1. Rachel Bouyssou et Sylvie Young, La bataille du Vercors : une amère victoire, Gallimard, dl 2016, cop. 2016 (ISBN 978-2-07-014743-4 et 2-07-014743-6, OCLC 946474366, lire en ligne), p. 432
  2. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )