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Xavier Bettel

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Xavier Bettel
Illustration.
Xavier Bettel en .
Fonctions
Vice-Premier ministre du Luxembourg
Ministre des Affaires étrangères
En fonction depuis le
(11 mois et 19 jours)
Premier ministre Luc Frieden
Gouvernement Frieden
Prédécesseur Paulette Lenert et François Bausch
(Vice-Premier ministres)
Jean Asselborn
(Affaires étrangères)
Premier ministre du Luxembourg

(9 ans, 11 mois et 13 jours)
Monarque Henri
Gouvernement Bettel I et II
Coalition DP-LSAP-Gréng
Prédécesseur Jean-Claude Juncker
Successeur Luc Frieden
Ministre des Communications et des Médias, des Cultes, de la Digitalisation et de la Réforme administrative[N 1]

(9 ans, 11 mois et 13 jours)
Gouvernement Bettel I et II
Prédécesseur Jean-Claude Juncker (Cultes)
Luc Frieden
(Communications et Médias)
Dan Kersch
(Réforme administrative)
Successeur Elisabeth Margue
(Communications et Médias)
Stéphanie Obertin
(Digitalisation)
Ministre de la Culture

(2 ans, 11 mois et 18 jours)
Premier ministre Lui-même
Gouvernement Bettel II
Prédécesseur Maggy Nagel
Successeur Sam Tanson
Bourgmestre de la ville de Luxembourg

(2 ans et 9 jours)
Monarque Henri
Coalition DP-Gréng
Prédécesseur Paul Helminger
Successeur Lydie Polfer
Député luxembourgeois

(14 ans, 4 mois et 21 jours)
Circonscription Centre
Législature 30e, 31e, 32e et 33e
Biographie
Date de naissance (51 ans)
Lieu de naissance Luxembourg (Luxembourg)
Nationalité Luxembourgeoise
Parti politique DP
Diplômé de Université Nancy-II
Profession Avocat

Xavier Bettel Xavier Bettel
Bourgmestres de la ville de Luxembourg
Premiers ministres du Luxembourg

Xavier Bettel, né le à Luxembourg-Ville (Luxembourg), est un homme d'État luxembourgeois membre du Parti démocratique (DP). Il est vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères depuis le .

Diplômé en droit à Nancy, il rejoint le DP à l'âge de quinze ans et en préside l'organisation de jeunesse entre 1994 et 2002. En 1999, il est élu à la Chambre des députés et au conseil communal de la capitale du grand-duché. À la suite des élections locales de 2011, il devient à 38 ans bourgmestre de Luxembourg. Il prend deux ans plus tard la présidence du DP.

Les élections législatives anticipées du 20 octobre 2013 ayant montré une nette progression du DP au détriment du CSV, les libéraux entament des négociations avec les sociaux-démocrates (LSAP) et les écologistes (Gréng). Le , Xavier Bettel devient Premier ministre et constitue un gouvernement de 18 membres, dans lequel il occupe également les fonctions de ministre des Cultes et ministre de la Communication, et dont les conservateurs sont absents pour la première fois depuis 1974. Lors d'un remaniement ministériel orchestré en , il devient en outre ministre de la Culture, poste qu'il quitte après sa reconduction en tant que Premier ministre en 2018.

À la suite des élections de 2023, sa coalition perd sa majorité. Il devient alors chef de la diplomatie et numéro deux du gouvernement dans le cadre d'une alliance avec le CSV.

Il obtient une maîtrise de droit public et de droit européen, puis un diplôme d'études approfondies (DEA) en droit public et en science politique à l'université française Nancy-II. Il renonce à son DEA en , après que l'université a conclu à un possible plagiat de son mémoire. Il participe par ailleurs au programme Erasmus à l'université Aristote de Thessalonique, où il suit des cours en droit maritime et en droit ecclésiastique.

Carrière politique

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Débuts rapides

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Il est membre du Parti démocratique depuis 1988, et se voit désigné aux fonctions de président de la circonscription centre et vice-président national de la Jeunesse démocratique et libérale (JDL) en 1991. De 1994 à 2002, il assume les fonctions de président national de la JDL.

Xavier Bettel postule aux élections législatives du dans la circonscription Centre et se fait élire à la Chambre des députés. Quelques mois plus tard, au cours des élections communales du , il est élu conseiller communal de Luxembourg.

Il devient avocat en 2001 et s'inscrit au barreau de Luxembourg.

En 2004, il se présente de nouveaux aux élections législatives 13 juin, où il est réélu à la Chambre des députés. À la suite des élections communales d’, il intègre le collège échevinal de la capitale, où il est notamment chargé de l’Action sociale et de la Jeunesse. Il est une nouvelle fois réélu lors des élections législatives du 7 juin 2009. Sortant premier sur la liste du DP de la circonscription Centre, il est nommé président du groupe parlementaire DP.

Bourgmestre de Luxembourg

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Xavier Bettel et le couple princier du Luxembourg à la suite de leur mariage civil, le .

À l'occasion des élections communales du , le DP confirme sa majorité relative au conseil communal de Luxembourg, ville qu'il gouverne depuis 1970, avec 33,65 % des voix, soit 10 conseillers communaux sur 27. Bettel est le mieux élu de sa formation, devançant de 514 voix Paul Helminger, au pouvoir depuis 1999.

Le , Xavier Bettel est investi comme bourgmestre de Luxembourg après avoir conclu la reconduction de la coalition avec Les Verts (Gréng), formée en 2005. À 38 ans, il est le plus jeune maire d'une capitale européenne. Il renonce en conséquence à ses fonctions de président du groupe DP à la Chambre.

En sa qualité de premier magistrat de la capitale luxembourgeoise, il célèbre, le , le mariage civil du grand-duc héritier Guillaume et de Stéphanie de Lannoy.

Il est élu au poste de président du Parti démocratique, avec 96,5 % des votes des membres du parti en . Il prend la suite de Claude Meisch, bourgmestre de Differdange et titulaire de cette fonctions depuis neuf ans. Il est le second bourgmestre de la capitale après Lydie Polfer à occuper la présidence du DP alors qu'il est en exercice.

Premier ministre

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Le , Xavier Bettel participe à Luxembourg à un rassemblement en mémoire des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo.

Accès au pouvoir

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À la suite des élections législatives anticipées du 20 octobre 2013, il est désigné le comme formateur du nouveau gouvernement luxembourgeois. En effet, bien que le DP soit le troisième parti du pays, il est celui qui enregistre la plus forte progression au cours de l'élection. Il négocie alors la constitution d'une coalition dite « gambienne » avec le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (LSAP) et Les Verts. Avec le socialiste Etienne Schneider, ils sont perçus comme des « ambitieux » qui ont évincé du pouvoir la vieille génération[1].

Nommé Premier ministre le suivant par le grand-duc Henri, il présente son gouvernement de dix-huit membres le même jour, dans lequel Schneider exerce les fonctions de Vice-Premier ministre, ministre de l'Économie et ministre de la Défense, tandis que le technocrate Pierre Gramegna obtient le poste de ministre des Finances et que le ministre socialiste des Affaires étrangères Jean Asselborn est maintenu à son poste.

C'est la première fois depuis l'accession au pouvoir de Gaston Thorn en 1974 que les libéraux prennent la direction du gouvernement et que le Parti populaire chrétien-social (CSV) est exclu de la majorité parlementaire.

Le programme gouvernemental semble construit pour satisfaire chaque composante de la nouvelle majorité, insistant sur le développement de l'emploi cher aux socialistes, sur la rigueur budgétaire réclamée par les libéraux et le renouveau démocratique prôné par les écologistes. La coalition s'engage à proposer un nouveau texte constitutionnel assurant un renforcement des libertés citoyennes et à réviser le fonctionnement du Service de renseignement de l’État du Luxembourg (SREL), dont les dysfonctionnements ont conduit à la chute de Juncker[2].

Il démissionne alors de la mairie de Luxembourg, reprise par l'ancienne bourgmestre puis vice-Première ministre Lydie Polfer.

Réformes sociétales

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Le , la Chambre des députés adopte par 56 voix pour et 4 contre un projet de loi défendu par le ministre écologiste de la Justice Félix Braz autorisant le mariage et l'adoption pour les couples de personnes de même sexe. Le Luxembourg est ainsi le onzième pays de l'Union européenne à reconnaître le mariage pour les couples homosexuels[3]. Il fait approuver en une autre réforme de société qui concerne l'interruption volontaire de grossesse (IVG), supprimant la notion de « détresse » pour justifier le recours à l'IVG, ainsi que l'un des deux entretiens médicaux obligatoires[4].

Il conclut un accord avec les représentants des cultes le pour réaliser la séparation des Églises et de l'État. La convention ainsi passée prévoit une diminution sur vingt ans des subventions aux cultes, la fin de la rémunération des ministres du culte par les pouvoirs publics et la suppression de l'obligation pour les autorités publiques et ecclésiastiques de passer ce type d'accord. Les deux derniers points nécessitent une révision constitutionnelle, mais le CSV s'oppose à la disparition du caractère obligatoire de la convention liant État et Églises[5]. Finalement deux jours plus tard, majorité et opposition chrétienne-sociale s'entendent sur la modification constitutionnelle, assurant la disparition du versement des salaires des ministres du culte par l'État et l'affirmation de la neutralité et l'impartialité religieuses des autorités publiques[6].

Volonté avortée de révision constitutionnelle

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Il subit une défaite politique lors du référendum constitutionnel du 7 juin 2015, les électeurs rejetant massivement les trois propositions pour lesquelles il avait mené campagne, en particulier le droit de vote des étrangers et l'abaissement à 16 ans de la majorité électorale. En réaction à ces résultats, il indique avoir compris le message des électeurs, appelant le pays à rester uni malgré les divisions que peuvent causer les sujets abordés par ce scrutin et confirmant sa volonté de soumettre une nouvelle Constitution au vote de ses concitoyens en 2017[7].

À peine dix semaines plus tard, le , il fait savoir qu'il compte abandonner la présidence du DP afin de se consacrer pleinement à ses fonctions de Premier ministre[8]. Remplacé le à la présidence du DP par sa ministre de la Famille Corinne Cahen, il prend en charge le ministère de la Culture à l'occasion du remaniement ministériel opéré le 18 décembre suivant.

En se tient à Mondorf-les-Bains le séminaire informel annuel du gouvernement, à l'issue duquel il annonce qu'il présentera le à la Chambre des députés son grand projet de réforme fiscale, qu'il espère pouvoir présenter l'année prochaine la nouvelle Constitution du Luxembourg, la soumettre au vote dès les premiers mois de l'année 2018, et qu'il sera candidat à sa propre succession lors des prochaines élections législatives, prévues cette même année[9].

Accusations de plagiat universitaire

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En , le média Reporter.lu révèle que Xavier Bettel aurait plagié une large majorité de son mémoire de DEA en 1999 à l'université de Nancy : 96 % de son travail, portant sur des réformes possibles au mode de scrutin des élections européennes, serait directement copié de publications originales[10]. Répondant aux accusations, Xavier Bettel affirme avoir rédigé le travail « en toute âme et conscience » et reconnaît qu'il aurait pu « faire autrement »[11].

Après que l'université a conclu que son travail pouvait effectivement s'apparenter à du plagiat, il renonce à son diplôme début [12].

Vie privée

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Gauthier Destenay en janvier 2015.

Xavier Bettel fait son coming out en 2008[13],[14]. Il assume son homosexualité, déclarant que « les gens ne jugent pas sur le fait qu'on soit ou non homosexuel ». Il défend par ailleurs la légalisation du mariage homosexuel[15].

Il vit avec Gauthier Destenay, architecte belge, qui l'accompagne lors des cérémonies protocolaires et avec qui il a contracté un partenariat légal en 2010. Peu après la légalisation du mariage homosexuel au Luxembourg, ils se marient le , ce qui fait de Bettel le premier dirigeant d'un État membre de l'Union européenne uni par un mariage homosexuel[16],[17].

En 2021, il déclare, lors du discours sur l'état de la Nation, avoir été la cible de menaces de mort faisant suite à la généralisation du certificat de vaccination au Luxembourg[18].

Distinctions

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Décorations

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Il a reçu plusieurs doctorats honoris causa et autres titres honorifiques :

Notes et références

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  1. Portefeuilles de la Digitalisation et de la Réforme administrative ajoutés le .

Références

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  1. Jean-Pierre Stroobants, « Luxembourg : Xavier Bettel, le quadra qui a mis Juncker au tapis », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Jean-Pierre Stroobants, « Au Luxembourg, Xavier Bettel met un terme au règne de Juncker », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Le Luxembourg autorise le mariage homosexuel », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Élise Descamps, « L’avortement assoupli au Luxembourg », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Geneviève Montaigu, « Moins de deniers pour les cultes », Le Quotidien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Geneviève Montaigu, « Plus que trois questions au référendum », Le Quotidien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. David Marques, « Xavier Bettel : « Le message a été bien reçu » », Le Quotidien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Xavier Bettel va quitter la présidence du Parti démocratique », Le Quotidien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Geneviève Montaigu, « Xavier Bettel sera candidat à sa succession en 2018 », Le Quotidien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Luxembourg : accusé de plagiat, le Premier ministre reconnaît qu’il aurait dû «faire autrement» », sur leparisien.fr
  11. « Xavier Bettel conteste la volonté de plagiat », sur paperjam.lu
  12. « Le premier ministre du Luxembourg, accusé de plagiat, renonce à son diplôme de droit », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  13. « Politiciens gay en pole position pour diriger le Luxembourg », sur 360°, (consulté le ).
  14. (en) Damien Gayle, « Luxembourg's prime minister first EU leader to marry same-sex partner », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « La déclaration gouvernementale de Xavier Bettel est en ligne », RTL 5minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Le Premier ministre luxembourgeois épouse son compagnon ce vendredi. Une première pour un chef de gouvernement masculin », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Xavier Bettel, premier dirigeant de l'UE uni par un mariage homosexuel », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Xavier Bettel révèle qu'il a été menacé de mort », sur 5minutes.rtl.lu (consulté le )
  19. (en) « President of Estonia to bestow state decorations on 166 individuals », Eesti Rahvusringhääling,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Remise de la grand-croix de l'ordre de la Couronne à Xavier Bettel par Charles Michel », sur gouvernement.lu, (consulté le ).
  21. Christos Floros, « Xavier Bettel honoré par la Grèce pour ses contributions exceptionnelles », RTL,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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