Aller au contenu

Saint-Androny

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Androny
Saint-Androny
Mairie et foyer de Saint-Androny.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Blaye
Intercommunalité Communauté de communes de l'Estuaire
Maire
Mandat
Pascal Riveau
2020-2026
Code postal 33390
Code commune 33370
Démographie
Gentilé Saint-Andronysiens
Population
municipale
569 hab. (2021 en évolution de +2,89 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 11′ 26″ nord, 0° 38′ 55″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 36 m
Superficie 11,65 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Blaye
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de l'Estuaire
Législatives Onzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Androny
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Androny
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Voir sur la carte topographique de la Gironde
Saint-Androny
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Saint-Androny
Liens
Site web saintandrony.free.fr

Saint-Androny est une commune du Sud-Ouest de la France, dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Saint-Andronysiens.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation et accès

[modifier | modifier le code]

Saint-Androny est situé à 60 kilomètres de Bordeaux, 8 kilomètres de Blaye et au bord de l'estuaire de la Gironde. Le bourg est sur une faible hauteur, à 1 km de l'estuaire.

La commune offre un paysage naturel et apaisant où l'on peut croiser ragondins et hérons au détour d'un canal.

Saint-Androny possède un petit port de pêche très représentatif du patrimoine paysager de l'estuaire.

L'île de Patiras et le phare de Trompeloup appartiennent à la commune, et l'île Bouchaud, plus en amont, appartient à la commune de Saint-Genès-de-Blaye[1].

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Les communes de Saint-Estèphe, Pauillac et Saint-Julien-Beychevelle sont sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde. Les communes limitrophes sont Braud-et-Saint-Louis, Saint-Genès-de-Blaye, Anglade, Eyrans, Fours, Pauillac, Saint-Julien-Beychevelle et Saint-Estèphe.

Géologie et relief

[modifier | modifier le code]

L'île de Patiras, émergée au début du XVIIe siècle, se trouve au milieu de l'estuaire, en face de Pauillac. L'île est un refuge pour les oiseaux sauvages.

Depuis sa butte de 37 mètres d'altitude, le Puy de Lignac offre un point de vue sur l'estuaire et le Médoc.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Androny.

La commune comprend la moitié est de l'estuaire, et l'île de Patiras.

Les canaux et ruisseaux sont nombreux avec notamment le Grand canal du Marias, le pont de Longay. Avec ses 1 200 ha de marais, la commune de Saint-Androny est une terre de prédilection pour les chasseurs et les pêcheurs.

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Littoral charentais et aquitain » et « Aquitaine, Gascogne »0[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 878 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pauillac à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Saint-Androny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blaye, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

La commune, bordée par l'estuaire de la Gironde, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]
Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux maritimes (49,3 %), terres arables (27,9 %), cultures permanentes (9,1 %), prairies (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones humides côtières (1,3 %), zones urbanisées (0,8 %), forêts (0,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs

[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Androny est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le risque nucléaire[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Risques naturels

[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Livenne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1999 et 2009[18],[16].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Androny.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 56,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 306 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 305 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[16].

Risques technologiques

[modifier | modifier le code]

La commune étant située totalement dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nucléaire du Blayais, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 2]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 3],[20],[21].

Situé au nord du canton, la commune de Saint-Androny présente un caractère rural et viticole.

Autrefois Saint-Androny s'appelait Saint Andronicus qui vient du martyr grec saint Andronic, persécuté en l'an 304 apr. J.-C.

Au début du siècle, les terres cultivées occupaient 675 ha, les vignes 400 ha et les près 475 ha. Plus de 70 propriétaires produisaient du vin rouge et beaucoup exportaient du foin. De nos jours, plus de dix châteaux exploitent plus de 200 ha de vignes.

Le village a la particularité d'être situé en bordure des marais et d'étendre son territoire sur une partie de l'estuaire de la Gironde et notamment sur l'île de Patiras.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2001 Pierre Charrier    
2001 En cours Pascal Riveau   Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Pour les élections municipales française de 2014, deux listes à Saint-Androny et un candidat isolé. Celle du maire sortant, Pascal Riveau et celle de Ludovic Carteau, 24 ans, un des plus jeunes candidats à conduire une liste en Gironde. La liste de Pascal Riveau (SE) est élue et brigue un troisième mandat. La liste de Ludovic Carteau (SE) est battue.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 569 habitants[Note 4], en évolution de +2,89 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
525539599647757746765787778
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
767745782765828810816851846
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
898891828682672602585593583
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
587562442584547566570564558
2021 - - - - - - - -
569--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Au petit port de Saint-Androny : la Belle Étoile. Sa jetée aménagée dispose d'un parking d'accueil permettant l'accès à l'estuaire.

Sur l'île de Patiras : gîte pour vacanciers.

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Le périmètre de 2 km correspond au périmètre de mise à l'abri réflexe. Alertés par les sirènes et/ou par un appel automatique sur le téléphone du domicile, les habitants concernés doivent se mettre à l’abri dès l’alerte et suivre les consignes.
  3. Les comprimés d’iode stable protègent efficacement la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France m��tropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Androny et Pauillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Pauillac » (commune de Pauillac) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Pauillac » (commune de Pauillac) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Androny ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Blaye », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Androny », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Plan Particulier d'Intervention du CNPE du Blayais. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque nucléaire.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.