Aller au contenu

Jules Joffrin (métro de Paris)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jules Joffrin
Les quais de la station, ici vus en direction de Mairie d'Aubervilliers.
Les quais de la station, ici vus en direction de Mairie d'Aubervilliers.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 18e
Coordonnées
géographiques
48° 53′ 33″ nord, 2° 20′ 41″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 2
Quais 2
Nombre d'accès 2
Accessibilité Non
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 2 854 819 voyageurs (2021)
Historique
Mise en service
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station 20-11
Ligne(s) (M)(12)
Correspondances
Bus (BUS)RATP3140608085
(12)

Jules Joffrin est une station de la ligne 12 du métro de Paris, située dans le 18e arrondissement de Paris.

La station est établie au sein du quartier administratif de Clignancourt, à proximité de la butte Montmartre. Elle se trouve sous la rue Ordener, au niveau de la place Jules-Joffrin, elle-même située entre la mairie du 18e arrondissement au sud et l'église Notre-Dame-de-Clignancourt au nord. Approximativement orienté selon un axe est-ouest, le point d'arrêt s'intercale entre les stations Marcadet - Poissonniers et Lamarck - Caulaincourt.

La station est ouverte le [1] dans le cadre du prolongement de la ligne A de la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris (dite Nord-Sud) au nord du terminus provisoire de Pigalle. Cette extension est décidée par le conseil municipal du sur proposition d'Édouard Ballière[2],[3] et déclarée d'utilité publique par la loi du votée sur proposition de Louis Barthou[4]. La station joue alors le rôle de terminus temporaire à son tour (depuis Porte de Versailles) jusqu'au , date à laquelle la ligne est de nouveau prolongée jusqu'à Porte de la Chapelle, en pleine Première Guerre mondiale.

Elle doit sa dénomination à son implantation sous la place Jules-Joffrin, laquelle rend hommage à Jules Joffrin (1846-1890) qui fut conseiller municipal et député du 18e arrondissement de Paris.

Le , la ligne A devient l'actuelle ligne 12 du métro à la suite de l'absorption de la société du Nord-Sud le par sa concurrente, la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (dite CMP), qui gère la concession de l'essentiel des autres lignes du réseau.

Comme l'ensemble des points d'arrêt de la ligne 12 de 1959 à 1960, les quais sont modernisés par la mise en place d'un carrossage métallique sur les piédroits, doté de montants horizontaux verts et de cadres publicitaires dorés éclairés par le haut. Cet aménagement, alors largement utilisé sur le réseau en tant que moyen de rénover les stations rapidement et à moindre coût, est par la suite complété de banquettes « assis-debout » blanches à structure verte.

Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, les couloirs de la station sont rénovés le [5], puis c'est au tour des quais de faire l'objet du même traitement entre 2008 et 2009, ce qui entraîne le retrait définitif de leur carrossage publicitaire au profit d'une restitution à l'identique de la décoration « Nord-Sud » d'origine.

Le , la RATP intègre le nom de la station à une expression consacrée pour faire un poisson d'avril le temps d'une journée[6], comme dans huit autres stations sur le réseau[7]. Par jeu de mots, Jules Joffrin devient ainsi « à mon Jules Joffrin baiser ».

Fréquentation

[modifier | modifier le code]

Selon les estimations de la RATP, la station a vu entrer 4 034 229 voyageurs en 2019, ce qui la place à la 113e position des stations de métro pour sa fréquentation[8]. En 2020, avec la crise du Covid-19, son trafic annuel tombe à 1 806 947 voyageurs, la reléguant alors au 136e rang[9], avant de remonter progressivement en 2021 avec 2 854 819 entrants comptabilisés, ce qui la classe à la 117e position des stations du réseau pour sa fréquentation cette année-là[10].

Services aux voyageurs

[modifier | modifier le code]
L'entrée principale sous la neige.

La station dispose de deux accès, dont une entrée principale et une sortie secondaire :

  • l'accès no 1 « Place Jules-Joffrin », constitué d'un escalier fixe orné d'un entourage dans le style caractéristique du Nord-Sud, débouchant face au no 2 de la place précitée ;
  • l'accès no 2 « Mairie du 18e » comprenant un escalier mécanique montant permettant uniquement la sortie depuis le quai en direction de Mairie d'Aubervilliers, attenant au no 115 de la rue Ordener.

Bien que la station fut aménagée par l'ancienne société du Nord-Sud, les couloirs d'accès et de sortie sont ornés de frises en céramique marron à losanges dans le style traditionnel de la CMP, au lieu des frises à vagues marron typiques du Nord-Sud, à la suite de leur rénovation en 2001. Cette particularité constitue un contre-sens historique que l'on retrouve aux stations Notre-Dame-de-Lorette, Vaugirard et Convention sur la même ligne, ainsi qu'à la station Guy Môquet sur la ligne 13, ayant également appartenu au réseau Nord-Sud à l'origine. En outre, ces frises sont mariées à des cadres publicitaires de couleur marron clair dans le style Nord-Sud, créant ainsi une combinaison inhabituelle de styles décoratifs.

Jules Joffrin est une station de configuration standard pour le métro de Paris : elle possède deux quais, d'une longueur conventionnelle de 75 mètres, séparés par les voies du métro situées au centre et la voûte est semi-elliptique, forme spécifique aux anciennes stations du réseau Nord-Sud dont la partie inférieure des piédroits était verticale et non courbée.

La décoration en céramique reprend le style caractéristique de cette compagnie, de couleur marron comme il en est d'usage dans les stations sans correspondance, selon les codes graphiques de l'ancien Nord-Sud. Cette teinte s'applique aux cadres publicitaires et aux entourages du nom de la station, en faïence avec des motifs végétaux et lettres « NS » entrelacées en relief, ainsi qu'aux dessins géométriques en carreaux biseautés sur les piédroits et la voûte. Le nom de la station est incorporé dans la céramique murale en blanc sur fond bleu, de petite taille au-dessus des publicités et de très grande taille entre celles-ci (où il est abrégé en « J. Joffrin »). Ces ornements sont mariés avec les traditionnels carreaux en céramique blancs biseautés du métro de Paris, lesquels recouvrent les piédroits, la voûte ainsi que les tympans. L'éclairage est assuré par deux bandeaux-tubes suspendus et les sièges, disposés au droit des faïences nominatives de grand format, sont de style « Akiko » de couleur jaune.

À l'exception de la teinte des assises, cette décoration est totalement identique à celle de la station suivante de la ligne, Lamarck - Caulaincourt.

Intermodalité

[modifier | modifier le code]

La station est desservie par les lignes 31, 40, 60, 80 et 85 du réseau de bus RATP.

À proximité

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Jean Robert, Notre métro, p. 90.
  2. Fiche d'Édouard Ballière, membre nommé en 1903, de la commission du Vieux Paris, sur cths.fr (consulté le 23 juillet 2011).
  3. Paris et les élections municipales sous la Troisième République, sur books.google.fr (consulté le 23 juillet 2011).
  4. Claude Berton, Alexandre Ossadzow et Christiane Filloles-Allex, Fulgence Bienvenüe et la construction du métropolitain de Paris, Paris, Presses de l'École nationale des ponts et chaussées, , 2e éd., 222 p. (ISBN 978-2-85978-422-5, lire en ligne), p. 183.
  5. « SYMBIOZ - Le Renouveau du Métro », sur www.symbioz.net (consulté le )
  6. « La RATP détourne le nom de onze stations de métro », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  7. Au total la régie renomme onze stations de son réseau, les deux dernières étant les gares d'Auber et de Gentilly situées sur le RER.
  8. « Trafic annuel entrant par station du réseau ferré 2019 - Métro JULES JOFFRIN », sur data.ratp.fr (consulté le ).
  9. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  10. « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Lien externe

[modifier | modifier le code]