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Jean-Jacques Susini

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Jean-Jacques Susini
Fonctions
Cofondateur de l'Organisation de l'armée secrète
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Alger (Algérie française)
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Paris 17e (France)
Nationalité Français
Parti politique Front national
Diplômé de Paris II

Jean-Jacques Susini, né le à Alger (alors en Algérie française) et mort le à Paris, est un homme politique français.

Il est le cofondateur de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) avec Pierre Lagaillarde.

D'origine corse, fils d'un cheminot qui fonda la fédération Force ouvrière outre-Méditerranée[1] et se montrera favorable à l'indépendance de l'Algérie[2], Jean-Jacques Susini est élevé à Alger par sa grand-mère, Thomasine Palmieri, une ancienne institutrice[3]. Il passe son bac à 15 ans et entame des études de médecine à Lyon puis Strasbourg.

En 1948, il adhère au RPF, parti fondé et dirigé par le général de Gaulle et se situe clairement à l'aile droite du mouvement, parmi les partisans les plus convaincus d'un coup d'État contre la IVe République. Regrettant que le Général n'ait finalement mené ses troupes au bord du Rubicon « que pour y pêcher à la ligne » (André Malraux), il se rapproche du groupuscule d'extrême droite néofasciste Jeune Nation puis fonde sa propre organisation, le Mouvement national étudiant.

En 1958, lors de l'opération Résurrection, il monta un réseau d’une soixantaine d’étudiants, qui disposait de relais dans l’armée, replié dans la région du Forez, en vue d’y constituer un maquis. Quelques jours après l’investiture officielle du général de Gaulle, ordre leur fut donné de réintégrer leurs lieux de résidence, les putschistes, ayant obtenu gain de cause[4].

En 1959, Jean-Jacques Susini est président de l'Association générale des étudiants d'Algérie.

En janvier 1960, il organise les journées des barricades, avec Joseph Ortiz et l'avocat Pierre Lagaillarde, ce qui lui vaut d'être incarcéré à la prison de la Santé.

Bénéficiant d'une liberté provisoire, il s'enfuit et trouve asile en Espagne, à Madrid, avec le général Raoul Salan, Pierre Lagaillarde, et Joseph Ortiz, où il crée l'Organisation armée secrète (OAS). Il dirige l'Action psychologique et la propagande (APP) de l'organisation. Il retourne à Alger le lors du putsch des généraux, puis, après l'échec de l'insurrection, fuit en Italie le , où il reste pendant cinq ans sous une fausse identité. Après l'arrestation de Raoul Salan et d'Edmond Jouhaud, il prend le commandement de l'organisation[5].

Il est condamné deux fois, par contumace, à la peine de mort par la Cour de sûreté de l'État, pour son appartenance à l'OAS et comme inspirateur de l'attentat manqué contre le président de la République française, le général de Gaulle, au mémorial du Mont Faron dominant Toulon, en août 1964. Une bombe placée dans une jarre n'explosa pas et fut découverte quelques jours plus tard. D'après Jacques Delarue[6], cet attentat avait été organisé par Jean-Jacques Susini et Gilles Buscia[7].

Amnistié sur décision du général de Gaulle en 1968, avec les autres dirigeants de l'OAS encore incarcérés, il revient en France, mais, soupçonné d'avoir commandité un braquage, il est à nouveau arrêté en mars 1970 et placé seize mois en détention provisoire avant d'être acquitté par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.

En octobre 1972, il est à nouveau arrêté et placé en détention provisoire pendant deux ans pour avoir organisé l'enlèvement et la disparition du colonel Raymond Gorel, ex-trésorier de l'OAS, et il est acquitté par la Cour d'assises des Bouches-du-Rhône. Il termine ses études de médecine en 1978 puis passe un DEA de sciences économiques, prend la tête d'une PME et travaille comme consultant. Il est à nouveau amnistié en 1981, à la suite de l'élection de François Mitterrand.

Candidat pour le Front national aux élections législatives de 1997 dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône[8], il est battu au second tour par Guy Hermier (PCF) en obtenant 41,64 % des voix. Après la scission du FN, il reste dans ce parti et s'oppose au Mouvement national républicain (MNR)[9].

Il meurt le [10] à l'âge de 83 ans, à son domicile parisien dans le 17e arrondissement de Paris[11]. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise[12].

Notes et références

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  1. « Jean-Jacques Susini, de l'OAS à la défense du lepénisme au sein du FN », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Jean-Jacques Susini, de l'OAS au Front national », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Jean-Jacques Susini fondateur et théoricien de l'OAS », Corse-Matin,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Alain Ruscio, Nostalgérie, La Découverte, coll. « Cahiers libres », (ISBN 978-2-7071-8564-8, lire en ligne)
  5. Clément Steuer, Susini et l'OAS, Paris, Editions L'Harmattan, , 257 p. (ISBN 2-7475-6762-1 et 9782747567626), p. 78.
  6. L'OAS contre de Gaulle, Fayard, 1994.
  7. Vincent Quivy, L'épreuve des faits, Paris, Seuil, , 257 p. (ISBN 2-7475-6762-1 et 9782020530934), p. 188.
  8. « Le retour de Jean-Jacques Susini, héraut de l'OAS », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  9. « La scission du Front national s'organise en Ile-de-France », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  10. Loïc Le Clerc, « Et pendant ce temps-là, Jean-Marie Le Pen rend hommage au fondateur de l'OAS », sur lelab.europe1.fr, .
  11. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  12. « Jean-Jacques Susini, ancien chef de l’OAS, est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

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Liens externes

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