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Gérard Calvet (abbé)

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Gérard Calvet
Image illustrative de l’article Gérard Calvet (abbé)
Biographie
Naissance
Bordeaux (Gironde)
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Ordination sacerdotale
Décès (à 80 ans)
Carpentras
Abbé de l'Église catholique
Bénédiction abbatiale par le cardinal Mayer
Abbé de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

Blason
Per te Virgo

Gérard Calvet, né le à Bordeaux et mort le à Carpentras, plus communément appelé Dom Gérard, est un moine bénédictin français, fondateur et premier abbé de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux.

Gérard Calvet naît le à Bordeaux dans une famille réputée du négoce de vin[1]. Il commence ses études chez les jésuites et entre en 1940 à l'annexe[Laquelle ?] de l'École des Roches, à Maslacq[réf. nécessaire].

Il y restera jusqu'en 1947, sept années durant lesquelles il reçoit l'enseignement d'André Charlier, directeur de l'école. Durant cette période, André Charlier a eu une influence décisive sur sa vocation spirituelle, ainsi résumée par Dom Gérard lui-même dans sa première homélie prononcée au soir de sa bénédiction abbatiale le lors de la cérémonie de prise d'habit du Père Henri Lapèze-Charlier, « petit-fils, disait-il, de celui à qui, personnellement, je dois tout, sauf le jour, qui a été mon père spirituel et mon maître : André Charlier. »

En 1949, il fait son service militaire dans les Spahis au Maroc.

En 1950 il entre au monastère de Madiran, qui est transféré peu de temps après à l'abbaye Notre-Dame de Tournay, où il prononce ses premiers vœux le . Le , il y est ordonné prêtre.

Le , souhaitant conserver le rite tridentin et la vie monastique traditionnelle, il quitte son monastère avec l'accord de son père abbé, et s'installe comme ermite. D'abord installé dans les Alpes, il rejoint la chapelle de la Madeleine, à Bédoin. Il est très vite rejoint par plusieurs postulants si bien qu'en 1971, la communauté compte onze membres et reçoit l'approbation de la Congrégation pour les Religieux et les Instituts séculiers[2]. En 1974, son supérieur rompt ses liens avec lui à cause des ordinations effectuées par l'évêque traditionaliste Marcel Lefebvre à Bédoin[3].

L'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux.

La communauté continuant à s'agrandir, elle acquiert le un terrain de trente hectares au Barroux. Dom Gérard sillonne alors la France pour récolter des dons. Le , la première pierre du nouveau monastère est posée. C'est également dans les années 1980 que Dom Gérard demande à Sœur Élisabeth de La Londe de fonder une nouvelle communauté féminine à proximité du monastère en construction qui donnera naissance à l'abbaye Notre-Dame-de-l'Annonciation du Barroux.

En 1980, il devient l'un des protecteurs du Centre Henri-et-André-Charlier, avec le dessinateur Albert Gérard et l'écrivain Jean Madiran. Dans cette perspective, il participe trois ans plus tard à la fondation du pèlerinage de Chrétienté[4].

En 1988, les relations se tendent puis se rompent avec Marcel Lefebvre après le sacre de quatre évêques effectué par celui-ci contre la volonté du pape. La communauté accepte alors, sans aucune contrepartie, la reconnaissance canonique offerte par le Saint-Siège. En 1989, le monastère est érigé en abbaye, et Gérard Calvet en est nommé le premier abbé par le Saint-Siège. Il se voit conférer la bénédiction abbatiale par le cardinal Mayer le 2 juillet[5]. Le , il participe à un commando anti-IVG devant le bloc opératoire de l'hôpital de Grenoble, puis revendique son militantisme lors de sa comparution devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Grenoble, en se référant « à la loi de Dieu qui transcende toutes les lois[6] ».

De 1976 à 1996, il collabore à la revue catholique traditionaliste Itinéraires de Jean Madiran dont il a été l'élève à Maslacq. Ses articles sont signés « Benedictus » puis « Dom Gérard »[7].

En , il démissionne de sa charge de père abbé pour raison de santé. Le , en revenant du prieuré Sainte-Marie de la Garde (diocèse d'Agen), il est hospitalisé d'urgence après un accident vasculaire cérébral, lequel survient juste après qu'il a dit Pater Noster. Il décède vingt heures plus tard à l'hôpital de Carpentras, le [8]. Il est enterré dans le sanctuaire de l'abbatiale, derrière l'autel, le 3 mars.

Par l'intermédiaire de Camille Perl, présent aux obsèques de Dom Gérard, célébrées le , le pape Benoît XVI rend grâce « pour l'attention de Dom Gérard à la beauté de la liturgie latine, appelée à être toujours davantage source de communion et d'unité dans l'Église »[9]. En outre, le suivant, lors de la messe célébrée par Benoît XVI aux Invalides, à l'occasion de sa visite pastorale en France, le pape revêt la chasuble que Dom Gérard portait dans les grandes occasions. Pour L'Homme nouveau, ce sont des « signe[s] évident[s] [...] lancé[s] en direction de ceux qui, en France, sont rétifs au motu proprio Summorum Pontificum »[10]

Le , à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Dom Gérard, un hommage lui est rendu lors de l'évènement littéraire « Lire dans les vignes », qui se tient chaque année au château Picque-Caillou, propriété de son neveu, Paulin Calvet[11].

Notes et références

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  1. Faire-part de décès sur le site de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux.
  2. Historique de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux
  3. À l'époque, Marcel Lefebvre est encore en pleine communion avec Rome, mais critique certaines réformes issues du concile Vatican II.
  4. « Dom Gérard et le pèlerinage de Chrétienté », Reconquête, n°349, juin 2018, p. 22-24.
  5. Henri Tinco, « Dom Gérard, intégriste repenti : Le prieur du Barroux promu Père abbé par le Vatican », Le Monde,‎ , p. 12 (lire en ligne [archive du ])
  6. Bernard Fromentin, « Dom Gérard Calvet, le croisé tonsuré : « La loi de Dieu transcende les lois » », Libération, 19 juillet 1995, lire en ligne.
  7. Dom Gérard, Benedictus. Écrits spirituels, préface de Jean Madiran, Editions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 420 p.
  8. Décès de Dom Gérard Calvet, ancien abbé du Barroux, article de La Croix du 29 février 2008.
  9. « Les mots du pape pour Dom Gérard Calvet », Midi libre,‎ .
  10. « Le Pape célébrera la messe avec la chasuble de Dom Gérard », L'Homme nouveau,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Walid Salem, « Qui est Dom Gérard, ce moine qui réunit l’extrême droite au château Picque-Caillou ? », Rue89,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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Liens externes

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