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Femelle dominante

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En zoologie, la femelle dominante, ou femelle alpha, est un individu d'un groupe d'animaux que les autres membres suivent, et auquel ils obéissent ou se soumettent.

Selon l'auteur d'ouvrages naturalistes Maurice Dupérat, « En principe, toutes les femelles adultes peuvent s'accoupler mais, sauf dans les très grandes meutes, seule la femelle alpha s'arroge ce privilège. Celle-ci affirme avec vigueur et autorité sa supériorité, pratiquant une sorte de castration psychologique sur les autres femelles qui n'entrent pas en chaleur[1]. »

Le philosophe Mark Rowlands évoque l'hypothèse d'un stress social pour expliquer ce phénomène[2].

Selon le biologiste Thierry Lodé chez les lycaons (Lycaon pictus) de la savane africaine : « La femelle alpha reste si possessive qu'elle confisque les nouveau-nés d'une femelle au rang moins élevé dans la hiérarchie du groupe. Cette jalousie tyrannique contrôle ainsi le nombre de bouches à nourrir[3]. »

Pour le psychiatre et éthologue Rolf Schäppi, chez les lycaons, « la femelle alpha s'oppose à toute tentative de copulation d'une autre femelle de la meute. Si une femelle subordonnée réussit tout de même à mettre bas, la femelle dominante tuera ses chiots[4]. »

Autres mammifères

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Les groupes d'éléphants et de suricates sont menés et gouvernés par une femelle dominante.

Notes et références

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  1. Maurice Dupérat, Le Loup, Éditions Artemis, 2005. partie : Amours.page 53
  2. Mark Rowlands, Le Philosophe et le loup, éditions Belfond/Place des éditeurs, 2010
  3. Thierry Lodé, La Guerre des sexes chez les animaux, éditions Odile Jacob, Paris, 22 mars 2007, chapitre 15 : « Les désordres de l'amour »
  4. Rolf Schäppi, La femme est le propre de l'homme: De l’éthologie animale à la nature humaine, éditions Odile Jacob, Paris, 2002

Articles connexes

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