Beine-Nauroy
Beine-Nauroy | |
La mairie et l'église en arrière-plan. | |
Héraldique |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Romain Bonhomme 2020-2026 |
Code postal | 51490 |
Code commune | 51046 |
Démographie | |
Gentilé | Benais, Benaises |
Population municipale |
990 hab. (2021 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 03″ nord, 4° 13′ 07″ est |
Altitude | Min. 103 m Max. 225 m |
Superficie | 42,68 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourgogne-Fresne |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Beine-Nauroy est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est située à une quinzaine de kilomètres de Reims, entre le Mont-de Berru et les Monts-de-Champagne. Elle bénéficie d'un accès très rapide par la D 33 via le carrefour de l'aérodrome de Reims - Prunay (environ 10 minutes).
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[1],[Carte 1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 703 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 755,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20 °C, atteinte le [Note 2],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Beine-Nauroy est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,2 %), forêts (7,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,3 %), zones urbanisées (1,2 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Baina (milieu du IXe siècle) ; Beinna (1112) ; Bana (1153) ; Bena (1173) ; Bainna (1178) ; Benna (1179) ; Baine (1197) ; Bayna (1249) ; Bainne (1277) ; Beingne (commencement du XIVe siècle) ; Bayne (1358) ; Baynes (1389) ; Beinne (1433) ; Beyne (1476) ; Beynes (1556)[14].
Cité comme Beina vers 850 dont le sens est issu du gaulois *bagos « hêtre ». Dans l'article qu'il consacre à ce nom dans son dictionnaire de la langue gauloise, Xavier Delamarre mentionne quelques dérivés toponymiques, comme *bagina « hêtraie », forme qui explique le nom de la ville de Beynes dans les Yvelines[15]. Soulignons que cette étymologie avait été proposée quelques années plus tôt par Marianne Mulon, qui associait à Beynes (Baina en 1124), le nom de Bernes (Bagerna à l'époque carolingienne) dans le Val-d'Oise, dérivé lui aussi de bagos, avec le « vieux suffixe -erna »[16], analyse qui a été reprise et confirmée par Jacques Chaurand et Maurice Lebègue[17]. Ces continuateurs de *bagina ont également été retenus par Ernest Nègre qui mentionne d'une part La Beine, forêt (aujourd'hui fort réduite), dans l'Aisne[18], d'autre part la forêt située dans l'actuel département de l'Oise et citée dès 1223 : « Novavilla quae sita est in bosco de Boyne » ; il y associe, enfin, le nom d'un château du Calvados : Baynes, qui subsiste à celui d'une ancienne commune[19],[20].
Nauroy est une ancienne commune du département de la Marne. Détruite au cours de la Première Guerre mondiale, son territoire a été rattaché à la commune de Beine en 1950.
Le tout premier nom de Nauroy serait Nucaretum[21].
Le village s'est appelé successivement : Nueridum (850) ; Nocerium (1145) ; Noerium (1154) ; Nouroi ou Nueroi (1197) ; Noeroi (vers 1200) ; Noroy (1382) ; Nourroy (1436) ; Naurois (1652) et Nauroy (à partir de 1740)[22].
L'orthographe Noroy est souvent reprise dans les registres paroissiaux, même après 1382.
Du bas latin nucarius « noyer » et du suffixe collectif -etum « ensemble de noyers »[23].
La commune réunit dans son nom deux dérivés de noms de végétaux, le hêtre par l'intermédiaire de *bagina, le noyer par celui de *nucaretum[20].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le 15 mars 1916, deux aviateurs, Jacques Decazes et François Lefebvre, ont été abattus près de Nauroy. Des cénotaphes ont été reconstitués sur le site du village de Nauroy.
L'ancienne commune de Beine a ajouté à son nom, après la Première Guerre Mondiale, le nom du village détruit voisin de Nauroy pour devenir Beine-Nauroy. La fusion a eu lieu en 1950[24].
-
Monument à Charles Pehu et Raymond Lerond, F.F.I du groupe de Verzenay tombés le 29 août 1944.
-
Cénotaphes de deux aviateurs de la Première Guerre mondiale tombés à Nauroy.
Décorations françaises
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Les deux communes constitutives, Beine et Nauroy, ont obtenu chacune la Croix de guerre 1914-1918 le 1er octobre 1920.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune, jusqu'alors membre de la communauté de communes du Mont de Berru destinée à disparaître, a adhéré le 31 décembre 2012 à la communauté de communes de Beine-Bourgogne[25].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2021, la commune comptait 990 habitants[Note 4], en évolution de −3,7 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]-
La cuve du XIIe siècle dans l'église.
-
L'église.
-
Le monument aux morts.
-
La chapelle de Nauroy.
- Une église des XIIe et XIIIe siècles classée aux monuments historiques.
- Deux croix de chemins à l'entrée du village.
- La chapelle devant le cimetière de Nauroy.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Yvette Lundy (1916-2019), résistante française[34].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Villages français détruits durant la Première Guerre mondiale.
- Séquelle de guerre.
- Munition non explosée.
- Zone rouge (Séquelle de guerre).
- Liste des communes de la Marne.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie
- Beine-Nauroy sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Beine-Nauroy » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Beine-Nauroy », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Beine-Nauroy et Mailly-Champagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Beine-Nauroy ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Reims », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 19.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, , p. 55.
- Marianne Mulon, Noms de lieux de l'Île-de-France, Paris, Éditions Bonneton, , p. 48.
- Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, Éditions Bonneton, , p. 25.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 135.
- TGF, t. I, , p. 135.
- Michel Tamine, Le hêtre dans la toponymie des Ardennes, coll. « Nouvelle revue d'onomastique », , p. 40.
- « Travaux de l'Académie Nationale de Reims », sur Gallica (consulté le ).
- « Dictionnaire topographique de la Marne (Auguste Longnon) », sur Gallica (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 351
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Arrêté du 26 juillet 2012 portant extension du périmètre de la Communauté de communes de la Plaine de Bourgogne aux communes de Beine-Nauroy, Berru et Nogent l’Abbesse », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 8, , p. 17-18 (lire en ligne [PDF]).
- Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1875, p146.
- Almanach Matot-Braine de 1879, p222.
- Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne (consulté le ).
- « Municipales 2020 : Romain Bonhomme élu nouveau maire de Beine-Nauroy », sur lunion.fr, Journal L'Union abonné, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Jean-Pierre Husson et Jocelyne Husson, « Yvette Lundy, déportée à Ravensbrück, une grande figure de la Résistance marnaise », sur Centre national de documentation pédagogique (consulté le ).