L’égalité entre les sexes n’est pas seulement un droit humain fondamental, c’est aussi un fondement nécessaire pour un monde pacifique, prospère et durable. Des progrès ont certes été réalisés au cours des dernières décennies, mais le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre l’égalité des sexes d’ici à 2030.
Les femmes et les filles représentent la moitié de la population mondiale et la moitié du potentiel disponible sur terre. Mais l’inégalité entre les sexes persiste partout et fait stagner le progrès social. En moyenne, les femmes sur le marché du travail gagnent toujours 23 % de moins que les hommes au niveau mondial et les femmes consacrent environ trois fois plus d’heures que les hommes au travail domestique et aux soins non rémunérés.
La violence et l’exploitation sexuelles, la répartition inégale des soins non rémunérés et du travail domestique, ainsi que la discrimination dans la fonction publique, restent des obstacles considérables. Tous ces domaines d’inégalité ont été exacerbés par la pandémie de covid-19 ; les signalements de violence sexuelle se sont multipliés, les femmes ont assumé davantage de tâches de soins en raison des fermetures des établissements scolaires, et 70 % des travailleurs sociaux et de santé dans le monde sont des femmes.
Au rythme actuel, on estime qu’il faudra 300 ans pour mettre fin au mariage des enfants, 286 ans pour combler les lacunes en matière de protection juridique et supprimer les lois discriminatoires, 140 ans pour que les femmes soient représentées de manière égale dans les postes de pouvoir et de direction sur le lieu de travail, et enfin 47 ans pour parvenir à une représentation égale dans les parlements nationaux.
Il faut impérativement une impulsion politique, des investissements et des réformes globales en matière de politiques pour lever les obstacles systémiques à la réalisation de l’objectif 5. L’égalité entre les sexes est un objectif transversal qui doit être au cœur des politiques, des budgets et des institutions nationales.
Quels sont les progrès accomplis ?
Les engagements internationaux visant à faire progresser l’égalité entre les sexes ont apporté des améliorations dans certains domaines. En effet, le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines ont reculé ces dernières années, et la représentation des femmes dans l’arène politique est plus élevée que jamais. Mais la promesse d’un monde où toutes les femmes et les filles bénéficieraient d’une pleine égalité entre les sexes et où tous les obstacles juridiques, sociaux et économiques à leur autonomisation auraient été levés, n’a toujours pas été tenue. En fait, cet objectif est probablement encore plus éloigné qu’auparavant, car les femmes et les jeunes filles sont touchées de plein fouet par la pandémie de covid-19.
Existe-t-il d’autres défis liés au genre ?
Oui. Dans le monde, près de la moitié des femmes mariées n’ont pas de pouvoir de décision sur leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs. On estime que 35 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques et sexuelles de la part de leur partenaire intime ou des violences sexuelles non liées au partenaire. Une fille sur trois âgée de 15 à 19 ans a subi une forme ou une autre de mutilation génitale féminine ou excision dans les 30 pays d’afrique et du moyen-orient, où cette pratique néfaste est la plus répandue. Elle présente un risque élevé d’hémorragie prolongée, d’infection (y compris par le vih), de complications à l’accouchement, de stérilité et de décès.
Ce type de violence ne nuit pas seulement aux femmes et aux jeunes filles, mais il compromet également leur qualité de vie générale et les empêche de participer activement à la vie de la société.
Pourquoi l’égalité entre les sexes devrait-elle être importante pour moi ?
Quel que soit l’endroit où vous vivez, l’égalité entre les sexes est un droit humain fondamental. La promotion de l’égalité entre les sexes est essentielle dans tous les domaines d’une société saine, qu’il s’agisse de réduire la pauvreté ou de promouvoir la santé, l’éducation, la protection et le bien-être des filles et des garçons.
Que pouvons-nous faire ?
Si tu es une fille, tu peux rester à l’école, aider tes camarades de classe à faire de même et lutter pour ton droit d’accès aux services de santé sexuelle et de la reproduction. Si vous êtes une femme, vous pouvez combattre les préjugés inconscients et les associations implicites qui constituent un obstacle involontaire et souvent invisible à l’égalité des chances.
Si vous êtes un homme ou un garçon, vous pouvez travailler aux côtés des femmes et des filles pour atteindre l’égalité des sexes et favoriser des relations saines et respectueuses.
Vous pouvez financer des campagnes d’éducation visant à réduire les pratiques culturelles telles que les mutilations génitales féminines et à modifier les lois néfastes qui limitent les droits des femmes et des filles et les empêchent de réaliser pleinement leur potentiel.
L’initiative spotlight est un partenariat ue/onu et une initiative mondiale pluriannuelle axée sur l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. Il s’agit de l’effort ciblé le plus important au monde pour mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.
- Il ne reste que sept ans et seuls 15,4 % des indicateurs de l’objectif 5 pour lesquels des données sont disponibles sont « sur la bonne voie », 61,5 % sont à une distance modérée et 23,1 % sont loin ou très loin des cibles de 2030.
- Dans de nombreux domaines, les progrès sont trop lents. Au rythme actuel, il faudra environ 300 ans pour mettre fin au mariage d’enfants, 286 ans pour combler les lacunes en matière de protection juridique et éliminer les lois discriminatoires, 140 ans pour que les femmes soient re- présentées sur un pied d’égalité dans les postes de pouvoir et de direction sur le lieu de travail, et 47 ans pour parvenir à une représentation égale dans les parlements nationaux.
Il faut une impulsion politique, des investissements et des réformes po- litiques globales pour lever les obstacles systémiques à la réalisation de l’objectif 5. L’égalité des sexes est un objectif transversal qui doit être au cœur des politiques, des budgets et des institutions nationaux. - Près de 2,4 milliards de femmes en âge de travailler ne bénéficient pas de l’égalité des chances sur le plan économique. Près de 2,4 milliards de femmes dans le monde ne possèdent pas les mêmes droits économiques que les hommes.
- 178 pays maintiennent des obstacles juridiques à la pleine participation économique des femmes. Près de 2,4 milliards de femmes dans le monde ne possèdent pas les mêmes droits économiques que les hommes.
- En 2019, une femme sur cinq âgée de 20 à 24 ans s’est mariée avant l’âge de 18 ans. Source : Les filles | Représentante spéciale chargée de la question de la violence à l’encontre des enfants
5.1 Mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles
5.2 Éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types d’exploitation
5.3 Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine
5.4 Faire une place aux soins et travaux domestiques non rémunérés et les valoriser, par l’apport de services publics, d’infrastructures et de politiques de protection sociale et la promotion du partage des responsabilités dans le ménage et la famille, en fonction du contexte national
5.5 Garantir la participation entière et effective des femmes et leur accès en toute égalité aux fonctions de direction à tous les niveaux de décision, dans la vie politique, économique et publique
5.6 Assurer l’accès de tous aux soins de santé sexuelle et procréative et faire en sorte que chacun puisse exercer ses droits en matière de procréation, ainsi qu’il a été décidé dans le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement et le Programme d’action de Beijing et les documents finaux des conférences d’examen qui ont suivi
5.a Entreprendre des réformes visant à donner aux femmes les mêmes droits aux ressources économiques, ainsi qu’à l’accès à la propriété et au contrôle des terres et d’autres formes de propriété, aux services financiers, à l’héritage et aux ressources naturelles, dans le respect du droit interne
5.b Renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier l’informatique et les communications, pour promouvoir l’autonomisation des femmes
5.c Adopter des politiques bien conçues et des dispositions législatives applicables en faveur de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles à tous les niveaux et renforcer celles qui existent
- ONU Femmes
- Campagne du Secrétaire général de l’ONU « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes »
- Every Woman Every Child
- UNICEF
- Organisation mondiale de la Santé (OMS)
- Haut-Commissariat aux droits de l’homme
- Office du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)
- Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)
- Département des affaires économiques et sociales