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Enquête sur le côté obscur du géant «Beyond Good and Evil 2»

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Dans le plus grand secret, Ubisoft développe depuis sept ans à Montpellier le projet le plus fou et ambitieux de son histoire. Chantier chaotique et douloureux, «BGE2» était porté, jusqu’à la semaine dernière, par la superstar maison Michel Ancel. Un directeur créatif aux méthodes toxiques, selon le portrait que brossent ses équipes à «Libération».
publié le 25 septembre 2020 à 17h26

Mal rasé, accroupi contre le mur d’un mas provençal, Michel Ancel sourit avant qu’un renard lui pique son paquet de madeleines. Par cette vidéo de quelques secondes postée sur Instagram le 18 septembre, le plus grand créateur français, le plus connu, perçu comme le plus rock’n’roll, fait ses adieux au jeu vidéo à seulement 48 ans. Face à cette annonce surprise de la star emblématique d’Ubisoft, où il a créé Rayman et les Lapins crétins, l’émotion des joueurs est sincère. Mais au studio de Montpellier, à pied d’œuvre sur le projet Beyond Good and Evil 2 (dit BGE2) chapeauté par Ancel, l’heure est plutôt au soulagement : après plus de sept années de développement, et alors qu’il s’apprêtait à entrer dans sa phase de production, le plus gros titre jamais conçu par Ubisoft - et en France - semblait dans l’impasse.

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Au moment de l'annonce surprise d'Ancel, Libération enquêtait depuis dix jours sur les coulisses du projet qui, nous disent une quinzaine de salariés, serait à l'origine de nombreux burn-out, de dépressions et d'un profond mal-être parmi les 150 employés mobilisés. En haut comme en bas de l'organigramme, tous témoi

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