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Bernard Hinault fête ses 70 ans : les images inédites de sa carrière en photos
70 ans, ça se fête ! À l’occasion des 70 ans de Bernard Hinault, qu’il fête ce jeudi 14 novembre, Le Télégramme a ouvert ses archives en grand pour en extraire une somme incroyable de photos jamais publiées à retrouver dans le livre « Hinault, les images inédites ».
Sous le regard de Joël Marteil et d’un public qui n’a d’yeux que pour lui, Bernard Hinault raccroche le vélo en novembre 1986. (Photo Le Télégramme)
Pas sûr que l’évènement, le gâteau et les bougies qui l’accompagnent lui arrachent une larme. Pas plus qu’il y a dix, vingt ou trente ans, d’ailleurs. « Ça change quoi ? Tant qu’on a la santé… », l’entend-on déjà nous répondre sèchement sans qu’on puisse lui donner tort.
Pas de larme de crocodile, pas de trémolos dans la voix, pas de chichi, pas le genre de la maison. Mais ce jeudi 14 novembre 2024, Bernard Hinault fête ses 70 ans et les 70 printemps de celui que l’on appelle le Blaireau nous ramènent au temps qui passe. À nos souvenirs. Parce que, comme dans la chanson d’une autre légende, on a tous quelque chose en nous de Bernard Hinault.
Ceux qui l’ont vu débarquer avec sa tignasse en bataille, ses chaussettes de footballeur et son vélo acheté à crédit à son frère se souviennent d’un adolescent qui n’avait déjà pas froid aux yeux. Première course, première victoire. Ceux-là n’ont pas été surpris de le voir survoler le Premier pas Dunlop, dit autrement, le championnat de France juniors un an après.
Ceux qui l’ont vu faire irruption dans leur salon n’oublieront jamais sa première télévision, cette effroyable chute dans la descente du Col de Porte et son succès d’envergure sur les routes du Dauphiné 1977 devant Eddy Merckx et les autres. Ceux-là, non plus, n’ont pas été plus étonnés que cela de le voir, douze mois après, annexer le Tour de France dès sa première participation.
Le début de la légende, d’une légende, des années Hinault. Celles d’un apocalyptique Liège-Bastogne-Liège, rebaptisé « Neige-Bastogne-Neige » car le ciel de Belgique s’apparentait à une mauvaise blague ce jour-là, gagné avec près de dix minutes d’avance au printemps 1980, d’un chef-d’œuvre de championnat du monde, la même année, à Sallanches ou encore d’un Paris-Roubaix qu’il adorait détester pour mieux le dévorer. Une gueule, un tempérament hors du commun, une force de caractère, c’était aussi ça, Hinault.
Ceux qui n’ont pas eu la chance de le voir courir, ceux qui n’ont pas eu le privilège de vibrer aux exploits du plus grand champion breton de tous les temps peuvent l’entendre puisque son franc-parler et ses avis tranchés continuent de porter. Quitte à heurter. À 70 ans, Bernard Hinault ne change pas. Éternel. Bon anniversaire, monsieur Hinault !
Le livre « Bernard Hinault, les images inédites » est disponible à l’achat, en cliquant ici.
Dans le grand bain
En 1975, Bernard Hinault (20 ans) dispute sa première saison chez les professionnels au sein de la formation Gitane-Campagnolo. Son salaire ? 2 500 francs. À ses côtés, Santy, Marinez, Van Impe, Le Guilloux ou encore Mintkewicz, le capitaine de l’équipe. Sans le moindre complexe, il se classe 7e et premier Français de Paris-Nice avant de décrocher son premier succès, le classement général du Circuit de la Sarthe. Quelques mois plus tard, il s’aligne au départ du Critérium du Circuit de l’Aulne à Châteaulin où il croise la route d’Eddy Merckx (ici au premier plan). (Photo Le Télégramme)
Le petit écolier
Il a les genoux écorchés, signe d’une activité déjà débordante. Le regard espiègle, aussi. En tailleur, les bras croisés l’air déterminé, pull chiné, Bernard Hinault, élève de primaire à l’école Saint-Aubin d’Yffiniac en 1963, pose au premier rang (à gauche). Le petit écolier des Sœurs blanches du Saint-Esprit a neuf ans. Derrière lui, plein centre, Gilbert, son frère aîné. En haut à gauche, son maître, le père Jean Leroux. Cinq ans plus tard, le jeune Hinault obtiendra son certificat d’études puis un certificat d’aptitude professionnelle CAP). (Photo École d’Yffiniac)
L’idole des jeunes
Malgré un début de saison 1983 relativement discret, « l’idole » est (très) attendue au départ du Tour d’Armorique qui, en ce jour de printemps, s’élance de Quimper. Bernard Hinault est sollicité par les enfants mais pas seulement. Le vainqueur sortant de l’épreuve prend finalement la 14e place d’un prologue régenté par ses jeunes coéquipiers de l’équipe Renault-Elf, Laurent FignonPascal Jules et Pascal Poisson. Quelques jours avant le départ, le Breton vient d’assurer son avenir : il vient d’acheter la ferme qui le faisait rêver à Calorguen, aux portes de Dinan. (Photo Le Télégramme)
Première arc-en-ciel
Dans la roue de Jean-François Pescheux, solide coureur de l’équipe La Redoute et devant son fidèle coéquipier Maurice Le Guilloux, Bernard Hinault étrenne son maillot arc-en-ciel (obtenu, deux jours auparavant, à Sallanches) à l’occasion du Critérium de Fougères. Les organisateurs bretilliens ont eu le nez creux en signant le nouveau champion du monde trois semaines avant son inoubliable sacre. Le nouveau roi du monde est encore à la hauteur : deuxième de l’élimination (derrière Christian Seznec), il enlève la course en circuit devant Philippe Tesnière, l’enfant du pays, et Raymond Martin. (Photo Le Télégramme)
Plein Champs
Il n’y en que que pour lui ! Parce qu’il n’est décidément pas un coureur comme les autres, Bernard Hinault s’offre un dernier plaisir lors du Tour de France 1979 en remportant de main de maître l’étape des Champs-Élysées devant… le Néerlandais Joop Zoetemelk, son dauphin au classement général (à plus de treize minutes). C’est la septième victoire du Maillot jaune étape sur cette 66e édition ! À 24 ans et demi, le « cannibale briochin » devient le plus jeune double vainqueur de la plus grande course du monde. « Je me dis que je suis le plus fort. J’agis et je parle en conséquence », avait-il confié avant le Grand départ. Qui oserait le contredire ? (Photo Le Télégramme)
Peur bleue dans les Pyrénées
À une quinzaine de jours du départ du Tour 1979, Bernard Hinault reconnaît les cols pyrénéens de la 66e édition. Malheureusement, ça ne se passe pas comme prévu : dans la montée de Superbagnères, il chute. Le champion de France en est quitte pour une grosse frayeur. (Photo Le Télégramme)
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