It’s showtime! Il aura fallu attendre 36 longues années. 36 ans avant de revoir Michael Keaton dans la peau du bio-exorciste. Beetlejuice Beetlejuice (ne le prononcez pas une troisième fois s’il vous plaît) arrive enfin. Tim Burton nous propose de retrouver son univers gothique et comique, armé de nouveaux venus, dont la star montante de la série Netflix Mercredi, Jenna Ortega. Mais avant cela, revenons sur certaines scènes du Beetlejuice original.
Il est normal en presque 40 ans d’en avoir des souvenirs un peu flous. Rafraîchissons-nous la mémoire.
Le film a été classé PG lors de sa sortie aux États-Unis, ce qui signifie « Parental Guidance ». Certains éléments peuvent déranger les enfants, mais aucune limite d’âge n’est indiquée. Nous imaginons alors que certains ont pu emporter quelques traumatismes de leur expérience cinématographique. Beetlejuice contient en effet un bon nombre de scènes effrayantes pour le jeune public. Classons-les, de la petite frayeur au traumatisme persistant !
La petite frayeur : la scène où Beetlejuice fait la toupie
Le film nous raconte comment les Maitland, après avoir été victimes d’un accident de voiture, deviennent fantômes et cherchent à faire fuir les nouveaux propriétaires de leur maison. Malheureusement, ils ne sont pas très doués pour hanter les lieux. Ils vont alors faire appel à un certain bio-exorciste pour leur venir en aide.
Dans cette scène, Beetlejuice cherche à leur vendre ses services. Il se montre donc effrayant, faisant tourner sa tête comme une toupie. La scène est assez rapide pour éviter que notre cerveau s’attarde dessus. Cependant l’image devient dérangeante lorsque mise sur pause. Je vous encourage donc à continuer la lecture pour vous éloigner de cette vision.
La frayeur qui coupe l’appétit : le repas dansant
Le bio-exorciste n’est pas très recommandable. Il est déconseillé à plusieurs reprises aux Maitland. Ces derniers doivent donc se débrouiller seuls pour faire fuir les propriétaires. Ils profitent d’un dîner mondain pour les terroriser à l’aide de la chanson Day-O de Harry Belafonte.
La famille Deetz et ses invités se mettent à danser avant de se faire attraper le visage par des mains aux doigts de crevettes. Un souvenir qui laissera une belle allergie aux fruits de mer.
Si se retrouver la tête dans le plat peut paraître désagréable, le Banana Boat Song rend cette scène extrêmement drôle. Vous hésiterez simplement à deux fois avant de vous resservir des gambas. Mais pas de quoi vous dégoûter de la chanson.
La frayeur qui commence à faire un peu flipper : les mariés
On commence à entrer dans les passages marquants avec cette scène du final du Beetlejuice original. Otho, le grand ami de Delia Deetz (incarnée par Catherine O’Hara), vole le livre des morts et pense organiser une séance de spiritisme. Au lieu de cela il exorcise sans le vouloir les Maitland.
Les deux amoureux sont conviés à la table et vieillissent jusqu’à se décomposer. On a mal pour eux et il est difficile d’oublier leur visage en souffrance.
Bien heureusement, Lydia (Winona Ryder), leur sauve la mise en faisant appel au bio-exorciste. Elle prononce son nom trois fois (ne le faites toujours pas s’il vous plaît), et le voilà qui accourt. Les Maitland sont vite hors de danger, nous permettant de réduire notre niveau de stress.
La frayeur : le prêtre
Passons à une frayeur, ni plus ni moins. Une image qui marque. Peut-être plus par le contexte que par le personnage. Si Beetlejuice accepte d’aider Lydia, c’est en échange de sa main. Le bio-exorciste convoque alors un prêtre pour célébrer le mariage. Disons simplement que celui-ci est plutôt décrépit.
Comparable à un petit homme vert, il n’est là que quelques minutes. C’est encore gérable. Mais il n’est que le début des différents visages burtoniens qui vont nous traumatiser dans ce film.
La frayeur qui questionne : le ver des sables
Non, vous ne rêvez pas. Non, vous n’êtes pas dans Dune. Cette scène de Beetlejuice a pourtant de quoi rappeler le combat de Paul Atréides et des Fremen. C’est pourtant ce qu’a choisi Tim Burton pour entourer son monde des morts.
Si les Maitland sortent de leur propriété, ils se retrouvent dans un désert dystopique peuplé de Shai-Hulud. Les heures passent plus lentement. Ce pan de l’univers n’est pas plus exploité par le film mais permet d’offrir une image saisissante. Le ver ne laisse pas indifférent.
Son visage sort d’une bouche aux grandes dents et paraît très menaçant. Il sera utilisé à bon escient par Barbara (Geena Davis) en fin de film mais a de quoi nous flanquer la frousse.
La frayeur qui commence à laisser des traces : la tête réduite
Nous avons parlé un peu plus tôt du livre des morts. C’est un ensemble de règles et conseils que les personnes récemment décédées peuvent utiliser.
Il est déposé dans le grenier de la maison des Maitland et leur permet de se rendre dans l’après-vie, où un cauchemar bureaucratique et administratif les attend. Celui-ci représente tout ce que déteste Tim Burton en tant qu’artiste. Les Maitland découvrent alors plusieurs personnes qui patientent, mortes de différentes manières.
Ils font la rencontre d’une femme coupée en deux, d’un homme noyé après avoir été mordu par un requin, mais aussi de ce personnage à la tête rétrécie. Les yeux globuleux typiques de Burton s’impriment sur la rétine du spectateur laissant un souvenir impérissable. Attention, plus nous avançons et plus il sera difficile d’oublier ce que vous allez voir !
La grosse frayeur : la scène de Beetlejuice en serpent
Dans cette scène, Beetlejuice est enfin libre. Il peut lâcher sa furie sur les Deetz, ce qu’il fait en se transformant en serpent. Si le maquillage peut paraître daté aujourd’hui, cela lui donne un réel côté dérangeant. Une fois de plus les yeux sont gigantesques, la peau est fripée, couleur glauque. Si quelqu’un se déguisait de cette manière le soir d’Halloween, il aurait sûrement le droit à beaucoup de bonbons.
Normal que Lydia, qui apprécie pourtant la noirceur, soit elle aussi traumatisée face à cette apparition. Heureusment pour nous, il ne reste pas longtemps à l’écran. Il aurait sinon eu le droit à une place plus haute dans ce classement.
Le premier traumatisme : la tête coupée d’Adam
Certaines personnes, dont Beetlejuice, diraient que les Maitland sont très mauvais pour faire peur. En effet, leurs tentatives sur les Deetz se soldent par des échecs, notamment lorsqu’ils utilisent des draps designers pour jouer les fantômes.
Pourtant, leur première tentative est absolument effrayante. Si les Deetz ne les voient pas, ils mettent en scène deux horribles crimes. L’un d’eux nous permet de voir Adam (Alec Baldwin) avec la tête coupée. De quoi bien dormir cette nuit, j’en suis navré. Ne vous inquiétez pas, la scène continue de façon comique et permet au personnage de courir sans sa tête pour bloquer l’accès au grenier.
Le second traumatisme : Barbara sans visage
Celui-ci, on ne l’oublie pas de sitôt. C’est en cela qu’il est important de rappeler que le film date de 1988. C’est très fort de continuer à provoquer la peur bien des années plus tard.
Voici l’autre partie de la première tentative des Maitland pour faire fuir les nouveaux venus. On enlève la peau et on laisse place au squelette avec les yeux qui tombent. Les fans de Tim Burton reconnaîtront à nouveau la patte du maître qui apprécie généralement ce genre de visuels. Certains les apprécient un peu moins mais l’image à de quoi se hisser haut dans l’angoisse.
Le cauchemar des fumeurs : Groot
Je s’appelle Groot. Ou du moins Groot s’il avait pris feu. Voilà un très bon spot de prévention contre la cigarette. Toujours dans la salle d’attente de l’après-vie, ce personnage de fumeur à de quoi glacer le sang. Adam s’assied �� côté pour patienter.
Les scénaristes ont su être créatifs sur les différents types de morts. Et ce n’est pas fini !
Le cauchemar des gourmands : l’os coincé
Si le repas dansant pouvait nous dégoûter des crevettes, ce personnage nous dégoûtera de la nourriture plus généralement, nous rappelant de bien mâcher en mangeant. La galerie de morts-vivants continue à s’étendre et se termine avec notre candidat suivant qui laissera la trace la plus indélébile.
Plus de retour en arrière possible, il faut aller jusqu’au traumatisme final !
Le traumatisme qui vous fera détourner le regard : l’homme applati
Maintenant je pense que vous me croyez. L’aspect comique du film n’en enlève absolument pas l’aspect horrifique et dérangeant. La bureaucratie des morts est remplie de nos cauchemars. Ces derniers sont d’autant plus frappants qu’ils reprennent des éléments du quotidien. Ils font appel à un imaginaire qui nous parle à tous. Par extension, ils nous poussent aussi à faire attention.
Une fois de plus, même si le maquillage est daté, cet homme applati qui vient chercher Barbara et Adam pour les amener voir Juno, leur conseillère, va coller à votre mémoire.
Il est clair que le succès de Pee Wee’s Big Adventure a permis à Burton d’avoir carte blanche pour donner vie à son imaginaire. Plus de remontrances de la part des producteurs. Le réalisateur avait le champ libre pour devenir un auteur.
Le traumatisme qui vous hantera à jamais (partie 1) : Barbara Maitland
Finalement, qui est le plus doué pour flanquer la frousse ? Beetlejuice ou les Maitland ? Si le bio-exorciste met mal à l’aise et éœure, les Maitland nous offrent les deux images les plus cauchemardesques du film.
Après s’être faits remonter les bretelles par Juno, le couple est décidé à ne plus jamais faire appel au personnage de Michael Keaton. Ils doivent donc tout donner eux-même pour faire déguerpir les Deetz. Juno leur demande de lui montrer le résultat. N’est-il pas charmant ?
Yeux dans la bouche, mâchoire de dinosaure, langue gigantesque, et traumatisme garanti !
Le traumatisme qui vous hantera à jamais (partie 2) : Alex Maitland
Le voici enfin. Notre traumatisme persistant. Cette scène de Beetlejuice ne laissera personne indifférent. Adam Maitland s’étire la peau du visage et se colle des yeux au bout des doigts. Cela rappellerait presque une certaine créature du Labyrinthe de Pan.
Les Maitland gagnent par KO. Ils sont bien plus effrayants que le bio-exorciste. Heureusement qu’ils ont bon fond, qu’ils apprécient Lydia et qu’ils vont très vite abandonner leur nouvel accoutrement.
Malheureusement, les deux personnages ne font pas partie de la suite, contrairement à Lydia.
Nous espérons que Beetlejuice Beetlejuice, cette fois classé PG-13, saura se montrer à la hauteur de son prédécesseur en nous laissant quelques images marquantes. Le but n’est bien entendu pas de traumatiser les spectateurs, mais ce sont ces moments qui rendent une séance de cinéma inoubliable, et qui de mieux que le grand Tim Burton pour les créer ?