Trois femmes, trois histoires, trois destins liés. Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l’époux de Safira, tandis que Hindou, sa sœur, est contrainte d’épouser son cousin. Patience ! C’est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu’il est impensable d’aller contre la volonté d’Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?
Mariage forcé, viol conjugal, consensus et polygamie : ce roman de Djaïli Amadou Amal brise les tabous en dénonçant la condition féminine au Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes.
Djaïli Amadou Amal, née en 1975 à Maroua dans le département de Diamaré situé dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, est une militante féministe et écrivaine camerounaise.
Djaïli Amadou Amal entreprend des études supérieures en gestion commerciale. Mariée à dix-sept ans dans le cadre d'un mariage arrangé, Djaïli a connu tout ce qui rend si difficile la vie des femmes du Sahel. « Dans tout ce que je fais, j'essaie surtout de parler des discriminations faites aux femmes ; c'est mon cheval de bataille ! La presse camerounaise m'a même surnommée la "voix des sans voix" ! ». Djaïli Amadou Amal dénonce les pesanteurs sociales liées aux traditions et aux religions1. A travers l'écriture elle dénonce en somme les problèmes sociaux de sa région, notamment les discriminations faites aux femmes, mais promeut aussi la culture peule. Elle est reconnue comme étant la première femme écrivaine du Septentrion camerounais. Son premier roman Walaande; l'art de partager un mari, paru en 2010, lui conféra une renommée immédiate. C'est un témoignage autobiographique car il a été écrit par une femme qui a vécu cette situation de l'intérieur. « Quand tu entres dans une famille polygamique, tu dois être aveugle et sourde. Que tes yeux ne voient rien, tes oreilles n'entendent rien, ta bouche ne dise rien »2. Le Prix du jury de la Fondation Prince de Claus à Paris, obtenu dans la foulée de sa parution, a valu à l'ouvrage d'être traduit en langue arabe et diffusé dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient3.
En 2012, au lendemain de son retour des États-Unis d'Amérique où elle a pris part à un programme du Gouvernement américain, International Visitor Leadership Program(IVLP) axé sur la Société civile et les femmes leaders aux Etats-Unis, elle créa l'Association Femmes du Sahel [archive] soutenue par l'Ambassade des États-Unis au Cameroun. La même année elle est l'invitée du salon du livre de Paris où elle effectuera un passage très remarqué.
Son deuxième roman, Mistiriijo; la mangeuse d'âmes, paru en 2013, confirme le talent de la romancière. Le bi-hebdomadaire camerounais, L’Œil du Sahel, l'a classée en 2014 parmi les cinq femmes influentes du Nord-Cameroun, pionnières dans leurs domaines respectifs4. Le Quotidien Le Jour la désignera comme l'une des figures de proue de la nouvelle littérature camerounaise.
En août 2016, un décret du Ministre des Arts et de la Culture l'intègre au Comité d'Organisation du Festival national des arts et de la culture (FENAC), qui se tiendra à Yaoundé au mois de novembre de la même année. A l'occasion de cet événement, lors de la cérémonie d'ouverture, elle recevra la haute distinction de Chevalier de l'Ordre de la Valeur, actée par le décret du Chef de l’État camerounais, Son Excellence Paul Biya. L'année suivante, elle sera élue au Conseil d'Administration de la SOCILADRA(Société Civile des droits d'auteurs de la Littérature et des Arts DRAmatiques).
Son troisième roman, Munyal; les larmes de la patience, paraît en Septembre 2017, la classant définitivement parmi les valeurs sûres de la littérature africaine, et une des plus importantes écrivaines peules de l'histoire.
Djaïli Amadou Amal est mariée à Hamadou Baba, un ingénieur également issu de la région septentrionale du Cameroun, et écrivain sous le pseudonyme de Badiadji Horrétowdo5. Dans un article signé dans le Quotidien La Nouvelle Expression, au lendemain de la distinction nationale reçue du Chef de l'État camerounais, celui-ci dira qu'Elle est la personnalité la plus significativement importante que son Septentrion natal ait jamais su éclore. Le couple a élu résidence à Douala, sur la côte littorale du pays.
Plutôt envie de mettre 2.5, à vrai dire... Comme pour les livres de Laetitia Colombani, la légitimité du sujet des violences contre les femmes couplée ici à l'importance de s'ouvrir à la littérature africaine, d'autant plus celle d'une autrice... Tout ça me fait regretter de devoir écrire un avis négatif. "Les Impatientes", en plus de son titre un peu cliché, reprend le trope de trois destins féminins terribles qui permet d'offrir trois versions de la violence physique et morale qui subissent les femmes peules. Ce livre est bien moins roman que témoignage, en atteste les interviews de l'autrice, passionnante au demeurant, qui prolongent la description de la place de la femme dans la culture peule mais n'abordent quasiment pas sa démarche littéraire ou son écriture. Mais même si ces témoignages fictifs sont édifiants, et importants, je déplore malheureusement leur style et leur arc narratif très plats qui ont même rendu ma lecture laborieuse... Ce livre a reçu le prix Goncourt des lycéens mais le niveau littéraire (pas forcément les thématiques ) est aussi abordable pour des collégiens. Est à mon avis en cause le choix éditorial d'adapter le livre original à un public français pas très au fait des us et coutumes peuls, mais qui ne peut que porter préjudice à la littérature, je trouve ; dès qu'on est dans l'explication, on s'en détache...
C'est un livre que je recommanderais si l'on n'est pas exigeant sur l'écriture, que l'on souhaite connaître la culture peule, car j'y ai tout de même appris beaucoup de choses, et être sensibilisé aux violences envers les femmes.
A harrowing novel that tackles the issue of forged marriage and polygamy in Cameroon. Through the eyes of three women, united in sorrow, abuse, and lack of agency, we see the terrible weight of these practices, and the dreams, comfort, lives, that they extinguish. This is an urgent novella rooted in real experiences, and though difficult to read, is a necessary work that inspires action for change. This novel has also made me aware of the author’s foundation Femmes du Sahel, which deserves an immense amount of attention and praise.
Voilà une pépite de cette rentrée littéraire. Ce roman a reçu le prix Orange du livre en Afrique en 2019, et cette année, il fait partie de la première sélection pour le Goncourt 2020.
Le lecteur se retrouve propulsé au Cameroun, découvrant le destin de trois femmes :
Ramla, 17 ans tout juste, souhaite devenir pharmacienne. Son goût pour les études sera compromis par son mariage imposé par son père à l’homme le plus riche de la ville. Ramla devra se soumettre à la toute puissance patriarcale et épouser Alhadji , la cinquantaine, malgré les sentiments qu’elle éprouve pour un autre jeune homme.
Hindou, la demi-sœur de Ramla, quant à elle, sera obligée d’épouser son cousin Moubarak, homme violent, colérique, alcoolique et bon à rien. Elle va subir les viols conjugaux, les brimades, sa vie ne sera plus que peur et angoisse. Le tout avec la bénédiction de sa famille, bien entendu.
Safira, 35 ans, est la première épouse du mari de Ramla. L’arrivée de la jeune fille la fera devenir la « daada-saare », c’est à dire, la guide de la maison. Sur elle va retomber toute la gestion de la concession (la demeure familiale où co-habitent toutes les épouses et leurs enfants). Elle n’aura de cesse de compromettre Ramla pour qu’elle soit répudiée par Alhadji, afin de reprendre sa place dans le cœur et le lit de son époux.
« Munyal » signifie « Patience« . Nos trois héroïnes refusent de se conformer aux règles. Leurs proches leur donneront un seul conseil tout au long de leur vie : Munyal. Aucun dialogue n’est possible. Il faut accepter silencieusement le destin imposé par Allah.
Hindou est violée par son mari ? Munyal.
Ramla se désespère du comportement de Safira envers elle ? Munyal.
Safira refuse cette jeune épouse qui a l’âge de sa fille ? Munyal.
Tel un mantra, ce mot revient inlassablement dans toutes les situations. Le poids des traditions et des coutumes rongent les trois femmes. Elles subissent ou ont subi un mariage précoce et forcé, duquel découlent toutes les violences, plus pernicieuses les unes que les autres : viol conjugal, violences physiques, économiques et psychologiques. Et pourtant, elles ne peuvent pas se rebeller. Elles ne peuvent qu’endurer cette vie dont elles ne veulent pas, prises au piège.
Plus qu’un roman, c’est un témoignage, puisqu’il y a une part autobiographique. Djaïli est une auteure engagée, à la plume nette, précise, sans faux semblants. Elle immerge le lecteur dans une réalité crue et atroce. Elle brise le tabou de cette condition féminine révoltante, cette société qui les dépouille de tous leurs droits, sauf de celui d’être patiente.
Une histoire bouleversante, une lecture difficile, qui prône les violences faites aux femmes, ce chantage affectif couplé à cette brutalité physique. J’ai dévoré ce livre, accrochée à mon siège, le paquet de mouchoirs à proximité. Comment peut-on infliger cela à des femmes au XXIème siècle ?
« Le paradis d’une femme se trouve aux pieds de son époux. »
« Le viol n’existe pas dans le mariage ».
Une lecture essentielle, que je qualifierai d’utile. Pour s’informer, pour que la prise de conscience se fasse afin que la situation ait une chance d’évoluer. A ne pas manquer !
Det här var sannerligen en prövningens bok. Prövning i att inte skrika rakt ut, att ha ett öppet sinne för att kulturer kan se annorlunda ut än den jag själv är uppväxt med, prövning av tålamodet att lita på att författaren kommer ta oss i hamn med en berättelse som väcker så mycket känslor att det nära på brister för mig av flera anledningar. Precis som de tre kvinnorna i romanen ständigt påminns om, vikten av tålamod så tar jag mig igenom boken för jösses vilken roman detta är på sina blott 180 sidor.
Under läsningen tänkte jag på den historiska romanen Lucrezias porträtt av Maggie O'Farrell och den nutida skildringen Stanna hos mig av Ayòbámi Adébáyò som tar upp att giftas bort mot sin vilja och att tvingas in i ett månggifte.
Vi får i den här boken bekanta oss med månggifte som tradition, dess konsekvenser för kvinnor av alla åldrar, de patriarkala strukturer som upprätthålls i religionens namn och hur systerskapet kan såväl hjälpa som stjälpa. Läs och bokcirkla om den här enastående romanen.
La question de droit féminin est une question si importante et si problématique dont le développement a besoin d'une profondeur beaucoup plus que cela. Ce roman m'a évoqué plutôt des romans de jeunesse et d'adolescent. Le roman parle des problèmes féminins dans la culture camérounaise dont l'auteur est issu, mais une certaine profondeur y manque. Pourtant, il ne faut pas oublier que l'oeuvre d'Amadou Amal peut évoquer des changements de point de vue dans toute culture qui souffre toujours des lois patriarcales et ce fait est en tant que tel de valeur.
It hurt so much to go through these three women's stories about forced marriages. From my occidental laic point of view they were revolting and I just felt myself mourn for their wasted lives. If Ramla and Safira's parts were sad - and surprising for the second one - Hindou's story actually made me sick as it tackled sensitive themes I have trouble with. It was very painful to read it and I almost DNFed the book after her part. However I owed them to bear their burden as someone lucky enough to live in a society and country where I can make my own decisions.
In this case it was hard - if almost not impossible - for me to take a step back and try to see these stories through another culture's lense. I will never understand, and that's a fact. However I see that no women, whenever they come from, should have to endure the pain these three went through. And THAT is also a fact.
zanimljiva iz perspektive poligamske kulture (čitaj: tragedije), a kao da je to i bio autoričin cilj: nedostatak stila i talenta nadomjestila je zanimljivom i vrućom tematikom koja čitatelje ne ostavlja ravnodušnima. izraz "nestrpljive" odnosi se na "must" strpljenju koje islam nameće ženama dok trpe bračno silovanje, muževe batine, drugu (treću, četvrtu) ženu u muževom krevetu - u ime pokornosti i potpune podčinjenosti muškarcu kao takvom. tri žene koje pratimo na njihovom putu prema dolje, bez slobode, bez izbora i bez mogućnosti ostvarivanja samih sebe, tek u naznakama ostavljaju prostora da stvar, općenito, može krenuti drugačijim, boljim tijekom.
On pourrait reprocher à ce court roman, à ces trois portraits de femme, de n'être qu'esquissé. Pourtant, c'est un regard de l'intérieur sur la condition des femmes dans le Sahel au Cameroun, alors qu'elle doivent obéir aux hommes qui choisiront leur mariage, si elles seront polygames, et qui ont tous les droits sur elles. Patience, qu'on leur dit. Endure. Tout sera ta faute de toute façon. Aurait-on pu aller plus loin? Peut-être. Mais pour l'occidentale que je suis, c'était suffisant. Les propos et gestes sont extrêmement violents et quand on réalise soudain que non, ça ne fait pas des dizaines et des dizaines d'années... c'est encore plus choquant.
Locul nasterii nu ti-l alegi, deci nu pot decat sa ma consider o norocoasa (macar din punctul asta de vedere). Cartea e o fictiune inspirata din fapte reale.
“Este grea viata femeilor, fiica mea. Sunt scurte momentele lipsite de griji. Nu avem tinerete. Nu cunoastem decat putine bucurii. Nu gasim fericirea decat acolo unde o cultivam. Tu trebuie sa gasesti o solutie pentru a-ti face viata suportabila. Si mai bine, pentru a o face acceptabila. Asta am facut in toti acesti ani. Mi-am calcat visele in picioare pentru a-mi indeplini mai bine sarcinile.”
“Ceea ce o persoana in varsta vede stand jos, copilul, chiar daca se ridica, nu va vedea.” (Proverb fulani)
“Pazienza, figlie mie, munyal! Fate che sia parte della vostra vita futura. Inscrivetevelo nel cuore, ripetetevelo nella mente: munyal!Questo è l’unico valore del matrimonio e della vita.”
Ecco l’insegnamento e il monito dei padri (e delle madri) alle figlie. Sopportare ogni angheria e sottomettersi alla volontà del maschio padrone senza un lamento sembra essere per le donne l’unica possibilità di sopravvivenza in una società dominata da una mentalità retriva e retta da leggi inique.
Tre racconti, narrati in prima persona da tre diverse protagoniste alle prese con scelte che sono costrette a subire. Un libro che è una testimonianza e un atto di accusa a una società patriarcale e maschilista fondata sulla soggezione delle donne al capofamiglia, padre o marito che sia.
Siamo nel nord del Camerun, la religione è quella musulmana, il matrimonio è spesso poligamico, dove l’uomo è sempre il padrone e la donna può conservare il suo posto privilegiato (moglie di un uomo ricco, ovvero sotto la sua protezione) soltanto se continua a blandirlo e a sedurlo, se riesce a sopportare tutte le sue angherie e se mantiene la tranquillità in famiglia evitando di litigare con le ultime arrivate: giovani, belle, spesso infelici- ma non importa- in ogni caso le preferite. Così la rivalità reciproca viene alimentata dal sistema sociale e, rinfocolando il rancore, rende le donne complici attive del perpetuarsi di questo doloroso e vergognoso giogo.
Le tre protagoniste sono costrette come tutte a sottomettersi alla volontà del patriarca di turno, tuttavia la loro pazienza è ormai giunta al limite. È vero: appartengono a una società rigida e involuta, i loro destini sembrano segnati da sempre, la sottomissione nel nome di Allah giustifica ogni violenza e prevaricazione. Ma una di loro avrà maturato la consapevolezza necessaria a liberarsi, avrà trovato il coraggio di sognare e progettare una vita diversa, sarà in grado di sciogliere le ataviche catene e -immaginiamo- anche di scrivere questo libro intenso, dolente e coraggioso.
L'homme a inventé dieu. Nom variable, selon le lieu de création. Il l'a créé à son image, celle de l'homme, pas stupide. Et le dieu, reconnaissant pour le trône érigé, servile envers son créateur, a offert à l'homme tous les droits. Quelques variables, suivant les géniaux créateurs. Dont certains ont fait très fort, la femme étant une pure esclave. Notamment à cet endroit où Djaïli Amadou situe le récit de trois femmes de son pays d'origine, le Cameroun. Histoire, précise--t-elle, sur base d'une réalité vécue. Par elle? Histoire de 2 soeurs mariées de force, sans la moindre consultation, par le père ou un oncle, il suffit de faire partie des mâles du clan pour décider le sort de ces esclaves. La 3e esclave, c'est une première épouse, sort identique, mariée de force. Mais point de vue différent. Trois récits de souffrances subies, à l'image de tant d'autres sacrifiées au service de l'homme, à qui son dieu génial permet de prendre 4 épouses. Mauvais choix? Pas grave: il répudie quand il veut. Petite précison: les esclavagistes sont modernes, ils peuvent voyager en 1re classe, collectionner les luxueuses voitures, ils peuvent tout en fait. Histoire moderne. Très beaux récits délicats, malgré la cruauté ambiante, de cette auteure, qui a certainement elle-même enduré ces innommables injustices. Style simple, mais limpide, j'espère de grands succès à cette magnifique et courageuse conteuse.
Munyal, la patience, seul conseil reçu pour affronter leur destin ; et semteende, l'éloge de la retenue en toutes circonstances, l'absence absolue d'humeur et de révolte contre son mari à qui une femme doit une dévotion totale et sincère.
L'autrice Camerounaise conte tour à tour l'histoire de Ramla, Hindou et Safira, liées par leur condition de femmes peules : les mariages forcés pour satisfaire les affaires de leur père ou la paix familiale, les femmes mariées comme des pions pour remplacer une soeur décédée, les violences conjugales, et la polygamie qui n'a pour conséquence que d'opposer ces femmes entre elles, ne leur laissant même pas une esquisse de sororité pour faire face.
C'est un roman polyphonique difficile, mais bouleversant et nécessaire sur la terreur absolue engendrée par le patriarcat au Sahel, pour les femmes et les filles de ses femmes qui ne peuvent rien pour sauver leurs enfants, et qui devront se battre pour attirer sans cesse l'attention et la validation de leur mari qu'elles n'ont pourtant pas désiré.
4,5. Un romanzo da cui non sono riuscita a staccarmi fino a che non l'ho finito. In alcuni punti, per stomaci forti. Purtroppo credo che sia per molti versi fin troppo verosimile alla realtà.
«Munyal, figlie mie, perché la pazienza è una virtù. Dio ama le donne pazienti» ripete mio padre, imperturbabile.[..]«D’ora in poi, ciascuna di voi appartiene a suo marito, a cui deve la totale sottomissione stabilita da Allah. Senza il suo permesso, non avete il diritto di uscire e nemmeno di accorrere al mio capezzale. In tal modo, solo a questa condizione, sarete mogli perfette!».[..] Il consiglio di rito che un padre dà a una figlia al momento del matrimonio, e di riflesso a tutte le donne presenti, lo conoscevamo già a memoria. Si riassumeva in una sola e unica raccomandazione: siate sottomesse!
La cover allegra e colorata non rispecchia assolutamente il contenuto. Non ero preparata a ciò che avrei letto, non ero pronta a immergermi in questo universo tribale in cui le donne non hanno diritti. Djaïli immerge il lettore in una realtà cruda e atroce. Rompe i tabù di questa cultura così patriarcale che spoglia le donne di tutti i loro diritti, tranne quello di essere pazienti. Un solo concetto, tramandato di madre in figlia, è alla base della cultura Fulani in Camerun:
"Munyal!"(Pazienza!)
Non è proprio un romanzo, ma una testimonianza perché come spiega l'autrice è una storia di finzione basata su fatti reali e, alla luce dei "fatti" letti, ringrazio Allah, Cristo, Budda, Gilgamesh o chiunque sia il mio Dio, di avermi fatta nascere in questa parte del mondo. Leggerete di tre donne, legate da un filo, che subiranno la stessa sorte, ma vi ho letto un messaggio positivo di fondo: la cultura e l'istruzione possono fare la differenza, possono portare a una reazione.
Un récit tellement dur et tellement nécessaire à la fois. Il n'est pas sans rappeler ceux de Mariama Bâ et d'Aminata Sow Fall en leur temps, dans une version plus crue et plus moderne
Un choc culturel dans un livre, est-ce possible ? Oui. C’est la réponse que j’ai envie de donner après avoir lu “Les impatientes” de Djaïli Amadou Amal.
L’autrice se plonge dans la vie de trois jeunes femmes aux destins étroitement liés, entremêlés, pour nous raconter l’histoire et le sort destiné aux jeunes filles vivant au Cameroun.
Munyal. “Patience” en peul. C’est le maître mot de ce roman mais aussi de ces femmes (à peine sortie de l’enfance parfois) dont le seul avenir qui leur semble promis soit de se marier au plus offrant. Les mariages d’amour ne sont évidemment pas à l’honneur et on comprend à travers les larmes de patience de ces trois portraits, que l’amour ne s’achète pas. Jamais. Un triste récit qui déplore des habitudes malheureusement acquises et ses dictats bien ancrés par la gente masculine. Souvent “approuvés” (peut-on réellement dire ça ?) par des femmes qui espèrent un semblant de liberté (de répit !) en se conformant aux attentes de leurs maris / de leurs familles.
Un livre engagé qui souhaite mettre la lumière sur des mœurs où la femme se doit d’être l’ombre de son époux. Quoi qu’il en coûte. Encore et encore. Où la place de chacune est un véritable combat au quotidien puisqu’il leur est impossible d’espérer l’amour, l’éducation ou encore la liberté d’agir ou de penser. Forcées de se battre pour un brin d’attention d’un mari commun, qu’aucune d’entre elles n’a pourtant désiré. L’autrice nous partage les émotions des personnages qui se ressemblent terriblement malgré leurs différence d’âge. Elle nous montre également le paradoxe entre le fait quelles soient toutes victimes de leur sort et pourtant actrices d’un lutte féminine féroce. Un monde où la sororité, inexistante, pourrait pourtant être une force.
Si ce roman avait déjà été publié et primé en Afrique depuis 2017, cette édition est toute récente : parue en Septembre 2020. C’est de la grande littérature Africaine. Je ne peux que recommander cet ouvrage, à lire avec le cœur bien accroché et l’esprit grand ouvert.
Truly heart breaking to endure reading this book, however a must read for people who have no idea what people of other countries could go through. Amadou Amal tells the story of three women who suffer abuse in Cameroon, where they are abused. Abused to the extent that they are seen as inferior and supposed to be obedient and show patience. Amadou Amal has really shocked people with this book. So many triggers this book has. This book was almost unbearable to read, so incredibly sad that women could ever be treated such as “things” instead of as actual people. Read if your stomach can endure!
Thank you NetGalley and Djaili Amadou Amal for this free ebook, in exchange for my honest opinion.
Oui j'étais peinée de voir le destin de ces jeunes filles mariées de force mais tout au fond de moi appelait à la violence. Je voulais voir une femme frapper un homme. Je voulais voir du sang. Oui, ce roman m'a rendue violente. Le niveau de manipulation de ces hommes est trop élevé pour que je puisse rester calme. Et puis cet appel à la patience encore et toujours de la part des autres femmes me rendait dingue. Excepté mon appel au sang et à la folie, c'était une bonne lecture 😂
La pazienza ad ogni costo, contro ogni diritto di affermare la propria identità, contro ogni diritto ad esistere ed essere.
Djaïli Amadou Amal, con questo romanzo corale, dà voce a quelle donne che non hanno voce. Ambientato in Camerun, il romanzo racconta la storia di tre donne immerse in un contesto tribale, dove i diritti femminili cedono il passo alla prepotenza maschile.
Denunciando una cultura patriarcale ancora così attuale, mette in luce i danni prodotti, in termini di violenza, abusi e soprusi. Una violenza che come un gioco incatena le donne stesse al proprio destino, a cui sembra che non possano opporsi.
«Non sei né la prima né l’ultima donna che è stata picchiata da un uomo, non è un buon motivo per sparire così. Sicuramente avremmo trovato una soluzione. Non sei una foglia morta in balìa del vento. Hai una famiglia che ti protegge.»
«Ma voi mi avreste semplicemente detto di pazientare.»
E il mantra “munyal!” con cui sin da piccole sono state cresciute tutte le femmine non ha più senso di continuare ad essere messo in pratica! guardare con sospetto:
«Non voglio più pazientare!» ho gridato, scoppiando in lacrime. «Ne ho abbastanza. Sono stanca di resistere, ho provato a sopportare ma non ce la faccio più. Non voglio più sentire la parola pazienza. Non ditemi mai più munyal! Mai più quella parola!»
«Hai sopportato troppo, Hindou. Più di quanto forse avresti dovuto» ha aggiunto mia madre, confortandomi mentre io piangevo a dirotto.
This story….it broke my heart. The suffering that these women endure and keep to themselves is beyond any description of patience and courage that I’ve come across.
This was a hard read, but I think it’s necessary in order to see the abuse that women in different parts of the world go through on a regular basis and considered normal.
Di questo libro ho apprezzato più l'idea alla base che la sua esecuzione: ho trovato la storia in sé molto interessante, ma troppo scialbo e didascalico lo stile con cui è stata raccontata, il che è davvero un peccato. Avrei preferito un'edizione italiana con un glossario che spiegasse sia alcune parole che alcuni aspetti culturali sconosciuti alla lettrice italiana.
Je ne suis pas sûre de pouvoir donner une note à un témoignage aussi bouleversant, et qui rappelle à quel point la situation des femmes à travers le monde est loin d'être reluisante. C'est un récit qui se lit avec beaucoup d'émotion, et beaucoup d'empathie. La qualité purement littéraire m'a moins touchée que le fond, mais c'est un récit vraiment nécessaire.
4⭐️1/2 Passionnante, cette plongée dans un autre univers et merci à Djaïli Amadou Amal de nous permettre de l’entrevoir. Une fois de plus, j’approuve le choix des lycéens pour le prix Goncourt.
В своєму житті я прочитала достатньо книжок про пригнічення жінок по всьому світу, і зміни декору вже недостатньо щоб мене якось зачепило. Тому ставлю три. Нічого окрім роздратування та втоми я від опису знущань над жінками не відчула.
Set in Maroua, northern Cameroon, Djaili Amadou Amal’s The Impatient is a must-read for anyone interested in international fiction or women's rights. In three multi-chapter sections, each section with a different narrator, the author grabs the reader’s attention with individual accounts of Cameroonian women forcibly married to men chosen by their families.
Two of the three narrators are half-sisters, teenage brides to marry on the same day. Ramla, who dreams of becoming a pharmacist, is happily engaged to Aminou, a handsome university student and her brother Amadou’s best friend, when Uncle Hayatou decides she must marry Alhadji Issa, instead—a local politician and the most important man in town. In her family members' minds, Alhadji Issa is the perfect match who will ensure her father’s and uncle’s business success. Ramla's engagement to Aminou can easily be broken so that 17-year-old Ramla can take her place as second wife of a wealthy 50-year old. Half-sister Hindou is pledged to a bachelor cousin much nearer her age, but also a man she fears.
Told through Ramla’s point of view, the first section ends with the day of the double wedding and the brides’ rides to their new homes. In section two, Hindou narrates her experience as wife of the unemployed, alcoholic, drug-using cousin Moubarack. Ramla reappears in the third section although not as the narrator. Thirty-five year old Safira, first wife of Ramla’s new husband, Alhadji Issa, now speaks her mind. Secure in her position as only wife for two decades, Safira is prepared to do anything to drive beautiful young Ramla out of her husband’s bed and the home. As Safira tries one scheme after another, her narrative passes through several stages. By turns, it is desperate, amusing, remorseful, and confident. While all three sections pack an emotional wallop, Hindou’s story is darkest.
The perennial advice given to Cameronian brides and wives echoes throughout the three narratives. Wives must be PATIENT. Only with munyal (patience) will they achieve a happy, harmonious, secure life with their husbands, their husband’s relatives, and their co-wives. So they are told from childhood. Do these brides and wives accept the advice? Readers need look no further than Djaili Amadou Amal’s book title, The Impatient.
Thanks to NetGalley and HarperVia for an advance reader copy of this important book, which is now being read in Cameroonian schools. Literature’s power may change lives.