J'ai laissé partir mon père sans écouter ce qu'il avait à me dire, le combattant qu'il avait été, le Résistant, le héros. J'ai tardé à le questionner, à moissonner sa mémoire. Il est mort en inconnu dans son coin de silence. Pour retrouver sa trace, j'ai rencontré Beauzaboc, un vieux soldat de l'ombre, lui aussi. J'ai accepté d'écrire son histoire, sans imaginer qu'elle allait nous précipiter lui et moi en enfer... S.C.
Frémaux, ein Journalist lässt sich beauftragen, die Lebensgeschichten von Menschen aufzuschreiben, sodass sie sich diese als Bücher drucken lassen und als Erinnerungsstücke aufbewahren können. Wahr müssen die Geschichten nicht sein, es ist eine Geschäftsidee. Doch dieses Mal ist es anders. Ein alter Mann erzählt Frémaux von seiner Zeit in der Resistance. Auftraggeber des Buches ist dessen Tochter. Da Frémauxs eigener, inzwischen verstorbener, Vater ebenfalls im Widerstand aktiv war, aber nie von dieser Zeit erzählte, entwickelt sich diese Zusammenarbeit anders als erwartet. Frémaux beginnt zu recherchieren, nachzufragen, Ungereimtheiten aufzudecken.
Wie auch bei Am Tag davor, scheint mir der Roman nach einer Verfilmung zu schreien; auch wenn es hier keine so spektakuläre Wendung wie in diesem späteren Roman gibt. Hier würde es sich eher um eine Art Kammerspiel handeln, in dem diese beiden Männer unterschiedlicher Generationen in einer dunklen Wohnung an einem Tisch sitzen – und ihre je eigene Form von Erinnerung und Wahrheit konstruieren.
Wieder habe ich schöne Sätze und Passagen gefunden, über die man nachdenken mag oder bei denen man das Gefühl hat, sie betreffen einen. Da gibt es am Anfang diese Aussage : Mit der Trauer wird man fertig, doch die verpasste Begegnung verwindet man nicht. Jeder, der einen nahestehenden Menschen, insbesondere Elternteil, verloren hat, weiß um die Wahrheit dieses Satzes.
An einer Stelle schreibt der Interviewte von einem anderen Widerstand: Es habe noch einen anderen Widerstand gegeben, einen weniger bekannten, noch geheimeren, unorganisierten Widerstand. Einen Widerstand der kleinen Gesten, der kleinen Vergesslichkeiten, der kleinen Faulheiten. Einen Widerstand des Schleifenlassens, der den Feind viel Geld und Nerven gekostet habe. Neben den spektakulären Sabotageakten habe es eben auch den feinen Sand im Achslager oder im Schmieröl gegeben, die Bremsklötze im Ablaufventil des Heizkessels, schlecht reparierte Teile, die als normale Abnutzung getarnte Beschädigung einer Pläuelstange, die vorsätzlich vertrödelte Zeit, den absichtlich schlurfenden Gang.
Ist dieser Widerstand jenseits strahlender Helden überhaupt noch Widerstand? Oder ein Rechtfertigungsversuch? Oder gar wirksamer als große Anschläge? Oder alles zusammen, so wie Menschenleben nun einmal sind?
این کتاب را یک رزمنده ـ که هنوز جراحاتی از جنگ بر بدن دارد ـ به من پیشنهاد کرد و من هم آن را خصوصاً به کسانی که موضوع مطالعهشان جنگ است و روایت جنگ و خاطرات جنگی، پیشنهاد میکنم خواندنش بهاندازهی چند کتاب و مقاله در این موضوع، مفید است
اين رمان که در سال 2011 در فرانسه منتشر شد. با اقبال منتقدان وصاحبنظران روبه رو شد. سورژ شالاندن متولد 1952 ميلادي است و سي و چهار سال با معروف ترين روزنامه پاريس «ليبراسيون»، همکاري داشت و در حال حاضر نيز عضو هيات تحريريه «کانار آنشئه» ديگر روزنامه مشهور پاريس است. گزارش هاي او درباره ايرلند شمالي و محاکمه کلوس باربي، جنايتکار جنگي فرانسوي، جايزه آلبر لوندر را که مشابه جايزه پوليترز است، نصيب او کرد. شالاندن علاوه بر رمان افسانه پدران ما چند رمان ديگر نيز نوشته است که رمان «درباره يک قول» او برنده جايزه مديسي، سومين جايزه ادبي معتبر فرانسوي شد.
نسلی از. فرانسه را روایت میکند که در زمان حمله نازیها گروههای مقاومت را تشکیل میدادند و برای فرزندانشان از آن روزها تعریف میکنند. برخورد نسل جنگ و نسل پس از جنگ، تصویری که جوانهای امروز از جوانهای قهرمان آن روزها دارند و فاصله آن با واقعیت، شاید حکایت نسل ما باشد با پدرانمان. نثر کتاب خیلی بود. توصیفهای زیبا با جملههای کوتاه.
Primer llibre que llegeixo en francès. Fàcil d’entendre si coneixes l’estil de l’autor. M’ha semblat brutal la sensibilitat a l’hora de transmetre la història (II GM), el record dels que van viure aquella època i la confiança entre dues persones. Sorj Chalandon entre els meus autors preferits.
Un bon roman sur le poids de la responsabilité, la lâcheté, la mémoire. J'ai trouvé cette lecture captivante, avec toutefois un petit bémol sur le dénouement, qui ne me semble pas à la hauteur de la tension entretenue au long du livre...
کتاب با خاکسپاری پدر راوی شروع میشود که فقط با حضور نه نفر و سه پرچم صورت گرفته بود. پدری که قبل از جنگ جهانی دوم کارمند بیمه بود در شهر «لیل» در شمال فرانسه و بعد از اشغال فرانسه، از جملهی کسانی بود که در اولین فرصت به نهضت مقاومت پیوستند. او به عضویت گروه «انتقام» درآمده بود که وقتی توسط نیروهای نازی به اسارت گرفته شده بودند؛ خیلی از آنها را مستقیم به اردوگاههای مرگ «آشویتش و بوخنوالد» فرستاده بودند.
بعد از آزادی فرانسه، گروه «انتقام» در شادی و شعف مردم حضور نداشتند، چون خیلی از آنها یا کشته شده بودند و یا موقعی از زندانهای آلمان ناری آزاد شده بودند که دیگر آب از آسیاب جنگ افتاده بود. پدر راوی هم از این خیل بود. و تا وقتی هم که زنده مانده بود ؛ چیزی از سرگذشت جنگ به راوی نگفته بود. پدری فروتن، که انگاری هرچه کرده بود را حکم وظیفهی خود پنداشته بود و ناگفتههای جنگ را با خود به زیر خاک برده بود.
راوی روزنامهنگار خبرهایست که اکنون برای گذران زندگی، به کاروبار عجیبوغریب خاطرهنویسی خاطرات مردم روی آورده است. در قبال اُجرتی که میگیرد؛ خاطرات مشتریهای خود را از زندگیایی که پشت سر گذاشتهاند، به شکل کتابی به چاپ میرساند. در زمانیکه حدود بیستسالی از مرگ پدرش گذشته است؛ زنی به نام لوپولین بوزابوک با او تماس میگیرد. لوپولین میخواست شرح زندگی پدرش تسلن بوزابوک را به عنوان هدیه با او تقدیم کند.
حالا راوی باید برنامهی دیدارهایش را با تسلن بوزابوک تنظیم میکرد تا خاطراتش را بهطور مستقیم از او بشنود. بوزابوک مدعی بود که در جنگ شرکت داشته و به «نهضت مقاومت» پیوسته بود. یک افسر آلمانی را حتی به قتل رسانده و در عملیاتی شبه پارتیزانی و با کمک بچههای مقاومت خیلی از همرزمان خود را نجات داده بود.
راوی شیفتهی خاطرات بوزابوک میشود. در چهرهی آن پیرمرد هشتادوسهساله، گویی چهرهی متواضع و محجوب پدر خود را میخواند که اینگونه فرصت بازگویی خاطرات جبهه و جنگ خود را یافته است. ولی این شیفتگی دیری نمیپاید. راوی رفتهرفته به آنچه که او بهعنوان خاطرات و نقش خود در جنگ به زبان میآورد؛ شک میکند. به تحقیق و پژوهش روی میآورد. هرچه روزنامهها و گزارشات وقت زمان جنگ را زیرورو میکند؛ چیزی در اثبات حرفهای او نمییابد.
بوزابوک رسمن داشت دروغ سرهم میکرد. او میخواست تصویری از یک قهرمان در ذهن دخترش از خودش بسازد. و حالا راوی درمییافت که در خاموشی کهنهسربازانی چون پدرش، چهکسانی به زبان درآمده و چه جعل و دروغها میخواستند به خورد مردم بدهند.
J’aime beaucoup Sorj Chalandon, en particulier Le quatrième mur et Retour à Killybegs. Mais ce livre là ne m’a pas convaincue. Le thème est intéressant et on y retrouve la belle écriture de l’auteur mais je l’ai trouvé trop répétitif ( les chaussures rouges de la fille, la canne , la cigarette et le mouchoir du père) , prévisible aussi (on comprend très vite ou est le problème) et finalement je me suis un peu ennuyée .. Ça ne m’empêchera pas de dire que Sorj Chalandon est l’un de mes auteurs français préférés !
L'excès de fierté pousse une fille à vouloir concrétiser les bravoures de son père via un livre écrit par un biographe habile, ce dernier dont le père était un ancien résistant aussi, essaye de retrouver le sien dans les sinuosités de l'histoire de son client; toutefois, l'histoire que Lupiline cherche à bâtir et l'exhiber à son entourage tend à ne plus voir le jour, et le biographe sera devant un duel difficile. J'ai apprécié à la fois le fond et la forme du roman, ce n'était pas fastidieux et la fin est bien formulée .
j’ai adoré:( même si la fin n’est peut-être pas à la hauteur du reste du livre, ça dit tellement du devoir de mémoire, de la transmission et de ce que l’on projette sur nos proches
Pendant mon hospitalisation, j'ai lu La Légende de nos pères de Sorj Chalendon, un très beau roman de la rentrée littéraire.
Le narrateur a perdu son père en 1983. Celui-ci, ancien résistant, souhaitait transmettre ses souvenirs, mais son fils les trouvait ennuyeux. Le jour de l'enterrement de son père, le jeune homme découvre Lupuline et son père, Tescelin Beuzaboc, un autre résistant, dans le cimetière.
Plusieurs années plus tard, devenu écrivain de biographies pour les gens qui souhaitent léguer leur histoire à leur famille, il retrouve Lupuline qui souhaiterait lui présenter son père et lui proposer d'écrire sa vie. En effet, Beuzaboc endormait sa petite fille en lui racontant les exploits extraordinaires dont il avait été le héros pendant la guerre. Après quelque hésitation Beuzaboc finit par accepter.
Le roman est le récit des relations entre Beuzaboc et le narrateur, de plus en plus culpabilisé par son refus d'écouter son propre père quand il en était encore temps. Jusqu'au jour où il finit par se demander si Beuzaboc n'a pas inventé tout ou partie de sa vie.
Un beau récit sur l'art du roman bref… des mensonges que l'on choisit de croire, des vérités parfois, la vie, la relation au lecteur, la fascination… Un roman que je recommande donc chaleureusement.
Lupuline Beuzaboc veut qu'il raconte l'histoire de son père à elle, un père résistant français durant la deuxième guerre mondiale. Un résistant tout comme son père à lui. Un père qui est mort sans lui raconter sa vie de résistant. J'aime que le narrateur raconte toutes sortes de petits détails sur lui-même tout en racontant l'histoire de sa rencontre avec Lupuline et de son travail d'écrivain pour le père de celle-ci. Il nous parle du suicide de son frère, du chien-guide attaché qui pleure la mort de son maître. Dans ses carnets, à droite il écrit ce que les gens lui disent, à gauche ce qu'il observe. Que fera-t-il avec la vérité qu'il découvre? Que seront les conséquences? Grâce à l'écriture, le lecteur resent de façon poignante le dilemme du narrateur. Excellent livre d'un auteur que je continuerai à lire.
Une très belle histoire sur la transmission de la mémoire et de l'Histoire. Une très belle rencontre entre un biographe et un vieil homme qui raconte "sa" guerre de 40; une rencontre qui ne laissera aucun des 2 protagonistes intact ... Jusqu'où peut-on aller en racontant l'Histoire? Qu'est-ce que la vérité? Les événements qui se sont déroulés, dans la vie, dans la chair? ou bien les événements qui prennent place dans le coeur d'un père vis-à-vis de sa petite fille? Peut-on juger quelqu'un qui raconte "sa" guerre quand on ne l'a pas vécue soi-même? Tant de questions aux réponses difficiles... Sorj Chalandon raconte cette histoire au travers d'une écriture magnifique, émouvante, vécue. On ne sort pas indemne de "La légende de nos pères".
J'avais beaucoup aimé "Une promesse" de cet auteur. Le personnage Marcel a perdu son père lorsque il avait 25 ans et se rend compte qu'il n'a pas écouté ses récits de résistant. Plusieurs années plus tard alors qu'il est devenu biographe ,une femme lui demande d'écrire le récit de son père Beuzaboc-Ghesquière lui aussi résistant. Un moyen pour Marcel, en quelque sorte de se rapprocher de son père à travers l'histoire d'un autre . Mais voila ce récit semble peu cohérent et assez vague . Le doute s'installe dans la tête de Marcel. . Beuzaboc-Ghesquière est il un vieux monsieur dans la mémoire lui fait défaut ou un imposteur . Très belle écriture , poétique.
Mon coup de coeur! Quel beau roman sur la mémoire, sa transmission et sur la vérité. C’est l’histoire d'un écrivain public qui est embauché par une femme d’âge mur qui veut honorer son père, ancien résistant, en lui donnant sa biographie lors de son anniversaire. De quelle vie s’agit-il, qui la raconte et pour qui? Une très belle écriture, une grande sensibilité face à ces histoires et une belle réflexion.
un très beau roman sur la transmission de l'Histoire, filiale ou non, sur le point de vue, sur l'intérêt et la transformation de la réalité. Le roman met un peu de temps à se mettre en place, on reste d'abord sur les souvenirs de la seconde guerre et puis l'intrigue se développe et le roman devient à la fois très bien construit, et interrogatif sur plusieurs sujets de fond.