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tourmenter

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(Date à préciser) Dérivé de tourment, avec le suffixe -er.

tourmenter \tuʁ.mɑ̃.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se tourmenter)

  1. Faire souffrir quelque tourment de corps.
    • On l’a si horriblement tourmenté qu’il en est mort.
    • Au bout de ses bras un peu grêles se tourmentaient deux mains déliées, mais rouges, comme il convient à des mains de jeune fille. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 108)
  2. Faire souffrir des douleurs causées par la maladie, par une opération chirurgicale ou par quelque moindre accident.
    • En proie à un violent accès de fièvre, je ne suis guère disposé à admirer le paysage. Je grelotte, je suis tourmenté par une soif ardente, chaque pas de mon cheval martelle ma tête bourdonnante. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 133)
    • Il était authentique dans Alençon que le sang tourmentait mademoiselle Cormon ; elle faisait subir ses confidences au chevalier de Valois à qui elle nombrait ses bains de pieds, en combinant avec lui des réfrigérants. — (Honoré de Balzac, La Vieille fille, 1844)
  3. (Sens figuré) Donner de la peine, des tracas, du souci.
    • Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Il essaya de se persuader qu’il était à l’aise et en sécurité ; mais bientôt, l’indéfinissable inquiétude de l’animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 328 de l’édition de 1921)
    • Au demeurant, sur ce thème, son humeur était variable : être une espèce de rastaquouère, porter un nom à coucher dehors avec un billet de logement, bref être irrémédiablement différent ne le tourmentait pas en permanence ; au contraire, parfois, ça l'amusait. — (Gabriel Matzneff, La lettre au capitaine Brunner, Éditions de la Table Ronde, 2015, chapitre 7)
  4. Importuner beaucoup ; harceler.
    • Comme, parmi les perdrix, il naît un tiers plus de mâles que de femelles, il arrive, dans le temps de la pariade, que plusieurs coqs se disputent la même poule qui, à force d’être tourmentée, déserte souvent le canton; […]. — (Dictionnaire des forêts et des chasses publié par le Journal des Chasseurs, sous la direction de Léon Bertrand, Paris, 1846, page 346)
    • Peu nous importe, du reste, et je te prie, ma chère Solange, de cesser de tourmenter M. de Scaër qui n'a rien à démêler avec cette marquise. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 90)
    • Une question qui n’a guère tourmenté les « vampirologues » est celle de savoir pourquoi le motif vampirique naît en Europe centrale. — (Florent Montaclair, Le vampire dans la littérature romantique française, 1820-1868: textes et documents, Presses Univ. de Franche-Comté, 2010, chapitre 2, page 19)
  5. (Sens figuré) Remuer quelque chose de façon désordonnée, fourrager.
    • Guillaume était taciturne, et, enfoncé sous la grande cheminée, il tourmentait les tisons avec une agitation singulière. — (George Sand, Jeanne, 1844)
  6. (Pronominal) S’inquiéter.
    • À quoi sert de vous tourmenter si fort ?
    • Il ne faut pas se tourmenter pour si peu de chose.
    • Ne vous tourmentez point de cela, pour cela.
Importuner (4) → voir casser les couilles

Prononciation

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Références

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