Wilfrid Baumgartner
Wilfrid Baumgartner | ||
Fonctions | ||
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Membre du Conseil économique et social | ||
– (5 ans) |
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Ministre des Finances et des Affaires économiques | ||
– (2 ans et 6 jours) |
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Président | Charles de Gaulle | |
Premier ministre | Michel Debré | |
Gouvernement | Debré | |
Prédécesseur | Antoine Pinay | |
Successeur | Valéry Giscard d'Estaing | |
Gouverneur de la Banque de France | ||
– (10 ans, 11 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Emmanuel Monick | |
Successeur | Jacques Brunet | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Wilfred Siegfried Baumgartner | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Paris 7e | |
Date de décès | (à 76 ans) | |
Lieu de décès | Paris 7e | |
Nationalité | français | |
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Wilfrid Baumgartner, né le dans le 7e arrondissement de Paris et mort le dans le même arrondissement, est un haut fonctionnaire et homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Le père de Wilfrid Baumgartner est le docteur Amédée Baumgartner, chirurgien des hôpitaux et président de l'Académie nationale de médecine[1]. Wilfrid Baumgartner a un frère, Richard, polytechnicien[2]. Wilfrid suit ses études secondaires au lycée Buffon. Pendant la Première Guerre mondiale, il est scolarisé au lycée de Poitiers. Il y suit des études littéraires et excelle en grec ancien.
Une fois le baccalauréat obtenu, il s'inscrit à l'École libre des sciences politiques, dont il obtient le diplôme[2]. Il obtient une licence de lettres et une licence de droit à l'université de Paris. Au cours de sa licence de droit, il suit les cours d'Albert Aftalion[3].
Il soutient une thèse de doctorat en droit consacrée au Rentenmark (monnaie de transition allemande, entre 1919 et 1923), réalisée à l'université de Paris sous la direction de Louis Germain-Martin[3].
Il est reçu premier, en , au concours d'adjoint à l'Inspection générale des finances.
Il a épousé en 1930 Christiane Mercier, fille d'Ernest Mercier[4]. Il a eu trois enfants.
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Il est inspecteur des finances en 1925. Il donne des cours de politique monétaire à l'École libre des sciences politiques[5] à partir de 1932[2].
Wilfrid Baumgartner se spécialise dans les finances directeur de cabinet de Paul Reynaud, ministre des finances en 1930, et directeur du Trésor de 1935 à 1936. Il devient ensuite président du Crédit national (1936-1949) succédant à Louis Martin, son fondateur (1919-1936). Il est l'un des négociateurs, sous l'autorité de Vincent Auriol, alors ministre des finances, de l'accord monétaire tripartite conclu avec la Grande-Bretagne et les États-Unis.
En 1943, il est déporté le du camp de Royallieu à Compiègne vers Buchenwald comme « personnalité-otage ». Le , il est transféré au camp de Füssen-Plansee[6].
Il revient en France.
En 1946, il préside la conférence internationale de Londres sur la réparation des dommages de guerre.
En 1949, Maurice Petsche le nomme gouverneur de la Banque de France.
Il refuse une première fois la proposition d'être nommé ministre de l'Economie par Michel Debré, à l'instar de son homologue à la Caisse des dépôts et consignations, François Bloch-Lainé[7]. Il accepte toutefois la proposition quelque temps plus tard, en 1960, pour remplacer Antoine Pinay au poste de ministre des Finances et des Affaires économiques du gouvernement Michel Debré, le . Il le demeure pendant deux ans.
Il est à son tour remplacé par Valéry Giscard d'Estaing, le .
Il est alors appelé à la présidence de l'Alliance française (1961-1978), et devient par ailleurs PDG de Rhône-Poulenc (1963-1973).
Il est membre du Conseil économique et social (1969-1974) et de l'Académie des sciences morales et politiques (1965-1978). Il en sera le président en 1975. Son épouse est décédée en 1980.
Il a été membre du comité de direction du groupe Bilderberg[8]. C'était un ami intime de Henri Sacquet[9][source insuffisante], président de la Fédération internationale des rédacteurs en chef.
Ses publications
[modifier | modifier le code]- Le Rentenmark ( - ), Les Presses universitaires de France, 1925, 177 pages.
- Finances publiques : le budget de l’État, avec Henri Deroy, Centre de documentation universitaire, 1944
- Les Ressources publiques, avec Henri Deroy, Centre de documentation universitaire, 1945, 156 pages
- Politique financière, Centre de documentation universitaire, 1946, 164 pages
- Finances publiques, Les Cours de droit, 1948, 310 pages
- Distribution et contrôle du crédit, Paris, A. Colin, 1951, 177 pages
- Petite encyclopédie économique : réalisations du génie français dans le monde, Centre d'expansion française, 1958, 260 pages
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand-croix de la Légion d'honneur Il reçoit la grand-croix de la Légion d'honneur le [10]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Coll., Nouveau dictionnaire national des contemporains, Paris, Les éditions du nouveau dictionnaire national des contemporains, , 948 p., p. 58.
- Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
- Olivier Feiertag, « Chapitre premier. « La jeune école du Trésor » (1902-1930) », dans Wilfrid Baumgartner : Un grand commis des finances à la croisée des pouvoirs (1902-1978), Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », (ISBN 978-2-8218-2822-3, lire en ligne), p. 33–80
- Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
- Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
- Livre-mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945, tome 1, p. 1 021.
- François Bloch-Lainé, Ce que je crois, Grasset, (ISBN 978-2-246-50441-2)
- (en) « Former steering ommittee members », sur Bilderbergmeetings.org.
- Correspondance Maurice Schumann-Henri Sacquet, Augustin Vigin, 1998, édition Bruel-Legal.
- « Reportage n° 656 / Remise de la grand-croix de la Légion d'honneur au baron Jules Guillaume, ambassadeur de Belgique en France », sur France Archives (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Patrick Cabanel, « Wilfrid Baumgartner », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 203-204 (ISBN 978-2846211901)
- Olivier Feiertag, Wilfrid Baumgartner. Un grand commis des finances à la croisée des pouvoirs (1902-1978), Cheff, 2006, 800 p (ISBN 2-11-095380-2)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Naissance dans le 7e arrondissement de Paris
- Décès dans le 7e arrondissement de Paris
- Ministre de la Cinquième République
- Ministre français des Finances
- Haut fonctionnaire français
- Inspecteur des finances
- Membre de l'Académie des sciences morales et politiques
- Survivant de Buchenwald
- Survivant du camp de concentration de Dachau
- Naissance en mai 1902
- Décès en juin 1978
- Décès à 76 ans
- Gouverneur de la Banque de France
- Membre du Conseil économique, social et environnemental
- Banquier français du XXe siècle
- Chef d'entreprise français
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Comité Coubertin
- Élève de l'École libre des sciences politiques
- Étudiant de la faculté des lettres de Paris
- Étudiant de la faculté de droit de Paris
- Élève du lycée Buffon
- Groupe Bilderberg
- Enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris
- Personnalité inhumée au cimetière des Batignolles