La Haye-de-Routot
La Haye-de-Routot | |
L'un des deux ifs funéraires. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Roumois Seine |
Maire Mandat |
Jacques Binet 2020-2026 |
Code postal | 27350 |
Code commune | 27319 |
Démographie | |
Gentilé | Hayon Routotois |
Population municipale |
293 hab. (2021 ) |
Densité | 117 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 19″ nord, 0° 43′ 42″ est |
Altitude | Min. 70 m Max. 132 m |
Superficie | 2,51 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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La Haye-de-Routot est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La Haye-de-Routot est une commune du Nord du département de l'Eure. Située en lisière de la forêt de Brotonne, elle appartient à la région naturelle du Roumois[1]. Jusqu'en 2015, elle faisait partie du canton de Routot.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 865 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jumièges à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , La Haye-de-Routot est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,5 %), terres arables (32,4 %), zones urbanisées (16,6 %), prairies (9,5 %), forêts (3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le lieu est mentionné sous la forme latinisée Haia de Roetot (p. d’Eudes Rigaud) vers 1240[15], La Haie de Rouvetot en 1395 (cartulaire de Saint-Wandrille)[16].
Nom analogue à celui de la paroisse voisine Routot (Rouetot 1180 - 1201), dont il est certainement une ancienne dépendance[15].
L'appellatif haye > haie a servi à former nombre de toponymes dans la région à l'époque médiévale. On le retrouve notamment dans La Haye-Aubrée et dans La Haye-de-Calleville qui partage la même relation avec le nom de lieu contigu de Calleville[15].
Le mot haie (jadis haye), d'origine germanique[17], pouvait prendre le sens de « lisière de forêt » au Moyen Âge, ce qui correspond bien à la localisation de la Haye-de-Routot en bordure de la forêt de Brotonne[15].
Le second élément Routot est probablement le même que celui de la paroisse contigüe. Il s'explique par l'anthroponyme vieux norrois Hrólfr (> Rou(f) / Rollon), souvent transcrit par le nom de personne germanique Rodulfus (> Rodolphe) / Radolfus (variante vieux bas francique du précédent, > Raoul), dont la forme nordique complète est précisément HróðulfR. Il est fréquent dans la Normandie ducale. Ainsi Rollon est-il nommé Rou ou Raoul par de nombreux chroniqueurs.
On retrouve un nom de personne similaire dans Saint-Aubin-Routot (Rodulftot 1035), ainsi que le même appellatif -tot, d'origine norroise topt, signifiant « emplacement, ferme ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Malgré la présence d'ifs funéraires âgés d'environ 1 500 ans, la paroisse est sans doute d'origine relativement récente et en tout cas postérieure à celle de Routot, qui n'est pas antérieure au Xe siècle.
La plupart des paroisses du Roumois ont été créées sur des défrichements par des colons anglo-scandinaves nouvellement installés, ce qui explique l'absence de noms de domaine gallo-romains antérieurs. Il est probable que les ifs du cimetière poussaient naturellement en forêt et qu'ils aient été conservés lors de la construction du premier sanctuaire.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Eau et déchets
[modifier | modifier le code]Espaces publics
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]Postes et télécommunications
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]Justice, sécurité, secours et défense
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2021, la commune comptait 293 habitants[Note 2], en évolution de −2,01 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]- Avril : festival Orties Folies sur l'utilisation des plantes sauvages pour l'alimentation, la santé et le jardinage.
- Mai : Jeux normands oubliés et vieux moteurs
- Juillet : Feu de Saint-Clair
- Août : la nuit du boulanger.
- Octobre : fête des légumes oubliés.
Sports et loisirs
[modifier | modifier le code]Vie associative
[modifier | modifier le code]Cultes
[modifier | modifier le code]Médias
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- l'église Notre-Dame
- Le manoir des Broches[22], Inscrit MH (1997).
- la maison du sabotier.
- le four à pain, musée.
-
Église Notre-Dame.
-
La maison du sabotier.
-
L'autre if funéraire.
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]Site inscrit
[modifier | modifier le code]- Les deux ifs du cimetière, Site inscrit (1932)[23]. Le diamètre du tronc des deux ifs millénaires a permis d'y établir de petites chapelles[24].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Paul Pelliot (1878-1945)[25]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- La Haye-de-Routot sur le site de l'Institut géographique national
- La Haye-de-Routot sur Viamichelin
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Le Roumois », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre La Haye-de-Routot et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981, 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3) (OCLC 9675154), p. 125.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 111
- [1]
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Manoir », notice no PA27000020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les deux ifs du cimetière », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
- [2]
- « Paul Pelliot, archéologue de l'extrême-Asie », sur Conflits : Revue de Géopolitique, (consulté le ).