Marie-George Buffet

femme politique française

Marie-George Buffet (née Marie-George Kosellek le 7 mai 1949), est une femme politique française, secrétaire nationale du Parti communiste français (PCF) d'octobre 2001 à juin 2010.

Marie-George Buffet (2009).

Un peu de courage !

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Être au pouvoir, fût-on communiste, n'abolit pas en soi les rapports de classe, les rapports de force. Croire que l'on pourrait agir sans le peuple, être porteur de ses aspirations à sa place, le libérer par en haut, c'est là une grave erreur.


Démissionner n'est pas dans mon caractère.


Ce que nous voulons, c'est combattre le capitalisme jusqu'à sa disparition. Nous voulons que d'autres rapports sociaux s'établissent, d'autres rapports entre les peuples. L'idée de dépassement, c'est celle d'un processus. Tout n'est pas pourri dans ce monde et déjà germent des éléments d'un monde plus juste et plus libre. En grandissant, par ce processus, ils vont peu à peu participer à abolir l'ordre ancien et toutes les logiques mauvaises qui se font jour. Aujourd'hui, ce n'est pas parce qu'on prendra l'Élysée par une manifestation insurrectionnelle que ceux qui font régner l'exploitation sur le monde disparaîtront. Les multinationales ne siègent pas à l'Élysée et ne se réduisent pas à un gouvernement. Qu'est-ce qui peut permettre aujourd'hui à un processus révolutionnaire de s'épanouir pleinement, avec succès ? Je crois que c'est la mise en mouvement d'une multitude de luttes émancipatrices qui petit à petit se mettront en cohérence. Chacune de ces luttes porte des coups au système capitaliste, le fragilise, et toutes ces luttes mises bout à bout donnent à l'exigence d'un autre monde la force suffisant pour que d'autres rapports sociaux s'établissent. C'est le contraire du mythe du « grand soir », c'est un processus de luttes sociales et politiques qui doit conduire à terme à une abolition réussie de ce système de domination. En ce sens, c'est pour moi une belle formule que le « dépassement du capitalisme ».


Une lutte révolutionnaire est une lutte qui doit prendre en compte aussi la défense de la planète.


Pour commencer, il faut d'abord définir l'objectif : qu'est-ce que nous voulons faire ? Nous voulons changer la société. Mais qu'est-ce que cela veut dire, changer la société ? Nous voulons créer de nouveaux rapports entre les individus et entre les peuples, c'est-à-dire inventer des rapports qui ne soient plus des rapports de domination, d'aliénation, d'exploitation, mais des nouvelles solidarités, des nouvelles formes de coopération. Nous voulons permettre la mise en commun de tout ce qui peut apporter aux individus. Nous voulons dépasser le capitalisme.
   Pour arriver à cet objectif, la question ne pose-t-elle qu'en termes de prise du pouvoir ? Non. Elle se pose en termes de prise de conscience et de prise en main par chaque individu non seulement de son propre destin, mais de celui du collectif, de la société.


La prise de pouvoir ne peut être conçue qu'en rapport avec l'intervention populaire.


Ce mot [« communisme »] est aussi une référence. Il est à la fois (...) marqué par un héritage négatif, mais il est aussi une référence de combats passés et actuels. Est-ce qu'il faut effacer une partie de l'histoire ? Je crois qu'il faut plutôt l'affronter. Je ne suis pas sûre d'ailleurs qu'un parti qui changerait son nom reprendrait une dynamique s'il n'est pas capable de porter un regard sur son histoire passée. En Europe, les partis qui ont pensé qu'ils allaient repartir d'un seul coup en effaçant le mot communiste de leur nom se sont trompés. (...) Je ne crois pas que ce soit la solution miracle (...) — d'ailleurs, on continuerait, comme ailleurs, à nous appeler « ex-communistes ».


Interviews

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J'ai reçu, comme beaucoup de camarades, un coup sur la tête et puis ensuite la victoire de la droite, tout cela bien sûr secoue. Mais ne vous inquiétez pas, je retrouve le moral.
  • Marie-George Buffet, L'invité d'Inter, Sept-neuf trente, Nicolas Demorand, France Inter, 28 mai 2007


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