Créée à Strasbourg en 1881, la Sogenal (ou Société générale alsacienne de banque) était, avant d'être fusionnée en 2001 avec sa société mère la Société générale, une banque régionale qu'elle représentait en Alsace et en Moselle[2].

Sogenal
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social StrasbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Activités de services financiers, à l’exception des assurances et des caisses de retraite. (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Société suivante Société généraleVoir et modifier les données sur Wikidata
Affiche de 1925

Histoire

modifier

La Sogenal a été fondée le à Strasbourg, sous la double raison sociale de Société Générale Alsacienne de Banque (Allgemeine Elsässische Bankgesellschaft). Elle s'impose comme la première banque d’entreprise régionale, en accompagnant l’essor de nouvelles activités[3]. En fait, son origine remonte au , date de l'ouverture d'une agence dans cette ville par la Société Générale pour favoriser le développement du commerce et de l'industrie en France. En 1870, celle-ci avait également créé des agences à Mulhouse et Colmar[4].

Viennent la guerre franco-allemande, les désastres, le traité de Francfort. La Société Générale est la seule banque française établie en Alsace. Elle peut pendant quelques années maintenir ses positions. Mais, dès 1880, à la suite d'élections protestataires, le libéralisme relatif observé jusque-là par le gouvernement du Reich à l'égard des populations des territoires annexés fait place à une politique d'assimilation résolue comportant, entre autres, l'élimination des entreprises françaises. La Société générale est placée devant cette alternative: fermer ses trois agences situées dans le Reichsland ou les transférer à une société alsacienne. Elle constitue avec un groupe d'industriels alsaciens, sous la conduite d'Alfred Herrenschmidt. Aux côtés de celui-ci figurent, notamment, Aimé Gros-Schlumberger et Charles-René Schweisguth-Coudray, propriétaires, Edouard Thierry-Mieg, Julien Coulaux et Alphonse Kiener, manufacturiers, le baron de Dietrich et le baron de Turckheim, maîtres de forges[4],[2],[5].

Références

modifier
  1. Pressearchiv 20. Jahrhundert (organisation), [lire en ligne], consulté le . 
  2. a et b « Un modèle ? La Sogenal, une banque régionale européenne (1881-2001) », dans Michel Lescure et Alain Plessis (dir.), Banques locales et banques régionales en Europe au xxe siècle, Paris, Albin Michel, 2004, p. 390-410.
  3. Thomas Grandjean, « Douze hommes aux aguets : la Sogenal, observatoire privilégié des mutations industrielles de l’Alsace (1945-1982) », Revue du Rhin supérieur, no 5,‎ , p. 77–99 (ISSN 2803-9513 et 2681-6792, DOI 10.57086/rrs.380, lire en ligne  , consulté le )
  4. a et b Manfred Pohl, Handbook on the History of European Banks, Edward Elgar Publishing, 1994, pp.290-296.
  5. Thomas Grandjean, « Douze hommes aux aguets : la Sogenal, observatoire privilégié des mutations industrielles de l’Alsace (1945-1982) », Revue du Rhin supérieur, no 5,‎ , p. 77–99 (ISSN 2803-9513 et 2681-6792, DOI 10.57086/rrs.380)

Sur les autres projets Wikimedia :