Rotha Lintorn-Orman

femme politique britannique

Rotha Beryl Lintorn Lintorn-Orman, née le (Kensington, Londres, Royaume-Uni) et morte le (Las Palmas, Espagne), est une femme politique britannique, héroïne de guerre pendant la Première Guerre mondiale et fondatrice du premier parti fasciste britannique : les British Fascists.

Rotha Beryl Lintorn Lintorn-Orman
Portrait d'une femme aux cheveux courts avec un costume masculin et avec une main sur la taille.
Rotha Lintorn-Orman en 1916.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 40 ans)
Hôtel Santa Brígida, Las Palmas, Espagne[1]
Sépulture
Cementerio inglés, Santa Brígida
Nationalité
Activité
Père
Parentèle
John Lintorn Arabin Simmons (grand-père maternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Conflit
Distinction
Vue de la sépulture.

Issue d'une famille de militaires, Rotha Lintorn-Orman rejoint à 14 ans le guidisme en tant que cheffe de troupes. Lors de la Première Guerre mondiale, elle se porte volontaire comme ambulancière, et est décorée en tant qu'héroïne de guerre en 1917 en Italie pour ses actes de bravoure.

Les expériences du front la traumatisent gravement et lui font craindre pour l'Empire britannique une insurrection communiste. Elle décide ainsi de créer le les British Fascists pour protéger l'Empire de la « menace rouge ».

Le parti gagne très rapidement en popularité, mais les tensions internes dues à la personnalité chaotique de Lintorn-Orman, à l'absence de politiques réellement fascistes et à l'apparition d'un autre parti britannique fasciste, la British Union of Fascists, lui font perdre une importante quantité de membres.

Minée par la chute en popularité de son parti et refusant une fusion avec la British Union of Fascists, Rotha Lintorn-Orman sombre dans l'alcool et probablement dans les drogues, sa santé se dégrade, et elle meurt en 1935 d'une maladie liée à l'alcoolisme.

Biographie

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Jeunesse

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Le grand-père de Rotha Lintorn-Orman est l'ancien gouverneur de Malte John Lintorn Simmons.

Rotha Beryl Lintorn Lintorn-Orman[1] naît le à Londres, dans le district de Kensington, au 36 du square Cornwall Gardens[1]. Elle est issue d'une riche famille de militaires[2]. Son grand-père maternel est le maréchal et ancien gouverneur de Malte John Lintorn Simmons[3]. Sa mère, Blanche Lintorn-Orman, est l'une des fondatrices du guidisme[4] et son père, le joueur de cricket Charles Orman[1].

Elle rejoint dès sa création en 1909[5],[6] le guidisme et devient cheffe des groupes 1st Bournemouth Troop of Guides et 2nd Bournemouth Troop of Guides[6] à l'âge de 14 ans[4]. Elle est ainsi cheffe des deux seules troupes du scoutisme et du guidisme à avoir un patronage royal, ce dont elle est très fière[6].

Entre 1910 et 1917, elle et son amie Nesta Maude obtiennent pour la première fois de l'histoire du guidisme la médaille de Poisson d'Argent, la décoration la plus prestigieuse à cette époque[7].

En 1912, le nom de la famille Orman devient Lintorn-Orman[8].

Implications pendant la Première Guerre mondiale

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Les actes de bravoure de Rotha Lintorn-Orman pendant le Grand incendie de Thessalonique en 1917 lui valent par deux fois la Croix de Charité.

Durant la Première Guerre mondiale, Rotha Lintorn-Orman se porte volontaire pour participer à l'effort de guerre en tant qu'ambulancière et rejoint la Women's Reserve Ambulance. Elle est ensuite transférée en Serbie en 1916 aux Scottish Women's Hospitals[6], où elle se fait remarquer par ses actes de bravoure[2] : en 1917 en Thessalonique lors du Grand incendie[9], elle obtient par deux fois la Croix de Charité pour le motif « bravoure dans l’action[a] »[2],[10], et acquiert la popularité d'une héroïne de guerre[11]. Cependant, elle contracte le paludisme en 1917 et doit donc retourner en Grande-Bretagne[4] ; elle souffre toute sa vie des symptômes permanents de la maladie, qui selon le politologue Nick Toczek ont contribué à ses addictions de fin de vie[12].

Traumatisée par la guerre[1],[4],[13],[6], Rotha Lintorn-Orman commence à s'adonner à l'alcool[14] et aux drogues, à se couper les cheveux très court et à se vêtir comme un homme, ce qui lui vaut le qualificatif de « femme masculine[b] »[4]. L'historienne Barbara Farr émet l'hypothèse que le niveau de violence et de destruction qu'elle a observé au front lui fait craindre toute sa vie une situation similaire pour l'Empire britannique[13],[16].

De retour au pays, Lintorn-Orman s'installe dans une ferme laitière du Somerset, rejoint la Croix-Rouge britannique et devient directrice de 1917 à 1918 de l'auto-école de Devonshire House, chargée de former des ambulanciers pour la guerre[1],[17].

Création des British Fascists

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Emblème du parti de Rotha Lintorn-Orman, les British Fascists, que portent les partisans sur un badge[18].

Admirative de Benito Mussolini qui a terrassé le communisme en Italie[19] et persuadée que le socialisme menace l'Empire britannique[2], elle crée le [20] à l'âge de 28 ans[4], un parti royaliste, impérialiste, réactionnaire[21], chrétien[22], anti-communiste et peut-être anti-démocratique[note 1] : les British Fascisti[24], qu'elle renomme en British Fascists LTD le [25] sous l'impulsion de Robert Blakeney[26] pour éviter des accusations d'influence étrangère[1]. La création du parti est permise par l'aide financière de sa mère[4] pour la somme de 50 000 £[note 2],[27],[28] et par l'appui d'officiers[29] recrutés via le journal Patriot[28] ou The Patriot[12],[30],[31].

Le parti prend rapidement de l'ampleur, rejoint chaque semaine par des centaines de nouveaux membres à la fin de l'année 1924[32],[18]. Le parti prétend ainsi à la fin de 1923 compter 100 000 membres, 160 000 membres (dont un sixième de femmes) en 1925[33] et 185 000 membres en 1926[32]. L'auteur Henry Hemming évalue plutôt pour 1925 le nombre de partisans en dizaines de milliers[34], et les intellectuels Robert Benewick et Nick Toczek estiment à quelques milliers le nombre maximum de membres au cours de l'existence du parti[30],[12]. Richard Griffiths souligne cependant qu'il n'y a aucune preuve permettant de savoir si le nombre de membres se compte en milliers, dizaines de milliers ou centaines de milliers[30].

Dans le but de protéger les enfants de l'endoctrinement communiste, Rotha Lintorn-Orman crée à l’été 1925 des clubs comparables au scoutisme, les Fascist Children’s Clubs (FCC)[35],[L-O 1], ce qu'elle considère comme l'un des plus importants projets réalisés par le parti[36],[L-O 2]. Les activités au sein des clubs consistent en des chants patriotiques[note 3], des jeux et des distributions de livres[38]. Pour célébrer Noël en 1925 dans les FCC, Rotha Lintorn-Orman décide se déguiser en Père Noël devant 600 enfants[39],[40]. En , son parti déclare que les FCC comptent 1 000 adhérents. Les FCC s'éteignent en 1934[41].

En plus de ces clubs pour enfants, Rotha Lintorn-Orman défend l'intégration des femmes au sein du parti, avec notamment la création de groupes paramilitaires féminins et l'intégration de femmes au comité exécutif[42],[L-O 3].

Effritement du parti

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De nombreux membres des British Fascists voient Lintorn-Orman comme une personnalité conflictuelle, chaotique, indécise, anormale, excentrique, paranoïaque[4],[38],[43] et mégalomane[44] ; ils lui reprochent par ailleurs de préconiser des politiques trop éloignées de la doctrine mussolinienne. Ainsi, une première scission provoque à l'automne 1924 le départ d'une soixantaine de membres qui créent le National Fascisti[38],[45].

 
La grève générale de 1926 provoque des tensions internes et décrédibilise le parti aux yeux du public.

Au printemps de 1926, à l'approche de la grève générale, le parti subit des tensions internes : Lintorn-Orman refuse les demandes du Premier ministre Stanley Baldwin de se conformer aux principes démocratiques pour pouvoir rejoindre le mouvement gouvernemental Organisation for the Maintenance of Supplies, notamment le fait de retirer la mention fasciste du nom du parti ; les British Fascists ne peuvent donc plus participer officiellement à la grève générale[note 4], ce qui provoque le départ de nombreux membres. De plus, alors que Lintorn-Orman prévoyait pour la grève générale une révolution communiste spectaculairement violente dont elle estimait qu’elle et son parti étaient les seuls à pouvoir étouffer pour sauver l'Empire britannique de la révolution judéo-bolchévique, la violence de la grève se révèle mineure et s'estompe rapidement. Les autorités accusent même les fascistes d'avoir plus engendré que calmé la violence. Le parti perd ainsi en crédibilité, aussi bien en son sein que dans l’opinion publique[47],[1],[48],[45].

Pour ces deux raisons, le parti ne compte désormais plus que quelque 300 membres[49]. De 1925 à 1928, ses revenus annuels chutent ainsi de 91 %, de 6 848 £ à 604 £, et baissent en moyenne à 400 £[note 5] à partir de 1929[12],[51]. Le parti peine par ailleurs à construire un projet politique cohérent, ne se reposant que sur des idéaux anticommunistes et royalistes[4],[31].

 
Rotha Lintorn-Orman en 1929.

Au fil du temps, les officiers quittent le parti ; en 1929, le comité exécutif n’est plus constitué que de deux employés, un conducteur de tramway et l'assistant d'un prêteur sur gage[29].

À partir de 1932, le parti British Union of Fascists d'Oswald Mosley prend de l'ampleur et fait perdre des adhérents au parti de Lintorn-Orman[41], en partie car le British Union of Fascists propose des politiques plus proches du fascisme[52]. Malgré des négociations en octobre 1932 et en entre le nouveau président du parti Henry Christopher Bruce Wilson et Oswald Mosley, elle refuse catégoriquement une fusion entre les deux partis[1],[41],[53], en partie car elle considère la British Union of Fascists comme hostile aux femmes[4] et elle qualifie Mosley de quasi-communiste[38],[54].

Fin de vie

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Tombe de Lintorn-Orman.

Face à la baisse drastique de popularité de son parti et aux agressions physiques perpétrées par la British Union of Fascists, Lintorn-Orman sombre dans l'alcoolisme et peut-être dans la drogue, ce qui dégrade sa santé ; elle souffre ainsi d'une crise cardiaque en juillet 1932. Une rumeur répandue par certains de ses amis et par sa mère Blanche Lintorn-Orman prétend qu'elle participerait à des orgies alcoolisées[1],[4].

La relation avec sa mère empire lorsque cette dernière l'accuse d'entretenir une relation lesbienne[53]. De plus, convaincue que les membres restants des British Fascists manipulent Rotha Lintorn-Orman au moyen de drogue et d'alcool pour lui soutirer de l'argent[note 6], Blanche Lintorn-Orman supprime en 1933 ses aides financières, ce qui aggrave la situation du parti[55],[56].

Alors que la santé de Rotha Lintorn-Orman décline, sa peur de la révolution communiste s'accroît ; elle avertit fréquemment et de manière infondée la police au sujet de prétendus coups d’État communistes qui seraient en préparation, ce qui ne fait que discréditer le parti[57].

À partir de 1934, Rotha Lintorn-Orman est soignée pour une maladie liée à l'alcoolisme[38] et elle en meurt le à l'âge de 40 ans[4] à Las Palmas en Espagne, où se trouve sa sépulture[17].

Les British Fascists se dissolvent en , en conséquence de la mort de Lintorn-Orman selon Rob May et Julie Gottlieb[58],[1], tandis que selon Richard Griffiths ce serait plutôt en raison de sa déroute financière[note 7] et de la montée en popularité de la British Union of Fascists[30], bien que Julie Gottlieb fasse le lien entre le manque de moyens financiers du parti et la mort de Lintorn-Orman[1].

Doctrine

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Fascisme

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La nature authentiquement fasciste de Rotha Lintorn-Orman et de son parti est sujet à controverse entre intellectuels, les uns (Robert Benewick[59], Rob May[60], Régis Boussières[61]) considérant que le parti adopte clairement une doctrine fasciste, ce que les autres (Edward White[62], James Loughlin[63], Julie Gottlieb[39], Nick Toczek[64], Robert Hutton[65], Richard Griffiths[66]) réfutent car le parti ne proposait aucune politique qui se distinguait du conservatisme classique. Henry Hemming précise que la majorité des historiens penchent plutôt pour le second camp[67].

Nick Toczek et Robert Hutton vont jusqu'à dire que Rotha Lintorn-Orman ignorait ce qu'était réellement le fascisme, qu'elle se déclarait fasciste davantage par fascination pour Benito Mussolini que par conviction et qu'elle cherchait à créer un service national patriotique et anticommuniste plutôt qu'à devenir Première ministre[64],[65]. Colin Cross affirme quant à lui que Rotha Lintorn-Orman et son parti se proclamaient fréquemment « non-politique[d] » et soutenaient simplement le Parti conservateur[18].

Le fasciste britannique Arnold Leese, partisan des British Fascists de 1924 à 1928, explique en 1951 que le parti n'était rien de plus qu'un « conservatisme avec des couilles[e] »[68].

Anticommunisme

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D'après Rotha Lintorn-Orman, l'Empire britannique, aussi bien dans ses colonies que dans la nation mère, est rongé par les valeurs modernes et s'apprête à subir des soulèvements communistes. Elle blâme l’État britannique pour ne pas être assez réactif[34],[3] :

« C'est un enjeu incontournable que de mettre un terme à la vile maladie qui nous a entraînés dans la déplorable situation actuelle. La mollesse, le sentimentalisme, les compromis flasques […] font partie des nombreux symptômes de la maladie. […] Nous nous dirigeons tout droit vers le précipice[f],[69],[L-O 3]. »

Féminisme

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Le fait que Lintorn-Orman défende le droit de vote des femmes est sujet à controverse parmi les historiens : Edward White soutient notamment que Lintorn-Orman y était clairement hostile puisque anti-démocratique[4], alors que Julie Gottlieb affirme que les motivations anti-démocratiques de Lintorn-Orman sont exagérées, puisqu'elle ne souhaitait qu'élever le droit de vote à 25 ans et accorder le droit de vote tant aux hommes qu'aux femmes[23].

De manière consensuelle, les historiens s'accordent à dire qu'elle défend le devoir et peut-être le droit des femmes de servir l’État, ce qui lui vaut l’appellation de « féministe fasciste »[4],[6]. Elle explique en  :

« Les femmes détiennent un pouvoir politique ! Laissons-les l’utiliser pour leur pays ! Les femmes sont presque sur un pied d’égalité avec les hommes dans les affaires ! Laissons-les penser au bien-être des générations futures en enseignant aux enfants que les entreprises britanniques sont les meilleures ! Les femmes dominent le noyau de l’existence : le foyer[L-O 4],[70] ! »

— Rotha Lintorn-Orman, « Women's Loyalty », British Fascism, no 4

Selon les historiens David Jarvis et Julie Gottlieb, Rotha Lintorn-Orman ne cherchait pas qu'à promouvoir l'égalité des deux genres, mais également à valoriser l'ascendant de la femme sur l'homme dans la sphère familiale ; Jarvis explique que « la propagande du parti présentait souvent la femme comme la réelle détentrice du pouvoir dans le foyer — à la fois source d’autorité parentale, gestionnaire du budget familial et influence la plus décisive sur le vote de la famille »[70],[71].

Cependant, cela ne l'empêche pas de prôner un « retour à la virilité[g],[42],[L-O 3] », de rejeter le qualificatif de féministe et de nommer des hommes présidents du parti[1]. Le refus d'une doctrine explicitement féministe fait dire à l'historienne Julie Gottlieb que Rotha Lintorn-Orman ne peut pas être qualifiée de « féministe fasciste »[72], et Gottlieb conteste des historiens tels que Barbara Farr qui l'associent au féminisme[73].

Nationalisme

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Rotha Lintorn-Orman est viscéralement nationaliste et impérialiste[21]. Elle prône la défense de la patrie et de la royauté ; ceux qui ne se plieraient pas à cette exigence sont à ses yeux des parias parmi les humains[70],[74].

De plus, dès 1924, Rotha Lintorn-Orman est explicitement hostile à l'immigration et aux étrangers de tout pays[22] ; elle déclare notamment que seuls les Britanniques de naissance et de race devraient pouvoir être candidats au Parlement et servir l’État. Elle se radicalise dans les années 1930, affirmant que les étrangers et les Juifs devraient être écartés du vote, des fonctions publiques, financières et industrielles et de la culture britannique[33].

Antisémitisme

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Contrairement à certains de ses compères au sein du parti, Rotha Lintorn-Orman refuse d'abord de développer une doctrine particulièrement antisémite ; mais elle devient elle-même antisémite assez tard dans sa vie, dans les années 1930, regroupant les Juifs avec les étrangers[75],[76].

Historiographie

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D'après l'historienne Julie Gottlieb, l'absence ou l'inexactitude de nombreuses informations concernant Rotha Lintorn-Orman s'expliquent par le fait que le parti a été rapidement éclipsé par la British Union of Fascists et que la grande majorité de ses dirigeants ont fini par rejoindre celle-ci : dès lors, il y avait peu d'intérêt pour les historiens du XXe siècle à étudier les British Fascists[56].

Décorations

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Publications

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  • (en) « Fascist Sunday Schools and Kitchen Meetings », The Fascist Bulletin,‎
  • (en) « The Ideals of British Fascism », The Fascist Bulletin,‎
  • (en) « Fascism Revived », The Fascist Bulletin,‎
  • (en) « Summary of Policies and Practice », British Fascism,‎
  • (en) « British Fascist Women’s Units and British Fascist Children’s Clubs », British Fascism,‎
  • (en) « Women's Loyalty », British Fascism, no 4,‎

Notes et références

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Citations originales

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  1. « gallantry in action »
  2. « mannish woman » (terme péjoratif[15])
  3. « We are all anti-Red and we are proud of it,
    All Britons, and singing aloud of it.
    If Red, White and Blue aren't good enough for you,
    And if you don't like the Empire — clear out of it. »
  4. non-political
  5. « Conservatism with knobs on »
  6. « it is a definite challenge to put an end to the vile disease that has brought us to our present deplorable condition. Softness, sentimentalism, flabby compromise […] are amongst the many symptoms of the malady. […] we are drifting fast towards the rapids. »
  7. « return to VIRILITY »
  1. L'historienne Julie Gottlieb nuance cependant cette caractéristique, puisque selon elle Rotha Lintorn-Orman ne souhaitait qu'élever l'âge de vote à 25 ans et l'accorder tant aux hommes qu'aux femmes[23]. Edward White réfute Julie Gottlieb, expliquant que son parti était fondé sur un clair mobile anti-démocratique et que Lintorn-Orman s'opposait au droit de vote des femmes[4].
  2. Ce qui équivaut en valeur réelle (ajusté de l'inflation) de 2017 à plus d'un million de livres[27].
  3. Voici notamment une chanson patriotique créée en 1926 et enseignée aux enfants[37] :

    « On est tous anti-Rouge et on en est fier,
    Tous Britanniques, et on le chante à voix haute.
    Si Rouge, Blanc et Bleu ne sont pas assez bons pour toi,
    Et si tu n'aimes pas l'empire — n'y reste pas[c]. »

  4. Ils y participent tout de même officieusement avec l'aval de chefs de police[46].
  5. Ce qui équivaut en valeur réelle de à 346 653 £ pour 1925, à 31 949 £ pour 1928 et à 20 248 £ pour les années suivantes[50].
  6. Ce que confirment une Special Branch et l'historienne Julie Gottlieb[23].
  7. Le parti est alors endetté à hauteur de 1 706 £[51].

Références

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Sources primaires

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  1. (en) Rotha Lintorn-Orman, « Fascist Sunday Schools and Kitchen Meetings », The Fascist Bulletin,‎ .
  2. (en) Rotha Lintorn-Orman, « British Fascist Women’s Units and British Fascist Children’s Clubs », British Fascism,‎ , p. 7.
  3. a b et c (en) Rotha Lintorn-Orman, « Summary of Policies and Practice », British Fascism,‎ .
  4. (en) « Women's Loyalty », British Fascism, no 4,

Sources secondaires

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  5. Liburd 2020, p. 63.
  6. a b c d e et f Gottlieb 2021, p. 15.
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  8. « Friday, December 27, 1912 », Bedfordshire Times and Independent, no 3494,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
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  12. a b c et d Toczek 2015, p. 205.
  13. a et b Loughlin 2014, p. 26.
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    « « Les expériences glaçantes de la mort et de la destruction sur le front ont contribué à […] sa crainte qu'un cataclysme similaire ne se produise dans l'Empire britannique — et même en Grande-Bretagne. » [« The ‘bitter experiences of front-line death and destruction were a factor in … [her] fear that a similar cataclysm might occur within the British Empire – even within Britain itself.’ »] »

  17. a et b Cicer, « Rotha Lintorn Orman »  , sur fr.findagrave.com, (consulté le ).
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  74. Gottlieb 2021, p. 21.
  75. Toczek 2015, p. 206.
  76. Blamires 2006, p. 390.

Voir aussi

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Encyclopédies

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Articles scientifiques

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  • (en) Liam Liburd, « Thinking Imperially : The British Fascisti and the Politics of Empire, 1923–35 », Twentieth Century British History, Oxford University Press, vol. 32, no 1,‎ , p. 46-67 (lire en ligne   [PDF]).  
  • (en) James Loughlin, « Rotha Lintorn-Orman, Ulster and the British Fascists Movement », Immigrants & Minorities, vol. 32, no 1,‎ , p. 62-89 (DOI 10.1080/02619288.2013.814744  , lire en ligne).  

Chapitres d'ouvrage

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Articles de presse

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Articles connexes

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Liens externes

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