Rainer Maria Rilke
Rainer Maria Rilke (/ˈʁaɪ.nɐ ma.ˈʁiː.a ˈʁɪl.kə/), né le à Prague en Bohème (Autriche-Hongrie) et mort le à Glion près de Montreux, est un écrivain autrichien.
Nom de naissance | René Karl Wilhelm Johann Josef Maria Rilke |
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Naissance |
Prague, Bohême, Autriche-Hongrie |
Décès |
(à 51 ans) Glion (Montreux), Suisse |
Nationalité | Austro-hongroise |
Activité principale |
Langue d’écriture | Allemand et, à la fin de sa vie, français |
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Genres |
Œuvres principales
Au terme d'une vie de voyages entrecoupés de longs séjours à Paris, il s'installe en 1921 à Veyras en Valais (Suisse) pour soigner la leucémie qui finira par l'emporter.
Poète lyrique voire mystique ayant beaucoup versifié en français à la fin de sa vie, il a également écrit un roman, Les Cahiers de Malte Laurids Brigge, ainsi que des nouvelles et des pièces de théâtre et traduit des œuvres importantes de la poésie française et italienne en allemand.
Biographie
modifierRené Karl Wilhelm Johann Josef Maria Rilke[1] naît le à Prague[2],[3],[4], alors en Autriche-Hongrie, dans une famille qui le destine très rapidement à la carrière des armes. Il est le fils d'un employé des chemins de fer, Josef Rilke, et de sa femme Sophie, dite « Phia »[5]. Entre 1886 et 1891, sa famille le place comme pensionnaire dans les écoles militaires de St-Pölten, puis Mährisch-Weisskirchen[6], puis il est renvoyé en 1891 pour inaptitude physique. Il étudie alors le commerce avant de revenir à Prague, où il exerce le métier de journaliste dans la presse germanophone. Rilke écrit déjà des poèmes et des nouvelles essentiellement[7].
Il passe son baccalauréat en 1895 à Prague[6] et commence des études d'histoires de l'art et de littérature[7]. En 1896, il part pour Munich, entreprend aussi des études de philosophie[5].
En , il rencontre Lou Andreas-Salomé, qui a alors 36 ans[8]. Leur amour enflammé se transforme progressivement en amitié réciproque et en admiration mutuelle, jusqu'à la fin de leur vie ; en 1897, elle lui fait changer son prénom de René Maria en Rainer Maria.
Il voyage en Italie puis en Russie avec Lou et son mari. Il rencontre à cette occasion, en 1899, Léon Tolstoï. Il semblerait que, au contact de l'écrivain russe, Rilke soit devenu végétarien[9].
Rilke passe l'été 1900 à la colonie de Worpswede, rencontre la peintre Paula Modersohn-Becker et Clara Westhoff, sculptrice et ancienne élève d'Auguste Rodin[5].
En 1901, il épouse Clara Westhoff ; le couple s'installe à Westerwede, près de Worpswede et de cette union naît une fille unique, Ruth[5]. Le couple se sépare un an plus tard.
Entre et , Rilke séjourne pour la première fois à Paris, résidant 11, rue Toullier, pour y rédiger une monographie de Rodin[10]. Il témoigne d’une grande admiration pour la méthode de travail du sculpteur, dont il rapporte une phrase célèbre dans une lettre à Clara :
« […] il faut travailler, rien que travailler. Et il faut avoir patience ! »[11]
Cette période est également marquée par l’angoisse et un sentiment d’oppression que Rilke ressent au contact de Paris, entre autres à la vue des hôpitaux et de la misère. Il traduira ces impressions dans Les Cahiers de Malte Laurids Brigge, qu’il commence à écrire quelques années plus tard (en 1904 et qu’il achèvera en 1910). Cette œuvre est considérée, aussi bien en raison de sa forme que de ses thèmes, comme le premier roman moderne de langue allemande[12].
De 1903 à 1904, Rilke séjourne avec Clara à Rome dans un atelier d'artiste situé dans la Villa Strohl-Fern, puis il voyage en Suède.
Dans la conclusion de sa lettre au jeune poète Franz Xaver Kappus du , il exprime sa grande admiration pour l'ancien maître de son épouse : « S'il me fallait dire de qui j'appris quelque chose sur la nature créatrice, ses sources, ses lois éternelles, deux noms seulement me viendraient ; celui de Jacobsen, le grand, grand poète, et celui d'Auguste Rodin, ce sculpteur qui n'a pas son égal parmi tous les artistes d'aujourd'hui » (p. 29 de l'édition Grasset de 1978).
Il finit par revenir à Paris, où il devient entre 1904 et 1906 le secrétaire de Rodin à Paris et à Meudon (il avait publié en 1903 Sur Rodin, une monographie consacrée au sculpteur).
Remercié en à la suite d'une brouille, il voyage dans toute l'Europe et au-delà, de 1907 à 1910 : Afrique du Nord, Égypte, Berlin, Espagne, Venise, Aix-en-Provence, Arles, Avignon[N 1].
Il abandonne peu à peu la prose pour se consacrer à la poésie, plus apte selon lui à restituer les « méandres de l'âme ».
« Son extraordinaire sensibilité ne supportait pas que rien ni personne l'approchât de trop près, et tout particulièrement un caractère masculin très marqué excitait en lui une sorte de malaise physique. Il se donnait plus facilement aux femmes dans la conversation. Il leur écrivait souvent et volontiers, et il était plus libre en leur présence. »
— Le Monde d'hier. Paris ville de l'éternelle jeunesse, Stefan Zweig
En 1910, il fait la rencontre décisive de la princesse Marie von Thurn und Taxis, née Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst, dans son château de Duino, alors en territoire autrichien, sur les bords de l'Adriatique. Elle l'héberge fréquemment et devient son mécène jusqu'en 1920. C’est à Duino qu’il commence la rédaction de ses désormais célèbres Élégies de Duino, considérées comme l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre. L’écriture de ce recueil de dix élégies, empreintes d'une mélancolie lumineuse, passant du sentiment du terrible à l'apaisement le plus radieux, s’étend sur plus de 10 ans. Rilke l’achèvera une fois à Muzot, en .
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Rilke se trouve à Munich d’où il lui est impossible de retourner à Paris, alors son lieu de résidence. Les premiers jours du mois d’, comme bien des écrivains et intellectuels allemands[13], il exprime un certain enthousiasme dans les Cinq chants, qui présentent une image mythifiante de la guerre. Il rejette toutefois très rapidement cet élan d’enthousiasme pour déplorer cette guerre et s’enfermer dans un silence presque complet en ce qui concerne sa production poétique. En 1916, il est mobilisé dans l'infanterie, mais revient rapidement à la vie civile. De 1914 à 1916, Rilke entretient une liaison tumultueuse avec la peintre Lou Albert-Lasard.
À partir de 1919, il s'installe en Suisse et compose plusieurs recueils de poésies en français. Sitôt arrivé, il y retrouve Baladine Klossowska, qu'il avait connue en 1907 à Paris, avec son époux, Erich Klossowski. Elle vit à présent seule à Berlin, avec ses deux fils, Pierre Klossowski et Balthazar dit Balthus (le futur peintre). Elle a onze ans de moins que lui. Ils deviennent amants. Elle s'installe en Suisse, non loin de chez lui. Rilke se prend d'affection pour les deux enfants et encourage le talent qu'ils affirmeront l'un et l'autre, en effet, à l'âge adulte. C'est par son intervention auprès d'André Gide qu'est publiée la première plaquette de dessins intitulée Mitsou réalisée par Balthus à quatorze ans, illustrant les étapes de la recherche désespérée de son chat qu'il croyait perdu. Rilke préface et suit de près la fabrication de cette courte bande dessinée. La liaison de Rilke avec Baladine dure environ six ans.
En 1921, un industriel et mécène de Winterthour, Werner Reinhart (en), lui achète le château de Muzot (en) de Muzot, à Veyras, dont il fait sa résidence.
Il revient à l'hôtel restaurant Foyot au 33, rue de Tournon de janvier à août 1925, contacte Claire Goll qu'il avait connue en 1918 et qui avait refusé sa demande en mariage[14].
Il meurt des suites d'une leucémie[6] le à la clinique de Val-Mont près de Montreux en Suisse[2],[3],[15]. Il est inhumé à Rarogne dans le canton du Valais le [2].
Œuvre
modifierPoésies en allemand
modifier- Poèmes de jeunesse :
- Vie et chanson (1894) ;
- Dans l'attente du chemin de la vie (1896) ;
- Offrandes aux lares (1895) ;
- Couronné de rêve (1896) ;
- Pour le gel matinal (1897) ;
- Avent (1897) ;
- Pour te fêter (1897-1898), adressé à Lou Andreas-Salomé ;
- Pour me fêter (1897-1898), repris dans Poèmes de l'aube (1909) ;
- Sans présent (1898) ;
- Vers la vie (1898) ;
- Chant de l'amour et de la mort du cornette Christophe Rilke (1899-1904) ;
- Le Livre d'images (1902-1906) ;
- Le Livre d'heures (1905) :
- Le livre de la vie monastique (écrit en 1899) ;
- Le livre du pèlerinage (écrit en 1901) ;
- Le livre de la pauvreté et de la mort (écrit en 1903) ;
- Nouveaux poèmes (1907) ;
- Requiem (1909) ;
- La Vie de Marie (1913) ;
- Poèmes à la nuit (écrits entre 1913 et 1916) ;
- Rumeur des âges (1919) ;
- Les Élégies de Duino (1922) ;
- Les Sonnets à Orphée (1922) ;
Poésies en français
modifierPoèmes anthumes
modifier- Vergers (écrits en 1924, publiés en 1926 aux Éditions de la Nouvelle Revue Française[16]).
- Quatrains Valaisans (écrits en 1924).
Publications posthumes
modifier- Les Roses (première publication en 1927[16])
- Les Fenêtres, dix poèmes de Rainer Maria Rilke illustrés de dix eaux-fortes par Baladine (1927[16])
- Poèmes français (1944, contient Vergers, Quatrains valaisans, Les Roses, Les Fenêtres, Carnet de poche) ;
- Tendres impôts à la France (écrits en 1924) publié dans : Rainer Maria Rilke (préf. Philippe Jaccottet), Vergers suivi d'autres poèmes français, Gallimard, , 187 p. (ISBN 2-07-032165-7, lire en ligne).
Drames
modifier- Maintenant et à l'heure de notre mort... (1896).
Nouvelles
modifier- Au fil de la vie (1898) ;
- Histoires Pragoises (1899) ;
- Histoires du bon Dieu (1900) ;
- Printemps enchanté et autres récits. Traduit et préfacé par Pierre Deshusses. Paris, Rivages, 2022. (ISBN 978-2-7436-5584-6)
Roman
modifierEssais
modifier- Geldbaum (1901) ;
- Sur Rodin (1903) ;
- Notes sur la mélodie des choses (1955-1966, 2008 pour la trad. française), Paris, Allia, 64 p.
- La Mélodie de l'amour et de la mort du cornette Christoph Rilke (édition bilingue, traduit de l'allemand par Roland Crastes de Paulet), Paris, Allia, , 64 p. (ISBN 979-10-304-0534-7)
- Le Testament (1921), confession sous forme de notes et de lettres sur les souffrances de la vocation artistique.
Journaux
modifier- Journal de Westerwede et de Paris, 1902. Traduit de l'allemand, présenté et annoté par Pierre Deshusses, Paris, Rivages 2001. (ISBN 2743608307)
Correspondance
modifier- Lettres à un jeune poète (Leipzig, Insel, 1929); recueil de dix lettres adressés à Franz Xaver Kappus de 1903 à 1908, traduction : Rainer Biemel et [Bernard Grasset qui les publia en y ajoutant des Réflexions sur la vie créatrice (1937, puis 1978); traduction nouvelle par Claude Mouchard et Hans Hartje publiée avec Proses et Poèmes français, Le Livre de Poche, 1989.
- Six lettres à A. A. M. Stols (1943) ;
- Briefe über Cézanne (1952) ;
- Lettres à une amie vénitienne (1985, en français) ;
- Lettres à une musicienne. Correspondance avec Benvenuta (échanges épistolaires avec Magda von Hattingberg). Trad. de Pierre Deshusses, éd. Maren Sell / Calmann-Levy, 1998 (ISBN 9782702128855).
- Lettres à une jeune poétesse (échanges épistolaires avec Anita Forrer), posthume, trad. fr. Alexandre Plateau et Jeanne Wagner, Bouquins, coll. « Littérature », 256 p., 2021 (ISBN 978-2221240762) ; rééd. Pocket, 2022 (ISBN 978-2266322706)
- Sa vie est passée dans la vôtre : Lettres sur le deuil, posthume, trad. fr. Micha Venaille, Les Belles Lettres, coll. « Domaine étranger », 140 p., 2022 (ISBN 978-2251453446)
Éditions françaises
modifierŒuvres complètes en français
modifier- Œuvres I, Prose, édition établie et présentée par Paul de Man, Paris, éd. du Seuil, 1966 (nombreuses rééditions)
- Œuvres II, Poésie, édition établie et présentée par Paul de Man, Paris, éd. du Seuil, 1972 (nombreuses rééditions)
- Œuvres III, Correspondance, édition établie par Philippe Jaccottet, traduction de Blaise Briod, Philippe Jaccottet et Pierre Klossowski, Paris, éd. du Seuil, 1976 (nombreuses rééditions)
- Œuvres en prose (Récits et essais), édition sous la dir. de Claude David avec la coll. de Rémy Colombat, Bernard Lortholary et Claude Porcell, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1993 (rééd. 2002)
- Œuvres poétiques et théâtrales, édition sous la dir. de Gerald Stieg (avec la participation de Claude David pour les "Œuvres théâtrales"), traductions de Rémy Colombat, Jean-Claude Crespy, Dominique Iehl, Marc de Launay, etc. Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1997
Œuvres diverses traduites en français
modifier- Lettres à un jeune poète (1903-1908), traduit de l'allemand par Gustave Roud, Paris, Allia, 2020, 112 p.
- Les Sonnets à Orphée, traduit et suivi de « Un secret partagé » par François Dominique, Ulysse Fin de Siècle, Les Éditions Virgile, 2001
- Poèmes à la nuit traduit de l'allemand et présenté par Gabrielle Althen et Jean-Yves Masson, édition bilingue Verdier 2003
- Les Sonnets à Orphée et Poèmes Choisis, traductions françaises et anglaises rimées et rythmées par Claude Neuman, éditions trilingues allemand-français-anglais, Editions Ressouvenances, 2017 et 2018
- Sonnets à Orphée et poèmes posthumes, traduits de l'allemand et présentés par Raoul de Varax, éditions L'Atelier du Grand Tétras, 2018Élégies de Duino (traduit de l'allemand par Rainer Biemel (Jean Rounault)), Paris, Allia, , 80 p. (ISBN 979-10-304-0533-0)
- Le Vent du retour, poèmes choisis, traduits de l’allemand et présentés par Claude Vigée, édition bilingue allemand-français, éditions Arfuyen, coll. « Neige », Paris-Orbey, 2005 (ISBN 978-2845900721)
- Donnez-nous des maîtres qui célèbrent l'Ici-bas, lettres à Émile Verhaeren présentées par Stéphane Lambert suivies de la Lettre du jeune travailleur (trad. Gérard Pfister), éditions Arfuyen, coll. « Neige », Paris-Orbey, 2006.
- La Vie de Marie, traduit de l'allemand et présenté par Claire Lucques, édition bilingue allemand-français, éditions Arfuyen, coll. « Les Carnets spirituels », Paris-Orbey, 2013 ; Présentation de Michel Alain, in : Bulletin de l'Association Guillaume Budé : Lettres d'humanité, no 49, , p. 432-434, [lire en ligne].
- L’Amour de Madeleine, traduction par Rilke en allemand d’un sermon français anonyme du xviie siècle, préface de Claire Lucques, édition bilingue allemand-français, postface de Jean-Yves Masson, éditions Arfuyen, coll. « Les Carnets spirituels », Paris-Orbey, 2015
- Le Livre de la Pauvreté et de la Mort, traduit de l'allemand et présenté par Jacques Legrand, édition bilingue allemand-français, éditions Arfuyen, coll. « Les Carnets spirituels », Paris-Orbey, 2016, 124 pages, (ISBN 978-2845902411)
- Ainsi parlait Rainer Marie Rilke, dits et maximes de vie choisis, traduits et présentés par Gérard Pfister, édition bilingue allemand-français, éditions Arfuyen, coll. « Ainsi parlait », Paris-Orbey, 2018
- "Le Livre de la vie monastique", traduit de l'allemand et présenté par Gérard Pfister, éditions Arfuyen, 2019. Texte intégral avec les annotations de Rilke. Bilingue. (ISBN 978-2-845-90290-9).
Adaptations musicales
modifier- 6 Chansons, de Paul Hindemith, six pièces vocales pour chœur a cappella sur des textes en français, composées en 1939.
- Quatrains valaisans, 5 poèmes mis en musique par Darius Milhaud pour chœur mixte a cappella, 1939 (créés en 1948).
- Les Chansons des Roses, œuvre en 5 pièces pour chœur, de Morten Lauridsen, à partir d'un corpus de poèmes de R. M. Rilke, ensemble composé en 1993.
- Dix-huit Madrigaux, de Philippe Fénelon, d'après des poèmes de Rainer Maria Rilke, Ensemble Les Jeunes Solistes, Rachid Safir (dir.), MFA Radio-France, 1998. 10 de Répertoire, Diapason d'or.
- Ensemble Luxus, L'Orphée de Rilke. 14 sonnets mis en musique par François Cotinaud, Pascale Labbé, et Jérôme Lefebvre. Label Musivi, 2015.
- (de) Bei dir ist es traut, poème mis en musique par Alma Mahler.
- (de) Der Cornet, Frank Martin (1942-43) für Alt-Solo & Kammerorchestrer, nach Rainer Maria Rilke - Die Weise von Liebe und Tode des Cornets Christoph Rilke, UNIVERSAL EDITION - UE 11492.
- (de) Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christophe Rilke für Alt und Orchester (1942-43) Klavierauszug, UNIVERSAL EDITION - UE 11491.
- Leur chant triste entrait dans mon être, Et je croyais y reconnaître Du Rainer Maria Rilke, Louis Aragon, Est-ce ainsi que les hommes vivent (mis en musique par Léo Ferré)
- Orpheus : triptyque (Un temple dans l'écoute, Elle était une enfant, Le pavot des morts) pour chœur mixte a cappella de François Cotinaud.
Notes et références
modifierNotes
modifier« De tous ceux-là, aucun n'a peut-être mené une existence plus silencieuse, plus mystérieuse et invisible que Rilke [...] Rilke était difficile à atteindre. Il n'avait pas de maison, pas d'adresse où on eût pu l'aller quérir, pas de foyer, pas de demeure permanente, pas d'emploi. Toujours il était en route à travers le monde, et personne, pas même lui, ne savait d'avance de quel côté il tournerait ses pas. Par son âme sensible et impressionnable à l'excès, toute décision arrêtée, tout projet et toute annonce était déjà une charge. »
— Le Monde d'hier. Paris, la ville de l'éternelle jeunesse, Stefan Zweig
Références
modifier- (de) Horst Nalewski, Österreichische Literatur des 20. Jahrhunderts, Berlin, Horst Haase/Antal Mádl, , 133 p..
- Philippe Jaccottet, Rilke, Paris, éd. du Seuil, coll. « Écrivains de toujours », 1970, « Chronologie » p. 186-187.
- (de) « Rilke », sur daten.digitale-sammlungen.de (consulté le )
- Fernand Mossé (dir.), Histoire de la littérature allemande, « Rilke (1875-1926) », Paris, Éditions Montaigne, 1959, p. 862.
- Notes biographiques, Fondation Rilke.
- Rilke par Philippe Jaccottet.
- Notes biographiques, exposition « Le Valais vu par Rilke », Fondation Rilke.
- Rainer M. Rilke (trad. de l'allemand), Journaux de jeunesse, Seuil (ISBN 2-02-010941-7).
- Voir sur ivu.org.
- Joachim W. Storck : « Leben und Persönlichkeit », dans Rilke-Handbuch: Leben - Werk - Wirkung, publ. p. Manfred Engel, avec la collaboration de Dorothea Lauterbach, Stuttgart, Weimar, 2004, p. 5.
- Rainer Maria Rilke : Lettre à Clara, 5.9.1902, dans Rainer Maria Rilke : Gesammelte Briefe I, publ. par Ruth Sieber-Rilke et Carl Sieber, Leipzig, 1936-39, p. 261.
- Dorothea Lauterbach : « Die Aufzeichnungen des Malte Laurids Brigge », dans Rilke-Handbuch: Leben - Werk - Wirkung, publ. p. Manfred Engel, avec la collaboration de Dorothea Lauterbach, Stuttgart, Weimar, 2004, p. 319.
- Thomas Anz et Joseph Vogl : « Nachwort », dans Die Dichter und der Krieg. Deutsche Lyrik 1914-1918, publ. p. Thomas Anz et Joseph Vogl, Stuttgart, 2014, p. 83.
- catalogue Claire Goll, Saint-Dié-des-Vosges, 2012, page 81
- Fernand Mossé (dir.), Histoire de la littérature allemande, « Rilke (1875-1926) », Paris, Éditions Montaigne, 1959, p. 868.
- « Œuvres écrites en Valais », sur Fondation Rilke, (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier(Dans l'ordre alphabétique des noms d'auteurs)
- Lou Andreas-Salomé,
- Rainer Maria Rilke, trad. J. Le Rider, Paris, Maren Sell, 1989
- En Russie avec Rilke, trad. S. Michaud, Paris, éd. du Seuil, 1992
- Joseph-François Angelloz,
- Rainer Maria Rilke, l'évolution spirituelle du poète Paris, Hartmann, 1936 (thèse de doctorat)
- Rilke, Paris, Mercure de France, 1952
- Maurice Betz,
- Rilke vivant. Souvenirs, lettres, entretiens, Paris, Emile-Paul, 1937 ; rééd. Paris, Ressouvenances, 2017
- Rilke à Paris, Paris, Emile-Paul, 1941 ; rééd. Paris, Obsidiane, 1990
- Geneviève Bianquis, La Poésie autrichienne de Hofmannsthal à Rilke, Paris, P.U.F., 1926 (thèse de doctorat)
- Maurice Blanchot, L'Espace littéraire, Paris, Gallimard, 1955 (« Rilke et l'expérience de la mort », p. 121-166)
- Bernhard Böschenstein (de),
- « Les poèmes français : jeux du langage - langage de l'indifférence », dans Rencontres Rainer Maria Rilke, Frankfurt am Main ; Bern, P. Lang, 1993, p. 95-112
- « Rainer Maria Rilke, poète français, à l’écoute de Paul Valéry », Études germaniques 2011/2 (no 262), p. 289-296
- Martine Carré, Les "Elégies de Duino", essai de lecture, Berne-Berlin-Bruxelles, Peter Lang, 2 vol., 1994 (thèse de doctorat)
- Jean Cassou, Trois poètes (Rilke, Milosz, Machado), Paris, Plon, 1954
- Pierre Desgraupes, Rainer Maria Rilke, une étude, Paris, Seghers, coll. « Poètes d'aujourd'hui », 1949
- Romano Guardini, Le Sens de l'existence chez Rilke. Une interprétation des Elégies de Duino, trad. Cl. Lucques, Troyes, Cahiers Bleus/Librairie bleue, 1999
- Bernard Halda, Rilke, Paris, Éditions Universitaires, coll. « Classiques du XXe siècle » no 38, 1961
- Victor Hell, Rilke : existence humaine et poésie orphique, Paris, Plon, 1965
- Martin Heidegger, Chemins qui ne mènent nulle part, trad. W. Brockmeier, Paris, Gallimard, 1962 (p. 220-261 : conférence de Heidegger en hommage à Rilke à l'occasion du 10e anniversaire de sa mort [1936])
- Philippe Jaccottet, Rilke, Paris, éd. du Seuil, coll. « Écrivains de toujours », 1970
- Edmond Jaloux, Rilke, Paris, Emile-Paul, 1927
- Wolfgang Leppmann, Rainer Maria Rilke, sa vie, son œuvre (biographie), trad. N. Casanova, Paris, Seghers, 1984
- Christine Lombez, Transactions secrètes : Philippe Jaccottet traducteur de Rilke et de Hölderlin, Arras, Artois Presses Université, 2003
- Fernand Mossé (dir.), Histoire de la littérature allemande, « Rilke (1875-1926) », Paris, Éditions Montaigne, 1959, p. 860-868.
- Elya Maria Nevar, Une amitié de Rainer Maria Rilke, trad. M. Pobé, Paris, Albin Michel, 1964
- Gerald Stieg, « Rilke (Rainer Maria) », dans Dictionnaire du monde germanique , Dir: É. Décultot, M. Espagne et J. Le Rider, Paris, Bayard, 2007, p. 979-980 (ISBN 9782227476523)
- Tzvetan Todorov, Les aventuriers de l'absolu, Paris, Robert Laffont, 2005
- Princesse Marie de Tour et Taxis, Souvenirs sur Rainer Maria Rilke, préf. de M. Betz, Paris, 1936
- Karine Winkelvoss, Rainer Maria Rilke, Paris, Belin, 2006
- Janine Wolfrom, « Essai sur le silence dans les poèmes français de R. M. Rilke », Paris, Revue des lettres modernes, no 6, 1959
- Maurice Zermatten,
- Les Années valaisanes de Rilke, Lausanne, 1941 ; rééd. Paris, éd. de la Différence, 1993
- Rilke en Valais, Lausanne, 1946
- Les Dernières Années de Rilke, Fribourg, 1975
Articles connexes
modifier- Lettres à un jeune poète
- Les Cahiers de Malte Laurids Brigge
- Élégies de Duino
- Sonnets à Orphée
- Littérature de langue allemande
- (9833) Rilke
Iconographie
modifier- Mela Muter : Portrait de Rainer Maria Rilke ; huile sur toile d'une artiste qui fut, également un temps, sa maîtresse
Liens externes
modifier- Rainer Maria Rilke dans la base de données HelveticArchives de la Bibliothèque nationale suisse
- « Fondation Rilke » (consulté le ).
- Rainer Maria Rilke, 1975, un hommage au poète, une archive de la Télévision suisse romande
Bases de données et dictionnaires
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- (de) Site officiel
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- Österreichisches Biographisches Lexikon 1815–1950
- Proleksis enciklopedija
- Store norske leksikon
- Treccani
- Universalis