Propulsion humaine
La propulsion humaine est un moyen d'assurer le déplacement de personnes ou d'objets physiques en utilisant la force musculaire humaine.
Le transport par la force de l'homme recouvre les connaissances relatives aussi bien à la médecine, en ce qui concerne les muscles et la façon de s'en servir, qu'à la mécanique ou à la sécurité des déplacements.
Historique
modifierComme la propulsion animale, la marche, la course ou la nage sont immémoriales.
Les véhicules à propulsion humaine se développent à la fin du XXe siècle[réf. nécessaire]. Dans les années 2010, le transport urbain de marchandises connaît à son tour un essor[1].
En 2013, lors de la compétition Igor I. Sikorsky, deux inventeurs canadiens présentent un modèle novateur d'hélicoptère à propulsion humaine[2],[3],[4].
Avantages
modifierLa propulsion humaine est également une solution à la pollution atmosphérique[5] et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, particulièrement en ville. En effet, les moteurs à combustion brûlent des carburants, produits le plus souvent à partir d'énergie fossile non renouvelable, et rejettent dans l'atmosphère des particules fines, des oxydes d'azote et du dioxyde de carbone. Ces gaz sont dangereux pour la santé et pour le climat. Si les rejets de particules fines ou d'oxydes d'azote ont été fortement réduits par les industriels motoristes, grâce aux normes d'émission successives, les rejets de dioxyde de carbone n'ont en revanche pas été significativement limités.
Puissance
modifierUn cycliste du Tour de France développe une puissance d'environ 200 watts[6]. Un sportif de haut niveau entraîné peut, sur un pic de puissance de quelques secondes, fournir 1 000 watts[7].
Les techniques successives ont permis de doter la propulsion humaine de rendements dont les performances rivalisent avec les véhicules motorisés. Ainsi les vélomobiles couchés carénés atteignent-ils depuis les années 2000 des vitesses de plus de 130 km/h. En 2018, le record de vitesse sur 200 m a été établi par le vélomobile Eta à 144,17 km/h[8],[9].
Coût
modifierLes véhicules à propulsion humaine coûtent entre moins d'un centime d'euro par kilomètre parcouru[10] et 5 centimes par kilomètre[réf. nécessaire], selon les estimations. Ce coût inclut l'achat et l'amortissement d'un tel véhicule sur sa durée de vie estimée, comparée sur une distance moyenne parcourue en voiture pour un ressortissant d'un pays développé. La propulsion humaine constitue donc une économie d'énergie électrique ou fossile.
Le coût annuel moyen est de l'ordre de 300 € (pour 5 000 km), à comparer à un coût annuel d'usage d'une automobile de 4 500 €[11][source insuffisante], mais un coût moyen contraint de l'ordre de 1 600 € pour les deux premiers quartiles de la population.
Modes de propulsion humaine
modifierSans véhicule
modifierAppareillés
modifier- Patins à roulettes
- Ski
- Patins à glace
- Roller en ligne
- Skateboard
- Trottinette
- Plongée sous-marine
- Échasses
- Chaussures à ressorts[12]
Véhiculés
modifierIl existe un très grand nombre de véhicules différents aussi bien sur terre, sur mer, sous l'eau, que dans les airs, parmi lesquels :
- Hydrocycle (en)[13] (notamment à hélice[14])
- Avion[15],[16].
- Ballon dirigeable[17]
- Hélicoptère[18]
- Hydroptère à propulsion humaine[19]
- Vélomobiles
-
Draisine
-
Scubster
-
Dreamslide
-
Voiture à propulsion humaine
-
Rickshaws
-
Avion à propulsion humaine
-
Bateau à propulsion humaine
-
Aquaskipper
-
Draisienne
-
Pedalo
-
Stand up Paddle
-
Fauteuil roulant de compétition
-
Wheel chair
-
Cyclotourisme
-
Vélo Cargo
-
Plongée sous-marine
-
Hydrocycle Schuttle Bike Kit
-
Hydrocycle à double hélice
-
Funfoil
-
Decavitator (doté d'une hélice aérienne)
-
Ballon dirigeable à propulsion humaine
-
Étude réalisée par Michel Minéo en concernant le vol humain, parue dans Les Ailes, no 812.
Notes et références
modifier- Othello Desurmont, « Le coursier à vélo : le cyclomessager ! », Citycle, (consulté le )
- (en) « U of T engineers make history with first human-powered helicopter », (consulté le )
- (fr) « VIDEO. Un hélicoptère à propulsion humaine vole à plus de 3 mètres d'altitude », Le Huffington Post, (consulté le )
- Chabal A., « Vélo vole à la force des mollets », Libération, (consulté le ).
- « Promotion des véhicules à propulsion humaine en ville : une vélorution à Bayonne ? », (consulté le )
- Guy Thibault, « Comprendre les watts », Vélo Québec, (consulté le ).
- Cyrille Vanlerberghe, « Vol record d'un hélicoptère propulsé à la force des muscles », Le Figaro, (consulté le ).
- (en) Jay Bennett, « New Human-Powered Speed Record Set at 89.6 Mph in Egg-Shaped Bike », Popular Mechanics, (lire en ligne, consulté le )
- « IHPVA Official Speed Records », sur International Human Powered Vehicle Association (en) (consulté le ).
- (fr + en) Comité technique AIPCR C2.3 Ville et transport urbain intégré, Transport à propulsion humaine, Association mondiale de la route (AIPCR), (ISBN 2-84060-210-5, lire en ligne [PDF]), p. 8
- http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=14167 Enquête Insee consommation 2006
- « Des chaussures à ressorts : une nouvelle forme de dopage mécanique ? », RTBF Info, (lire en ligne, consulté le ).
- Dominique Svenson, « La Nautilette », sur Motocyclettes Austral (consulté le )
- Dominique Svenson, « Les Antécédents de la Nautilette », sur Motocyclettes Austral (consulté le )
- Marilou Therre, « Traversées insolites de la Manche : en avion à pédales », La Voix du Nord, (consulté le )
- Michel Minéo, « Le vol humain est possible », Les Ailes, no 812, , p. 14.
- Fabien Binacchi, « VIDEO. Nice: C'est quoi ce ballon dirigeable à pédales au-dessus de la mer? », 20 minutes (consulté le )
- (en) « Five years since Alexis Reichert broke the human-powered rotorcraft world record for women », sur www.fai.org, Fédération aéronautique internationale, (consulté le )
- (en) « Human-Powered Hydrofoils », sur Human-Powered Hydrofoils (consulté le )
Voir aussi
modifier- Véhicule à propulsion humaine
- Aérostat dirigeable Dupuy de Lôme
- Zeppy
- Sous-marin à propulsion humaine