Malpighiales

ordre de plantes

Les Malpighiales forment un ordre de plantes dicotylédones. Réintroduit par la classification phylogénétique APG (1998)[1] cet ordre appartient au groupe des Fabidées (anglais eurosids I), lui-même rattaché aux Rosidées (anglais rosids) puis au noyau des Dicotylédones vraies. Cet ordre est très grand et comprend de nombreuses familles.

D'après des calculs utilisant l'horloge moléculaire, la lignée menant aux Malpighiales se serait séparée des autres plantes il y a environ 99 millions d'années[2].

Classification

modifier

En classification phylogénétique APG IV (2016), la famille des Peraceae Klotzsch (1859) est séparée de la famille des Euphorbiaceae.

En classification phylogénétique APG III (2009)[3] cet ordre comprend ces familles :

ordre des Malpighiales Juss. ex Bercht. & J.Presl (1820)

En classification phylogénétique APG (1998)[1] cet ordre comprend les familles :

ordre des Malpighiales

En classification phylogénétique APG II (2003)[4] la circionscription est modifiée :

ordre des Malpighiales

NB. "[+ ...] " = famille optionnelle.

Le Angiosperm Phylogeny Website [] accepte toutes ces familles optionnelles et aussi quelques autres (38 families, 716 genera, 15935 species):

ordre des Malpighiales

et aussi le genre Bhesa.

Phylogénie

modifier

La phylogénie des Malpighiales est, à son niveau le plus profond, une polytomie non résolue de 16 clades. Il a été estimé que la résolution complète de la phylogénie nécessitera au moins 25 000 paires de bases de données de séquence d'ADN par taxon[5]. Une situation similaire existe avec les Lamiales et elle a été analysée en détail[6]. L'arbre phylogénétique présenté ci-dessous provient de Wurdack et Davis (2009). Le support statistique pour chaque branche est un pourcentage de bootstrap de 100 % et une probabilité a posteriori de 100 %, sauf indication contraire, avec un pourcentage de bootstrap suivi d'une probabilité a posteriori.

Malpighiales
98/100

Putranjivaceae



Lophopyxidaceae




Irvingiaceae


84/100

Centroplacaceae



Caryocaraceae



Pandaceae



Ixonanthaceae



Humiriaceae



Linaceae




Elatinaceae



Malpighiaceae



84/100

Ctenolophonaceae


Rhizophoraceae s.l.  

Erythroxylaceae



Rhizophoraceae




99/100

Balanopaceae


Chrysobalanaceae s.l.  


Trigoniaceae



Dichapetalaceae





Euphroniaceae



Chrysobalanaceae





Ochnaceae s.l.  

Ochnaceae



Medusagynaceae



Quiinaceae



clusioids  
 92/98 

Bonnetiaceae



Clusiaceae





Calophyllaceae




Hypericaceae



Podostemaceae





phyllanthoids  

Picrodendraceae



Phyllanthaceae





Peraceae


 90/90 

Rafflesiaceae


 85/100 

Euphorbiaceae




parietal clade  

Achariaceae


 76/98 

Goupiaceae


 82/100 

Violaceae


Passifloraceae s.l.  

Malesherbiaceae




Turneraceae



Passifloraceae







Lacistemataceae


Salicaceae s.l.  

Samydaceae




Scyphostegiaceae



Salicaceae








En 2012, Xi et al. réussi à obtenir un arbre phylogénétique plus résolu que les études précédentes grâce à l'utilisation de données provenant d'un grand nombre de gènes. Ils ont inclus des analyses de 82 gènes de plastes de 58 espèces (ils ont ignoré la problématique Rafflesiaceae), en utilisant des partitions identifiées a posteriori en appliquant un modèle de mélange bayésien. Xi et al. identifié 12 clades supplémentaires et trois principaux clades basaux[7],[8].



Oxalidales


Malpighiales

euphorbioids


Euphorbiaceae



Peraceae




phyllanthoids

Picrodendraceae



Phyllanthaceae



linoids

Linaceae



Ixonanthaceae






parietal clade

salicoids




Salicaceae



Scyphostegiaceae




Samydaceae




Lacistemataceae






Passifloraceae



Turneraceae




Malesherbiaceae






Violaceae



Goupiaceae





Achariaceae




Humiriaceae






clusioids



Hypericaceae



Podostemaceae




Calophyllaceae





Clusiaceae



Bonnetiaceae




ochnoids

Ochnaceae




Quiinaceae



Medusagynaceae








Rhizophoraceae



Erythroxylaceae




Ctenolophonaceae





Pandaceae



Irvingiaceae





chrysobalanoids



Chrysobalanaceae



Euphroniaceae





Dichapetalaceae



Trigoniaceae





Balanopaceae



malpighioids


Malpighiaceae



Elatinaceae




Centroplacaceae




Caryocaraceae


putranjivoids

Putranjivaceae



Lophopyxidaceae






Les modifications apportées à la classification Angiosperm Phylogeny Group (APG) de 2016 (APG IV) ont été l'inclusion des Irvingiaceae, Peraceae, Euphorbiaceae et Ixonanthaceae, ainsi que le transfert du clade COM des fabids (rosid I) aux malvids (rosid II)[9].

Références

modifier
  1. a et b (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An ordinal classification for the families of flowering plants », Annals of the Missouri Botanical Garden, Jardin botanique du Missouri, vol. 85, no 4,‎ , p. 531–553 (ISSN 0026-6493, 2162-4372, 0893-3243 et 2326-487X, DOI 10.2307/2992015, JSTOR 2992015, lire en ligne). 
  2. (en) Susana Magallón et Amanda Castillo, « Angiosperm diversification through time », American Journal of Botany, vol. 96, no 1,‎ , p. 349–365 (ISSN 0002-9122, e-ISSN 1537-2197, DOI 10.3732/ajb.0800060, lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X). 
  4. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG II », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 141, no 4,‎ , p. 399–436 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1046/J.1095-8339.2003.T01-1-00158.X). 
  5. Shuguang Jian, Pamela S. Soltis, Matthew A. Gitzendanner, Michael J. Moore, Ruiqi Li, Tory A. Hendry, Yin-Long Qiu, Amit Dhingra, Charles D. Bell et Douglas E. Soltis, Resolving an Ancient, Rapid Radiation in Saxifragales, vol. 57, , 38–57 p. (PMID 18275001, DOI 10.1080/10635150801888871  ), chap. 1
  6. Alexandra H. Wortley, Paula J. Rudall, David J. Harris et Robert W. Scotland, « How Much Data are Needed to Resolve a Difficult Phylogeny? Case Study in Lamiales », Systematic Biology, vol. 54, no 5,‎ , p. 697–709 (PMID 16195214, DOI 10.1080/10635150500221028, CiteSeerx 10.1.1.572.9568)
  7. Catalogue of Organisms: Malpighiales: A Glorious Mess of Flowering Plants
  8. Z. Xi, B. R. Ruhfel, H. Schaefer, A. M. Amorim, M. Sugumaran, K. J. Wurdack, P. K. Endress, M. L. Matthews, P. F. Stevens, S. Mathews et C. C. Davis, « Phylogenomics and a posteriori data partitioning resolve the Cretaceous angiosperm radiation Malpighiales », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 109, no 43,‎ , p. 17519–24 (PMID 23045684, PMCID 3491498, DOI 10.1073/pnas.1205818109  , Bibcode 2012PNAS..10917519X)
  9. * Angiosperm Phylogeny Group IV, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG IV », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 181, no 1,‎ , p. 1–20 (DOI 10.1111/boj.12385  )
    • Liming Cai, Zhenxiang Xi, André M. Amorim, M. Sugumaran, Joshua S. Rest, Liang Liu et Charles C. Davis, « Widespread ancient whole-genome duplications in Malpighiales coincide with Eocene global climatic upheaval », New Phytologist, vol. 221, no 1,‎ , p. 565–576 (PMID 30030969, PMCID 6265113, DOI 10.1111/nph.15357  )

Voir aussi

modifier

Article connexe

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :