Lagle Parek
Lagle Parek, née le à Pärnu, est une femme politique estonienne. Elle est ministre de l'Intérieur au sein du premier gouvernement estonien post-soviétique, dirigé par le Premier ministre Mart Laar.
Ministre de l'Intérieur et des Affaires régionales | |
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- | |
Robert Närska (en) Heiki Arike (en) |
Naissance | |
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Karl Parek (d) |
Mère |
Elsbet Parek (d) |
Partis politiques |
Parti de l'indépendance nationale estonienne (- Union Pro Patria (- La patrie (depuis ) |
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Distinctions |
Biographie
modifierLagle Parek, née le à Pärnu est la fille de l'ancien capitaine de l'armée estonienne Karl Parek et d'Elsbeth Parek, directrice de musée[1],[2],[3]. Son père est déporté par les autorités soviétiques à Leningrad puis fusillé. En mars 1949, Lagle et sa mère, sa sœur aînée, Eva-Marju, et sa grand-mère, l'actrice Anna Markus, sont déportées en Sibérie dans l'oblast de Novossibirsk dans le cadre de l'Opération Priboï[4]. Les soviétiques découvrent que la mère de Lagle Parek possède des livres interdits dans son musée, elle est de ce fait maintenue en prison jusqu'à une amnistie en 1953. De ce fait, Lagle Parek vit avec sa grand-mère en Sibérie et peut rentrer chez elle après la mort de Staline.
Elle est diplômée de l'université de technologie de Tallinn et travaille comme architecte dans les organes de la Commission nationale de planification, puis comme technicienne et technologue au sein de l'institut de design de Tartu[4].
Activités dissidentes et arrestation
modifierLe , Lagle Parek participe à la signature d'une lettre ouverte aux chefs de gouvernement de l'URSS et des pays du nord de l'Europe, dans laquelle les auteurs (38 lituaniens, lettons et estoniens) soutenant les dirigeants soviétiques, approuvent l'initiative de zone exempte d'armes nucléaires et proposent d'étendre cette initiative aux États baltes. Ils proposent également le retrait des missiles soviétiques de leur territoire. Lagle Parek participe également à la publication des revues Samizdat, ainsi qu'à la liaison avec les dissidents en Russie.
Elle est arrêtée le [5] et condamnée le 16 décembre par la Cour suprême en vertu de l'article 68, partie 1, du code pénal de l'ESSR à 6 ans de prison et 3 ans d'exil[4]. Les autres accusés dans la même affaire, accusés des mêmes crimes, sont Heiki Ahonen (aujourd'hui directeur du Musée des occupations de Tallinn) et Arvo Pesti. Les deux hommes sont quant à eux condamnés à 5 ans de prison et 2 ans d'exil[6]. Pendant un certain temps, elle est enfermée dans le camp de travail de Dubravlag dans la soi-disant "petite zone" pour les femmes qui ont été reconnues coupables de crimes politiques. Avec Tatyana Velikanova, Irina Ratouchinskaïa et d'autres, elle participe à des grèves de la faim et à d'autres manifestations, pour lesquelles elle est condamnée à une peine d'emprisonnement à l'isolement. En janvier 1987, elle est graciée et libérée.
Après sa libération
modifierAprès sa libération, Lagle Parek retourne en Estonie. En 1988, elle est l'une des fondatrices du Parti de l'indépendance nationale estonienne (ERSP), parti qu'elle préside de 1988 à 1992. De 1990 à 1992, elle participé au Congrès d'Estonie (en), considéré comme un "parlement alternatif". En 1992, lors des premières élections du nouveau Riigikogu estonien, l'ERSP obtient 10 sièges (8,8 % des voix) et entre dans un gouvernement de coalition. Lagle Parek participe aux élections présidentielles en Estonie le , prenant la quatrième place avec 4% des voix[7],[8]. Lagle Parek est nommée ministre de l'Intérieur au sein du gouvernement radical pro-réforme du Premier ministre Mart Laar. Le 27 novembre 1993, elle démissionne en raison de la crise de Pullapää (en)[9].
Elle est par la suite membre du parti Pro Patria et Res Publica Union, créé en 1995 par la fusion de l'ERSP et du Parti de la coalition nationale avec le parti "Patrie".
Récompenses
modifier- 1996 - Ordre du Blason national d'Estonie
- 1998 - Prix "Consentement" ("Koosmeele auhind"), avec Andrew Khvostov et Larissa Vasil'chenko
- 2006 - Ordre de l'Étoile blanche d'Estonie
- 2007 - Titre de "Citoyen de l'année"
- 2009 - Ordre Polonia Restituta
Notes et références
modifier- « Lagle Parek », sur data.bnf.fr (consulté le )
- (et) « LAGLE PAREK: isa hauda ei tea, ema suri, kui olin vangis! », sur www.ohtuleht.ee (consulté le )
- (et) « Lagle Parek: iseseisvuse võtme leidsime Pärnu Rannapargis », sur Arhiiv, (consulté le )
- « Lagle Parek, l'indépendance de l'Estonie chevillée au corps », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- (en) Social Survey, (lire en ligne)
- (en) Country Reports on Human Rights Practices: Report Submitted to the Committee on Foreign Affairs, U.S. House of Representatives and Committee on Foreign Relations, U.S. Senate by the Department of State in Accordance with Sections 116(d) and 502B(b) of the Foreign Assistance Act of 1961, as Amended, U.S. Government Printing Office, (lire en ligne)
- (en) David James Smith, Estonia: Independence and European Integration, Psychology Press, (ISBN 978-0-415-26728-1, lire en ligne)
- (en) Karen Dawisha et Bruce Parrott, The Consolidation of Democracy in East-Central Europe, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-59938-2, lire en ligne)
- Eesti Ekspress 1998: Pullapää — 5 aastat jäägrimässust by Pekka Erelt
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lagle Parek » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :