Harry Reid
Harry Reid, né le à Searchlight (Nevada) et mort le à Henderson (Nevada)[1], est un homme politique américain, membre du Parti démocrate et sénateur du Nevada au Congrès des États-Unis de 1987 à 2017.
Harry Reid | ||
Portrait officiel de Harry Reid (2009). | ||
Fonctions | ||
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Minority leader au Sénat des États-Unis | ||
– (2 ans) |
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Législature | 114e | |
Prédécesseur | Mitch McConnell | |
Successeur | Chuck Schumer | |
– (2 ans) |
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Législature | 109e | |
Prédécesseur | Tom Daschle | |
Successeur | Mitch McConnell | |
Majority leader au Sénat des États-Unis | ||
– (8 ans) |
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Législature | 110e, 111e, 112e, 113e, 114e | |
Prédécesseur | Bill Frist | |
Successeur | Mitch McConnell | |
Minority whip au Sénat des États-Unis | ||
– (2 ans) |
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Législature | 108e | |
Prédécesseur | Don Nickles | |
Successeur | Dick Durbin | |
– (4 mois et 17 jours) |
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Législature | 107e | |
Prédécesseur | Don Nickles | |
Successeur | Don Nickles | |
– (2 ans) |
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Législature | 106e | |
Prédécesseur | Wendell H. Ford | |
Successeur | Don Nickles | |
Majority whip au Sénat des États-Unis | ||
– (1 an, 6 mois et 28 jours) |
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Législature | 107e | |
Prédécesseur | Don Nickles | |
Successeur | Mitch McConnell | |
– (17 jours) |
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Législature | 107e | |
Prédécesseur | Don Nickles | |
Successeur | Don Nickles | |
Sénateur des États-Unis | ||
– (30 ans) |
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Élection | 4 novembre 1986 | |
Réélection | 3 novembre 1992 3 novembre 1998 2 novembre 2004 2 novembre 2010 |
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Circonscription | Nevada | |
Législature | 100e, 101e, 102e, 103e, 104e, 105e, 106e, 107e, 108e, 109e, 110e, 111e, 112e, 113e, 114e | |
Groupe politique | Démocrate | |
Prédécesseur | Paul Laxalt | |
Successeur | Catherine Cortez Masto | |
Représentant des États-Unis | ||
– (4 ans) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Circonscription | 1er district du Nevada | |
Législature | 98e, 99e | |
Prédécesseur | Jim Santini (district at-large) | |
Successeur | James Bilbray | |
25e lieutenant-gouverneur du Nevada | ||
– (4 ans) |
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Gouverneur | Mike O'Callaghan | |
Prédécesseur | Edward Fike | |
Successeur | Robert E. Rose | |
Membre de l'Assemblée du Nevada | ||
– (2 ans) |
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Circonscription | 4e district du Nevada | |
Prédécesseur | circonscription plurinominale | |
Successeur | circonscription plurinominale | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Harry Mason Reid | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Searchlight (Nevada) | |
Date de décès | (à 82 ans) | |
Lieu de décès | Henderson (Nevada) | |
Nationalité | Américaine | |
Parti politique | Parti démocrate | |
Conjoint | Laura Gould | |
Enfants | 5 | |
Diplômé de | Southern Utah University (en) Université d'État de l'Utah Université George-Washington |
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Religion | Mormonisme | |
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De 2005 à 2007, il est le chef de l'opposition démocrate au Sénat des États-Unis avant de devenir le chef de la majorité démocrate à la suite du succès des démocrates aux sénatoriales de 2006, fonction qu'il occupe durant huit ans. En 2015, il redevient chef de l'opposition démocrate à la suite de la défaite de son parti aux élections de 2014.
Biographie
modifierFamille, études et carrière professionnelle
modifierHarry Reid est né le à Searchlight (Nevada)[2], fils d'Inez Orena (née Jaynes) et Harry Vincent Reid. Il fréquenta la Basic High School d’Henderson au Nevada et Mike O'Callaghan, qui devint gouverneur de cet état, y fut son professeur d’histoire ainsi que son coach de boxe au Henderson Boys' Club. Ensuite Harry Reid étudia deux années au Southern Utah State College (en) en 1959, puis obtint son diplôme de l’université d'État de l'Utah en 1961. À Washington, il travailla comme agent de police au sein de la Police du Capitole pendant ses études de droit à l'université George-Washington où il obtint son diplôme de droit en 1964. Il revint alors au Nevada pour exercer comme avocat avant de se lancer dans la politique. Reid et sa femme ont eu cinq enfants et seize petits-enfants. L’un d’entre eux, Rory Reid, est « Commissioner » du comté de Clark, dans le Nevada, et un autre s’est présenté aux élections à Cottonwood Heights (Utah) comme conseiller municipal.
Harry Reid est membre de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (mormonisme). Reid et sa femme, née de parents juifs, se sont convertis au mormonisme quand celui-ci était étudiant. Dans une interview au journal Daily Universe de l’université Brigham Young, il a déclaré qu’il pensait « qu’il est beaucoup plus facile d’être bon membre de l’Église et démocrate qu’être bon membre de l’Église et républicain ».[réf. nécessaire] Il a ajouté que la raison pour laquelle il est démocrate est la priorité qu’ont ceux-ci à aider les autres, à l’opposé du repli sur soi qu’il considère comme un dogme républicain. Il a fait un discours à BYU devant 4 000 étudiants le , dans lequel il a affirmé que les valeurs du Parti démocrate reflètent les valeurs mormones. Plus tard, il déclare que certains dirigeants « très conservateurs » de l’Église, dont l’ancien président Ezra Taft Benson, ont mené certains mormons sur la « mauvaise voie. »
Carrière politique
modifierDe 1968 à 1970, Harry Reid est membre de l'assemblée législative du Nevada.
De 1970 à 1974, il est lieutenant-gouverneur de l'État.
De 1977 à 1981, Reid est le commissaire aux Jeux de l'État (en), un poste très exposé aux menaces en tous genres. Son épouse découvrira ainsi une bombe placée dans sa voiture. Une tentative de corruption fut tentée à son encontre par Jack Gordon (le futur mari de La Toya Jackson). Reid autorisa le FBI à enregistrer ses conversations avec Gordon pour le prendre en flagrant délit de corruption pour un montant de 12 000 dollars.
En 1982, Reid est élu à la Chambre des représentants des États-Unis dans la toute nouvelle circonscription de Las Vegas et de sa région. Il est réélu facilement en 1984.
Lors des élections sénatoriales de 1986, Reid est élu pour le Nevada au Sénat des États-Unis, reprenant le siège du sénateur républicain et ancien gouverneur, Paul Laxalt.
Il est réélu en 1992 et en 1998, mais battant difficilement le Républicain John Ensign (qui sera élu en 2000 à l'autre siège de sénateur fédéral pour l'État).
En 1999, Reid devient le vice-chef de la minorité démocrate au Sénat et le bras droit du chef de cette minorité, Tom Daschle.
En 2004, notamment soutenu à hauteur de 2 000 dollars par Mike Ensign, le père de John Ensign, Reid est une nouvelle fois réélu avec un score plus confortable de 61 % des voix contre 35 % au républicain Richard Ziser.
Le , il est élu chef de la minorité démocrate au Sénat des États-Unis pour la 109e session à la suite de la défaite électorale de Tom Daschle.
Le , Reid est élu chef de la majorité démocrate au Sénat des États-Unis pour le 110e congrès à la suite de la victoire des démocrates aux élections de mi-mandat (poste occupé effectivement à partir de ).
Le , Reid est réélu chef de la majorité démocrate au Sénat des États-Unis pour la 111e session à la suite de la nouvelle victoire des démocrates aux élections sénatoriales ayant eu lieu en même temps que l'élection présidentielle qui ont vu gagner le candidat démocrate Barack Obama.
Le 4 novembre 2010, Reid est réélu sénateur face à la Républicaine Sharron Angle (en) (affiliée au Tea Party) avec un score de 57 % des voix contre 43 % à son adversaire.
Le , Reid est réélu chef de la majorité démocrate au Sénat des États-Unis pour la 112e session.
À la suite de la défaite de son parti aux élections sénatoriales de 2014, il devient chef de l'opposition démocrate au Sénat le pour le 114e congrès.
Il figure à la liste des personnalités interdites de séjour en Russie dans le cadre de la crise ukrainienne, depuis le .
En 2015, il annonce ne pas être candidat à sa succession lors des élections sénatoriales de novembre 2016[3]. Reid soutient alors en novembre 2016 le sénateur Chuck Schumer de New York pour lui succéder comme leader de la minorité démocrate[4]. L'ancienne Procureur général du Nevada, la Démocrate Catherine Cortez Masto lui succède comme sénatrice[5].
Le 1er janvier 2017, deux jours avant le terme de son dernier mandat, Reid devient devant John P. Jones, le sénateur du Nevada ayant siégé le plus longtemps[6].
Positions politiques
modifierIl est perçu comme un fervent opposant à l'avortement, une position controversée au sein de son parti[7].
Il s'est opposé au Patriot Act, aux réductions d'impôts pour les hauts revenus proposés par le président George W. Bush, au contrôle du commerce des armes à feu mais a également voté en faveur de la guerre en Irak et pour un amendement sacralisant le drapeau américain.
Des cinq sénateurs mormons élus au Sénat des États-Unis lors du 109e congrès, Reid est le seul qui soit démocrate.
Reid est aussi connu pour son franc-parler. En , il traite le président George W. Bush de « perdant » (« loser ») par comparaison avec son père, George H. W. Bush : « Le père du bonhomme est un merveilleux être humain. Je pense que ce type est un perdant. » (« The man's father is a wonderful human being. I think this guy is a loser. »). Il s'excusera ultérieurement.
Il a aussi colporté des propos peu plaisants sur Clarence Thomas, juge à la Cour suprême des États-Unis[8], ainsi que sur Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale des États-Unis. Durant sa dernière année au Sénat et lors de sa retraite, il qualifie Donald Trump d'escroc[9], de prédateur sexuel ayant perdu le vote populaire[10] et de pire président de l'histoire du pays[11].
Historique électoral
modifierChambre des représentants
modifierAnnée | Harry Reid | Républicain | Libertarien |
---|---|---|---|
1982 | 57,54 % | 42,46 % | — |
1984 | 56,12 % | 42,44 % | 1,44 % |
Sénat
modifierAnnée | Harry Reid | Républicain | Libertarien | NLP | IAP | APP | Tea Party | Indépendants |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1986 | 50,0 % | 44,5 % | 1,9 % | — | — | — | — | — |
1992 | 51,0 % | 40,2 % | 1,5 % | 1,5 % | 2,3 % | 0,9 % | — | — |
1998 | 47,9 % | 47,8 % | 1,9 % | 0,6 % | — | — | — | — |
2004 | 61,1 % | 35,1 % | 1,2 % | 0,3 % | 0,7 % | — | — | — |
2010 | 50,3 % | 44,5 % | — | — | 0,4 % | — | 0,8 % | 1,6 % |
Notes et références
modifier- [1]
- (en) « Harry Reid | United States senator », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en) Carl Hulse, « Harry Reid to Retire From Senate in 2016 », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) Paul Kane, « Harry Reid endorses Chuck Schumer to succeed him as Senate Democratic leader », The Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne [archive du ], consulté le )
- Suzanne Gamboa, « 'It's About Time': Catherine Cortez Masto, 1st Latina U.S. Senator Sworn In » [archive du ], Nbcnews.com (consulté le )
- « Senators of the United States » [archive du ], sur United States Senate, Senate Historical Office, (consulté le ), p. 73
- « Etats-Unis : Harry Reid, ancien chef démocrate du Sénat américain, est mort à 82 ans », sur Franceinfo,
- (en) « Senator Reid Should Apologize: Furor Over Remarks About Clarence Thomas Is Not Dying Down », sur National Center Public Policy Research,
- (en) « Harry Reid: Donald Trump ‘faking his net worth’ », sur CNN,
- (en) « Harry Reid Dismisses Donald Trump: ‘A Sexual Predator Who Lost the Popular Vote’ », sur Time Magazine,
- (en) « Harry Reid: Trump is ‘amoral’ and ‘the worst president we’ve ever had’ », sur CNN,
- (en) « NE - District 01 - History », sur www.ourcampaigns.com (consulté le )
- (en) « Harry Reid », sur ballotpedia.org (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste des représentants des États-Unis pour le Nevada
- Liste des sénateurs des États-Unis pour le Nevada
- Liste des sénateurs du 114e congrès des États-Unis
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la vie publique :
- Site sénatorial
- The First 100 Persons Who Shaped Southern Nevada
- Harry Reid Is Not Boring, article de Slate.com du par Chris Suellentrop
- Nevada Senator Reid Apologizes For Calling President A “Loser",