Essert (Territoire de Belfort)
Essert est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Essert | |||||
L'église Saint-Léger d'Essert. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Territoire de Belfort | ||||
Arrondissement | Belfort | ||||
Intercommunalité | Grand Belfort | ||||
Maire Mandat |
Dominique Jeannin 2021-2026 |
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Code postal | 90850 | ||||
Code commune | 90039 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Essertois, Essertoises | ||||
Population municipale |
3 348 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 478 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 38′ 02″ nord, 6° 48′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 349 m Max. 511 m |
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Superficie | 7,01 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Belfort (banlieue) |
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Aire d'attraction | Belfort (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bavilliers | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | essert.fr | ||||
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Ses habitants sont appelés les Essertois.
Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune, qui dépend du canton de Valdoie jusqu'en , et du nouveau canton de Bavilliers à partir des élections départementales de , est membre du Grand Belfort. Elle est traversée par la route départementale 19 (RD 19) (ancienne RN 19) reliant Belfort à Lure et Vesoul (Haute-Saône), qui constitue son principal axe urbain.
Le territoire de la commune s'étend sur 701 hectares ; il est arrosé par la petite rivière la Douce, affluent de la Savoureuse.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 290 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dorans », sur la commune de Dorans à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Essert est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Belfort[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant 16 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[10]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (41,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (39,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), zones urbanisées (21,7 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), prairies (17,2 %)[13]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifier- Die Kilchen ze Schert (1303), Eschiers (1533), Essars/Exars (1619-1627), Essert (1793).
Le nom d'Essert vient vraisemblablement du mot essart, terrain défriché pour le rendre cultivable. Autrefois existait un autre Essert dans le département, il n'en reste plus que la ferme de Saint-André, sur le territoire de Florimont.
Histoire
modifierLa première mention du nom du village (sous la forme Shert, on rencontre aussi Essars et Exers par ailleurs) se trouve dans un document rédigé en allemand et daté de 1303. Mais l'endroit était sans doute déjà occupé au néolithique, comme Cravanche tout proche. Des vestiges gallo-romains et mérovingiens ont été mis au jour sur le territoire de la commune.
En 1303 existait déjà une église qui aurait été reconstruite ou rénovée au XVIe siècle. Elle fut incendiée en 1674, ainsi que la cure, par l'armée de Turenne allant guerroyer en Alsace. Le bâtiment actuel, dédié à saint Léger, a été construit vers le milieu du XVIIIe siècle ; le clocher est daté de 1753.
Dans les années 1850, un groupement de propriétaires mosellans réalise un sondage pour rechercher la continuité du bassin houiller stéphanien sous-vosgien, exploité à Ronchamp et repéré vers Belfort, sans succès[14].
À partir de 1882, commencent les travaux de construction du canal de la Haute-Saône, qui traverse la commune et coupe en deux le village en passant à proximité de l'église, soit dans une profonde tranchée, soit entre deux hauts talus ; sur le territoire communal, le canal peut être franchi par trois ponts (passages supérieurs) et un pont-canal (passage inférieur) pour les véhicules, auxquels s'ajoute une passerelle pour les piétons.
Cette voie d'eau ne sera jamais achevée, mais son chemin de halage, aménagé, est devenu une promenade pédestre et une piste cyclable, ainsi qu'une piste cavalière, reliant le village à Bavilliers, Belfort et Châlonvillars (la Coulée verte[15]).
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierÀ la suite de la démission de huit conseillers municipaux de la majorité élue en , démission enregistrée en , de nouvelles élections ont eu lieu en [19],[20]. Trois listes sont présentes au premier tour du ; aucune des trois listes n'ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second tour est prévu le [21]. Le conseil municipal pour l'élection du nouveau maire s'est tenu le à 11 h 30[22].
Jumelages
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierDepuis deux siècles, la population d'Essert n'a cessé d'augmenter au rythme de l'industrialisation de la région de Belfort.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2021, la commune comptait 3 348 habitants[Note 5], en évolution de +2,45 % par rapport à 2015 (Territoire de Belfort : −3,34 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Sports
modifierLe village n'a qu'une seule association sportive qui est l'Association Sportive d'Essert, club où les licenciés pratiquent le football. L'équipe fanion du club évolue en deuxième division de district.
Enseignement
modifierLe village dispose de deux groupes scolaires :
- le groupe Jacques-Yves Cousteau, dans la zone du Coteau comprenant une maternelle et un primaire ;
- le groupe Haroun Tazieff, dans la zone du Village comprenant une maternelle et un primaire.
Santé
modifierL'hôpital le plus proche est l'hôpital Nord Franche-Comté situé dans le sud du département, à Trévenans[27],[28].
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'ouvrage de la Côte construit de 1890 à 1892, nommé batterie Édouard-Thiers en 1896, est une fortification appartenant à la ceinture fortifiée défendant la trouée de Belfort contre un envahisseur venu d'Allemagne du Sud. Il a pour particularité d'être presque entièrement creusé dans le roc[29].
- Le canal de la Haute-Saône traverse le village depuis Chalonvillars jusque Bavilliers.
Personnalités liées à la commune
modifier- Henriette Schmidt, résistante, née à Essert le , morte à Auschwitz-Birkenau le 14 ou [30].
- Gisèle Laheurte, née le à Vecoux dans les Vosges : grande figure de la Résistance au sein du réseau Alliance pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle s'installe à Essert après son mariage avec Jacques Décamps où elle meurt à cent ans le [31],[32]. Après des obsèques religieuses à Essert, elle est enterrée au cimetière de Couthenans, village de son enfance[33]. Elle est la mère de Christian Décamps et de Francis Décamps, fondateurs du groupe de rock progressif français Ange.
- Maxence Prévot, footballeur professionnel ayant commencé sa carrière à l'AS Essert avant de rejoindre le FC Sochaux-Montbéliard.
Héraldique
modifierLes armes peuvent se blasonner ainsi : d'argent à la fasce de gueules accompagnée de trois fleurs de lys d'azur. |
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Belfort comprend une ville-centre et 15 communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Essert et Dorans », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dorans », sur la commune de Dorans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dorans », sur la commune de Dorans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Belfort », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillère 4 : Le puits d'Éboulet, Association des amis du musée de la mine, (présentation en ligne), p. 6.
- la coulée verte sur le site départemental.
- Bulletin municipal d'informations N° 39, été 2015
- compte tenu de la décision de confinement en France de mars 2020, Les maires et adjoints voient leurs mandats étendus du 15 mars jusqu'au 15 mai
- élu le 28 mai 2020 selon l'Est Républicain du 2 juin 2020
- Est républicain du 18 juin 2021
- Élections municipales et communautaires partielles intégrales de la commune d’Essert, source préfecture du Territoire de belfort
- mode de scrutin pour les élections municipales dans les communes de 1 000 habitants et plus
- Est Républicain
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Hôpital Nord Franche-Comté sur le site de la commune de Trévenans.
- Site officiel de l'HNFC.
- L'ouvrage de la Côte sur fortiffsere.fr
- Henriette Schmidt sur Mémoire Vive.
- « Haute-Saône - Anniversaire. Gisèle Decamps, résistante et centenaire », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
- « matchID - Moteur de recherche des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le ).
- « Espace de Recueillement de Madame Gisèle DECAMPS », sur libramemoria.com (consulté le ).