Iekaterinbourg

ville de Russie et capitale de l'oblast de Sverdlovsk
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Ekaterinbourg

Iekaterinbourg
(ru) Екатеринбург
Blason de Iekaterinbourg
Héraldique
Drapeau de Iekaterinbourg
Drapeau
De haut en bas, de gauche à droite : Centre d'affaire et étang de la ville, l'Église de Tous-les-Saints, le centre Eltsine, le palais Kharitonov, la maison Sevastianov, l'université fédérale de l'Oural.
Administration
Pays Drapeau de la Russie Russie
Région économique Oural
District fédéral Oural
Sujet fédéral Drapeau de l'oblast de Sverdlovsk Oblast de Sverdlovsk
Maire Alekseï Orlov (ru) (depuis 2021)
Code OKATO 65 401
Indicatif +7 343
Démographie
Gentilé Iekaterinbourgeois, -e
Ekaterinbourgeois, -e[1]
Population 1 444 439 hab. (2016)
Densité 2 948 hab./km2
Géographie
Coordonnées 56° 50′ nord, 60° 35′ est
Altitude 237 m
Superficie 49 000 ha = 490 km2
Fuseau horaire UTC+05:00 (YEKT)
Heure de Iekaterinbourg
Cours d'eau Isset
Divers
Fondation 18 novembre 1723
Statut Ville depuis 1796
Ancien(s) nom(s) Sverdlovsk (1924-1991)
Localisation
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Iekaterinbourg
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Iekaterinbourg
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Iekaterinbourg
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Iekaterinbourg
Liens
Site web www.ekburg.ru

Iekaterinbourg ou Ekaterinbourg (/je.ka.e.ʁi.buʁg/ ou /(j)e.ka.e.ʁɛ̃.buʁ/[2], en russe : Екатеринбург /jɪ.kə.tʲɪ.rʲɪn.burk/)[3], de 1924 à 1991 sous l'époque soviétique, Sverdlovsk (en russe : Свердловск, d'après le révolutionnaire bolchevik Iakov Sverdlov) est la quatrième plus grande ville de Russie et le centre administratif du district fédéral de l'Oural et de l'oblast de Sverdlovsk. La ville forme sa propre subdivision en tant qu'okroug urbain au sein de l'oblast. Ses habitants sont appelés les Iekaterinbourgeois.

Fondée le 7 novembre 1723 a.s. comme une usine sidérurgique à la suite d'un décret de l'empereur Pierre Ier le Grand, le village se dote en même temps d'une forteresse. Incluse dans le gouvernement de Perm, Catherine II lui accorde le statut de ville en 1781. La route la plus importante de l'Empire russe, la Grande Route de Sibérie, fut construite à travers la jeune ville. Ainsi, Iekaterinbourg, parmi d’autres villes du gouvernement, est devenue la ville clé de la vaste et riche Sibérie , une « fenêtre sur l’Asie ». Siège de la monnaie de Iekaterinbourg, qui produisait les quatre cinquièmes de toutes les monnaies russes, elle est aussi le théâtre d'une des premières ruées vers l'or du monde. Entre 1820 et 1845, 45 % de l'or mondial était extrait à Iekaterinbourg. Pendant la guerre civile russe, dans la nuit du 16 au , la famille impériale russe est assassinée dans les caves de la villa Ipatiev. Durant les années soviétiques, la ville s'est transformée en un grand centre industriel et administratif de l'Union soviétique, et un U-2 est abattu dans sa banlieue sud-est en 1960. La ville regagne sa nomination impériale en 1991. En 2018, elle a accueilli des matchs de la Coupe du Monde de la FIFA.

Par sa population, Iekaterinbourg est la quatrième plus grande ville du pays avec 1 539 371 habitants en 2023, devancée seulement par Moscou, Saint-Pétersbourg et Novossibirsk. C'est aussi la quatrième agglomération du pays avec 2,3 millions d'habitants en 2022. Iekaterinbourg est située sur le versant oriental de l'Oural moyen, en Trans-Oural. Située de plus en Sibérie occidentale, la ville est arrosée par le cours supérieur de l’Isset, un affluent de la Tobol. Elle est un centre administratif important, avec les sièges du district militaire central, de la branche ouralienne de l'Académie des sciences de Russie, du représentant du président de la Russie dans le district fédéral de l'Oural et de 35 organes territoriaux du pouvoir fédéral. Troisième en ville russe en terme du nombre de missions diplomatiques d'États étrangers, la ville est aussi appelée officieusement la « capitale de l'Oural ». L'université fédérale de l'Oural se situe dans la ville.

Son économie urbaine est la troisième la plus importante du pays, en étant un des plus grands centres du pays en matière de commerce, de finance, de tourisme, de télécommunications et de technologie de l'information. En outre, elle est une des principales plateformes logistiques du pays, avec son aéroport international, le transsibérien, 6 routes fédérales dont l'autoroute Vostok, ainsi que son périphérique. Elle est un pôle industriel conséquent, avec d'importants secteurs métallurgiques, de l'imprimerie, alimentaires, militaires, mécaniques, optiques, entre autres.

Capitale culturelle de l'Oural, la ville est célèbre pour son architecture constructiviste, et est également considérée comme la « capitale russe du street art ». Elle compte de nombreux sites culturels de tout genre, la ville étant la troisième ville russe en nombre de théâtres, tel que le théâtre d'opéra et de ballet d'Ekaterinbourg. La ville héberge aussi la plus grande résidence princière de l'Oural, le palais Kharitonov, d'architecture néo-classique.

Géographie

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Situation

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Iekaterinbourg est située sur le pan asiatique de l'Oural, à un carrefour ferroviaire important entre toutes les régions de l'Oural et le reste de la Russie, sur la ligne du Transsibérien. Iekaterinbourg se trouve à 1 417 km à l'est-nord-est de Moscou. L’heure de Iekaterinbourg (YEKT) est UTC+5, soit deux heures d’avance sur l’heure de Moscou.

Topographie et hydrologie

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Iekaterinbourg se trouve au pied du versant oriental du massif de l'Oural. Au niveau de la ville, qui se situe à une altitude moyenne de 237 mètres, l'altitude du massif est très basse avec des cols situé à 400 mètres d'altitude. C'est donc un site de passage naturel entre la Russie européenne à l'ouest et la Sibérie à l'est. En raison de sa position, la ville est traversée par les deux grands axes de circulation reliant les deux parties de la Russie : la Route de Sibérie et le Transsibérien (train). La ville est traversée par le cours supérieur de la rivière Isset, elle-même affluent de la rivière Tobol. La ville est entourée de collines boisées, en partie défrichées pour l'agriculture, et de petits lacs.

Iekaterinbourg subit un climat continental caractérisé par une forte amplitude des températures saisonnières. La neige recouvre le sol en moyenne 166 jours par an de la mi-octobre à la mi-avril. La hauteur de neige peut atteindre 80 cm à la fin de l'hiver. L'été est bref et dure en moyenne 65 à 70 jours. En été, les chutes de neige ne sont pas exceptionnelles. Le temps est très capricieux. Il connaît de brusques variations d'un jour sur l'autre et d'une année sur l'autre. La localisation de la ville et l'existence d'une grande variété de type de vents pouvant souffler sur celle-ci sont à l'origine de ces sautes d'humeur du climat.

  • Température record la plus basse : −46,7 °C ()
  • Température record la plus haute : 38,8 °C (juil. 1911)
  • Nombre moyen de jours avec de la neige dans l'année : 130
  • Nombre moyen de jours de pluie dans l'année : 115
  • Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année : 24
  • Nombre moyen de jours avec tempête de neige dans l'année : 29
Relevé météorologique d'Iekaterinbourg
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −17 −15,6 −8,6 −0,3 5,3 11,2 13,4 10,7 5,6 −0,5 −9,3 −13,9 −1,6
Température moyenne (°C) −13,6 −11,6 −4,2 4,4 11,1 16,9 18,5 15,3 9,5 2,4 −6,3 −10,7 2,6
Température maximale moyenne (°C) −10 −7,1 0,8 10 16,8 22,6 23,8 20,5 14,4 6 −3,1 −7,5 7,3
Précipitations (mm) 23 19 16 28 44 69 92 68 55 39 30 25 508
Source : Le climat à Iekaterinbourg (en °C et mm, moyennes mensuelles) Pogoda.ru.net


Histoire

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Empire russe

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Ekaterinbourg en 1789.

La ville est fondée en 1723 par Vassili Tatichtchev, responsable des forges, pour devenir une capitale régionale. Son emplacement a été retenu parce qu'il se situe dans le prolongement de la route Moscou-Kazan et à proximité d'un des cols les plus bas franchissant l'Oural[4]. La ville prend le nom de la femme de l'empereur Pierre le Grand, l'impératrice Catherine, future impératrice régnante sous le nom de Catherine Ire (en russe : Екатерина, Iekaterina).

L'Oural est un massif métallifère particulièrement riche et de nombreuses exploitations minières sont ouvertes pour exploiter les gisements de fer, de cuivre ainsi que de charbon. Iekaterinbourg devient le centre administratif de l'industrie minière de l'Oural et de la Sibérie. La ville se spécialise dans la production de la fonte et du cuivre, la réalisation de canons et la fabrication d'acier. Un atelier monétaire est ouvert en 1735 qui frappera jusqu'à 80 % de la monnaie en cuivre du pays. À partir de 1763 on commence à construire la Route de Sibérie qui relie Iekaterinbourg à la Chine en passant par la Sibérie. Les premières entreprises mécaniques sont créées à compter du début du XIXe siècle. Entre 1878 et 1888, un réseau de voies ferrées est construit reliant la ville aux villes voisines de Perm, Tioumen et Tcheliabinsk. Les liaisons ferroviaires dynamisent l'activité. Des établissements de crédit sont ouverts. La population passe entre 1897 et 1917 de 44 200 à 71 500 habitants[5].

Période soviétique

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Nicolas II en captivité à Tsarskoïe Selo en 1917.

Peu après la révolution d'Octobre, l'empereur Nicolas II, sa femme Alexandra Fedorovna et leurs enfants les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexis sont assassinés dans les caves de la villa Ipatiev, le . En 2008, à la suite d'analyses ADN, le laboratoire de la faculté de médecine de l'université du Massachusetts a publié ses résultats, confirmant que tous les membres de la famille Romanov ont bien été exécutés. Le peloton d'exécution était sous les ordres du chef de la Tchéka locale, Iakov Iourovski.

 
La perspective Lénine, principale artère de la ville.

En 1941, l'Armée rouge est rapidement en grande difficulté face à l'armée allemande, qui a atteint les portes de Moscou. Après avoir repris le contrôle de la situation militaire, le gouvernement dirigé par Staline décide d'évacuer vers l'Est toutes les usines d'armement de la région moscovite, par des dizaines de milliers de trains. Ces usines sont transférées à Iekaterinbourg et plus généralement dans tout l'Oural, hors de portée des bombardiers allemands. À partir de cette époque, la ville et sa région prennent un essor considérable dans le cadre du complexe militaro-industriel de l'ère soviétique, au centre duquel elles se trouvent, la ville est alors interdite aux étrangers : elle est déclarée ville fermée de 1960 à 1990.

C'est dans la banlieue de Iekaterinbourg que l'avion-espion américain U-2, piloté par Gary Powers, est abattu en 1960.

La ville connaît une épidémie de maladie du charbon[6],[7] (en anglais : anthrax) en avril et . Les autorités soviétiques de l'époque l'attribuent à de la viande contaminée. Cependant, les autorités américaines pensent que les habitants ont peut-être inhalé des spores échappées accidentellement d'une installation militaire de production d'arme biologique. L'accident est officiellement reconnu en 1992 par Boris Eltsine, ancien secrétaire général du parti communiste de la ville et de la région (oblast). Il semblerait que d'autres fuites (au moins une) se soient produites, mais le silence le plus total est encore maintenu à ce sujet.

Depuis 1991

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Iekaterinbourg retrouve son ancien nom en 1991 après la chute du régime communiste. L'oblast dont elle est la capitale a toutefois gardé son appellation soviétique : oblast de Sverdlovsk.

Le , Evgueni Roïzman, opposant à Vladimir Poutine et soutenu par la Plate-forme civique de l'oligarque Mikhaïl Prokhorov, est élu maire. Son élection compense pour l'opposition la défaite controversée d'Alexeï Navalny à Moscou[8]. Début avril 2018, malgré les protestations de milliers de citoyens, l'élection du maire de Iekaterinbourg est abolie et remplacée par la nomination d'un maire proposé par une commission parlementaire. Roïzman refuse de signer cette réglementation et démissionne[9]. Il est remplacé par Alexandre Vyssokinski (ru) qui devient le nouveau chef de la ville (ru).

Politique et administration

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La ville a le statut de ville d'importance régionale au sein de son oblast.

Résultats électoraux

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Résultats électoraux dans l'okroug urbain de Iékaterinbourg, qui comprend plusieurs localités environnantes.

Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e 3e % 4e %
Maïorale 2013[10] PC 32,31 ER 30,71 KPRF 4,56 RPS 3,40 PC 52,65 ER 41,44
Municipales 2013[11] ER 28,11 SRZP 17,78 PC 13,42 RPS 9,41 Tour unique
Municipales 2018[12] ER 31,5 SRZP 20,66 KPRF 23,02 LDPR 13,77 Tour unique
Municipales 2023[13] ER 41,87 LDPR 14,6 KPRF 12,35 SRZP 11,14 Tour unique

Population et société

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Démographie

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Comme presque toutes les grandes villes russes, Iekaterinbourg a connu une croissance démographique spectaculaire sous le régime soviétique passant entre 1917 et 1989 de moins de 100 000 à plus de 1,3 million d'habitants. L'éclatement de l'Union soviétique entraine en 1990 une chute de la population qui se poursuit durant quelques années. Au début des années 2000, la ville renoue avec la croissance mais l'augmentation est beaucoup plus modérée qu'avant 1990. En 2015, les naissances l'emportaient sur les décès avec 15,8 naissances contre 11,2 décès pour 1 000 personnes entrainant une augmentation naturelle de 6 749 personnes par an. Cette année-là les apports migratoires étaient encore plus importants avec un solde positif de 9 580 personnes provenant à hauteur de 54,1 % de la région de Sverdlovsk, 18,2 % d'autres régions de la Russie, le solde provenant de pays étrangers (Ukraine, Kazakhstan, etc.)[14]. En , Iekaterinbourg comptait près de 1,5 million d'habitants, en faisant la ville la plus peuplée de l'Oural et la quatrième ville la plus peuplée de Russie après Moscou, Saint-Pétersbourg et Novossibirsk.

Évolution démographique
1724 1781 1807 1836 1856 1877
4 0007 96910 02317 97316 90030 274
1887 1897* 1917 1926* 1939* 1956
37 39943 23971 590136 494423 302700 000
1959* 1967 1970* 1979* 1989* 1990
778 602961 0001 025 0451 211 1721 364 6211 304 000
1998 2002* 2010* 2012 2013 2014
1 272 0001 293 5371 349 7721 377 7381 396 0741 412 346
2015 2016 2017 - - -
1 428 2621 444 4391 455 904---
(Sources : Recensements (*) ou estimations de la population[15])

Enseignement

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Université fédérale de l'Oural.
 
Collège d'État Polzounov.

La ville abrite de nombreux établissements d'enseignement secondaire et universitaire, dont la fameuse université des Mines de l'Oural, fondée en 1914. Le collège Polzounov est le plus ancien établissement d'enseignement professionnel (fondé au XVIIIe siècle) de l'Oural. L'École militaire Souvorov d'Ekaterinbourg est l'un des établissements d'enseignement secondaire militaire parmi les plus prestigieux de Russie.

En 2011, une nouvelle université fédérale (qui porte le nom de Boris Eltsine), est créée par la fusion de deux grands établissements : l'université technique d'État de l'Oural (en) et l'université d'État de l'Oural. Cette université est l'une de dix universités fédérales fondées par le ministère de l'Éducation et de la Science. Autres universités :

Lors de la Coupe du monde de football de 2018, le stade Central, reconstruit pour l'occasion, accueille 4 rencontres.

Économie

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De nos jours, Iekaterinbourg est une grande ville industrielle. Elle produit des machines-outils pour l'industrie mécanique et la métallurgie (usine Ouralmach), de l'acier, des trains (production du Desiro RUS : Développé par Siemens AG mais fabriqué à Ekaterinbourg) des produits chimiques, des pneus, et relance son industrie plasturgique. Le travail des pierres précieuses est une industrie légère bien développée. Grâce à sa production d'acier, elle est le cœur industriel de l'Oural.

L'arrondissement Akhademia de la ville (raïon) est un peu isolé à environ 5 km au sud du centre. Son nom est lié au fait qu'il regroupe divers instituts de l'Académie des sciences de Russie. Pour parvenir à ce raïon il faut franchir l'autoroute périphérique et traverser un bois de sapins et de bouleaux. L'accès à cet arrondissement isolé était strictement contrôlé pour des raisons de sécurité, durant l'époque soviétique. Un très vaste projet d'extension de la ville y a été décidé. Ses promoteurs, le gouvernement local et le groupe pétrolier et d'aluminium Renova, veulent en faire un exemple tant architectural qu'environnemental dans une région durement touchée par des pollutions industrielles et militaires. Cette extension devrait s'étendre sur 1 200 ha et accueillir 350 000 habitants.

Hôtel Hyatt

En , après trois ans de travaux, l'agence parisienne Valode & Pistre et le groupe français Bouygues ont terminé la construction de l'hôtel Hyatt d'Ekaterinbourg. Haut de 85 m, il s'agit du premier bâtiment achevé d'EkatCity, nouveau quartier au cœur de la capitale de l'Oural qui comprendra quatre tours dont une de 400 m. L'établissement offre une surface de 35 000 m2. Drapées derrière une façade convexe entièrement vitrée, référence selon Jean Pistre « aux concours de sculptures de glace très populaire dans cette région », les 300 chambres donnent toutes sur la rivière Isset ou sur la cathédrale. Pour éviter l'effet « paroi froide » une succession de trois lames de verre entre lesquelles est pulsé de l'air chaud a été posée niveau par niveau[16].

Transports et axes de communication

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Ekaterinbourg est à la fois un carrefour routier et ferroviaire entre la Russie européenne et asiatique. La ville dispose d'un réseau de transports en commun qui utilise toute la gamme des moyens de transport : métro, tramway, trolleybus, bus et train de banlieue.

Réseau routier

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Périphérique de la ville.

Une route fédérale, la R242, relie Ekaterinbourg à Perm et, au-delà, à Kazan. Comme toutes les villes russes, la ville doit faire face à une augmentation très rapide de son parc automobile (progression annuelle comprise entre 6 et 14 %) qui a porté à saturation le réseau routier de la ville. Depuis septembre 2022, la ville dispose d'une ceinture périphérique complète autour de la ville; l'EKAD. D'ici 2024, la ville devrait voir la M12 arriver, qui la reliera à Moscou.

La route régionale R352, surnommée route de Serov, relie la ville à Nijni Taguil et Serov ainsi que les autres villes du nord de l'oblast. Elle revêt un caractère autoroutier jusqu'à Nijni Taguil[17].

Transport ferroviaire longue distance

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Place Privokzalnaïa

La ville est reliée par le train à tous les arrêts du Transsibérien de Moscou à Vladivostok. C'est par ailleurs un nœud ferroviaire pour la région avec des dessertes régulières circulant sur 7 lignes desservant notamment Perm et Tcheliabinsk. La gare d'Iekaterinbourg est la gare principale de la ville.

Transports en commun

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Le principal moyen de transport en commun d'Iekaterinbourg est le tramway. Le réseau comprend 185 kilomètres de lignes qui ont transporté en 2013 128 millions de passagers. La fréquentation est en chute libre : en 2003 ce chiffre était de 245 millions passagers. La ville dispose depuis 1991 d'une ligne de métro unique longue de 12,7 kilomètres comprenant 9 stations. Le métro a transporté environ 50 millions de passagers en 2015. La ville dispose également d'un réseau de trolleybus (168 km et 78 millions de passagers transportés en 2006) et un réseau de bus (93 lignes et 115 millions de passagers en 2007).

Aéroport

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La ville est desservie par un aéroport, l'aéroport de Koltsovo. Pour accueillir les spectateurs qui assistent aux rencontres de la Coupe du monde de football de 2018 des travaux ont été effectués à l'aéroport portant sur la reconstruction du quai et de la deuxième piste d'atterrissage avec tout l'équipement nécessaire. En outre, des travaux de préparation du terminal de passagers, de modernisation de l'infrastructure technique ont été effectués et un hangar pour l'aviation commerciale a été mis en exploitation. La capacité de l'aéroport a été portée à deux mille personnes par heure[18].

Culture locale et patrimoine

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L'opéra de Iekaterinbourg, avec les muses à son sommet. Mai 2019.

La ville est un centre culturel important pour la région de l'Oural ainsi que pour la Russie. Elle possède notamment de nombreuses universités, un conservatoire, une Alliance française, et des instituts dans les domaines polytechniques, miniers (dont la fameuse université des Mines de l'Oural), forestiers, agricoles, de droit, de médecine et d'enseignement. La branche de l'Oural de l'Académie des sciences, avec plus de 70 instituts ainsi que de nombreux autres établissements de recherche scientifique y sont installés.

Le patrimoine culturel comprend de nombreux musées et théâtres. Le musée géologique de l'Oural présente tout sorte de roches de la région. L'Opéra de la ville a été construit en 1912 en utilisant pour sa partie technique les mêmes plans améliorés qu'au Bolchoï de Moscou. La Philharmonie accueille un grand orchestre et sa chorale de 80 choristes. Cet orchestre philharmonique international a été classé par les instances fédérales comme étant, par sa qualité, le deuxième de Russie. Il a participé à Paris à l'inauguration de la salle Pleyel rénovée, et il se produit dans le monde entier. Le palais Kharitonov (1794), sur la colline de l’Annonciation, est la plus grande résidence princière de l'Oural. Le Clavier (2005) est une sculpture hommage à l'informatique.

 
Centre Boris-Eltsine

Iekaterinbourg abrite le centre présidentiel Boris Eltsine. À l'image des bibliothèques présidentielles américaines, il s’agit d’un centre culturel et muséal qui tente de résumer l’héritage des années 1990 et la présidence du premier président russe élu démocratiquement, Boris Eltsine, dont la vie est liée à la ville. Le bâtiment qui abrite le centre a été conçu par l'architecte russe contemporain Boris Bernaskoni.

Patrimoine religieux

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L'église de Tous-les-Saints, construite à l'emplacement de la Maison Ipatiev.

Il existe de nombreuses églises orthodoxes dans cette grande métropole de l'Oural, dont la plus ancienne (1770-1789) est l'église de l'Ascension, offrant un beau panorama de la ville. L'église Saint-Alexandre-Nevski (monastère de ND de Tikhvine) offre un bel exemple de classicisme et l'église de la Transfiguration (XIXe siècle est tout à fait pittoresque. L'immense église de style néo-byzantin Saint-Maximilien (ou la grande église de Saint-Jean-Chrysostome, selon le nom d'une de ses chapelles latérales), datant des années 1840 et détruite dans les années 1930 vient d'être reconstruite et une première cérémonie liturgique s'y est tenue en . La cathédrale Saint-Jean-Baptiste, consacrée en 1860, était la seule église orthodoxe ouverte pendant la période soviétique. De nouvelles églises voient le jour comme Saint-Pantéleimon, la petite église de l'Assomption (construite en 1994 dans un ancien cinéma) ou la jolie église blanche et bleue de la Nativité-du-Seigneur (2000). Quant à la cathédrale de la Trinité de couleur jaune et de style classique, elle a été restaurée pour servir de siège au diocèse orthodoxe (éparchie) d'Ekaterinbourg. La première église de la ville à avoir été restaurée fut celle du Sauveur (1876) en 1989. Une paroisse catholique (Sainte-Anne) a été reformée en 1990.

La synagogue d'Ekaterinbourg a été inaugurée en 2005.

Parcs et jardins

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Jumelages

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La ville est jumelée avec :

Galerie

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Personnalités

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Notes et références

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  1. Ministère des Affaires étrangères et européennes, Commission spécialisée de terminologie et de néologie des Affaires étrangères, « Recommandation concernant les noms d’États, d’habitants, de sièges diplomatiques ou consulaires : liste établie après avis favorable de la commission générale de terminologie et de néologie de l’Académie française », Officiel des Affaires étrangères, no 109,‎ , p. 10 (lire en ligne).
    En page 12 sur le document PDF.
  2. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  3. Prononciation en russe retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  4. Jean Radvanyi, La Nouvelle Russie, Paris, Armand Colin, , 464 p. (ISBN 978-2-200-25465-0), chap. 13 (« Volga-Oural : une double région charnière »), p. 53-54 :

    « Les constructions mécaniques handicapées par le poids du militaire »

  5. (ru) « История Екатеринбурга », sur mairie d'Iekaterinbourg (consulté le ).
  6. D’après P.J. Jackson, M.E. Hugh-Jones, D.M. Adair, G. Green, K.K. Hill, C.R. Kuske, L.M. Grinberg, F.A. Abramova et P. Keim, « PCR analysis of tissue samples from the 1979 Sverdlovsk anthrax victims : the presence of multiple Bacillus anthracis strains in different victims », Proc. Natl. Acad. Sci. USA, no 95,‎ , p. 1224-1229.
  7. D’après M. Meselson, J. Guillemain, M. Hugh-Jones, A. Langmuir, I. Popova, A. Chelokov et O. Yampolskaya, « The Sverdlovsk anthrax outbreak of 1979 », Science, no 266,‎ , p. 1202-1208
  8. Pierre Avril, « Moscou : le bon score de Navalny requinque l'opposition russe », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  9. (ru) « «Я отказался легитимизировать обман». Ройзман объяснил «Новой» свой уход с поста главы Екатеринбурга », sur Novaïa Gazeta,‎ (consulté le ).
  10. (ru) « «Я сделал ложный выпад». Как 10 лет назад Ройзман* выиграл выборы мэра », sur Е1.ру - новости Екатеринбурга,‎ (consulté le )
  11. (ru) «Горячая точка в Екатеринбурге никому не нужна», sur Газета.Ru,‎ (consulté le )
  12. (ru) « Выборы в Екатеринбурге: победа «Единой России» и поражение мэрии », MKRU Ekaterinburg,‎ (lire en ligne)
  13. (ru) « Навыбирали за два дня: кто получит депутатские корочки в гордуме Екатеринбурга », sur Е1.ру - новости Екатеринбурга,‎ (consulté le )
  14. (ru) « ИТОГИ социально-экономического развития муниципального образования «город Екатеринбург» в 2015 году »,‎
  15. « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org(ru) « Office fédéral de statistiques, Recensement de la population russe de 2010 », sur www.ru(ru) « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au 1er janvier 2012 » [rar], sur gks.ru(ru) « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au 1er janvier 2013 » [rar], sur gks.ru
  16. Le Moniteur, no 5491, 20 février 2009, p. 9.
  17. (ru) « Трасса Р-352 Екатеринбург – Серов состояние дороги | Автострада », sur autostrada.info (consulté le )
  18. (ru) Александр Азмуханов, « Три самых дорогих проекта области к чемпионату мира по футболу », Областная газета,‎ (lire en ligne, consulté le )

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