Combat de Dangarous
Le combat de Dangarous, ou combat d'Agaharous, se déroule du au , pendant la guerre du Mali.
Date | - |
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Lieu | Forêt de Dangarous, près d'Indelimane |
Issue | Victoire française |
France | État islamique dans le Grand Sahara |
Adnane Abou Walid al-Sahraoui † |
20 hommes[1] 2+ hélicoptères Tigre et Gazelle[2] 2 avions Mirage 2000[3] 2+ drones Reaper[2] |
Inconnues |
Aucune | ~ 10 morts[1] |
Batailles
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- Labbezanga
- Farabougou
- Dinangourou
- Kwala
- 2e Wagadou
- Mourdiah
- 2e Tinzawatène
- Bamako
Coordonnées | 15° 24′ 33,3″ nord, 1° 17′ 42,3″ est | |
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Déroulement
modifierDu au , les forces françaises mènent une opération dans la forêt de Dangarous[3],[1] — ou forêt d'Agaharous[4] — au sud d'Indelimane, à l'est du Mali[3]. Cette opération est lancée à la suite d'informations données par deux djihadistes de l'État islamique, capturés le 14 juillet, qui avaient signalé la présence de campements dans cette zone[4]. D'après l'armée française, les lieux sont boisés et difficiles d'accès[3].
Entre le 17 et le 20 août, les forces françaises mènent une première phase de renseignement[3]. Le 17, un drone Reaper Block 5 effectue une frappe aérienne avec un missile GBU-12 contre deux hommes armés circulant sur une moto[1],[4],[2],[5]. L'un des morts s'avère par la suite être Adnane Abou Walid al-Sahraoui, le chef de l'État islamique dans le Grand Sahara (EIGS)[1],[6]. RFI indique que d'après une source proche de l'Élysée, Al-Sahraoui n'est pas immédiatement identifié : « Un faisceau de renseignements indiquait la présence d'un haut cadre, mais nous n'étions pas sûrs qu'il s'agissait d'Abou Walid »[7].
La deuxième phase de l'opération est menée du 20 au 22 août, lorsqu'un groupe commando est engagé au sol pour fouiller la zone[3]. Constitué d'une vingtaine d'hommes[1], ce groupe est appuyé par des drones Reaper[2], une patrouille de chasseurs Mirage 2000D[3], ainsi que des hélicoptères Tigre et Gazelle[2]. Les commandos interceptent ensuite deux hommes à moto qui engagent le combat et qui sont abattus[2]. Plusieurs frappes aériennes sont également effectuées sur des positions occupées par des hommes de l'EIGS[3]. Après l'extraction des commandos, des frappes sont encore effectuées par les Mirage contre quatre caches[2].
Pertes
modifierSelon l'armée française, une dizaine de djihadistes sont tués lors de l'opération[1].
Le 16 septembre 2021, le président de la République française Emmanuel Macron et la ministre des Armées Florence Parly annoncent que Adnane Abou Walid al-Sahraoui a été « neutralisé » par une frappe des forces françaises[8],[9]. Florence Parly affirme alors qu'Adnane Abou Walid al-Sahraoui a « succombé à des blessures provoquées par une frappe de la force Barkhane en août 2021 »[10]. Elle ajoute que cela « porte un coup décisif au commandement de Daech au Sahel mais aussi à sa cohésion car l'EIGS aura sans doute des difficultés à remplacer son émir par une figure qui dispose de la même envergure »[1].
Références
modifier- La France dit avoir tué le chef du groupe État islamique au Sahel, Reuters, 16 septembre 2021.
- Point de situation des opérations du 20 au 26 août, Ministère des Armées, 26 août 2021.
- Point de situation des opérations du vendredi 10 au jeudi 16 septembre, Ministère des Armées, 16 septembre 2021.
- Mort du chef jihadiste Adnan Abou Walid al-Sahraoui, ennemi numéro 1 de la France au Sahel, France 24, 16 septembre 2021.
- BARKHANE : Premier tir du Reaper Block 5 en opération extérieure, Ministère des Armées, 26 août 2021.
- Célian Macé, Mort de l’émir de Daech Al-Sahraoui : Barkhane frappe le jihad à la tête, Libération, 16 septembre 2021.
- Sahel: que sait-on de la mort d’al-Sahraoui, chef du groupe État islamique au Grand Sahara?, RFI, 16 septembre 2021.
- Les forces françaises ont tué Abou Walid Al-Sahraoui, chef de l'EI au Grand Sahara, France 24 avec AFP et Reuters, 16 septembre 2021.
- Elise Vincent et Morgane Le Cam, Emmanuel Macron annonce que les forces françaises ont tué le chef de l’organisation Etat islamique au Grand Sahara, Le Monde, 16 septembre 2021.
- Marc Daou, Abou Walid al-Sahraoui, vétéran du jihad, était la cible n°1 de la France au Sahel, France 24, 16 septembre 2021.