Charroux (Vienne)

commune française du département de la Vienne

Charroux est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Charroux
Charroux (Vienne)
L'église depuis la rue Saint-Sulpice.
Blason de Charroux
Blason
Charroux (Vienne)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Montmorillon
Intercommunalité Communauté de communes du Civraisien en Poitou
Maire
Mandat
Patrice Bosseboeuf
2020-2026
Code postal 86250
Code commune 86061
Démographie
Gentilé Charlois
Population
municipale
1 072 hab. (2021 en évolution de −7,03 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 08′ 43″ nord, 0° 24′ 16″ est
Altitude Min. 115 m
Max. 178 m
Superficie 44,29 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Civray
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Charroux
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Charroux
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Voir sur la carte topographique de la Vienne
Charroux
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Charroux
Liens
Site web https://www.mairie-charroux-en-poitou.fr/

Ses habitants sont appelés les Charlois[1],[2].

Géographie

modifier

Localisation

modifier

Charroux qui est une commune rurale est situé à 49 km au sud est de Poitiers, qui est la plus grande ville à proximité.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

modifier

Géologie et relief

modifier

Le paysage est composé de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de bocage.

90 % de la superficie de la commune est consacré à l'agriculture, 7 % est recouvert de foret et de milieux semi-naturels et 3 % correspondent à l'agglomération[3].

Hydrographie

modifier

La commune de Charroux est traversée par 15 km de cours d'eau dont les principaux sont la Charente sur une longueur de 8 km et le ruisseau du Pas de la Mule.

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 871 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Civray à 8,42 km à vol d'oiseau[7], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 841,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Voies de communication et transports

modifier

Les gares ferroviaires les plus proches de Charroux sont, celles de Saint-Saviol située à 14,1 km, d'Épanvilliers (halte) à 15,6 km, de Ruffec à 20,6 km. Le train à grande vitesse (TGV) s'arrête à Ruffec.

Charroux est à mi-chemin entre l'aéroport de Poitiers-Biard (à 49,8 km) et l'aéroport d'Angoulême (à 48,2 km).

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Charroux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62 %), prairies (16,4 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (2,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

modifier

Le territoire de la commune de Charroux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Risques naturels

modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Charente. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010[18],[16].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Charroux.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[19]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[20]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[21]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 1],[22].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005, 2011, 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[16].

Risque technologique

modifier

La commune est en outre située en aval du barrage Mas-Chaban, un ouvrage de classe A[Note 2] situé dans le département de la Charente et construit pour constituer une réserve d’eau de 14 millions de m3. Le PPI a été approuvé en 1999. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[24].

Toponymie

modifier

Attestée sous les formes Karrofium en 789 et Karrofum monasterium en 861[25],[26].

Il s'agit de la formation toponymique gallo-romaine ou médiévale QUADRUVIU, du latin quadruvium[25],[26], littéralement « quatre-voies », c'est-à-dire « carrefour »[25],[26] cf. latin classique quadrivium[27]. C'est un composé de quattuor « quatre » et de via « chemin, route, voie »[27]. Le même étymon a donné l'ancien français carrouge « carrefour »[25],[26] dont procèdent les nombreux Carrouges, Carrouge, Carouge[25] du domaine d'oïl et francoprovençal. La forme Charroux renvoie plutôt à la langue d'oc, tout comme Charroux (Allier) et nombre de hameaux du domaine occitan. La palatalisation irrégulière de /ca/ en /cha/ peut s'expliquer par l'attraction du mot char[25] ou par celle du nord occitan charrous « brouette »[26].

Histoire

modifier

Période gallo-romaine

modifier

Lors de la création de l'abbaye, le village de Charroux n'existait pas. Charroux était surtout un carrefour de voies de communication allant vers Poitiers, Angoulême ou Limoges.[réf. nécessaire]

Moyen Âge

modifier

Au Haut Moyen Âge, Charroux est un petit bourg. C'est la capitale du comté de la Marche[28]. Elle le sera jusqu'à la fin du XIIe siècle.

La fondation de l’abbaye Saint-Sauveur provoque la création vers l'an 1000 de deux bourgs fortifiés bien distincts, Bourg-l’Abbé sur la rive gauche du Verdançon (parfois appelé par dérision le Merdançon car autrefois on y jetait tous les détritus) et Bourg-le-Comte sur la rive droite, où se trouvait le château comtal[29]. Les deux villes vont se concurrencer au cours de l'histoire.

Le monastère bénéficie de ses nombreuses reliques (dont, censément, le Saint-Prépuce), qui attirent les pèlerins de Compostelle[30]. Les bourgs abritent aussi des tisserands, des tanneurs, et d’autres artisans fabriquant charlets et chapeaux[30]. Charroux est aussi un centre commercial avec marchés et foires, dont celle de la Saint-Laurent qui dure douze jours[30]. L’abbaye devient un centre spirituel rayonnant où se tiennent plusieurs conciles[29]. Le plus important est le concile de Charroux de 989. Réuni sous le patronage du duc d’Aquitaine et comte de Poitiers Guillaume IV, il instaure la paix de Dieu. Trois autres conciles suivent jusqu’en 1086[31], dont celui de 1028, convoqué également par le comte de Poitiers, et qui vise à réaffirmer la Paix de Dieu et à combattre des hérésies locales[32].

Dans la deuxième moitié du XIIe siècle, le comte de la Marche Aldebert IV accorde des franchises au bourg, précisées dans une charte, qui sont confirmées par Hugues X de Lusignan en 1247[33].

En 1177, le comte vendit le comté au roi d'Angleterre et Charroux subit, alors, les conséquences des rivalités qui opposaient les rois des deux pays. L'abbaye, après avoir compté jusqu'à 213 filiales, souffrit beaucoup de la guerre de Cent Ans.

Au XIIIe siècle, les deux bourgs sont ceinturés d'un même rempart.

En 1316, le futur roi de France, Charles le Bel, y institue un parlement servant de cour d'appel pour tout le royaume pendant six ans.

En 1422, le château des comtes de la Marche, malgré ses fortifications, n'est plus que ruines.

Après la guerre de Cent Ans, l’abbé Jean Chaperon rénove et reconstruit une partie des bâtiments. Les Bourbons héritent du comté de Basse-Marche, et leur rivalité avec les Valois vaut à l’abbé d’obtenir la prépondérance sur le comte en 1481[2].

Au milieu du XVe siècle, la distinction entre Bourg l'Abbé et Bourg le Comte disparait. Le bourg, dorénavant, se dénommera Charroux. La "nouvelle" ville continue de profiter de l'affluence des pèlerins et développe ses foires : de quatre trois siècles plus tôt, au XVIIIe siècle, il y en aura 11. 11 églises et chapelles seront construites ainsi que deux aumôneries. Des activités de tannerie et de textiles se développent, des artisans travaillant le cuir s'installent dans le bourg.

Temps modernes

modifier

L’abbaye décline avec l’ère des abbés commendataires et finit par fermer en 1760[30]. Charroux perd son rang de capitale de la Basse-Marche en 1561, et devient une simple châtellenie[2].

À la suite des guerres de Religion, le déclin de l'abbaye s'accélére.

Au moment de la Révolution française, l'abbaye, déjà en ruine, est vendue comme bien national. Elle servit de carrière de pierre.

Époque contemporaine

modifier

Un arbre de la liberté est planté en 1848, peu après la Révolution française de 1848 : c’est un peuplier qui survit jusqu’en 1936[34]. Un autre arbre de la liberté est planté en 1960 : un autre peuplier[35].

En 1856, un maçon découvre lors de travaux quelques reliques enterrées, ce qui initie une tradition d’ostensions de ces reliques, tous les sept ans, le jour de la Fête-Dieu[2] (voir ostensions limousines).

Au XIXe siècle, une ligne de chemin de fer reliait la commune de Saint-Saviol à celle de Lussac-les-Châteaux en desservant Civray (Vienne). Cette voie unique était longue de 64 km. Elle fut construite en plusieurs étapes par la Compagnie PO (Paris-Orléans). La première étape : la section Saint-Saviol-Civray-Charroux, longue de 17 km a été inaugurée le 15 novembre 1886. La deuxième portion : Charroux-Le Vigeant-Lussac-les-Châteaux, longue de 47 km, fut mise en service cinq ans plus tard soit le 10 août 1891.

Le , un bombardier britannique Blenheim IV sortant d’usine, en convoyage vers sa future base, s’écrase au lieu-dit La Maillerie, sans laisser de survivants[36].

Le 24 juin 1940, un camp de prisonniers français est installé sur la commune de Charroux.

 
Camps de prisonniers français de Charroux.

Politique et administration

modifier

Liste des maires

modifier
 
La mairie de Charroux.
Liste des maires successifs[37]
Période Identité Étiquette Qualité
         
1813 1815 Jacques Nicolas-Mâbrun    
1815 1823 Sylvestre Loyzeau de Grandmaison    
2001 2014 Yves Gargouil DVD Conseiller général depuis 2004
Mars 2014 En cours Rémy Soubirous DVD Maire

Instances judiciaires et administratives

modifier

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne

Services publics

modifier

Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

Politique environnementale

modifier

Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[38].

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].

En 2021, la commune comptait 1 072 habitants[Note 3], en évolution de −7,03 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4521 4401 5411 6921 7091 7401 7871 8241 801
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8541 8791 9431 7801 8702 0852 0972 0771 876
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 9642 0551 8621 7551 7091 6951 7101 6701 706
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 7331 6211 6441 5521 4281 3201 1841 1721 138
2021 - - - - - - - -
1 072--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2006, la population de Charroux était composée, selon l'Insee, de 47,8 % d'hommes et de 52,2 % de femmes.

Le nombre de célibataires était de 25,5 % et des divorcés 5,5 % de la population en 2006. Le nombre de veufs ou de veuves était de 12,5 %.

Charroux est habité par 1 187 habitants (recensement publié en 2012) avec une densité de 26,80 personnes au km2. À cela, il faut soustraire les résidences secondaires (22 personnes) pour constater que la population permanente sur la commune est de 1165 habitants.

En 2008, la densité de population de la commune était de 26 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

Enseignement

modifier

Charroux dépend de l'académie de Poitiers et son école primaire dépend de l'inspection académique de la Vienne. La commune abrite aussi le collège Romain-Rolland.

Économie

modifier
 
Halles anciennes de Charroux.

Agriculture

modifier

Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 40 exploitations agricoles en 2010 contre 48 en 2000[43].

Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 4 246 hectares en 2000 à 4 042 hectares en 2010. 39 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 14 % pour les oléagineux (pour moitié du colza et pour une autre moitié, du tournesol), 31 % pour le fourrage et 13 % reste en herbes. En 2010 comme en 2000,un hectare est consacré à la vigne[43].

21 exploitations en 2010 (contre 22 en 2000) abritent un élevage de bovins (3 678 têtes en 2010 contre 3 309 têtes en 2000). C’est un des troupeaux de bovins les plus importants du département de la Vienne qui rassemblent 48 000 têtes en 2011[44].

15 exploitations en 2010 (contre 18 en 2000) abritent un élevage d'ovins (2 044 têtes en 2010 contre 2 004 têtes en 2000).

L'élevage de volailles n'existait pas en 2000. En 2010, il représente 871 têtes répartis sur 12 fermes.

L'élevage de chèvres a disparu en 2010 (525 têtes sur trois fermes en 2000)[43]. Cette disparition forte baisse est révélatrice de l’évolution qu’a connu, en région Poitou- Charente, cet élevage au cours des deux dernières décennies: division par trois du nombre d’exploitations, augmentation des effectifs moyens par élevage (38 chèvres en 1988, 115 en 2000), division par 10 des chèvreries de 10 à 50 chèvres qui représentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par 6 des élevages de plus de 200 chèvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette évolution des structures de production caprine a principalement pour origine la crise de surproduction laitière de 1990-1991 qui, en parallèle des mesures incitatives, a favorisé des départs d’éleveurs en préretraite et encouragé l’adaptation structurelle des élevages restant[45].

Commerces

modifier

En 2009, selon l'INSEE, Charroux possédait 7 commerces : 1 épicerie, 2 boulangeries, 1 boucherie-charcuterie, 1 magasin d'articles de sport et de loisirs, 1 droguerie et 1 fleuriste.

Emplois

modifier

Le taux de chômage en 2006 était de 9,4 % (13,7 % en 1999. Les retraités et les préretraités représentaient 36,1 % de la population (28 % en 1999). Le taux d'activité était de 68,6 % en 2006 contre 68,1 % sept ans avant.

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier

Le village a fait partie de l'association « Les Plus Beaux Villages de France », mais n'est plus labellisé à ce jour.

Patrimoine religieux

modifier

 

Patrimoine civil

modifier

 

  • les halles du XVIe siècle, classées en 1948[47] ;
  • la maison à colombages rue de Limoges, rue des Halles date de la fin du XVe siècle et du début du XVIe. Elle est classée depuis 1987 pour son décor intérieur[48] ;
  • le château de Rochemaux des XVe et XVIIe siècles, inscrit depuis 1982 pour son élévation et sa toiture[49].
  • Viaduc de de Chez Dinnet[50].

Patrimoine naturel

modifier

La commune de Charroux abrite une zone naturelle classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[51]. C’est le bois du Breuil. Il occupe un coteau de la rive gauche de la Charente juste avant que celle-ci n’infléchisse son cours vers le sud-ouest. Sur les pentes abruptes qui dominent la Charente d’une quarantaine de mètres, seule la partie escarpée du bois est incluse dans la zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Le sol est une groie argilo-calcaire peu profonde, à nombreux cailloux calcaires, émaillé de ressauts rocheux épars. Le milieu forestier est dominé par le chêne pédonculé, le charme, l’érable champêtre et l’orme. La strate herbacée est très diversifiée et richement fleurie, notamment au printemps : bleu des jacinthes, blanc des anémones, jaune des ficaires et des lamiers, violacé des Lathrées clandestines. Le sentier qui parcourt le bas du coteau traverse des champs d’Ail des ours. Quelques fougères sont également présentes, témoignant du microclimat frais et humide régnant sous la voûte forestière, où les draperies de scolopendre décorent les rocheux suintants.

La flore la plus précieuse du bois du Breuil est la Dentaire bulbifère. Cette crucifère possède une tige haute de 30-60 cm portant de nombreuses feuilles divisées, munies à l’aisselle de leur pétiole d’une bulbille ; les fleurs, d’un lilas clair, s’épanouissent en avril-mai. Il s’agit d’une plante de répartition nord-européenne, présente dans la moitié nord de la France mais devenant très rare au sud de la Loire. Au bois du Breuil, la dentaire est abondante ; elle y est accompagnée par une autre plante remarquable, tant par sa rareté que par sa biologie : la Lathrée écailleuse. C’est une curieuse Scrophulariacée dont les tiges blanchâtres ou rosées sont dépourvues de chlorophylle et qui vit en parasite sur les racines des noisetiers, des ormes, du lierre ou des aulnes. Elle voisine là avec la Lathrée clandestine, également parasite, mais aux superbes grandes fleurs violettes.

Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[52], la commune héberge un arbre remarquable, un marronnier d'Inde.

La variété de poire Louise Bonne aurait été trouvée dans la commune en 1668 par Jean de Vivonne.

Personnalités liées à la commune

modifier
  • Roger de Limoges et sa femme Euphrasie d'Auvergne fondateurs de l'abbaye de Charroux.
  • Sylvestre Loyzeau de Grandmaison (1770-1830). Garde du Corps du roi Louis XVI (1791). Commissaire des Guerres et de l'Exécutif dans la Vendée (1792). Maire de Charroux (1815-1823).
  • André Brouillet (1857-1914), peintre.
  • Robert Charroux (1909-1978), écrivain résident de la commune y est inhumé sous un menhir.

Héraldique

modifier
  Blason
D'azur à une mitre d'argent, accompagnée de trois fleurs de lys d'or.
Détails
Le blason de la famille Corderoy de Tier est généralement attribuée à la commune.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Amis du Pays Charlois, Abbaye de Charroux, Charroux
  • Robert Petit, Les arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers, CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, , 235 p. (ISBN 978-2-905061-20-1)

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  2. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[23].
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 27/09/2008.
  2. a b c et d Guyjones, Historique [de Charroux], [1], consulté le 3 août 2009
  3. Observatoire Régional de l'Environnement de Poitou-Charente
  4. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Orthodromie entre Charroux et Civray », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Civray » (commune de Civray) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Civray » (commune de Civray) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Insee, « Métadonnées de la commune de Charroux ».
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Charroux », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  20. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Charroux », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  22. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  23. Article R214-112 du code de l’environnement
  24. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  25. a b c d e et f Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 150a
  26. a b c d et e Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, page 363. Lire en ligne
  27. a et b Site du CNRTL : étymologie de quadrivium (lire en ligne)
  28. de Saint-Allais, l'Art de vérifier les dates..., tome X, p. 200, 1818, Imp. Valade, Paris
  29. a et b Amis du Pays Charlois, Abbaye de Charroux, Charroux, p. 1.
  30. a b c d et e Abbaye de Charroux, op. cit., p. 4.
  31. Centre des monuments nationaux, Abbaye de Charroux, [2], consulté le 3 août 2009
  32. Hilário Franco Junior, « Les « Abeilles hérétiques » et le puritanisme millénariste médiéval », Le Moyen Âge, De Boeck Université, (ISBN 978-2-804-14728-0), 220 p., p. 71-93.
  33. Robert Favreau (historien), « Naissance des communes en Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois », in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe – XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers (ISBN 2-951-94410-1), p. 153-154.
  34. Robert Petit 1989, p. 215.
  35. Robert Petit 1989, p. 221.
  36. Christian Richard, 1939-1945 : la guerre aérienne dans la Vienne, Geste éditions, , 348 p. (ISBN 2-84561-203-6), p. 24-25.
  37. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
  38. Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris, consulté le .
  39. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  40. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  41. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  42. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  43. a b et c Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
  44. Agreste – Bulletin no 12 de mai 2013
  45. Agreste – Bulletin n°11 de Décembre 2005
  46. Arrêté de classement du 12 avril 1927, notice de la base Mérimée, consultée le 3 août 2009
  47. Arrêté de classement du 20 juillet 1948, notice de la base Mérimée, consultée le 3 août 2009
  48. Arrêté de classement du 15 septembre 1987, notice de la base Mérimée, consultée le 3 août 2009
  49. Arrêté d’inscription du 5 février 1982, notice de la base Mérimée, consultée le 3 août 2009
  50. Viaduc de de Chez Dinnet
  51. Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes, 2011.
  52. Poitou-Charentes Nature, 2000.