Charles Jalabert
Charles Jalabert, né le à Nîmes et mort le à Paris, est un peintre français.
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Charles-François Jalabert |
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Paris (- |
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Biographie
modifier« Jalabert Charles-François est né à Nîmes le , quoique l'état civil porte la date du [1]. »
Il est l'élève du peintre Alexandre Colin à l'école de dessin de Nîmes. Son père, trouvant qu'une carrière commerciale serait plus lucrative, l'envoie à Paris à cette fin. C'est son employeur qui l'encourage à poursuivre sa vocation. En 1839, il est admis dans l'atelier de Paul Delaroche, mais est contraint de le quitter lorsque celui-ci ferme après un bizutage tragique. Il gardera une amitié indéfectible à son professeur jusqu'à la mort de celui-ci[2]. Lauréat du deuxième prix de Rome en peinture de 1841, il ne réussit pas à obtenir le premier prix malgré trois tentatives, et part à ses frais à Rome en 1843.
De retour en France en 1847, Charles Jalabert expose au Salon de peinture et de sculpture un Virgile qui est acquis par l'État pour le musée du Luxembourg, à Paris. Il devient rapidement un artiste de renom dans la haute société parisienne, et fréquente notamment le salon d'Apollonie Sabatier. Il expose alors régulièrement au Salon des sujets religieux et historiques. À partir de 1863, il devient un peintre portraitiste de renom et travaille notamment pour la famille d'Orléans.
Jean-Léon Gérôme présenta Jalabert à l'éditeur parisien Adolphe Goupil, qui lui assura une large diffusion de son œuvre et une stabilité financière.
Charles Jalabert meurt le à son domicile parisien, rue Chaptal dans le 9e arrondissement[3].
En 1903, Émile Reinaud, ancien maire de Nîmes et époux de la nièce de Charles Jalabert, lui consacre un important ouvrage biographique primé par l'Académie française[4].
En 1904, la ville de Nîmes fait élever un monument à sa mémoire. Aujourd'hui disparu, ce monument était notamment composé d'un buste réalisé par Pierre-Nicolas Tourgueneff.
Distinctions
modifier- Officier de la Légion d'honneur[Quand ?]
- Lauréat du prix de Rome (1841) pour sa toile La Robe de Joseph rapportée à Jacob (collection particulière)
- Chevalier de l'ordre de Léopold (Belgique, )[5].
Collections publiques
modifier- En France
- Angers, musée des Beaux-Arts : Italienne surveillant le sommeil d'un enfant, 1846, dessin à la mine de plomb[6].
- Alès, Cathédrale Saint-Jean : L'Annonciation, huile sur toile
- Chantilly, musée Condé : Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, 1880, huile sur toile[7].
- Douai, musée de la Chartreuse : Jésus au jardin des oliviers, avant 1885, huile sur toile[8].
- Eu, musée Louis-Philippe :
- Glisy, église Saint-Léger de Glisy : Jésus marchant sur les eaux, 1866, gravure.
- Marseille, musée des Beaux-Arts : Œdipe et Antigone, 1842, huile sur toile[11].
- Montpellier, musée Fabre : Italienne, 1846, aquarelle[12].
- Nîmes :
- Hôtel de ville : La République, huile sur toile ;
- Musée des Beaux-Arts :
- Virgile lisant ses géorgiques chez Mécène, 1847, huile sur toile,
- Marie des Abbruzes, huile sur toile.
- Paris :
- Musée du Louvre : Madame Paul Rattier, 1862, huile sur toile[13] ;
- Musée du Luxembourg : Virgile ;
- Théâtre-Français : Émile Augier, huile sur toile.
- Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau : Louis-Bonaparte en uniforme du colonel du 5e régiment de dragons, 1852, huile sur toile, copie d'après Jean-Baptiste Isabey[14].
- Aux États-Unis
- Baltimore, Walters Art Museum :
- Nymphes écoutant les chants d'Orphée, 1855, huile sur toile ;
- Le Martyr chrétien noyé dans le Tibre, après 1853, huile sur toile, par Paul Delaroche, achevé par Charles Jalabert ;
- Moïse sauvé des eaux, après 1853, huile sur toile, par Paul Delaroche, achevé par Charles Jalabert ;
- Le Réveil ou Femme à l'enfant, 1863, huile sur toile ;
- Maria Pasqua, 1863, huile sur bois.
Estampes d'après Charles Jalabert
modifier- Galatée, 1847, gravé par Marie-Alexandre Alophe (1812-1883), édité par Adolphe Goupil dans la Revue des Arts.
- Jésus marchant sur les eaux, 1866, gravé par Amédée Varin et Eugène Varin, imprimée et publiée par Goupil[15].
- Roméo et Juliette , édition Goupil.
- Le Réveil , 1860, gravé par Gustave Bertinot, imprimée et éditée par Goupil.
Salons
modifier- 1847 : Virgile.
- 1852 : Villanella ; Saint-Luc ; Portrait de M. M.
- 1853 : Nymphes écoutant les chants d'Orphée.
- 1863 : Marie des Abbruzes.
Expositions
modifier- 1981 : musée des Beaux-Arts de Nîmes, « Charles-François Jalabert (1819-1901) ».
- 2005 : Paris, galerie Talabardon et Gautier, « Le XIXe siècle ».
- 2012 : Paris, galerie Alexis Bordes, Galatée.
Élèves
modifierNotes et références
modifier- Reinaud 1903, p. 1 (note de bas de page).
- Catalogue de la Galerie Alexis Bordes, novembre 2012, p.15-16.
- État civil de Paris, Acte de décès no 328 dressé le 9 mars 1901, page 16/31.
- « Émile Reinaud », sur academie-francaise.fr
- Moniteur, « Nominations », Moniteur belge, no 280, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- « Italienne & son enfant », notice no 07480020641, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Marie-Amélie de Bourbon-Siciles », notice no 00000076545, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Jésus au jardin des oliviers », notice no 00000060651, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Comtesse de Paris », notice no 07140001415, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Comte de Paris », notice no 07140001414, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Œdipe et Antigone », notice no 000PE013941, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Italienne », notice no 000DE021650, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Mme Paul Rattier », notice no 00000106568, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Louis-Bonaparte », notice no 50160000029, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- Ministère de la Culture, 2006, inventaire topographique de l'église Saint-Léger de Glisy
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Émile Reinaud (préf. Jean-Léon Gérôme), Charles Jalabert : l'homme, l'artiste – D'après sa correspondance, Paris, Hachette, (lire en ligne sur Gallica)
- Musée des beaux-arts de Nîmes, Charles-François Jalabert (1819-1900), catalogue d'exposition, Nîmes, 1981.
- Dictionnaire Bénézit
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Inauguration de la statue de Charles Jalabert et discours funèbres de ses obsèques par Alexandre Ducros, vice-président de l'Académie de Nîmes