Boulevard de Belleville
Le boulevard de Belleville est une voie du 11e et du 20e arrondissement de Paris, en France.
11e, 20e arrts Boulevard de Belleville
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Situation | ||
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Arrondissements | 11e 20e |
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Quartiers | Folie-Méricourt Belleville |
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Début | 159, rue Oberkampf et 1, rue de Ménilmontant | |
Fin | 20, rue Louis-Bonnet et 2, rue de Belleville | |
Morphologie | ||
Longueur | 680 m | |
Largeur | 42 m | |
Historique | ||
Dénomination | 30 décembre 1864 | |
Ancien nom | Boulevard des Trois-Couronnes boulevard de Belleville place de la barrière de Ménilmontant chemin de ronde de Ménilmontant chemin de ronde des Trois-Couronnes chemin de ronde de Ramponneau |
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Géocodification | ||
Ville de Paris | 0828 | |
DGI | 0832 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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Situation et accès
modifier- Accès
Le boulevard de Belleville est principalement desservi par les lignes 2 et 11 à la station Belleville et par la ligne 2 aux stations Couronnes et Ménilmontant.
Les stations Vélib' les plus proches sont au 44 et 116 du boulevard de Belleville.
- Voies rencontrées
- Le square du Nouveau-Belleville (20e), est une voie privée créée à l'intérieur d'un îlot délimité par la rue des Maronites et la rue des Colonnes dont l'une des extrémités aboutit au 30, boulevard de Belleville par une voie piétonnière et un escalier. Dissimulé du côté du boulevard derrière une barre d'immeuble et fermé par des grilles, ce square n'est pas accessible au public.
Origine du nom
modifierLe boulevard de Belleville porte le nom de l'ancienne commune de Belleville annexée par Paris en 1860.
Historique
modifierLe boulevard de Belleville se situe entre les limites de Paris d'avant 1860 et la commune annexée.
Anciennement, c'était :
- à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi :
- le boulevard des Trois-Couronnes, pour la partie située entre les actuelles rues de Ménilmontant et des Couronnes ;
- le boulevard de Belleville, pour la partie située entre les actuelles rues des Couronnes et de Belleville ;
- à l'intérieur de l'ancien mur d'octroi :
- une partie de la place de la barrière de Ménilmontant qui était située au débouché de l'actuelle rue Oberkampf ;
- le chemin de ronde de Ménilmontant pour la partie située entre les actuelles rues Oberkampf et Jean-Pierre-Timbaud ;
- le chemin de ronde des Trois-Couronnes pour la partie située entre les présentes rues Jean-Pierre-Timbaud et de l'Orillon ;
- le chemin de ronde de Ramponneau pour la partie située entre les actuelles rues de l'Orillon et du Faubourg-du-Temple.
Après l'extension de Paris au-delà du mur des Fermiers généraux (loi du 16 juin 1859), un décret réunit en 1864 les anciens boulevards extérieurs, les chemins de ronde et les places des anciennes barrières. Le boulevard de Belleville absorbe alors les voies citées précédemment[1].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- No 4 : panneau « pelle » histoire de Paris : Barrière de Belleville ; sur le terre-plein en face : fontaine Wallace
- No 30 : escalier et voie piétonne formant l'une des issues du square du Nouveau-Belleville (1972), privé et non accessible au public, créé sur dalle à l'intérieur de l'ilot délimité par le boulevard et les rues des Maronites, du Pressoir et des Colonnes.
- Entrée principale du parking public souterrain « Belleville - Ménilmontant ».
- No 37 : sur le terre-plein, face à ce numéro, entrée de la station « Couronnes » de la ligne 2 du métro de Paris sécurisée par un garde-corps Art nouveau dessiné par Hector Guimard. Dans cette station, la plus grande catastrophe du métro parisien provoque, en 1903, la mort par asphyxie de 84 personnes.
- No 55 : chapelle Notre-Dame-Réconciliatrice (1991-1993) construite par l'architecte Georges Pencreac'h, chapelle des Sri Lankais[2].
- Nos 61 et 63 : le théâtre Le Zèbre.
- No 64 : Trésor public du 20e arrondissement, 1re division.
- No 73 : poste de Belleville.
- No 75 : école élémentaire pour filles.
- No 77 : école élémentaire pour garçons.
- N° 110 : maison de village construite au XVIIIe siècle[3].
- No 118 : synagogue Michkenot Yaacov, apparue dans les années 1960 avec pour vocation l'accueil des juifs de rite tunisien[4].
- No 124/126 : maison (première moitié du XIXe siècle[5]) ayant pignon sur rue et présentant un étage sur rez-de-chaussée, sous combles. Après avoir été occupée pendant près de 130 ans par des établissements à vocation d'abord sociale et médicale, puis sociale et culturelle, elle est provisoirement fermée en 2019, en vue de sa rénovation. Elle a abrité :
- — La Goutte de lait de Belleville (1894) créée par renommage du dispensaire de Belleville (1892), une œuvre de bienfaisance et de secours à la petite enfance et aux mères, fondée à l'initiative du Dr Gaston Variot[6] (1855-1930) pour lutter contre le fléau de la mortalité des nourrissons. Elle est, avec La Goutte de lait de Fécamp (1894) du Dr Léon Dufour (1856-1928) l'une des fondations pionnières qui sont à l'origine du développement d'un vaste réseau d'établissements du même nom (plus de 200 en France, en 1912). Reconnue d'intérêt public en 1909, La Goutte de lait de Belleville poursuit son activité socio-médicale jusqu'en 1957 ;
- — le CEDIAF — Centre d'information et d'accueil familial (1967) y établit son siège. Ce groupe, parrainé et soutenu par le Pr Robert Debré (1882-1978) est, en 1978, à l'origine des « jardineries[7],[8] » (jardins d'enfants) et, entre autres, du centre social qui suit, avec lequel il partage les mêmes lieux ;
- — le centre social Élisabeth (1972), créé et longtemps porté par le CEDIAF est un centre social classique proposant des activités et services divers aux habitants de tout âge, avec néanmoins une prévalence pour la famille et la petite enfance qui bénéficient d'une halte-garderie installée dans ses murs. Le centre change de nom dans les années 2000[9], et d'organisme de tutelle.
- — la « Maison du Bas-Belleville » (?) est le nom choisi pour la nouvelle structure qui poursuit les actions du centre Élisabeth. En 2019, elle quitte provisoirement son lieu d'implantation historique dont la rénovation est projetée, et s'installe au 5, rue de Tourtille, où elle se trouve encore en 2023[10].
- No 128 : ancien cinéma Cocorico[11].
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No 4 : Panneau Histoire Barrière de Belleville.
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Face au no 4 ou 6 :
fontaine Wallace. -
Face au no 37 : station de métro « Couronnes » avec édicule Guimard.
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Nos 61 et 63 : Le Zèbre, cabaret-spectacle.
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No 118 : synagogue Michkenot Yaacov.
Jeu
modifierLe boulevard de Belleville figure comme une case dans la version originale du jeu de société Monopoly. Il est connu comme étant la rue la moins chère depuis la conception du jeu en 1935 ; cela est toujours vrai en 2015 où le prix au mètre carré y est estimé à 6 331 euros[12].
Notes et références
modifier- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 30 décembre 1864 », p. 356-357.
- « Chapelle des Sri Lankais Notre-Dame-Réconciliatrice », fiche historique avec album photo sur le site de la Commission diocésaine d'art sacré de Paris dioceseparis.fr.
- « Story Map Shortlist », sur capgeo.sig.paris.fr (consulté le )
- « Synagogue Michkenot Yaacov », fiche de l'Observatoire du patrimoine religieux, sur le site patrimoine-religieux.fr.
- « 126 boulevard de Belleville » sur le site bercail.com.
- Christiane Demeulenaere-Douyère, « Un "bienfaiteur du petit peuple des enfants de Paris" : le Dr Gaston Variot et le dispensaire de la Goutte de lait de Belleville », Bulletin de l'Association d'histoire et d'archéologie du XXe arrondissement de Paris (AHAV), no 12, 1er trimestre 1998, p. 3-19, voir un extrait sur le site de l'AHAV ahavparis.com
- « Jardinerie », définition du CNRTL sur le site cnrtl.fr.
- Alain Norvez, Alain Girard (préf.) De la naissance à l'école : santé, modes de garde et préscolarité dans la France contemporaine, Presses universitaires de France, Institut national d'études démographiques, 1990, note p. 359 (en ligne).
- 2005, 2008 ou 2010, selon les sources.
- « La Maison du Bas Belleville » dans Belleville notre Quartier, journal du conseil de quartier, no 20, p. 4.
- Cinémagazine, 3 septembre 1926.
- « Les prix de l’immobilier transforment le Monopoly », www.explorimmo.com.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste des voies de Paris
- Liste des voies du 11e arrondissement de Paris
- Liste des voies du 20e arrondissement de Paris