Birobidjan
Birobidjan (en russe : Биробиджан ; en yiddish : ביראָבידזשאַן) est une ville et le centre administratif de l'Oblast autonome juif de Russie. Sa population s'élevait à 73 129 habitants en 2014. C'est le seul exemple contemporain d'un territoire administrativement juif, à l'exception d'Israël[1]. Le nom de la ville désigne également, en français uniquement, l'oblast autonome juif lui-même.
Birobidjan (ru) Биробиджан | |||
Héraldique |
Drapeau |
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La place centrale de Birobidjan. | |||
Administration | |||
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Pays | Russie | ||
Région économique | Extrême-Orient | ||
District fédéral | Extrême oriental | ||
Sujet fédéral | Oblast autonome juif | ||
Maire | Andreï Parkhomenko | ||
Code OKATO | 99 401 | ||
Indicatif | (+7) 42622 | ||
Démographie | |||
Population | 73 129 hab. (2019) | ||
Densité | 366 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 48° 47′ 00″ nord, 132° 56′ 00″ est | ||
Altitude | 72 m |
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Superficie | 20 000 ha = 200 km2 | ||
Fuseau horaire | UTC+11:00 (MAGT) |
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Cours d'eau | Bira | ||
Divers | |||
Fondation | 1915 | ||
Statut | Ville depuis 1937 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Russie
Géolocalisation sur la carte : oblast autonome juif
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Liens | |||
Site web | www.eao.ru | ||
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Géographie
modifierBirobidjan est située au nord de l'oblast, à la confluence de la rivière Bira, un des principaux affluents du fleuve Amour, et de la Bidzhan (en), lesquelles ont donné leurs noms à la ville. Elle se trouve à 163 km à l'ouest-nord-ouest de Khabarovsk, à 630 km au nord de Vladivostok et à 6 014 km à l'est de Moscou[2].
Histoire
modifierSituée sur le tracé du Transsibérien, sa construction à la fin des années 1920 fut supervisée par le directeur du Bauhaus, l'architecte suisse Hannes Meyer.
Birobidjan obtint le statut de commune urbaine en 1931 puis celui de ville en 1937, tout en restant également chef-lieu du raïon Birobidjanski.
En 1945, Albert Einstein crée le fonds Einstein en coopération avec Ambidjan (American Birobidjan Commitee, créé en 1934 aux États-Unis pour soutenir le développement économique de la première région juive créée au monde), afin d'y installer 30 000 orphelins juifs victimes des nazis. Chaque famille juive allemande, lituanienne, polonaise, roumaine, recevait 350 US$ négociés entre le gouvernement soviétique, le ministre des Affaires étrangères Tchitcherine et Jacob Budish, communiste américain.
La région avait été désignée en 1928 par le régime soviétique comme la future « Palestine sibérienne » pour les juifs ; ils auraient été jusqu'à 150 000 à s'y établir, mais les sujets de cette colonisation se sont rapidement raréfiés[3]. En 2020, les juifs de Birobidjan représentent 2 % de la population.
Population
modifierRecensements (*) ou estimations de la population[4]
Villes jumelles
modifierPersonnalités liées
modifier- Nataliya Gumenyuk, journaliste ukrainienne née en 1983.
Bibliographie
modifier- David Muhlmann, Territoires de l'exil juif : Crimée, Birobidjan, Argentine, Paris, Desclée de Brouwer, 2012.
- Walter Laqueur, Le sionisme, t. II, p. 622, éd. Gallimard, Tel, 1994 (ISBN 2070739929).
- Birobidjan, Birobidjan !, documentaire de l'écrivain Marek Halter.
Notes et références
modifier- Colin Thubron (trad. de l'anglais par K. Holmes), En Sibérie, Paris, Gallimard, , 471 p. (ISBN 978-2-07-044616-2), p. 369-391.
- Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.
- Walter Laqueur : Le sionisme, t. II, p. 622, éd. Gallimard, Tel, 1994 (ISBN 2070739929).
- « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org — (ru) « Office fédéral de statistiques, Recensement de la population russe de 2010 », sur www.ru — (ru) « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au 1er janvier 2012 » [rar], sur gks.ru — (ru) « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au 1er janvier 2013 » [rar], sur gks.ru.