Bernardino Baldi
Bernardino Baldi, parfois francisé en Bernardin Balde, Bernardin Baldi ou Bernardino Baldo (né le à Urbino, dans le duché d'Urbino, région des Marches – mort dans cette même ville le ) est un savant et écrivain italien de la Renaissance. Il fut abbé de Guastalla.
Abbé Cathédrale de Guastalla |
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(à 64 ans) Urbino |
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urbinate |
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Biographie
modifierBernardino Baldi est issu d'une famille noble de la région des Marches. Il étudie à l'université de Padoue, et ses contemporains rapportent qu'il pratiqua jusqu'à seize langues différentes au cours de sa vie, bien que Girolamo Tiraboschi indique que son épitaphe n'en mentionnait que douze[1].
C'est la déclaration d'une épidémie de peste qui le force à quitter Padoue et à regagner sa ville natale. Là, il étudie les mathématiques avec Guidobaldo del Monte auprès de Commandino. Peu après, il est choisi comme professeur par Ferdinand de Gonzague, qui le nomme à la tête de la riche abbaye de Guastalla. Très lié à Charles Borromée[2], il exerce cette charge d'abbé pendant 25 ans, puis rentre à Urbino. En 1612 le duc l'emploie à nouveau comme ambassadeur auprès de la république de Venise.
Des biographies de Bernardino Baldi sont composées par Affô, Mazzuchelli et d'autres. Il n'existe aucun lien de parenté avec le peintre Bernardino Baldi de Bologne (actif vers 1600, mort en 1615)[3].
Œuvres
modifierOn attribue à Bernardino Baldi les ébauches d'une centaine d'ouvrages sur différents sujets, dont la plupart ne furent jamais publiés. Ses nombreux écrits traitent de sujets aussi variés que la théologie, les mathématiques, la géographie, l'histoire ancienne et moderne et la poésie. Sa Cronica dei Matematici (finalement publiée à Urbino en 1707) sont des extraits d'un ouvrage qu'il écrivit pendant douze années, et qui devait comporter les biographies de deux cents mathématiciens célèbres. En 1594, il traduisit du chaldéen et commenta le Targum d’Onkelos. Outre cet important travail, qu’il put achever en une année, il avait composé une description du temple d’Ézéchiel, une histoire de Job et un commentaire sur saint Matthieu. Parmi ses poésies imprimées, nous mentionnerons : Il diluvio universale cantato con nuova maniere diverti, in —4°, Pavie, 1604.
On a de lui :
- un poème en italien sur la Navigation (1590)
- des traductions de Quintus de Smyrne et de Héron d'Alexandrie
- des Commentaires sur Vitruve (1612)
- des Commentaires sur les problèmes de mécanique d'un pseudo-Aristote (1621).
En ligne :
- Versi e prose scelte, F. Le Monnier, 1859, 646 p.
Notes et références
modifier- « Histoire de la littérature italienne » par Girolamo Tiraboschi, traduite et révisée par Antonio Landi (1784).
- B. Heurtebize et F. Vigouroux (dir.), Dictionnaire de la Bible, vol. I, Letouzey et Ané, , p. 783
- Voir sur les repères biographiques sur le site du musée Getty.
Sources
modifierMarie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Bernardino Baldi » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource) (en) « Bernardino Baldi », dans Encyclopædia Britannica [détail de l’édition], (lire sur Wikisource).
Source de traduction
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Bernardino Baldi » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :