Bataille de Buckland Mills
La bataille de Buckland Mills, aussi désignée sous le nom de bataille de Chestnut Hill et sous le sobriquet de courses de Buckland Mills, est une bataille de la guerre de Sécession, livrée le , en Virginie. Elle fait partie de la campagne de Bristoe.
Date | |
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Lieu | Comté de Fauquier, État de Virginie |
Issue | Victoire confédérée |
États-Unis | États confédérés |
Hugh Judson Kilpatrick | J.E.B. Stuart |
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Coordonnées | 38° 44′ 24″ nord, 77° 48′ 36″ ouest | |
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Contexte
modifierAprès la bataille de Gettysburg, en juillet, l'armée sudiste commandée par Robert Lee avait repassé le Potomac et regagné la Virginie pour se réorganiser. Amputée du corps d'armée de Longstreet, envoyé soutenir l'armée du Tennessee, elle semblait plus vulnérable à une attaque nordiste.
Le général nordiste George G. Meade pensait profiter de cet affaiblissement pour attaquer. Mais ses plans sont bouleversés quand deux de ses corps d'armée lui sont retirés pour renforcer l'armée nordiste malmenée à la bataille de Chickamauga. C'est au tour de Robert Lee de prendre l'offensive. Mais après avoir obligé son adversaire à reculer de près de 70 kilomètres, il doit à son tour se replier, suivi par les nordistes. C'est au cours de ce repli qu'a lieu le combat de Buckland Mills.
Forces en présence
modifierForces nordistes
modifierIl s'agit de deux brigades du corps de cavalerie de l'armée du Potomac. Elles sont commandées par le brigadier-general Kilpatrick et alignent environ deux milliers d'hommes.
- Brigade Custer
- Brigade Henry Davies.
Forces sudistes
modifierLe corps de cavalerie sudiste est sous les ordres de J.E.B. Stuart et est composé de deux divisions[1].
- Division du major général Wade Hampton (2 800 cavaliers, environ).
- Brigade Jones
- 6e régiment de cavalerie de Virginie
- 7e régiment de cavalerie de Virginie
- 12e régiment de cavalerie de Virginie
- 35e bataillon de cavalerie de Virginie[2]
- Brigade Butler
- Légion de Cobb
- Légion de Jeff Davis
- Légion de Phillips
- 2e régiment de cavalerie de Caroline du Sud
- Brigade Baker
- 1er régiment de cavalerie de Caroline du Nord
- 2e régiment de cavalerie de Caroline du Nord
- 4e régiment de cavalerie de Caroline du Nord
- 5e régiment de cavalerie de Caroline du Nord
- Brigade Jones
- Division du Major General Fitzhugh Lee (5 000 cavaliers, environ).
- brigade W. H. F. Lee
- 1er régiment de cavalerie de Caroline du Sud
- 5e régiment de cavalerie de Virginie
- 11e régiment de cavalerie de Virginie
- 15e régiment de cavalerie de Virginie
- Brigade Lomax
- 1er bataillon de cavalerie du Maryland
- 12e régiment de cavalerie de Virginie
- 12e régiment de cavalerie de Virginie
- 12e régiment de cavalerie de Virginie
- Brigade Wickham
- 1er régiment de cavalerie de Virginie
- 2e régiment de cavalerie de Virginie
- 3e régiment de cavalerie de Virginie
- 4e régiment de cavalerie de Virginie
- brigade W. H. F. Lee
Déroulement du combat
modifierÀ la suite du combat de Bristoe Station, l'armée sudiste se replie vers le sud. La cavalerie de JEB Stuart couvre la retraite. La cavalerie nordiste est lancée à la poursuite des sudistes.
La cavalerie sudiste monte une embuscade dans laquelle tombent les unités nordistes du général Kilpatrick. Stuart utilise les cavaliers de Hampton pour fixer les fédéraux et fait ensuite attaquer leur flanc droit par la division de Fitzhugh. Les nordistes sont mis en déroute et ne se réorganiseront qu'à Haymarket et Gainesville, plusieurs kilomètres plus loin.
Le , en fin de matinée, les nordistes arrivent devant une rivière nommée Broad Run. Pour la traverser, un pont, laissé intact par les sudistes qui sont retranchés sur l'autre rive. la brigade Custer, placée en tête, essaie en vain de franchir le pont. Custer demande des renforts, refusés par Kilpatrick.
Les nordistes cherchent un gué et passent la rivière. Les sudistes se retirent. Kilpatrick décide de les poursuivre. Custer est plus circonspect, le repli sudiste semble trop rapide[3]. Effectivement, J.E.B. Stuart a tendu un piège dans lequel tombent les cavaliers nordistes. Attaqués de front et sur le flanc par les sudistes, les fédéraux se replient le plus vite possible, entraînant les hommes de Custer qui réussit quand même à conserver ses canons.
Par dérision, les sudistes parleront de cette fuite comme des Courses de Buckland. Cela n'empêchera pas le général Kilpatrick de taire ce fiasco dans son rapport et d'offrir une fête pendant laquelle, selon un témoin : « ...le punch et la musique étaient bons mais pas au point d'effacer le goût amer laissé par cette histoire...[4] ».
Conséquences
modifierCe combat est sans conséquence sur la suite des opérations.
Il rappelle cependant que si, depuis le début de l'année 1863 et surtout la bataille de Gettysburg, la cavalerie nordiste a considérablement accru sa capacité militaire, elle n'est pas encore au niveau de son homologue confédérée.
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « First Battle of Auburn » (voir la liste des auteurs).
- Edward G. Longacre, Lee's Cavalrymen, pages 243-244.
- Un régiment de cavalerie aux effectifs trop faibles (moins de 10 compagnies de 80 cavaliers) peut, par exemple, devenir un « bataillon » au lieu de conserver le titre de « régiment ».
- Walsch 2006, p. 238.
- Walsch 2006, p. 241.
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierBibliographie
modifier- (en) Mark M. Boatner III, The Civil War Dictionary, Vintage Books, (1re éd. 1959) (ISBN 0-679-73392-2), p. 95.
- (en) Douglas S. Freeman, Lee's Lieutenants : A Study in Command, vol. 3, Scribners, (ISBN 0-684-85979-3).
- (en) David M. Jordan, Happiness is Not My Companion : the Life of General G.K. Warren, Bloomington, Indiana University Press, , 401 p. (ISBN 978-0-253-33904-1).
- (en) J. H. Kidd, A cavalryman with Custer, Bentam Books, (ISBN 0-553-29381-8), chapitre 9, pages 127-141.
- (en) James McPherson, The atlas of the civil war, Courage Books, , 224 p. (ISBN 978-0-7624-2356-9), p. 138-139.
- (en) Francis Amasa Walker, History of the Second Army Corps in the Army of the Potomac, New York, Charles Scribner's Sons, (lire en ligne).
- (en) George Walsch, Those damn horse soldiers : True Tales of the Civil War Cavalry, Tom Doherty Associates Books, , 480 p. (ISBN 978-0-7653-1270-9), chapitre 13.